Le régime répressif et autocrate de Russie en difficulté: des dizaines de milliers de manifestants défient Poutine

Le régime autocratique est bousculé par l’ampleur des manifestations exigeant la libération de l’opposant Alexeï Navalny. Désormais c’est son régime corrompu qui est mis en cause. Les manifestants par dizaines de milliers osent défier la répression. La LDH soutient cette mobilisation citoyenne pour les droits, les libertés et la démocratie en Russie.

Palais somptueux, répression féroce : on vous explique le bras de fer entre Vladimir Poutine et l’opposant Alexeï Navalny

Publié le mardi 25 janvier 2021 dans ladepeche.fr

Alexeï Navalny, l’ennemi juré du président russe Vladimir Poutine, lui lance un double défi. Remis de sa tentative d’empoisonnement, il est revenu en Russie, où il a été immédiatement incarcéré. Mais les proches de Navalny appellent à des manifestations exigeant sa libération. Une vidéo accusant le président russe de posséder en secret un palais somptueux alimente ces mobilisations. On vous explique ce bras de fer en quatre actes.

Le retour en Russie d’Alexeï Navalny, principal opposant du président Poutine, électrise le Kremlin Après cinq mois d’hospitalisation liés à un empoisonnement, l’homme politique est revenu récemment en Russie. À peine arrivé, il a été interpellé et incarcéré par le pouvoir russe. Mais depuis sa prison, Navalny n’a pas dit son dernier mot. Il a réussi à lancer des manifestations historiques et tente de déstabiliser Poutine par un documentaire vidéo. On vous explique cette séquence en quatre actes.

Acte 1 : Navalny incarcéré dès son retour en Russie

Alexeï Navalny est revenu en Russie le 17 janvier, après des mois d’hospitalisation en Europe liés à un empoisonnement au novitchok, un agent innervant de conception soviétique. Il a toujours accusé Poutine d’être derrière cet acte. Quelques minutes seulement après l’atterrissage de son avion à Moscou, Navalny a été arrêté et incarcéré pour 30 jours. Il doit être jugé le 29 janvier pour avoir, selon Moscou, enfreint son contrôle judiciaire. Son emprisonnement a entraîné un émoi international.

Acte 2 : manifestations historiques durement réprimées

Les soutiens d’Alexeï Navalny ont appelé à un grand rassemblement le dimanche 23 janvier pour protester contre son incarcération. Un appel qui a été largement entendu. Plus de 20 000 manifestants ont battu le pavé à Moscou et tout autant à Saint-Pétersbourg, lors de rassemblements non-autorisés. Une mobilisation historique, d’autant que l’onde de choc s’est fait sentir dans plus de 100 villes de province russes, habituellement peu mobilisées. Ces manifestations ont entraîné une répression inédite depuis la fin du communisme, avec pas moins de 3 500 interpellations.

Acte 3 : Poutine dément posséder un somptueux palais

Cette mobilisation est alimentée par une enquête explosive réalisée par Alexeï Navalny et sa fondation anti-corruption (FBK). Ce document vidéo accuse le président Poutine de posséder secrètement un palais majestueux, au bord de la mer Noire, dans le sud de la Russie. Ce documentaire de deux heures a été publié le 19 janvier sur YouTube et visionnée plus de 85 millions de fois. Les détails révélés sont croustillants : cet extravagant palais d’une superficie de 12 000 m² posséderait une patinoire, un casino, une piscine et même une « aquadiscothèque ».

Sa construction aurait coûté plus d’un milliard d’euros. Selon Navalny, caché derrière un montage financier complexe, c’est bien Poutine qui en est le réel propriétaire, financé par ses « amis ». Ce que dément formellement le Kremlin. « Je n’ai pas vu ce film, faute de temps. Rien de ce qui est montré dedans comme étant mes biens ne m’appartient à moi ou à mes proches », a affirmé ce lundi 25 janvier le président russe.

Acte 4 : nouvel appel à manifester dimanche

Défiant les intimidations du Kremlin, les proches d’Alexeï Navalny ont appelé à de nouvelles manifestations ce dimanche 31 janvier dans tout le pays. Ce lundi 25 janvier, les chancelleries européennes ont décidé de dépêcher le représentant de leur diplomatie Josep Borrell à Moscou début février. Elles envisagent clairement l’adoption de sanctions si le président Poutine continue la répression contre l’opposition, ont indiqué à l’AFP plusieurs sources diplomatiques.

Clément Gass

ICI COMME AILLEURS, STOPPONS AMAZON AVANT QU’IL NE SOIT TROP TARD ! ‌

APPEL à MOBILISATION Samedi 30 janvier, Perpignan Pour dénoncer l’installation du géant de la vente en ligne Amazon et l’opacité qui règne à l’Agglomération Perpignan Méditerranée, concernant la cession d’un terrain de 5ha dans la zone logistique de Rivesaltes.

Manifestons le samedi 30 Janvier, RDV 12h devant l’Hôtel d’Agglomération Perpignan Méditerranée (face à la gare TGV)

Les décideurs de l’agglomération ont-ils d’ores et déjà engagé une procédure de cession d’un terrain dans la zone logistique de Perpignan-Rivesaltes au profit d’une société immobilière agissant pour le compte de la firme de vente en ligne Amazon ? Une opacité insoutenable entoure cette affaire.

Le collectif «Stop Amazon à Rivesaltes» réclame que toute la lumière soit faite sur les intentions de l’agglomération.

La justification du projet par la création d’emplois ne serait qu’un trompe l’œil et ses conséquences sur l’économie locale pourraient au contraire s’avérerpréjudiciablesUn moratoire s’impose sur l’attribution de ce terrain de 5 ha.

A l’heure où les commerces et les entreprises sont fragilisés par la crise sanitaire, et alors que le Conseil Communautaire et la Région financent des campagnes de communication pour soutenir et valoriser le commerce de proximité, l’agglo accepterait elle l’implantation d’une multinationale du e-commerce championne de la concurrence déloyale ?

Pourquoi faut il agir ? Cette action vise à interpeller les habitants et les élus sur les questions que posent l’implantation et le développement des activités du géant Amazon, sur l’économie locale et les répercussions sociales et environnementales impliquées. En effet partout en France et en Europe la multinationale se déploie pour acquérir une position dominante sur le marché du e-commerce, en pleine expansion. En France  14 nouveaux entrepôts ont été construits en 2020 et plus de 10 sont prévus en 2021.

Déroulement de l’action « Ici comme ailleurs, stoppons Amazon avant qu’il ne soit top tard » le 30 janvier 2021.
Cette action statique, visuelle et symbolique, ne durera tout au plus que 30 à 45 mins.
12h : Rassemblement devant l’Hôtel d’Agglo

Alternatiba :66  06 74 71 52 95 et

Collectif Stop Amazon-66 soutenu par de nombreuses organisations

Nouvelle opération anti-migrants du groupe Génération identitaire a la frontière franco-espagnole

Ce groupe néofasciste « Génération identitaire » qui avait reçu le soutien d’Aliot lors de leur opération anti-immigration dans les Hautes Alpes en 2018, réitère aujourd’hui ses manifestations racistes à la frontière espagnole dans les Pyrénees orientales. La LDH-66 demande l’interdiction de ce groupe néonazi

Opération anti-migrants du groupuscule d’extrême-droite Génération identitaire a la frontière franco-espagnole

Par INFO MiGRANTS La rédaction Publié le : 20/01/2021

Une trentaine de militants du groupuscule d’extrême-droite Génération identitaire ont lancé mardi une nouvelle opération anti-migrants à la frontière franco-espagnole. Il y a deux ans, une même action avait eu lieu du côté de la frontière franco-italienne. Des élus de la région dénoncent une « opération illégale ».

Après les Alpes, les Pyrénées. Deux ans après leur opération anti-migrants au col de l’Échelle, à la frontière franco-italienne, les militants de Génération identitaire ont récidivé mardi 19 janvier, cette fois du côté de la frontière franco-espagnole.

Une trentaine de personnes du groupuscule d’extrême-droite réparties « dans des voitures sérigraphiées ‘Defend Europe’ se sont installées au Col du Portillon, certains « sont partis en randonnée » et ont utilisé « un drone » pour surveiller la frontière, a indiqué la gendarmerie. 

Les membres de Génération identitaire entendaient ainsi « surveiller tout passage éventuel de migrants et en alerter les autorités », a affirmé sur le réseau Telegram l’une des têtes d’affiche de l’opération Thaïs d’Escufon.

En novembre, le président Emmanuel Macron avait annoncé le renforcement des contrôles à la frontière franco-espagnole pour lutter contre l’immigration illégale, alors que l’Espagne connait une importante hausse des arrivées de migrants ces derniers mois, notamment aux Canaries.

« Cette immigration massive contre laquelle les différents gouvernements n’ont jamais lutté véritablement, nous, Génération identitaire (…) avons décidé de nous y opposer concrètement donc nous avons voulu prêter main forte aux forces de l’ordre », a précisé à l’AFP le militant.

Contactée par le quotidien Le Parisien, la gendarmerie a confirmé avoir rencontré ces individus dans la matinée au niveau du col du Portillon, puis dans l’après-midi à l’autre poste-frontière du département, entre Melles et Pont-du-Roy. Mais « aucun trouble à l’ordre public » et « aucune opération de remise de migrants » n’a été constaté, assure au média le chef d’escadron Pierre Tambrun. Il s’agissait simplement de « personnes avec des drapeaux » qui, « en nous voyant, sont restées un petit peu puis reparties », ajoute-t-il.

« Opération illégale »

Plusieurs élus de la région se sont insurgés, dénonçant une opération « anti-migrants illégale ». « Cette opération, menée en toute illégalité, a seulement pour but de créer le ‘buzz’ médiatique et ainsi permettre à ces extrémistes de développer leur discours de haine », ont dénoncé dans un communiqué commun, la présidente de la région Occitanie Carole Delga, le président du Conseil départemental de la Haute-Garonne Georges Méric (PS), le député de Haute-Garonne Joël Aviragnet (PS) et le maire de Luchon Eric Azemar (Sans étiquette).

Avec @GeorgesMeric@JAviragnet et le Maire de #Luchon, je demande au @PrefetOccitanie de mettre fin fermement et sans délais à ce coup de force contraire aux valeurs de la République.
Ce groupuscule d’extrême-droite doit être dissous par @Interieur_Gouvhttps://t.co/9e633ZgHtq— Carole Delga (@CaroleDelga) January 19, 2021

Ces élus demandent « au préfet de la Haute-Garonne de mettre fin fermement et sans délai à ce coup de force, indigne et contraire aux valeurs de la République et de notre territoire » réclamant que des poursuites soient engagées contre les instigateurs qui avaient mené une opération similaire dans les Alpes, rappellent-ils.

Ils exhortent également le ministère de l’Intérieur de dissoudre « ce groupuscule d’extrême-droite violent et dangereux ».

De son côté, le préfet de région « a fermement » condamné en fin d’après midi ces actions « purement symboliques qui n’ont provoqué aucun trouble à l’ordre public mais qui ont mobilisé inutilement les forces de l’ordre, les détournant de leur mission de surveillance de la frontière », a-t-il souligné dans un communiqué.

En décembre, Génération identitaire et trois de ses cadres avaient été relaxés par la Cour d’appel de Grenoble, dans l’affaire des opérations anti-migrants menées en 2018 dans les Alpes, à la frontière franco-italienne.