Soutane, burkini, short…

Soutane ou burkinis : les arrêtés municipaux suspendus.

Le conseil d’état éclaire la loi de 1905 (dite de séparation des églises et de l’état) en remontant le temps.(pour voir l’avis du conseil d’état).

Le conseil d’état se réfère à une jurisprudence de 1909 . Un arrêté municipal du Kremlin Bicêtre souhaitait interdire aux prêtres de se promener en soutane dans l’espace public. Cet arrêté avait déjà été suspendu, d’où la référence à une jurisprudence séculaire.

L’intervention de Maître Spinosi , avocat de la LDH, sur France Inter samedi 27 août.

A Toulon trois hommes se font agresser parce que leur compagnes sont en short.

La LDH rappelle que nulle autre limite que celle fixée par les principes fondateurs de notre République et par la loi ne saurait être opposée à la liberté des personnes d’aller et venir et de porter les vêtements qu’elles souhaitent.

Le communiqué de la LDH  et le site la LDH de Toulon

Le communiqué du comité régional PACA de la LDH

Toulon : leurs compagnes portent un short, trois hommes violemment agressés, dont un blessé grave.

Dimanche 4 septembre, à Toulon, une promenade familiale sur une piste cyclable se termine près d’une cité, par des insultes sexistes, de la part d’un groupe de jeunes, envers les deux femmes qui portent le short, suivies d’une violente agression contre les deux hommes et un ami roués de coups. Cela constitue un délit de coups et blessures, en bande que la justice devra punir sévèrement.

Le fait que ce délit ait été vraisemblablement commis au nom d’une orthodoxie vestimentaire, que celle-ci soit d’inspiration religieuse ou non, et qui aurait la prétention de contester aux femmes le droit de s’habiller librement, constitue pour la L.D.H. une circonstance aggravante et une atteinte grave à une liberté fondamentale.

Fait à Cannes le 7 septembre 2016

Laïcité – action en milieu scolaire

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Les événements de janvier et novembre 2015 nous ont amené à intensifier les actions de formation à la laïcité en milieu scolaire.

Un groupe d’associations s’est constitué pour former des bénévoles et intervenir en collège et lycées. : Ligue de l’enseignement, Cercle Jean Macé, Les Profanes, Couleurs Gaies et la LDH.

Cette première année a permis :

  • De recruter des volontaires et de les former
  • De tester l’outil développé dans les classes

Le bilan,

  • 14 volontaires formés et prêts à intervenir (5 de la LDH)
  • 12 autres personnes se sont inscrites dans la démarche
  • 29 interventions en classe ont été réalisées, dans six établissements scolaires et ont touché plus de 700 élèves.
  • Deux nouvelles associations ont rejoint notre réseau : les PEP 57 et Inter Service Migrants

Le projet :

Proposer aux établissements scolaires, collèges et lycées, une intervention sur la laïcité.

En collège, seules les classes de 4 èmè et 3ème sont concernées.

La séance d’intervention :

L’intervention s’appuie sur la pédagogie active et les méthodes utilisées dans l’éducation populaire.

Le fil rouge, c’est la liberté de conscience. Pour quelle vive nous disposons de deux outils : la culture générale et la laïcité. La laïcité, c’est du droit, c’est la loi de 1905.

Son déroulement :

  • Le point sur les croyances dans la classe (de façon anonyme, avec 3 questions croyant, non croyant, athée) et en France.
  • L’histoire des conflits liés à la religion à travers des exemples variés jusqu’à nos jours (persécutions exercées sur toutes les religions, par toutes les religions…)
  • Un temps sur les convictions , religions et athéisme avec un jeu de mémory.
  • La laïcité , la loi de 1905 et des jeux de questions réponses.

Durée de la séance : 2 h

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Enseignement religieux dans les écoles publiques

Petit rappel : la charte de la laïcité est affichée dans toute les écoles publiques de Moselle. Cependant, l’enseignement religieux est obligatoire à l’école. Pour en être dispensé, il faut faire une demande de dérogation. L’observatoire de la laïcité a bien relevé cette contradiction, mais rien ne bouge.

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Paris, le 14 avril

Monsieur le Président de la République
Palais de l’Élysée
55, rue du Faubourg Saint-Honoré
75008 Paris

Monsieur le Président de la République,

Depuis le retour à la France de l’Alsace et de la Moselle, en 1918, ces territoires conservent un certain nombre de régimes dérogatoires au droit national. Le Conseil constitutionnel a rappelé à plusieurs reprises leur caractère provisoire et que toute évolution ne pouvait se concevoir que dans un rapprochement avec le droit commun.

L’un de ces régimes, présente des caractères particulièrement choquants : il ne respecte pas la liberté de conscience, l’égalité des territoires et la neutralité nécessaire de l’État en matière religieuse. L’obligation de l’enseignement religieux à l’école publique est d’ailleurs, de manière évidente, en contradiction avec les dispositions de la Charte de la laïcité à l’école, affichée et enseignée obligatoirement dans tous les établissements scolaires, y compris en Alsace Moselle.

C’est pourquoi l’Observatoire de la laïcité a très clairement préconisé la suppression de l’obligation, inscrite dans le Code, et la sortie des 24 heures hebdomadaires à l’école élémentaire de cet enseignement qui deviendrait ainsi optionnel.

Cet avis est aujourd’hui partagé par un large rassemblement d’acteurs du monde éducatif, représentants des parents d’élèves, des enseignants, des associations d’éducation populaire et de défense des droits de l’Homme.

Une telle mesure s’inscrirait dans la cohérence des politiques publiques qui visent à affirmer le caractère laïque de notre République. De nature sociétale, elle serait fédératrice pour la grande majorité des citoyens qui verraient en elle une étape supplémentaire pour construire le vivre ensemble.

C’est pourquoi nous vous sollicitons, afin que vous usiez de votre haute autorité pour faire aboutir les préconisations de l’Observatoire de manière urgente, de manière à ce qu’elles prennent effet à la rentrée scolaire prochaine.

Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, en l’assurance de notre haute considération.

Michel Seelig,

Président du Cercle

Jean Macé de Metz

Bernard Anclin,

Président de

Laïcité d’accord

Céline Rigo,

Secrétaire générale du CNAL

Jean-Michel Ducomte,

Président de la Ligue

de l’enseignement

Daniel Foulon,

Président des DDEN

Liliana Moyano,

Présidente de la FCPE

Laurent Escure,

Secrétaire général de l’UNSA

Éducation

Françoise Dumont,

Présidente de la Ligue

des Droits de l’Homme

Bernadette Groison,

Secrétaire générale de la FSU

Gérard Delfau,

Président d’EGALE

Laïcité – Vivre ensemble et patrimoine cultuel

Une fois n’est pas coutume, l’Assemblée Nationale vient d’adopter, à une très large majorité, un projet de loi du gouvernement qui vise à favoriser le  » Vivre ensemble » tout en permettant la sauvegarde d’une partie de notre patrimoine : les nombreuses églises et autres lieux de culte désertés, abandonnés et menaçant parfois ruine.

Il s’agit en effet de lancer un programme de réhabilitation de ces édifices ce qui permettra d’offrir à tous les citoyens, croyants de toutes confessions, mais aussi athées, agnostiques et indifférents en matière religieuse, de disposer d’un lieu adapté aux différents cultes et aux cérémonies civiles et laïques. On pense tout particulièrement ici aux cérémonies civiles d’hommage aux défunts.

Les décrets d’application de la loi sont attendus avec impatience : ils permettront de mieux cerner les aspects financiers et organisationnels notamment la répartition des charges entre l’Etat, les collectivités, les associations civiles ou cultuelles…

D’ores et déjà, le texte prévoit une attribution des locaux suivant les cultes et les structures civiles laïques :

Le dimanche serait consacré aux différents cultes chrétiens (catholiques, protestants, évangélistes, orthodoxes, à charge pour eux d’établir l’agenda d’occupation)

Le samedi serait réservé au culte judaïque

Le vendredi aux cultes de l’Islam

Le jeudi serait « banalisé » : les différents cultes pourraient utiliser les locaux pour des cérémonies spécifiques (mariages, baptêmes…)

Le mercredi serait réservé aux cérémonies civiles et républicaines (mariages, « baptêmes républicains », cérémonies funèbres…)

Le mardi serait consacré aux assemblées de gestion et d’animation des locaux qui rassembleraient les représentants des autorités et des utilisateurs.

L’espace serait fermé le lundi.

Nous ne pouvons pas faire état ici des nombreuses réactions favorables des organisations laïques (LDH, Ligue de l’enseignement, Les Profanes, le Cercle Jean Macé…). Les représentants des cultes, en revanche, n’ont pas encore fait part de leur réaction à cette mesure un peu inattendue mais qui aura, n’en doutons pas, des conséquences importantes sur la vie de nos cités et de nos villages.

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