D’Halloween à Holy Wins


Force est de constater que la fête d’Halloween, revenue du fond des temps et désormais célébrée chaque 31 octobre jusque dans les villages les plus paisibles de France, suscite autant de réactions de la part de ses adeptes que de celle de ses détracteurs.

Mais elle semble en premier lieu représenter l’occasion pour certaines enseignes de faire une belle opération commerciale.

Pour le CIFOG (Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras), l’occasion est belle de préparer les esprits aux ripailles de fin d’année en anticipant un peu la promotion de ses produits sous couvert de retracer toute l’histoire de cette « fête vraiment venue d’ailleurs« .



Un certain commerce semble bien y trouver son bonheur, au point d’en profiter pour augmenter de 43% ses tarifs, des bonbons aux sodas, produits fétiches des publicitaires s’intéressant au marché des produits destinés plus spécifiquement aux enfants, les petits comme les plus grands…



De grandes joies mais aussi des drames peuvent naître de l’appréciation que chacun peut se faire de l’esprit de la fête. Les excès ne sont pas rares de la part de certains parents davantage motivés par ces réjouissances que leurs enfants au point d’en oublier les règles de base du vivre ensemble.



Le commerçant le plus célèbre du moment ne se prive pas de se livrer à cette régression censée permettre d’oublier un instant les tracas du quotidien. Mais, comme à son habitude, il oublie les limites de la décence, en pensant faire oublier les dégâts provoqués par sa politique absolutiste.



Son auxiliaire le plus dévoué ne manque pas de se prêter au jeu, poussant le bouchon jusqu’à user d’autodérision (fort réussie au demeurant) dans le but plus trivial de faire sa communication politique.



Ce qui fait le bonheur des uns ne semble pas nécessairement être apprécié des autres à sa juste valeur. De la moindre polémique, l’extrême-droite conservatrice réussit à monter en épingle un scandale secouant la municipalité autant que l’épiscopat et l’institution judiciaire.



Pour certains, ce ne sont pas les raisons qui manquent pour ne pas fêter Halloween. Et quels que soient les arguments avancés, quand c’est non, c’est non.



A tel point que certains opposants se sont allègrement engouffrés dans la brèche en proposant une alternative à cette fête païenne. Et, comme par hasard, c’est encore tout ce qu’il y a de plus réactionnaire, de plus traditionnaliste, conservateur, obscurantiste que l’on voit se manifester toutes griffes dehors pour tenter de redonner un certain brillant à une autre tradition que d’aucuns voudraient remettre au goût du jour.



Et la sainteté ne se cantonne pas à Limoges, où s’était décentralisée cette année la célébration anti-païenne, puisque l’offensive s’étendait sur l’ensemble du territoire, de Strasbourg à Monaco, en passant par Vichy, Gevrey-Chambertin, Lisieux, Annecy, Plabennec, Frameries et jusqu’en Martinique ainsi que chez nos voisins belges.

Cette opération montée par des jeunes du diocèse de Paris en 2002, constatant sans doute que la Toussaint (1er novembre), confondue avec le Jour des défunts (2 novembre) et le dépôt annuel de crysanthèmes sur les tombes familiales, en raison peut-être de la prédominance de la crémation au détriment de l’inhumation, ne faisait plus beaucoup recette, se voit aujourd’hui connaître un regain certain.

L’activisme du milliardaire d’extrême-droite Pierre-Edouard Stérin au bénéfice du catholicisme identitaire n’y est bien évidemment pas étranger puisqu’il en est le principal financeur.

RD

Appel européen à une semaine d’action (22 au 26 mai) contre les accords de libéralisation du commerce et d’investissement avec les pays d’Amérique latine !


Chaque jour, la menace se fait plus pressante : on ne cesse de nous parler de « relocalisation de l’économie » mais de partout s’exercent des forces pour finaliser et ratifier ce qui serait l’un des plus grands accords de libéralisation du commerce au monde, l’accord UE-Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay). Auxquels s’ajoutent les accords UE-Chili et UE-Mexique. N’ont-ils donc rien d’autre à proposer pour renforcer les liens entre l’UE et les pays d’Amérique latine, et plus largement entre les populations de ces pays, que de finaliser d’énièmes accords de libéralisation du commerce qui visent principalement à importer toujours plus de ressources naturelles en Europe (agricoles, minières et énergétiques) pour exporter des voitures thermiques et des pesticides ? Une alternative existe : elle est portée par la société civile qui propose de refonder nos relations commerciales sur d’autres principes que le dumping social, fiscal, écologique généralisé. A l’occasion de la réunion des ministres du commerce des États membres de l’UE des jeudi 24 et vendredi 25 mai, ces mêmes organisations de la société civile européenne, dont le collectif Stop CETA-Mercosur, appellent à une semaine d’actions pour s’opposer à ces accords de commerce. Rejoignez-nous !

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