La manifestation interprofessionnelle du 17 décembre à Perpignan dans les médias

La manifestation du 17 décembre était d’ampleur comparable à celle du 5. La LDH était présente à l’avant du cortège (tenu par les Gilets jaunes) avec cinq observateurs sur les côtés.  Aucun incident relevé ni en cours, ni en fin de manifestation.

Perpignan : « plus de 15.000 personnes » dans la rue contre la réforme des retraites

Les syndicats assurent que « plus de 15 000 personnes » ont défilé contre la réforme des retraites ce mardi 17 décembre à Perpignan. La préfecture n’a pour sa part décompté que 6 500 manifestants. 

Ce mardi 17 décembre,  selon les syndicats, « plus de 15 000 personnes » ont défilé dans les rues de Perpignan contre la réforme des retraites. « Nous avons inondé les rues. Il s’agit d’une journée historique », affirme le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, au nom de l’intersyndicale.

Ce mardi 17 décembre,  selon les syndicats, « plus de 15 000 personnes » ont défilé dans les rues de Perpignan contre la réforme des retraites. « Nous avons inondé les rues. Il s’agit d’une journée historique », affirme le secrétaire départemental de FO, Jérôme Capdevielle, au nom de l’intersyndicale.

6 500 selon la préfecture. Cependant, comme après chaque manifestation, la guerre des chiffres fait rage. Et pour cause : de son côté, la préfecture a décompté seulement 6 500 manifestants…

Des revendications hétéroclites

L’intersyndicale « originelle » toujours pour le retrait de la réforme. Pour ce qui est des revendications, le cortège n’était pas homogène. La CGT, FO, Solidaires, la FSU et la CGC, dont les militants défilaient en tête, réclament le retrait pur et simple de la réforme.

Les syndicats réformistes se démarquent.  La CFDT, la CFTC et l’Unsa, qui avaient choisi de positionner leurs bannières à la fin de la manifestation, plaident pour leur part en faveur d’une réforme plus sociale. Ces organisations s’opposent notamment à la mise en place d’un âge pivot à 64 ans pour partir avec une retraite à taux plein.

Publié sur francetvinfo.fr   (vidéo)

Grève du 17 décembre : plusieurs manifestations en régions contre la réforme des retraites

La journée de mobilisation du mardi 17 décembre sera-t-elle massive ? Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu, dès le matin, à Orléans (Loiret), Nice (Alpes-Maritimes), Tours (Indre-et-Loire), Bourges (Cher) ou encore Bordeaux (Gironde).

Intermittents, pompiers, avocats : à Perpignan (Pyrénées-Orientales), tous se sont rassemblés pour dire non à la réforme. Ici, beaucoup redoutent une baisse de leur pension. « On sera amputés, quand même. On a fait des calculs : on aura facilement 150 à 200 euros de moins par mois, ce qui pour des retraités est une catastrophe », affirme un militant CGT.

Vidéo au début sur Perpignan

« INTERDISEZ LA RECONNAISSANCE FACIALE SÉCURITAIRE » : Lettre commune de 80 organisations dont la LDH

Lettre commune de 80 organisations, dont l’Observatoire des libertés et du numérique dont la LDH est membre

Nous, organisations, collectifs, entreprises, associations et syndicats, demandons au Parlement et au gouvernement français d’interdire tout usage sécuritaire de dispositifs de reconnaissance faciale actuels ou futurs.

Nous constatons que de telles technologies sont aujourd’hui déjà largement déployées en France. Outre les portiques « Parafe » présents dans plusieurs aéroports et gares, le fichier de traitement des antécédents judiciaires permet depuis 2012 à la police et à la gendarmerie de recourir à la reconnaissance faciale à partir d’images prises dans la rue par des caméras, ou encore obtenues sur les médias sociaux. D’autres expérimentations ont déjà été menées ou sont programmées.

La multiplicité des dispositifs déjà existants, installés sans aucun véritable encadrement juridique, transparence ou réel débat public, ne satisfait pourtant pas nombre d’acteurs publics et industriels. En se fondant sur le fantasme d’un développement inéluctable de la technologie et sur des arguments purement sécuritaires et économiques, ils souhaitent accélérer et faciliter le déploiement de ces dispositifs, au détriment des conséquences pour nos libertés et notre modèle de société.

La reconnaissance faciale est une technique exceptionnellement invasive et déshumanisante qui permet, à plus ou moins court terme, la surveillance permanente de l’espace public. Elle fait de nous une société de suspect-es. Elle attribue au visage non plus une valeur de personnalité mais une fonction de traceur constant, le réduisant à un objet technique. Elle permet un contrôle invisible. Elle impose une identification permanente et généralisée. Elle abolit l’anonymat.

Aucun argument ne peut justifier le déploiement d’une telle technologie : au-delà de quelques agréments anecdotiques (utiliser son visage plutôt que des mots de passe pour s’authentifier en ligne ou activer son téléphone…), ses seules promesses effectives sont de conférer à l’État un pouvoir de contrôle total sur la population, dont il ne pourra qu’être tenté d’abuser contre ses opposant-es politiques et certaines populations. Puisque l’utilisation de la reconnaissance faciale à des fins sécuritaires est par essence disproportionnée, il est vain d’en confier l’évaluation au cas par cas à une autorité de contrôle qui échouerait en pratique à suivre chacune de ses nombreuses nouvelles applications.

C’est pourquoi nous vous demandons d’interdire tout usage sécuritaire qui pourrait en être fait. De telles interdictions ont déjà été décidées dans plusieurs villes des États-Unis. La France et l’Union européenne doivent aller encore plus loin et, dans la lignée du règlement général sur la protection des données personnelles (RGPD), construire un modèle européen respectueux des libertés.

Il conviendra par ailleurs de renforcer les exigences de protection des données à caractère personnel et de limiter les autres usages de la reconnaissance faciale : qu’il s’agisse d’authentification ou d’identification privée, l’ensemble de ces dispositifs ne sont pas assez protecteurs des atteintes à la vie privée ; ils préparent, et banalisent une société de surveillance de masse.

Nous appelons à l’interdiction de tout usage sécuritaire de la reconnaissance faciale.

Paris, le 19 décembre 2019

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Liste des premiers signataires :

Organisations membres de l’OLN signataire de cette lettre ouverte : Le CECIL, Creis-Terminal, Globenet, La Ligue des droits de l’Homme (LDH), La Quadrature du Net (LQDN), Le Syndicat des Avocats de France (SAF), Le Syndicat de la Magistrature (SM).

La pollution de l’air serait responsable de la mort de 8,8 millions de personnes par an sur terre.

Publié sur futura-sciences.com et AFP  – Publié le 17/03/2019

La pollution de l’air tue 2 fois plus qu’on ne le pensait

La pollution serait responsable de près de 800.000 morts par an en Europe et 8,8 millions dans le monde, selon une nouvelle étude. En France, un décès sur 1.000 serait ainsi attribuable à la mauvaise qualité de l’air.

Chaque année, près de 800.000 personnes en Europe meurent prématurément en raison de la pollution atmosphérique. Entre 40 et 80 % de ces décès prématurés sont dus à des maladies cardiovasculaires, estiment des chercheurs allemands, qui publient une nouvelle étude dans la revue European Heart Journal.

La pollution tue plus que le tabac

« Cela veut dire que la pollution de l’air fait plus de morts chaque année que le tabac, responsable de 7,2 millions de décès en 2015 selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), affirme l’un des auteurs, le professeur Thomas Münzel de l’université de Mayence (Allemagne). Or, si on peut éviter de fumer, on ne peut pas éviter d’être soumis à un air pollué », ajoute-t-il. Les chercheurs estiment à 790.000 le nombre de morts dus à la pollution de l’air en 2015 dans l’ensemble de l’Europe, dont 659.000 dans les 28 états de l’Union européenne. Une estimation nettement supérieure à celle de l’Agence européenne de l’environnement (AEE). Dans son rapport annuel publié en octobre, elle jugeait que la pollution de l’air aux particules très fines (PM2,5), au dioxyde d’azote (NO2, émis par les moteurs diesel) et à l’ozone (O3) était responsable en 2015 de 518.000 décès prématurés dans 41 pays d’Europe, et 480.000 dans l’UE.

Cette nouvelle étude est essentiellement consacrée à l’Europe, mais ses auteurs ont également appliqué leur méthode de calcul à l’ensemble du monde. Ils arrivent au chiffre astronomique de 8,8 millions de morts causés par la pollution de l’air en 2015 sur l’ensemble de la planète, dont 2,8 millions pour la Chine. De précédents travaux chiffraient plutôt le total mondial à 4,5 millions. Pour réviser ces chiffres, les chercheurs allemands ont utilisé un nouvel outil statistique, en se basant sur un modèle simulant la façon dont les gaz atmosphériques interagissent avec les composés chimiques issus de l’activité humaine (production d’énergie, industrie, transports, agriculture…). Ils ont ensuite combiné ces données aux taux de mortalité et à l’exposition. « Nous avons utilisé de nouvelles analyses des risques, basées sur des données épidémiologiques beaucoup plus larges qu’auparavant et provenant de 16 pays », indique à l’AFP l’un des scientifiques, Jos Lelieveld.

Pollution : 105 décès pour 100.000 habitants en France

En moyenne, la surmortalité mondiale attribuée à la pollution de l’air par cette étude est de 120 décès par an pour 100.000 habitants. Ce taux est supérieur en Europe (133), bien que les contrôles y soient plus stricts que dans d’autres régions. « Cela s’explique par la combinaison d’une piètre qualité de l’air et d’une forte densité de population, qui aboutit à une exposition parmi les plus élevées du monde », selon le professeur Lelieveld.

L’Europe de l’Est est particulièrement touchée, avec 36.000 morts par an pour la Roumanie ou 76.000 pour l’Ukraine, soit des taux supérieurs à 200 décès pour 100.000 habitants. Pour la France, le taux est de 105 décès pour 100.000 habitants, contre 98 au Royaume-Uni ou 154 en Allemagne.

Les auteurs de l’étude jugent « urgent » de baisser les seuils d’exposition aux particules fines. La limite annuelle moyenne pour les PM2,5 fixée par l’Union européenne est de 25 microgrammes par mètre cube, soit 2,5 fois plus que les recommandations de l’OMS. « Dans la mesure où la plupart des particules fines et des autres polluants de l’air en Europe proviennent de la combustion des énergies fossiles, il est urgent de passer à d’autres sources d’énergie », plaide le Pr Lelieveld.

Le risque cardiovasculaire sous-estimé

Ces travaux « semblent montrer que le risque cardiovasculaire lié à la pollution de l’air a été sous-estimé, et ce constat me paraît pertinent », commente une scientifique qui n’a pas participé à l’étude, le docteur Holly Shiels, de l’université de Manchester. « Auparavant, on se concentrait sur les risques de cancer liés à la pollution de l’air ou les effets immédiats sur l’appareil respiratoire. Désormais, on comprend mieux le lien avec les problèmes cardiaques, les effets sur le cerveau ou les questions de reproduction », déclare de son côté Hans Bruyninckx, le patron de l’Agence européenne pour l’environnement (AEE).