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VENEZ REJOINDRE LE COMBAT POUR LA JUSTICE, L’EGALITE, LES LIBERTES, LA DEMOCRATIE, LA DÉFENSE DES DROITS HUMAINS

RAPPORT D’AMNESTY INTERNATIONAL SUR LA TERRIBLE REPRESSION EN EGYPTE

Dans l’Egypte du président-général al Sissi, l’état d’urgence devient permanent et élargit la notion de terrorisme à tous les défenseurs des droits humains. Le procureur général de la sûreté de l’État multiplie les détentions provisoires qui peuvent durer plusieurs années incluant tortures et disparitions,…En France le gouvernement Macron s’est montré complice de la répression en Egypte par sa livraison d’armes au régime militaire, en violation du droit international et des engagements européens.

Voici le tout récent rapport d’Amnesty International.

Publié sur le site amnesty.be

ÉGYPTE, UN SINISTRE OUTIL DE RÉPRESSION

Dans un nouveau rapport, Amnesty International met au jour le recours abusif à la législation antiterroriste dont se rend régulièrement coupable le bureau égyptien du procureur général de la sûreté de l’État à dessein de poursuivre en justice des milliers de voix critiques pacifiques et de suspendre les garanties d’équité des procès.

Ce rapport, intitulé Permanent State of Exception (synthèse disponible en français), révèle que le bureau du procureur général de la sûreté de l’État, service spécial du parquet en charge des enquêtes sur les menaces pour la sécurité nationale, se rend complice de disparitions forcées, de privation arbitraire de liberté, de torture et d’autres mauvais traitements. Il est à l’origine du placement prolongé en détention de plusieurs milliers de personnes pour des motifs fallacieux, bafouant sans vergogne les droits des détenu·e·s à un procès équitable.

« Dans l’Égypte actuelle, le bureau du procureur général de la sûreté de l’État a élargi la définition du “terrorisme” pour l’étendre aux manifestations pacifiques, à la publication de messages sur les réseaux sociaux et aux activités politiques légitimes, les détracteurs du gouvernement étant de fait traités comme des ennemis de l’État alors qu’ils n’ont pas recouru à la violence ni prôner son usage. C’est devenu un outil de répression majeur, qui semble avoir pour principal objectif d’arrêter arbitrairement et d’intimider les personnes critiques, cela au nom de la lutte contre le terrorisme, a déclaré Philip Luther, directeur de la recherche et du plaidoyer pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.

« Parmi les personnes poursuivies en justice par ce bureau, beaucoup ont été placées en détention parce qu’elles ont exprimé leurs opinions ou défendues les droits humains de façon pacifique – ces personnes n’auraient jamais dû être arrêtées. »

Le rapport d’Amnesty International présente les cas de dizaines de personnes qui ont été déférées à ce bureau, parce qu’elles défendent les droits humains ou désapprouvent le gouvernement de façon pacifique.

Sont notamment décrits les cas de Zyad el Elaimy, avocat spécialiste des droits humains et membre du Parti social-démocrate égyptien, qui a été arrêté pour avoir tenté de cofonder une coalition parlementaire, la « Coalition de l’espoir », en vue des élections législatives de 2020, et d’Abeer el Safty, journaliste qui a été placée en détention après avoir refusé d’être contrainte par la police à participer au référendum de 2019.

L’ESSOR DU BUREAU DU PROCUREUR GÉNÉRAL DE LA SÛRETÉ DE L’ÉTAT

Depuis l’accession à la présidence d’Abdel Fattah al Sissi en 2013, le nombre de poursuites engagées par le bureau a quasiment triplé, passant de 529 environ en 2013 à 1 739 en 2018.

Cette augmentation fulgurante du nombre de poursuites a permis aux autorités de placer des suspects en détention provisoire, dans l’attente des conclusions des enquêtes. En réalité, nombre de ces personnes sont détenues pendant des mois, voire des années, en l’absence d’éléments à charge, sur la base d’investigations secrètes de la police et sans possibilité de recours effectif. Les autorités ont ainsi pu reproduire la procédure de détention administrative de longue durée, autorisée au titre de la législation d’urgence et caractéristique de l’ère Moubarak dans le pays jusqu’à ce que, en 2013, la Cour suprême constitutionnelle juge inconstitutionnelle les dispositions relatives à cette procédure.

Depuis cette décision, le bureau du procureur général de la sûreté de l’État a systématiquement abusé de ses prérogatives pour cibler les opposants au gouvernement. Son ascension intervient dans un contexte de répression sans précédent des droits humains dans le pays ces six dernières années. L’état d’urgence y est renouvelé systématiquement par le président Abdel Fattah al Sissi depuis 2017.

« Le bureau du procureur général de la sûreté de l’État, l’Agence nationale de sécurité (unité spéciale de la police) et les tribunaux antiterroristes forment un système judiciaire parallèle, dans le cadre duquel les dissidents pacifiques sont arrêtés, interrogés et jugés. La normalisation du rôle de ce bureau fait apparaître un état d’urgence permanent, où sont suspendus les droits à la liberté, d’être jugées équitablement et de ne pas être torturées des personnes accusées de “terrorisme” », a déclaré Philip Luther.

Dans son rapport, Amnesty International recense les cas de 138 personnes détenues par le bureau du procureur général de la sûreté de l’État entre 2013 et 2019, s’appuyant pour cela sur plus d’une centaine d’entretiens et l’examen de documents officiels de police et de justice, de dossiers médicaux, de vidéos et de rapports préparés par des ONG et des organismes des Nations unies.

Cinquante-six d’entre elles ont été arrêtées pour avoir participé à des manifestations ou diffusé certains messages sur les réseaux sociaux, 76 en raison de leurs activités ou antécédents dans les domaines de la politique ou de la défense des droits humains, les six dernières étant accusées de participation à des violences.

Elles ont pour la plupart fait l’objet d’enquêtes pour appartenance ou assistance à un groupe terroriste ou autrement illégal dans le but de troubler l’ordre public ou de porter atteinte à la sécurité. En réalité, beaucoup n’ont été placées en détention que sur la base d’investigations secrètes de la police qui, en vertu d’un arrêt rendu en 2015 par la Cour de cassation, ne peuvent constituer des preuves à elles seules, ou bien sur la base de critiques des autorités égyptiennes formulées en ligne mais ne constituant pas un acte d’incitation.

DÉTENTION ARBITRAIRE PROLONGÉE

Le rapport révèle que le bureau du procureur général de la sûreté de l’État abuse régulièrement des pouvoirs spéciaux qui lui sont conférés par la législation égyptienne – pouvoirs habituellement réservés aux juges –, en vertu desquels il est autorisé à ordonner la détention provisoire de suspects pour une période pouvant aller jusqu’à 150 jours. Les personnes visées peuvent interjeter appel de la décision, mais le choix des recours qui seront examinés par un juge et non par un procureur est laissé à la discrétion du bureau.

À l’issue de la période initiale de 150 jours, le bureau demande aux « tribunaux itinérants en charge des affaires de terrorisme » de renouveler la détention des suspects tous les 45 jours. Là encore, c’est ce bureau qui décide qui peut ou non interjeter appel des décisions rendues par les juges. Même quand la justice a ordonné la remise en liberté des détenus, il a contourné les décisions en émettant de nouvelles ordonnances de mise en détention en lien avec de nouvelles charges.

Le bureau du procureur général de la sûreté de l’État a ainsi été en mesure de détenir arbitrairement plusieurs milliers de personnes pendant des mois, voire des années, en se fondant sur de vagues accusations de « terrorisme ». D’après les recherches menées par Amnesty International, les personnes arrêtées ont été maintenues en détention provisoire pendant 345 jours en moyenne, et 1 263 jours dans un cas, avant d’être relâchées sans être déférées à la justice. Pendant leur détention, elles ont rarement été interrogées plus d’une fois.

Le journaliste d’Al Jazira, Mahmoud Hussein, accusé d’avoir diffusé de fausses informations, est détenu depuis le 23 décembre 2016. Son ordonnance de mise en détention a été prorogée à plusieurs reprises, d’abord par le bureau du procureur général de la sûreté de l’État, puis par un juge. En mai 2019, sa libération assortie d’une mise à l’épreuve a été prononcée, mais le bureau a passé outre à cette décision, ordonnant à nouveau sa détention sur la base de nouvelles accusations.

COMPLICITÉ DE TORTURE ET DE DISPARITIONS FORCÉES

Le rapport d’Amnesty International montre également que le bureau du procureur général de la sûreté de l’État est complice de disparitions forcées et de torture. Il n’enquête jamais sur les allégations faisant état de ce type d’atteintes aux droits humains et, pendant les procès, il retient systématiquement des « aveux » arrachés sous la torture à titre d’évidence. Certain·e·s accusé·e·s ont d’ailleurs été condamné·e·s à mort et exécuté·e·s sur la base de ces aveux.

Le rapport fait état de 112 personnes soumises à une disparition forcée, qui a duré pour certaines jusqu’à 183 jours, par les forces de sécurité, principalement l’Agence nationale de sécurité.

L’avocate spécialiste des droits humains, Hoda Abdelmoniem, a été soumise à une disparition forcée pendant trois mois. Pendant cette période, elle a comparu devant des magistrats du bureau du procureur général de la sûreté de l’État et leur a indiqué qu’elle était détenue par la police dans un lieu inconnu, sans pouvoir contacter son avocat ni sa famille, mais ceux-ci n’ont pas mené d’enquête et n’ont ordonné son transfert dans un lieu de détention officiel que 90 jours après sa disparition.

On apprend également que le bureau n’a pas enquêté sur 46 cas de torture ou d’autres mauvais traitements exposés dans le rapport d’Amnesty International.

La militante des droits humains Esraa Abdelfattah a expliqué aux magistrats du bureau que des membres de l’Agence nationale de sécurité l’avaient enlevée, frappée et torturée, et qu’elle avait notamment subi une tentative d’étranglement. Ceux-ci n’ont pas ouvert d’enquête sur ces allégations.

Le bureau du procureur général de la sûreté de l’État manque également de façon systématique à son obligation d’information des accusés au sujet de leurs droits. Ces derniers ne sont pas autorisés à consulter un avocat, sont maintenus dans des conditions inhumaines et sont interrogés sous la contrainte, certains ayant notamment les yeux bandés et étant menacés de renvoi aux mains de l’Agence nationale de sécurité pour y être torturés et interrogés.

« Il est révoltant de constater qu’une institution dont la mission est d’entamer des procédures judiciaires afin de rendre justice bafoue de façon si flagrante l’obligation qui lui incombe de garantir le droit à un procès équitable et se rend complice de disparitions forcées et de torture, a déclaré Philip Luther.

« Les autorités égyptiennes doivent créer une commission d’enquête, dont les travaux seront rendus publics, sur le rôle joué par le bureau du procureur général de la sûreté de l’État dans les détentions arbitraires prolongées, sur les violations du droit à un procès équitable dont ce bureau se rend coupable et sur sa complicité dans les violences policières. »

Les avocats et avocates représentant des personnes faisant l’objet de poursuites engagées par le bureau du procureur général de la sûreté de l’État ont de leur côté indiqué avoir été menacés, harcelés, arrêtés et placés en détention en raison de leurs activités. Mahienour el Masry, avocate qui milite en faveur des droits fondamentaux, a été détenue alors qu’elle assistait à un interrogatoire d’un client dans les locaux du bureau. Mohamed el Baqer, lui aussi avocat et défenseur des droits humains, a subi le même sort.

TENTATIVE DE LÉGITIMATION DE LA RÉPRESSION

Généralement rares en Égypte, des manifestations ont pourtant eu lieu il y a de cela deux mois, suivies d’une vague d’arrestations de grande ampleur : plus de 4 000 personnes ont été interpellées par les autorités égyptiennes en l’espace de quelques semaines, beaucoup sans raison. Les enquêtes ouvertes par le bureau du procureur général de la sûreté de l’État reposaient dans la grande majorité des cas sur la participation présumée des personnes aux manifestations et sur des accusations liées au « terrorisme ».

« Les autorités égyptiennes ont tenté de légitimer leurs opérations de répression de la liberté d’expression sur la scène internationale, en prétendant qu’elles sévissent contre les “terroristes”. En réalité, elles considèrent l’opposition pacifique et l’expression de ses opinions sans recourir à la violence ni prôner son usage comme des “actes terroristes”. La communauté internationale ne doit pas se laisser berner, a déclaré Philip Luther.

« Il ne faut pas que les alliés internationaux de l’Égypte sacrifient les principes relatifs aux droits humains sur l’autel des intérêts commerciaux et en matière de sécurité. Ils doivent au contraire faire pression sur les autorités égyptiennes afin qu’elles réforment le bureau du procureur général de la sûreté de l’État et relâchent toutes les personnes détenues simplement pour avoir exprimé leurs opinions ou défendu les droits humains de façon pacifique. »

Appel unitaire des organisations syndicales de retraités solidaires des grévistes : le 5 décembre tou(te)s à la manifestation à 10h30, Place de Catalogne à Perpignan

Les retraité-es sont directement concerné-es par la
réforme et sont solidaires des salarié-es en grève
Le 5 décembre !

Les organisations départementales de retraité-es CGT, FO, FSU, UNIRS-Solidaires, FGR-FP, LSR 66 et Ensemble&Solidaires-UNRPA se félicitent de l’appel à la grève interprofessionnelle le 5 décembre 2019, lancé par les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, et les organisations de jeunesse FIDL, MNL, UNL et UNEF.

De nombreuses fédérations syndicales et Unions départementales font maintenant écho à cet appel contre le projet de « réforme » de nos systèmes de retraite et la suppression de 42 régimes de base et complémentaires.
Les organisations départementales de retraité-es ci-dessus sont pleinement conscientes que le projet du gouvernement ne vise ni à réduire les inégalités, ni à garantir le niveau des pensions, ni à renforcer la solidarité entre les actifs et retraités.

Elles sont conscientes au contraire que la « réforme » ne vise qu’à réduire le montant total des retraites afin de respecter les directives européennes et que, en dépit des affirmations du gouvernement, les retraité-es actuels-les comme futurs-es seront concernés-es par le gel prévisible des pensions, par le report de l’âge des pensions de réversion à 62 ans, voire plus encore.

Les organisations départementales de retraité-es considèrent que les régimes de retraites existants ont fait la preuve de leur solidarité et de leur efficacité en période de crise et veulent les préserver pour que les générations futures puissent en bénéficier.

Elles appellent tous les retraité-es à soutenir et participer aux mobilisations décidées le 5 décembre en solidarité avec les salarié-es actifs en lutte.

RENDEZ-VOUS 10H30 PLACE DE CATALOGNE

Avec des départs devant :
L’Hôpital de Perpignan – La poste Arago – La CAF – La Gare

ARRET A 10H15 devant le Tribunal des Prud’hommes avec un point
de presse sur les dysfonctionnements dudit tribunal

fleche2 Lire l’appel au format PDF

La mobilisation pour la grève générale du 5 décembre contre le projet de réforme des retraites

La mobilisation pour le 5 décembre contre le projet de réforme des retraites (qui met à mal le système de retraite par répartition, conquête de la Libération, basé sur la solidarité entre générations) s’élargie à d’autres secteurs : Gilets jaunes, poste, EDF, éducation, justice, transport urbain, routiers,…  Aujourd’hui plusieurs assemblées générales du mouvement étudiant contre la précarité appellent à la journée du jeudi 5 décembre. Pour la CGT et FO cette grève est reconductible.

Ci-dessous l’appel unitaire à la grève du 5 décembre 2019 (CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL, UNEF) et un article paru dans liberation.fr à partir de l’AFP.

Jeudi 5 décembre :

Toutes et tous en grève et dans l’action !

CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL, UNEF

Les organisations syndicales et de jeunesse s’engagent à construire un plan d’action contre le projet de réforme de retraites par points et pour gagner un renforcement, une amélioration du système actuel de retraites solidaire et intergénérationnel.

L’émergence et la construction de luttes dans les différents secteurs professionnels, montrent la nécessité d’apporter des réponses aux salarié-es en termes d’emploi, de salaires, d’égalité entre les femmes et les hommes, de conditions de travail… Autant de sujets qui sont étroitement liés aux questions de la retraite et que l’actuel projet de réforme gouvernemental aggravera.

Les organisations vont initier et impulser des assemblées générales sur les lieux de travail et d’études, des débats publics sur tout le territoire, des interpellations des élu-es locaux et nationaux, des initiatives de sensibilisation de toute la population pour échanger sur la réforme et sur les modalités d’actions et de riposte collective.

Les organisations syndicales et de jeunesse (CGT, FO, FSU, Solidaires, FIDL, MNL, UNL, UNEF) appellent l’ensemble des salarié-es du secteur privé comme du secteur public, des retraité-es, des privé-es d’emploi, des jeunes, a une 1ère journée de grève interprofessionnelle le jeudi 5 décembre 2019.

Appel des fédérations CGT, UNSA, SUD-Rail à la grève reconductible le 5 décembre 2019

POUR NOS RETRAITES
POUR NOS CONDITIONS DE TRAVAIL ET NOS EMPLOIS
EN GRÈVE À PARTIR DU 5 DÉCEMBRE !

Les Organisations Syndicales Représentatives, réunies en inter-fédérale le jeudi 14 novembre 2019, ont partagé la nécessité d’organiser une riposte face aux nombreuses attaques lancées contre les salariés du ferroviaire.

Elles appellent les cheminots à se mobiliser massivement à partir du 5 décembre.

Dans l’unité, exigeons du gouvernement l’abandon de son projet sur les retraites et la prise en compte de nos revendications au niveau de la branche et de la SNCF.

NOS RETRAITES SONT ATTAQUÉES !

Le projet de retraites par points du gouvernement Macron s’attaque aux retraites de l’ensemble des salariés : les régimes spéciaux comme le régime général sont ciblés. Au-delà des menaces sur le moment auquel nous pourrions partir en retraite, tout-e-s les salarié-e-s subiraient une baisse très importante du montant de leur pension ! Les différentes simulations réalisées sur la base du rapport Delevoye prévoient en effet des baisses de pensions de 200, 400, 600€ par mois selon les situations ! Ce n’est pas admissible !

C’est sans compter sur la baisse prévisible du montant du point de retraite, en imposant une « règle d’or » qui limite la part des pensions à 14% du PIB. Avec la forte progression à venir du nombre de retraités, les pensions des retraités seraient encore diminuées !

UN CADRE SOCIAL TOTALEMENT REMIS EN CAUSE !

Avec la mise en oeuvre au 1er janvier 2020 de la Loi « nouveau pacte ferroviaire », la direction SNCF souhaite remettre en cause l’essentiel de notre contrat social, aussi bien avec l’éclatement en Sociétés Anonymes que dans le cadre de la négociation de la convention collective rémunération, métiers, protection sociale, emploi, externalisation, facilités de circulation, fin du Statut, avenir des lignes et du Fret, etc., l’État a décidé de ne rien nous épargner.

C’est le moment d’imposer d’autres choix ! La colère sociale est montée d’un cran supplémentaire ces derniers mois. Le nouveau Président de la SNCF doit répondre, en urgence, aux revendications.

Les fédérations syndicales CGT, UNSA, SUD-Rail ont déposé un préavis de grève reconductible par périodes de 24 heures, à compter du 5 décembre 2019. Elles appellent les cheminots à s’inscrire massivement dans la grève et à participer aux assemblées générales pour débattre du niveau de mobilisation, des négociations et des suites à donner.

Elles s’organisent pour donner des éléments d’appréciation nationaux.

Publié sur liberation.fr

MOBILISATION

Qui appelle à la grève le 5 décembre ?

Transport, écoles, justice… Beaucoup de secteurs seront touchés par la grève interprofessionnelle du jeudi 5 décembre. On fait le point.

La journée d’action du 5 décembre génère bien des commentaires avant même d’avoir eu lieu. «Corporatiste» pour le gouvernement, «solidaire» pour l’opposition de gauche, elle agrège les colères de bien des secteurs différents. Libération fait le point – évolutif – sur les appels à grève connus.

Transports

Au départ, il s’agit bien d’une grève dont le jour a été choisi par une intersyndicale de salariés de la RATP. Libération le rappelle, après une mobilisation réussie le 13 septembre contre la réforme des retraites, cinq syndicats de la régie (Unsa, FO, CGC, Solidaires et SUD) décident d’une nouvelle date avec trois critères en tête : laisser au gouvernement le temps de réagir à la mobilisation du 13 septembre, laisser aux autres organisations le temps de se joindre au mouvement, attendre que les salariés aient touché leur 13mois pour pouvoir tenir financièrement. La date du 5 décembre est ainsi retenue. La CFE-CGC s’est jointe au mouvement.

Cet exemple a été suivi à la SNCF, où la CGT, Unsa, SUD rail et la CFDT cheminots ont déposé un préavis de grève. Chez Air France, 11 syndicats appellent au mouvement. Ils sont imités par l’Usac-CGT à la direction générale de l’aviation civile.

Plus globalement, dans tout le secteur des transports, la CGT, FO, SUD et Solidaires appellent à cesser le travail à partir du 5 décembre.

Jeunesse et éducation

Une partie des organisations étudiantes et lycéennes ont dégainé très tôt dans le cadre d’un appel interprofessionnel autour de la confédération CGT, Solidaires, FSU et FO. On trouve notamment l’Unef, la FIDL, UNL, MNL, Solidaires… La Fage, syndicat majoritaire, laisse ouverte la possibilité de sa participation.

Les jeunes sont épaulés par leurs enseignants du primaire, du secondaire comme du supérieur par le biais de plusieurs organisations syndicales comme le SNE, le Snuipp, le Snes-FSUl’Unsa, le SNPTES, La Ferc-CGT, le SNCS, etc.

Justice et police

Le Conseil national des barreaux appelle à une journée «justice morte». Dans le même temps, le syndicat national de la magistrature au sein d’une intersyndicale (syndicat des avocats de France, CGT, Snepap-FSU, Solidaires, SNPES-PJJ) appelle aussi à la grève.

Alliance police nationale a déjà annoncé des actions symboliques le 5 décembre, comme la fermeture de commissariats hors urgences. L’Unsa police, elle, évoque la possibilité d’une mobilisation.

Gilets jaunes, Poste, EDF…

D’autres secteurs se sont greffés au mouvement des transports. Les gilets jaunes ont décidé de «se mobiliser fortement» le 5 décembre, lors de leur assemblée des assemblées de Montpellier. Des mouvements sont aussi annoncés à la PosteEDF, au syndicat du livre, dans l’agroalimentaire, le jeu vidéo ou encore la fonction publique territoriale. Bref, il s’agit d’un réel mouvement interprofessionnel.

Le bureau national de la CFDT n’appelle pas à la grève. Laurent Berger l’a confirmé à l’Obs. Mais certains syndicats de la confédération le font en leur nom propre comme la CFDT Cheminots (déjà évoquée) ou le Sgen-CFDT Auvergne.

Hôpital

L’hôpital est très mobilisé depuis plusieurs mois maintenant. Des journées d’action sont prévues les 30 novembre et 10 décembre. La convergence avec la lutte du 5, voulue par la CGT, n’est pas actée.

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