Après sept mois de guerre, Gaza est un champ de ruines et une décharge à ciel ouvert


La population gazaouie est plongée dans une grave crise humanitaire. 34 700 morts, selon le dernier bilan du ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne. Assiégés, les civils meurent sous les bombes, et ils perdent la vie également à cause des conséquences de la guerre : malnutrition, manque d’eau, absence de soins.

Al Maghazi, centre de la bande de Gaza. Un énorme cratère. Une balafre de plus dans un paysage désolé, broyé par les bombardements. Des canalisations éventrées. « L’air est irrespirable », raconte Jumana, jeune déplacée. « L’odeur est nauséabonde. Regardez ce cratère, et cette eau qui s’y déverse, c’est répugnant. On souffre d’allergies, on est dévoré par les moustiques. On n’arrive même plus à dormir. »



Comment la ville de Rafah est « compressée de toutes parts » alors qu’Israël se prépare à y lancer une offensive


En l’espace de quelques mois, le chef-lieu du sud de l’enclave palestinienne a accueilli plus d’un million de déplacés de guerre, qui y survivent dans des conditions extrêmement difficiles.

Des tentes à perte de vue. C’est le paysage qui s’est progressivement installé à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, au fil des bombardements et des évacuations. Avant les attaques meurtrières du 7 octobre et l’écrasante riposte militaire d’Israël, près de 250 000 personnes vivaient dans la ville. Elle accueille désormais environ 1,2 million de personnes, selon l’ONU.



Israël bafoue les ordonnances de la Cour internationale de justice


Les obstacles à l’acheminement d’aide humanitaire perdurent malgré la famine.

 Israël bafoue les ordonnances de la Cour internationale de Justice (CIJ), pourtant juridiquement contraignantes, en faisant obstacle à l’entrée d’aide humanitaire et de services vitaux à Gaza, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Depuis janvier 2024, dans le cadre de la plainte portée par l’Afrique du Sud alléguant qu’Israël viole la Convention sur le génocide de 1948, la CIJ a émis deux ordonnances exigeant qu’Israël prenne des « mesures conservatoires » afin de fournir des services de base et une assistance humanitaire aux habitants de la bande de Gaza.