
Les premières mesures annoncées par le gouvernement pour tenter de répondre à la colère des agricultrices et agriculteurs ciblent l’écologie, comme le demande la FNSEA. Sans apporter de réponse pour une juste rémunération.
Les premières mesures annoncées par le gouvernement pour tenter de répondre à la colère des agricultrices et agriculteurs ciblent l’écologie, comme le demande la FNSEA. Sans apporter de réponse pour une juste rémunération.
Dans l’attente de nouvelles annonces ce mardi 30 janvier, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs bloquent toujours plusieurs autoroutes menant à Paris. Un cortège parti du Lot-et-Garonne tente de poursuivre coûte que coûte son avancée vers Rungis à l’appel de la Coordination rurale.
Alors qu’un « siège de la capitale » est annoncé par la FNSEA, d’autres agriculteurs préfèrent cibler les multinationales agroalimentaires et de la grande distribution qui entravent leur juste rémunération et les empêchent de vivre de leur travail.
La France a connu une semaine de tensions sociales avec la mobilisation des agriculteurs. Hier vendredi, le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé une série de mesures pour calmer la colère du monde agricole. Est-ce que cela suffira ? Réponse dans les prochains jours. En attendant, le Rassemblement national espère bien capitaliser sur ce mouvement de grogne.
Les syndicats les plus radicaux comme la CGT et Solidaires rejoignent la cause en faisant le lien entre la situation du monde social et la colère agricole. Une esquisse de convergence et une tentative de sortir du « match entre le gouvernement et la FNSEA ».
La tolérance affichée par les politiques et les forces de l’ordre face aux actions des agriculteurs s’explique notamment, pour Bertrand Hervieu, par les relations étroites qu’ils entretiennent au quotidien.
Yannick Jadot a rappelé ce mercredi 24 janvier les fortes sanctions prononcées à l’encontre de militants écologistes, à l’opposé de la mansuétude pour le mouvement actuel. Marine Tondelier, elle, refuse de se laisser enfermer par le gouvernement dans le rôle d’ennemie des agriculteurs.
A moins de cinq mois du scrutin, le parti d’extrême droite est au chevet des agriculteurs, qui réclament au gouvernement un soutien financier.
Les raisons de la colère. Depuis des mois, les agriculteurs européens manifestent leur mécontentement. En France, la mobilisation a conduit le gouvernement à reporter la présentation de son projet de loi sur l’installation de nouveaux exploitants agricoles. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond ? Explications.
Ouverte en juin dernier, la commission d’enquête sur l’échec des plans Écophyto de réduction des pesticides a rendu ses conclusions. Celles-ci montrent un manque de coordination interministérielle dans la mise en œuvre des mesures requises.
Le projet législatif visant à réduire de moitié l’usage des pesticides dans l’UE d’ici 2030 a été rejeté par le Parlement européen ce mercredi.
En décembre, les parlementaires vont plancher sur la loi d’orientation agricole. Le texte, concocté par le ministère de l’Agriculture, est censé répondre à des défis majeurs : dramatique chute du nombre d’agriculteurs et changement climatique.