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Section locale de la Ligue des droits de l’Homme : rejoignez-nous, soutenez nos combats !

Etats-Unis et droit à l’avortement : un recul de 50 ans ! Rassemblement le 2 juillet à 14h à la Roche-sur-Yon

L’IVG SAUVE DES VIES

Ce vendredi 24 juin, la Cour suprême des Etats-Unis a annoncé la révocation de l’arrêt Roe vs Wade qui, depuis 1973, garantissait le droit à l’avortement dans le pays. Désormais, même si l’avortement ne devient pas formellement illégal, chaque Etat pourra décider de sa législation en la matière. Sur cinquante Etats, vingt-six à vingt-huit pourraient interdire l’avortement. A peine une heure après la décision de la Cour suprême, l’Etat du Missouri a d’ailleurs annoncé qu’il interdirait l’IVG. Et six autres ont, depuis, annoncé vouloir faire de même.
Cette décision est scandaleuse à plus d’un titre : d’une part, l’égalité des droits entre toutes les femmes des Etats-Unis n’est plus garantie et, d’autre part, des droits durement conquis par les luttes des femmes sont balayés d’un revers.
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) s’alarme du recul des droits des femmes aux Etats-Unis et du signal envoyé ainsi au monde entier. Les premières victimes de cette décision seront bien-sûr toutes les femmes, mais surtout les plus pauvres d’entre elles. Ce seront aussi toutes celles qui, dans le monde entier, y compris en Europe, se battent encore pour conquérir ces droits (sachant qu’une vingtaine de pays l’interdisent totalement, comme Andorre, tandis que de nombreux autres pays en restreignent drastiquement l’accès).
Rappelons que le droit fondamental des femmes à disposer de leurs corps et de leurs droits reproductifs doit être reconnu comme un droit universel, quelles que soient les convictions ou idéologies de chacun.


Ne pas protéger le droit à l’avortement, c’est enfin mettre en danger de mort les femmes qui choisissent, pour des raisons qui leur sont propres, d’interrompre une grossesse. A travers le monde, plus de vingt-cinq millions d’IVG dangereuses sont encore pratiquées chaque année : c’est la troisième cause de mortalité féminine dans le monde.
La LDH exprime tout son soutien à toutes les femmes des USA et à toutes les femmes qui, dans le monde, sont privées de leurs droits fondamentaux, y compris celui de la protection de leur vie et de leur santé.
La LDH sera de leurs combats et appelle aux mobilisations du 2 juillet qui auront lieu partout en Europe, et notre section appelle au rassemblement organisé à la Roche sur Yon, le 2 juillet à 14h place Simone Veil  par le Planning Familial 85. 

COMBATTRE L’EXTRÊME-DROITE, REFUSER LE RÉPUBLICANISME CREUX


Législatives : des résultats inquiétants


Dans notre circonscription, une participation de 50% seulement pour ces élections législatives et à l’issue de ce premier tour, l’extrême droite est qualifiée au second tour.
Nous appelons à faire échec à l’extrême droite et à ses idées, nous refusons le républicanisme creux.


La liberté, l’égalité et la fraternité ne sont pas négociables et doivent être protégées de leur ennemi direct : l’extrême droite qui ne souhaite qu’une chose détruire l’idéal démocratique et son projet inscrit dans la devise nationale et mettre en place un programme antisocial de « préférence
nationale » tissé de xénophobie, de haine et de mensonges.


Faire échec à l’extrême droite
, c’est combattre ses idées dangereuses qui désignent des boucs émissaires, érigent en système inégalités et discriminations, conduisent au racisme, à l’antisémitisme, à la misogynie et à l’homophobie, au rejet de l’autre et finalement à des actions violentes.


Faire échec à l’extrême droite, c’est dénoncer vigoureusement l’agression violente d’un militant NUPES le 28 mai dernier à la Chataigneraie par une personne qui s’est réclamée de ce camp.


Faire échec à l’extrême droite, c’est ne pas se contenter d’un républicanisme creux, de façade qui refuse de se positionner quand les voix de l’extrême droite sont encore en jeu.

Faire échec à l’extrême droite, c’est ne pas se gargariser des mots de « république », « démocratie », « laïcité », « engagement », « citoyenneté». C’est ne pas les dénaturer, les détourner et s’en ériger les uniques gardiens pour lancer, dans cette phase électorale, des campagnes de dénigrement indignes. C’est ne pas criminaliser, depuis 5 ans, chaque jour un peu plus, ceux qui font vivre ces mots.


Faire échec à l’extrême droite, enfin, c’est ne pas lui abandonner les urnes et le rejet de la politique en place. C’est, parfois, devoir passer outre le triomphalisme indécent de ceux qui se retrouvent élus par nos votes de rejet de l’extrême droite.


Faire échec à l’extrême droite, c’est malgré ceux-ci, s’opposer par le vote à ceux qui sont porteurs de ses idées.

Le 19 juin, en Sud Vendée comme ailleurs, l’extrême droite ne doit pas passer.

Rassemblement contre la guerre en Ukraine, en solidarité avec les populations civiles touchées

Nous étions une quarantaine de personnes rassemblées en toute urgence, à l’appel de Solidaires, du CRS, d’ATTAC, de l’UL CGT, du groupe local Amnesty, de la Libre Pensée Vendée et de la Section LDH Fontenay Luçon Sud Vendée.

Voici le texte lu :

Les populations civiles ukrainiennes prises pour cible

Ce matin, d’après les informations, une offensive russe terrestre est lancée sur Kiev.

Des combats de rue ont lieu. Le pouvoir Ukrainien a demandé aux civils de se mettre à l’abri. Mais quel abri ?

Quel abri quand les armes utilisées sont non discriminantes ?

Quel abri quand des missiles tombent sur des habitations ?

Des habitants de l’est de l’Ukraine ont fui par milliers. D’autres ont déjà passé trois nuits à s’abriter dans le métro de la capitale ukrainienne.

Les bilans de victimes arriveront. Blessés, mutilés, morts se compteront aussi parmi les civils. Mais les fléaux de la guerre sont multiples. Violences, violences sexuelles, maladie, pauvreté, déplacements forcés, disparition des droits sociaux et économiques. L’économie de guerre est un enfer d’exploitation.

L’invasion militaire déclenchée par Vladimir Poutine est une abomination.

La marche à la guerre sonne comme une fatalité. Mais de tout temps, même si la voie est mince il existe la possibilité d’un autre chemin.

Les voix russes contre la guerre

« Dans les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que la paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. » Albert CAMUS

C’est cette exigence qu’ont exprimé les manifestants russes à St-Petersbourg, à Moscou et dans 40 villes de Russie en scandant « Non à la guerre », malgré les arrestations.

C’est aussi cette exigence que portent des centaines de chercheurs russes en publiant une pétition dans laquelle ils demandent l’arrêt immédiat des faits de guerre contre l’Ukraine.

Même exigence pour le joueur de tennis professionnel n°2 en Russie qui a utilisé sa victoire en tournoi pour passer le message « Pas de guerre, s’il-vous-plaît ».

Enfin le journal russe Novaia Gazeta, dirigé par le récipiendaire du prix Nobel de la paix Dmitri Mouratov, qui publie en une, dans les deux langues russe et ukrainienne : « parce que nous refusons de reconnaître l’Ukraine comme un ennemi et la langue ukrainienne comme la langue d’un ennemi. Et nous ne le reconnaitrons jamais. »

Cette opposition russe à la guerre doit être amplifiée. Nous devons la relayer comme ce matin. Car c’est la voix la plus rapide vers le silence des armes, avec eux disons NON A LA GUERRE.

La démocratie

« Les peuples, plus éclairés, se ressaisissant du droit de disposer d’eux-mêmes, de leur sang, de leurs richesses, apprendront peu à peu à regarder la guerre comme le fléau le plus funeste, comme le plus grand des crimes. » Condorcet

« se ressaisissant du droit de disposer d’eux-mêmes » Il s’agit de l’autodétermination et de la démocratie qui sont à la fois les moyens et les conditions pour la réalisation de nos aspirations pacifiques.

On sait l’état de la démocratie en Russie, mais en France aussi la question militaire échappe à tout contrôle démocratique. Les pratiques de commerces des armes sont d’une telle opacité que depuis plusieurs années de nombreuses associations tirent la sonnette d’alarme.

De même, les décisions d’intervention militaire sont à la discrétion seule de l’exécutif. Le débat public est fermé et ne permet pas aujourd’hui de questionnement démocratique sur ces questions.

Le dernier avatar de cet autoritarisme concernant les questions militaires est la mise en place du SNU, imposé sans débat, sans discussion du dispositif. En Vendée un collectif local Non au SNU a été lancé pour permettre la discussion à ce sujet.

Nous le rappelons, en pleine solidarité avec les populations civiles ukrainiennes, avec les populations russes qui s’opposent à la guerre, la première urgence est la fin des combats, le retrait des troupes russes.

Pour les obtenir, une désescalade est obligatoire. Nous l’exigeons.

« On ne fait pas la guerre pour se débarrasser de la guerre » Jean Jaurès

« Ceux qui invoquent la paix pour faire la guerre ne songent sans doute qu’à la paix des cimetières » Leibnitz

Puissent ces paroles nous inspirer.

A tous les enfants – Boris Vian – Poème lu par Nadine

A tous les enfants
Qui sont partis le sac au dos
Par un brumeux matin d’avril
Je voudrais faire un monument
A tous les enfants
Qui ont pleuré le sac au dos
Les yeux baissés sur leurs chagrins
Je voudrais faire un monument

Pas de pierre, pas de béton
Ni de bronze qui devient vert
Sous la morsure aiguë du temps
Un monument de leur souffrance
Un monument de leur terreur
Aussi de leur étonnement
Voilà le monde parfumé
Plein de rires, pleins d’oiseaux bleus
Soudain griffé d’un coup de feu
Un monde neuf où sur un corps
Qui va tomber
Grandit une tache de sang

Mais à tous ceux qui sont restés
Les pieds au chaud sous leur bureau
En calculant le rendement
De la guerre qu’ils ont voulue
A tous les gras tous les cocus
Qui ventripotent dans la vie
Et comptent comptent leurs écus


A tous ceux-là je dresserai
Le monument qui leur convient
Avec la schlague, avec le fouet
Avec mes pieds avec mes poings
Avec des mots qui colleront
Sur leurs faux-plis sur leurs bajoues
Des masques de honte et de boue.

Boris Vian

Laïcité : A propos de la statue de St-Michel aux Sables d’Olonne

Les sections  LDH  Noirmoutier Nord-Ouest Vendée, Sables d’Olonne, La Roche-sur-Yon, Fontenay Luçon Sud-Vendée vous prient de trouver ci-après leur communiqué commun

Communiqué :

Nous affirmons notre attachement à la laïcité, à la loi de 1905 et à son application en Vendée, comme sur tout le territoire.  

La loi du 9 décembre 1905 édicte en son article premier que « La République assure la liberté de conscience ». Elle organise donc la Séparation des Églises et de l’État et, par son article 28, interdit l’érection nouvelle de symboles religieux sur quelque emplacement public que ce soit.

Suite à la requête en justice administrative déposée par la fédération de Vendée de la Libre Pensée, le tribunal administratif de Nantes a ordonné le retrait de son emplacement public de la statue de Saint Michel installée en 2018 par la municipalité des Sables d’Olonne. Nombre de cas identiques ont été réglés par le déplacement de statues dans des espaces conformes à la loi (Cinq exemples récents ont été évoqués dans Ouest-France du 6 janvier[i]).

Pourquoi ce sujet prend-il ici une telle dimension polémique ? Car l’instrumentalisation politique de la question de l’installation d’une statue religieuse sur l’espace public nuit à la liberté de conscience des citoyens et à la concorde civique en dressant les citoyens les uns contre les autres.

La situation actuelle illustre le discours du rapporteur de la loi de 1905, Aristide Briand, lors des débats parlementaires à propos de l’actuel article 28 de la loi :

« Ne comprenez-vous pas qu’il serait dangereux pour la paix publique de permettre aux conseils municipaux de se servir des places et des rues de nos villes et de nos villages pour affirmer leurs convictions religieuses sous l’aspect d’emblèmes ou de signes symboliques ?
De quel droit une municipalité cléricale, que demain les hasards de la lutte électorale remplaceront par une municipalité libre penseuse, pourrait-elle, profitant de son court passage à l’hôtel de ville,  marquer d’une empreinte religieuse ineffaçable les places et rues de la commune ? »

Satisfaits de la décision du tribunal administratif de Nantes qui ne fait que respecter les termes de la loi, nous regrettons l’agitation qui dresse la population contre une décision de justice administrative sans en exposer les motifs pourtant clairement énoncés dans le jugement.

Nous assurons la fédération de Vendée de la Libre Pensée de notre soutien face aux calomnies et aux messages malveillants qu’elle reçoit en conséquence de cette agitation.

La loi de Séparation des Eglises et de l’Etat est une loi de liberté et d’apaisement. Nous engageons élus et citoyens au respect et à la défense de la loi de 1905, notamment de ses articles 1 et 2 et de son article 28.

Le 17 janvier 2022


[i] https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/les-sables-dolonne-85100/aux-sables-d-olonne-ou-ailleurs-pourquoi-deboulonner-une-statue-religieuse-est-logique-853f3110-6ca4-11ec-8fb5-98ca3d3a13ac

Communiqué contre le pass vaccinal, pour l’accès aux soins

Communiqué

Le Collectif de Résistance Sociale de Fontenay-le-Comte, l’ UL CGT de Fontenay-le-Comte et l’UL Solidaires 85, la FSU 85, la LDH, La France Insoumise du Sud-Vendée, sont à l’origine du communiqué suivant lié à la politique sanitaire du gouvernement.

La lutte contre le covid nécessite une politique sanitaire collective et démocratique, elle ne saurait légitimer une dérive du droit, qui se situe dans la lignée de la loi sécurité globale que nous avons combattue. Les passes sanitaire, puis vaccinal, entraînent notre pays dans une logique sécuritaire, celle de l’état d’exception permanent, où les droits individuels sont mis à mal.

Nous ne souscrivons pas à la contrainte vaccinale qui se met en place, et sommes en désaccord avec le contrôle permanent des citoyens, qu’ils soient favorables ou pas à la vaccination.

Au-delà de l’urgence à laquelle nous devons faire face de manière unie, nous demandons la mise en place d’un vrai plan volontariste en faveur des services publics hospitaliers qui rende attractifs les métiers de soignant.es et accessibles les soins pour toutes et tous.

Nous souhaitons en outre une réelle politique de la médecine de ville, qui permette à chaque patient d’être pris en charge de manière rapide sur tout le territoire. Nous dénonçons l’inaction de l’État face à tous les déserts médicaux. La crise actuelle manifeste le délitement d’un pays livré à l’impréparation depuis des décennies.

Remettre le service public et les libertés au centre du politique, placer la justice et l’égalité sociale comme boussoles de notre république, voilà notre souhait. Ce n’est pas seulement le covid qui bloque le système hospitalier, mais c’est avant tout la politique menée depuis des années, et aggravée par gouvernement actuel.


Fontenay-le-Comte, le vendredi 14 janvier 2022

Appel à manifester le 18 décembre à LRSY

« Nous n’allons pas combattre le racisme par le racisme, mais grâce à la solidarité. »
(Fred Hampton, Black Panthers Party – mai 1969)

Notre pays n’a ni carte, ni limites. Il ne fait pas la guerre si ce n’est au fascisme, au colonialisme, au racisme, à l’injustice et aux inégalités.

Notre pays n’existe pas isolé, atomisé, soumis. Il existe dans tout ce qui relie, regroupe, donne confiance et lutte.

Notre pays est en grand danger. Il doit sortir, se montrer, se lever. Vivre.

Car notre pays brûle. Il s’appelle Avenir.
Car notre pays est étouffé. Il s’appelle Liberté.
Car notre pays se meurt. Il s’appelle Égalité.
Car notre pays est opprimé. Il s’appelle Dignité.

Notre pays est en danger. Nous appelons à la mobilisation générale.

Pour l’avenir. Si la planète brûle, cela n’a rien à voir avec les migrations, nos couleurs de peau, nos origines, nos religions. Le monde n’attend qu’une étincelle pour exploser et certain.e.s nourrissent l’incendie qui nous menace.
Nous dénonçons toutes les formes de racisme dont l’islamophobie, l’antisémitisme, l’anti-tziganisme, la négrophobie et le racisme anti-asiatique. Nous exigeons notamment la fin des contrôles au faciès, l’abrogation de la loi dite « séparatisme », le respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la fin des dominations économiques, militaires et politiques, en particulier la Françafrique.

Pour la liberté. Nous voyons que lorsqu’on commence à limiter la liberté pour certain·e·s, c’est la liberté de tou·te·s qui recule. C’est ainsi que se mettent en place des pouvoirs de plus en plus autoritaires.
Nous exigeons la liberté de circuler et de manifester et notamment l’abrogation de la loi dite « sécurité globale », la fin des violences et des crimes policiers et pénitentiaires, la suppression des mesures de répression contre les migrant·e·s (OQTF*, IRTF*, …) et la fermeture des Centres de Rétention Administrative. Nous exigeons la destruction des murs qui s’érigent partout dans le monde pour séparer et contrôler les peuples.

Pour l’égalité des droits. Les arguments utilisés contre l’immigration sont faux économiquement et ne servent qu’à justifier les mesures qui amplifient monstrueusement le racisme et les inégalités sociales. L’oppression et la surexploitation des migrant·e·s aggravent les conditions de tou·te·s les salarié·e·s.
Nous revendiquons l’égalité des droits pour tou·te·s, le renforcement et l’accès réel à la santé, à l’éducation, à des revenus décents, au logement et l’arrêt des expulsions dans les foyers de travailleurs/euses migrant-es. Nous exigeons notamment la régularisation des sans-papiers.

Pour la Dignité. Nous refusons la banalisation de l’insoutenable. Nous dénonçons les politiques anti-migratoires et de non-accueil des migrant·e·s. Nous refusons l’instrumentalisation des femmes à des fins racistes. Nous réclamons vérité et justice pour les victimes de violences policières et pénitentiaires. Nous exigeons le respect des convictions et croyances de tou·te·s. Debout, nous redevenons dignes.

Pour la Solidarité. Nous appelons toutes et tous à se lever, se rassembler, s’organiser. À faire vivre notre pays partout où il existe. Dans les quartiers, les villages, les ronds-points, les écoles, les lieux de travail. Autour d’un hôpital menacé, d’une mosquée ou d’une synagogue fermée ou attaquée, d’une église où l’on fait une grève de la faim pour les migrant·e·s, des associations antiracistes dissoutes ou menacées de l’être, d’un théâtre qui avait été occupé, d’un piquet de grève, d’un immeuble menacé d’expulsion, d’une frontière. A partir d’un local associatif ou syndical, d’un lieu culturel et solidaire…

Nous appelons notre pays à se lever en masse, s’organiser et lutter pour la solidarité et contre le racisme.

Notre pays existe. Il s’appelle Solidarité.

PASSAGE DE « GENS DU VOYAGE » A FONTENAY LE COMTE – COMMUNIQUE

Le dimanche 20 juin, une communauté de « gens du voyage » s’est installée à Fontenay-le-Comte sur la pelouse entre la piscine et le collège Tiraqueau. 

Le jour même, sur sa page Facebook, monsieur le Maire Ludovic Hocbon a posté un message (1), avertissant qu’il saisissait le préfet, et indiquant que la situation était « intolérable » car la communauté de communes a aménagé l’an dernier une aire de grand passage. 

Capture d'écran compte FB Ludovic Hocbon
Capture d’écran du compte FB de Monsieur le Maire (réalisée le 23 juin)

Le 22 juin, un article publié par Ouest-France (2) reprenait  la position du maire qui restait dans le même registre, bien que le « coordonateur des gens du voyage » ait été interrogé pour préciser les conditions de cette installation : l’aire de grand passage était impraticable le dimanche 20 juin. 

Capture site Maison des Communes de Vendée

Dans un courrier « aux habitants du quartier »  daté du 23 juin (3), Monsieur le Maire Ludovic Hocbon use de termes violents à l’encontre de ceux qu’ils présentent comme des « délinquants » ».

En jetant publiquement l’opprobre sur une population déjà largement stigmatisée, en prétendant que les forces  de l’ordre et la justice leur offrirait une totale impunité, en se présentant comme entravé par le droit que lui seul respecterait, Monsieur le Maire Ludovic Hocbon use d’une rhétorique démagogique qui aurait pu mener à des violences et/ou des affrontements envers cette communauté. Les généralités gratuites assénées, qui pourraient relever de la diffamation en raison de l’appartenance à un groupe ethnique, auraient pu pousser une population paisible à un sentiment de haine aveugle. 

Pourtant, la réalité est bien plus nuancée que ce que la présentation binaire de Monsieur le Maire ne le laisse entendre. En effet, suite à la publication de l’article de Ouest France, en tant que responsable de la section locale de la Ligue des Droits de l’Homme, je suis allée à la rencontre des personnes installées sur cette pelouse. Le 23 juin, aux alentours de 18h30 j’ai été reçue de façon tout à fait correcte, et j’ai pu discuter avec le pasteur de la communauté qui m’a permis d’établir les points suivants.

1) L’aire de grand passage avait été réservée pour 2 semaines.

Il s’avère que cette  communauté avait réservé le site pour s’installer 2 semaines sur l’aire de grands passages : leur pasteur m’a expliqué qu’en conséquence, l’aire leur avait été ouverte pour leur arrivée dimanche.

Contrairement à la version du maire, il s’agit donc bien d’une communauté qui cherche à utiliser les équipements prévus.

2) L’aire de grand passage était impraticable,

des élus ont refusé de s’y rendre avec les personnes du campement. 

Leur pasteur m’a  indiqué que lorsque les premiers véhicules sont arrivés sur l’aire, ils se sont enfoncés dans la boue. Devant ce constat, ils se sont repliés sur cette pelouse connue. Ils ont proposé aux élus d’aller voir ensemble dans quel état était l’aire, mais ceux ci auraient refusé. 

Pour ma part, suite à cette rencontre, je suis allée constater l’état de l’aire de grand passage, j’ai pu y photographier des traces de roue dans la boue,  profondes de plus de 20 cms.

3) Un campement bien tenu 

Leur ‘intention de se conformer aux règles sanitaires est établie par le fait qu’en bout de camp se trouvait une benne. Leur pasteur m’a expliqué qu’ils avaient loué une benne pour leurs déchets, la mairie ayant refusé de leur en mettre une à disposition

4) Un article de presse rédigé et publié sans les rencontrer 

Personne n’est venu les interroger sur la situation avant moi. Ils ont eu connaissance de la parution de l’article de Ouest France via leurs réseaux sociaux.

5) Pas de traces notables de leur passage sur la pelouse entre la piscine et le collège Tiraqueau

Le 30 juin, 3 jours après leur départ, je suis allée sur la pelouse entre la piscine et le collège Tiraqueau, j’ai pu constater qu’elle est en très bon état, il y a juste une zone où la terre est un petit peu à nu , mais c’est l’histoire de quelques jours pour qu’il n’y paraisse plus. Contrairement aux propos du maire dans son courrier aux habitants du quartier, rien n’est saccagé et les lieux ont été laissés en bien meilleur état que l’aire de grand passage  où ils auraient dû s’installer.

Pelouse entre la piscine et le collège Tiraqueau – le 30 juin

Ainsi, la communication de Monsieur le maire Ludovic Hocbon sur cette affaire, loin d’amener des éléments factuels et d’éclaircir la situation pour les administrés, a, au contraire, pu contribuer à la montée de sentiments de haine et de rejet.

Entre deux tours d’élections locales, nous avons préféré attendre le départ de la communauté pour réagir, mais nous tenons à faire part par ce communiqué de notre détermination à défendre les droits des personnes de passage sur la commune de Fontenay le Comte. 

Nous regrettons également que Ouest France n’ait pas pris contact avec cette communauté avant de publier son article. Même si monsieur le coordonnateur départemental des « gens du voyage » a été interrogé, il s’avère que les personnes directement concernées par cet article n’ont jamais été contactées et que leur parole, parfaitement pacifique et citoyenne, n’a pu être entendue.

Section Fontenay-Luçon Sud Vendée de la Ligue des Droits de l’Homme

avec le soutien du groupe local Amnesty Fontenay et du Comité de Résistance Sociale de Fontenay-le-Comte

Journée mondiale des réfugié.e.s à Fontenay le Comte

Journée mondiale des réfugié.e.s
Lecture de témoignage

Journée Mondiale des Réfugié.e.s – avec AMISUV et Amnesty

Les témoignages anonymisés qui ont été lus :

Je m’appelle Fatoumata. J’ai 22 ans. Je suis Béninoise. Ma famille a obtenu l’asile en Allemagne. Là bas, j’ai un Titre de séjour Illimité. MAIS j’ai dû partir car ma famille voulait me marier à un cousin. J’ai postulé en France pour poursuivre mes études à l’université, en biologie et j’ai été prise. J’ai 3 mois pour faire ma demande de Titre de séjour Étudiante à la préfecture. MAIS pour obtenir le titre il me faut un revenu de 630 euros par mois! Si j’obtiens ce titre, j’aurais l’autorisation de travailler le week-end et toutes les vacances et donc de subvenir à mes besoins. J’ai l’habitude des budgets serrés! MAIS je n’ai personne à qui demander de me faire un virement bancaire de 630 euros par mois! Dans 9 jours, je vais devenir … SANS PAPIERS! Ou alors je rentre me marier?

Vous feriez quoi à ma place ?

Je m’appelle Alhassane et je suis Guinéen. Je suis un ex MNA: mineur non accompagné. Je suis arrivé seul ici après un voyage dangereux depuis ma ville natale. Je suis arrivé en France à 16 ans et demi et ai été pris en charge par l’Aide Sociale à l’Enfance. J’ai effectué un apprentissage en mécanique. Tout s’est TB passé, le patron voulait m’embaucher à la fin de l’apprentissage. MAIS mon pays n’a délivré aucun passeport depuis environ 4 ans! Pour des raisons que personne ne connaît. A la majorité, il faut présenter un dossier de demande de Titre de séjour à la préfecture, avec un document prouvant l’identité et la nationalité. Le préfet du département où j’étais n’acceptait que le passeport et pas la carte consulaire guinéenne, qui est pourtant aussi un document d’identité officiel. Je n’ai donc pas pu faire ma demande de Titre. J’ai pourtant tous les documents possibles: acte de naissance, carte consulaire,CAP, promesse d’embauche … MAIS JE SUIS DEVENU UN SANS PAPIER.Depuis, je travaille sans arrêt … sans contrat … dans des bars, des supermarchés, des garages …clandestinement … J’ai 21 ans.Vous feriez quoi à ma place ?

Vous feriez quoi à ma place ?

Je m’appelle Argavan. Je suis venu en France avec mon épouse et nos deux enfants de 12, 8 et un petit dernier est né ici. Il a 1 an et demi. En Arménie, les couples mixtes comme nous – mon épouse est Azérie, sont très mal vus, voire agressés; malmenés. Et que dire des enfants! La guerre, là-bas, a repris dernièrement … vous êtes au courant, il y a des images partout à la télé, sur internet. Là bas, nous n’étions plus en sécurité.Nous avons parcouru tant bien que mal plusieurs pays et nous sommes arrivés ici. Les enfants sont allés à l’école. On a déposé une demande d’asile. Et elle a été refusée. On a déposé un recours: il a été débouté; vous comprenez, la guerre au haut Karabak, ce n’est rien, une broutille. La violence,les tabassages, la discrimination: on devrait s’y faire! Maintenant, on va être expulsés. Qu’est ce qu’on peut dire aux enfants? Ici, l’école, les copains, les copines. Du calme. Un avenir possible. On a reçu une OQTF: obligation de quitter le territoire français. On reste. On essaie de rester. On est devenus des Sans papiers. Des sans avenir. Des parias.

Vous feriez quoi à ma place?

Je m’appelle Hadiatou. Dans mon pays, j’ai été excisée. j’ai été violée. Je vous passe les autres épisodes de ma vie. Du viol est née une petite fille. Je suis partie. Je ne voulais qu’elle soit excisée. Qu’elle soit violée. Mariée de force. Je suis arrivée ci. J’ai déposé une demande d’asile. J’ai été déboutée. Pas assez de preuves. J’ai fait appel. Je n’ai pas du être assez convaincante. Dans 1 mois, je vais être expulsée du logement qu’on a mis à ma disposition dans l’attente du résultat de ma demande d’asile. Je vais où , je fais quoi? Je n’ai pas le droit de travailler. Je vais devenir une sans – papiers. Sans dignité. Sans droits. Il me reste, je pense, la prostitution dans une grande ville.

Vous feriez quoi à ma place?

Pour signer la pétition nationale pour les jeunes majeurs : https://www.ldh-france.org/petition-jeunes-majeurs/

Journée mondiale des réfugié.e.s de l’ONU

AMISUV

AMNESTY INTERNATIONAL

LIGUE DES DROITS DE L’HOMME

A l’occasion de la journée mondiale des réfugié.e.s de l’ONU, ces 3 associations vous donnent rendez – vous samedi 19 juin à 10h30 sur le parvis du musée vendéen à Fontenay le Comte

Afin de tordre le cou aux idées fausses qui circulent si facilement,

Afin d’informer avec des chiffres officiels,

Afin de donner des exemples et des témoignages de ce que c’est vraiment qu’être réfugié.e

Afin d’interpeller sur des situations aberrantes, humiliantes, tragiques qui, selon la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme de 1958 ne devraient plus exister

Afin de vous proposer des moyens d’agir ensemble !

Pour les urgences et le SMUR de Luçon

Nous étions présents au rassemblement du vendredi 11 juin.

Voici quelques images et le lien vers la pétition sur le site de l’ADSP

A comme ASSOCIATION D’ USAGERS

D comme  POUR LA DEFENSE

S comme  DU SERVICE PUBLIC

P comme  DU PAYS DE LUCON

https://www.adsp-pays-lucon.fr/449566300

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