la LDH Paris 20° soutient la Fasti face aux attaques calomnieuses de la LICRA et d’ élus qui s’en font les porte-paroles.

la LICRA demande à la Ville de Paris de ne pas subventionner une action spécifique de la Fasti de soutien à des jeunes couturiers à la Goutte d’or. Or la Fasti est une association active dans l’aide aux étrangers, son action contribue à une cohésion sociale .La Ldh 20eme est solidaire de la démarche de la Fasti en faveur  des couturiers de la goutte d’or .  le journal » libération » du 15 novembre rapporte que le sujet a été retiré de l’ordre du jour des réunions du conseil de Paris du 15 et 16 novembre 2018, espérons que le conseil de Paris examinera de près leur projet  en toute objectivité .Vous trouverez Ci dessous le communiqué de réponse de la Fasti

Communiqué de la FASTI – 13.11.18:

La LICRA s’attaque à une association antiraciste !

La FASTI s’indigne du communiqué publié hier par la Licra appelant la Mairie de Paris à renoncer à financer notre projet d’accompagnement juridique de couturiers sans papiers du quartier de la Goutte d’Or. Nous regrettons que, face à cette pression extérieure, la Mairie de Paris ait décidé de reporter l’examen de la délibération.

La FASTI et le Mouvement des Asti sont présents sur le terrain, depuis plus de 50 ans, à travers de nombreuses actions de solidarité concrète avec les personnes étrangères : permanences juridiques, cours de français, accompagnement à la scolarité, groupes de discussions, mobilisations, actions de sensibilisation etc…

Aujourd’hui comme hier, ces actions s’inscrivent dans un positionnement résolument antiraciste, anticolonial, anticapitaliste et féministe. La FASTI a toujours lutté contre les politiques de l’Etat dès lors qu’elles organisent l’inégalité entre les personnes. La revendication d’égalité réelle entre toutes et tous est au fondement de la création de la FASTI et anime aujourd’hui encore les 57 associations et 2 000 bénévoles qui accueillent et accompagnent plus de 25 000 personnes étrangères chaque année.

Aux côtés du mouvement social associatif et syndical et des premier-e-s concerné-e-s, la FASTI est engagée au quotidien pour la solidarité, l’égalité réelle des droits entre tout-tes, la liberté de circulation et d’installation et contre les discriminations racistes.

Dans un contexte où les Etats ferment leurs frontières et leurs ports et laissent mourir les migrant-e-s en Méditerranée et aux frontières de l’Europe, que tout le monde s’alarme de la montée des nationalismes et de l’extrême droite, que des crimes policiers restent impunis, qu’une véritable chasse aux sans-papiers est organisée, que le colonialisme continue à faire des ravages dans les territoires d’Outre-Mer, en Palestine et ailleurs, la LICRA ne trouve rien de mieux à faire pour dépenser son énergie que de s’en prendre au combat de la FASTI….

Parc de Belleville : la police tire sur un homme jugé « menaçant »

En juillet la Ligue des droits de l’Homme publiait un communiqué intitulé
UTILISATION DES ARMES À FEU PAR LA POLICE : UNE DANGEREUSE DÉRIVE
« La mort, le 3 juillet au soir, dans le quartier du Breil-Malville, à Nantes, d’un jeune homme au cours d’une opération de contrôle de véhicule effectué par six CRS démontre l’urgence de réviser les conditions d’emploi des armes à feu par les forces de sécurité, d’assurer leur formation, de diligenter des enquêtes impartiales et de procéder au jugement effectif des auteurs d’abus. » [Extrait]
En août, un policier a tiré à trois reprises sur un homme dans le Parc de Belleville, Paris 20°
UN POLICIER TIRE SUR UN HOMME «MENAÇANT» DANS LE PARC DE BELLEVILLE
« L’affaire, survenue moins d’une semaine après la mort d’un automobiliste abattu par un policier au terme d’une course-poursuite dans le cœur de Paris, a suscité de nombreuses interrogations dans le quartier de Belleville. D’autant plus que la victime des tirs policiers serait, selon certains riverains, un sans-abri qui a ses habitudes dans le parc… et qui pourrait avoir pris peur et s’être emparé de son canif en étant réveillé par des policiers. » [Extrait]

Les balles du 14 juillet… 65 ans après

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Le 14 juillet 1953, à l’arrivée du défilé traditionnel de la gauche politique et syndicale, place de la Nation, la police parisienne a chargé le cortège de nationalistes algériens. Huit morts.
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Le 18 juillet 2017, première reconnaissance : une plaque commémorative est apposée sur les lieux.
 
Le 13 juillet 2018, bal populaire, projection et prises de paroles, en souvenir.
 
Pour tout savoir sur ce crime d’Etat et la lutte pour la vérité voir le site « Histoire coloniale et postcoloniale »

Ménilmontant – Graves violences policières le soir du 7 mai

Communiqué de la Fédération LDH de Paris.

Graves violences policières dans le quartier de Ménilmontant à Paris 20°, le soir du deuxième tour des élections présidentielles.

Le 7 mai au soir, dans le quartier de Ménilmontant, environ trois cents manifestants d’extrême gauche étaient rassemblés pour protester contre l’élection présidentielle. Les manifestants ont occupé la chaussée et ont scandé des slogans.

Les manifestants ont été confrontés rapidement à de nombreux policiers qui les ont encerclés après avoir fait usage de gaz lacrymogènes. Ils ont tenté de quitter le quartier populaire de Ménilmontant peu avant 21 heures mais la plupart d’entre eux ont rapidement été bloqués par les forces de l’ordre.

Une partie des manifestants ont été pris comme dans une nasse à l’extérieur et à l’intérieur du bar Saint Sauveur une grande partie de la nuit. Sans aucune raison apparente, la police a procédé à des matraquages violents, les policiers se regroupant parfois à plusieurs pour battre une personne à terre. Les témoignages font état d’une grande violence et d’une population du quartier effrayée par ce déploiement de forces et de matériel quasiment militaire.

Cette opération de police s’est soldée par 141 interpellations, 9 gardes à vue et l’arrestation d’une personne finalement libérée mais qui comparaitra devant le tribunal correctionnel le 12 juin prochain.

Les forces de l’ordre ont procédé à des contrôles, notamment pour vérifier si certains manifestants faisaient ou non partie des 69 personnes visées par un arrêté préalable d’interdiction de séjour dans l’Est parisien pris par le préfet de police.

Nous ne pouvons que dénoncer cette violence qui de plus s’est déroulée à l’intérieur d’un lieu  privé en l’occurrence le bar Saint Sauveur et contre ses clients.

Quelle peut-être la justification d’un tel déploiement de policiers et de matériel et d’un véritable piège conduisant à encercler et à commettre des violences sur la population en quadrillant tout un quartier ?

On peut également s’interroger sur le bien-fondé de ces interdictions de séjour dans une partie de la capitale. Découleraient-ils d’ une interprétation très large des règles de l’état d’urgence toujours en cours, officiellement destiné à lutter contre le terrorisme et contre lequel la Ligue des droits de l’Homme a protesté à chacune de ses prolongations ?

Nous resterons vigilants et contribuerons à ce que les victimes de ces violences fassent valoir leurs droits.

Comme la Ligue des  droits de l’Homme, l’a déjà souligné: « La violence policière charrie son lot  de toxines et empoisonne lentement mais sûrement les valeurs d’égalité, de fraternité et de liberté qui fondent la démocratie et la citoyenneté ».

Paris, le 15 mai 2017

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Outre les envois à la presse, ce communiqué a été envoyé à deux députées du 20° arrondissement de Paris, George Pau-Langevin et Cécile Duflot, et à la maire du 20° arrondissement, Frédérique Calandra. Seule Cécile Duflot a accusé réception de notre envoi.