Pérou : le gouvernement doit mettre fin à la répression et garantir le droit de manifester

DÉCLARATION de la FIDH (Fédération Internationale des Droits Humains) et des organisations de défense des Droits humains en Amérique latine

le 26 janvier 2023

Amériques, 26 janvier 2023. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et certaines de ses organisations membres condamnent la répression étatique au Pérou qui, après un mois de manifestations contre la présidente Dina Boluarte, a déjà provoqué 60 décès et des centaines de personnes blessées ou détenues dans des conditions arbitraires. Le droit de manifester est un droit humain et les organisations signataires réitèrent leur appel au gouvernement pour qu’il écoute et prenne en compte les demandes de la population et ne stigmatise pas, ni ne réprime ou criminalise la contestation sociale.

(Photo by ERNESTO BENAVIDES / AFP)

Les organisations signataires condamnent l’attaque de la police contre l’Université nationale de San Marcos, ainsi que l’expulsion et l’arrestation massive de ses presque 200 occupant⋅es, parmi lesquel⋅les des étudiant⋅es, des personnes âgées et une femme avec sa fille de huit ans. Cet acte grave, en plus de porter atteinte à l’inviolabilité de l’espace académique, viole les droits humains fondamentaux et les procédures régulières.

Les organisations membres de la FIDH sont solidaires des organisations péruviennes de défense des droits de humains qui ont été attaquées et stigmatisées pour avoir mené à bien leur travail de dénonciation des violations des droits humains dans le cadre des manifestations et appellent les autorités à enquêter et à punir les responsables de ces actes.

La réponse des forces armées a été disproportionnée et n’est pas conforme aux principes de finalité légitime, de proportionnalité et de nécessité absolue, qui sont indispensables pour justifier l’usage de la force en vertu du droit international des droits humains. Pour la seule journée du 9 janvier, 19 manifestant⋅es ont été tragiquement assassiné⋅es à Juliaca, dont des mineur⋅es. C’est également dans ce contexte qu’a eu lieu le meurtre inexcusable d’un policier.

Face à l’instabilité de la démocratie péruvienne, toutes les autorités ont le devoir de faire respecter l’état de droit, la Constitution et la garantie des droits de tous les citoyen⋅nes. Il est inadmissible que l’État, supposé les défendre et les protéger, dérive vers les pires formes d’autoritarisme.

Asociación Pro Derechos Humanos – APRODEH – Perou
Centro de Políticas Públicas y Derechos Humanos – EQUIDAD- Perou
Centro de Derechos y Desarrollo – CEDAL – Perou
Centro de Estudios Legales y Sociales – CELS – Argentine
Comité de Acción Jurídica – CAJ – Argentine
Asamblea Permanente de Derechos Humanos de Bolivia -APDHB – Bolive
Justica Global – Brésil
Movimento Nacional de Direitos Humanos – MNDH – Brésil
Observatorio Ciudadano – Chili
Instituto Latinoamericano para una Sociedad y un Derecho Alternativos – ILSA- Colombie
Colectivo de Abogados Jose Alvear Restrepo – CAJAR – Colombie
La Comisión de Derechos Humanos de El Salvador (CDHES) – El Salvador
Fundación Regional de Asesoría en Derechos Humanos – INREDH – Équateur
Comisión ecuménica de derechos humanos – CEDHU – Équateur
Acción Ecológica – Équateur
Center for Justice and Accountability – CJA- États Unis
Centro para la Acción Legal en Derechos Humanos – CALDH – Guatemala
Centro de Investigación y Promoción de los Derechos Humanos – CIPRODEH – Honduras
Idheas Litigio Estratégico en Derechos Humanos – Méxique
Comisión Mexicana de Defensa y Promoción de los Derechos Humanos – CMDPDH – Méxique
Liga mexicana por la defensa de los Derechos Humanos – LIMEDDH – México
Centro Nicaragüense de Derechos Humanos – CENIDH – Nicaragua
Comisión de los Derechos Humanos – CNDH-RD – República Dominicana
Programa Venezolano de Educación-Acción en Derechos Humanos (Provea) – Venezuela
Federación Internacional por los Derechos Humanos (FIDH)

L’aviation bombarde la Bande de Gaza, à la suite du massacre du camp de Jénine


Il est temps de réagir pour dénoncer ces nouveaux actes criminels décidés par le gouvernement israélien d’extrême-droite de Netanyahu : massacre dans le camp de réfugiés de Jénine puis bombardements de l’armée israélienne ! Cela ne peut plus durer. La communauté internationale doit condamner ces actes barbares et prendre des sanctions pour isoler l’état israélien. Manifestons partout notre indignation.

Publié sur le site de lAFPS le VENDREDI 27 JANVIER 2023

Des Palestiniens portent les corps d’une victime tuée lors d’un raid israélien sur le camp de réfugiés de Jénine en Cisjordanie, lors de leur cortège funèbre dans la ville du même nom, le 26 janvier 2023. Un raid israélien sur le camp de réfugiés de Jénine a tué aujourd’hui 9 Palestiniens dont une femme âgée, ont déclaré des responsables palestiniens, accusant également l’armée d’avoir utilisé des gaz lacrymogènes à l’intérieur d’un hôpital./. (Photo by Zain Jaafar / AFP)

Le lundi 27 janvier, aux premières heures de la matinée, l’armée israélienne a déclenché une série de frappes aériennes sur Gaza. Cette série de frappes survient le lendemain de l’assaut mené dans le camp de réfugiés de Jénine qui a conduit à la mort de 9 palestinien.es et a fait 20 blésse.es.

Le correspondant de l’agence de presse WAFA a indiqué que les avions militaires israéliens avaient procédé à une quinzaine de frappes, envoyant leurs missiles sur le camp de réfugiés d’Al-maghazi. Ces frappes ont totalement rasé le camp, fortement touché les localités aux alentours et provoqué une coupure d’électricité dans tout le centre de la bande de Gaza.

D’autres frappes ont été rapportées, au sud est de la ville de Gaza et au nord de la Bande, détruisant de nombreux sites, et une grande partie des localités touchées.

Ces frappes surviennent donc au lendemain de la journée la plus sanglante de 2023 en Palestine, après le massacre survenu dans le camp de réfugiés de Jénine.

Il convient de rappeler que la Bande de Gaza, cette enclave palestinienne de 365 km², abrite 2 millions d’habitants qui vivent sous blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis 2007. Jamais dans l’histoire, une population aussi nombreuse n’avait été enfermée, bombardée, martyrisée sur une aussi longue période. C’est une expérimentation inhumaine que l’État d’Israël conduit sous le regard indifférent de la majorité des gouvernements occidentaux.

Source : WAFA

La LDH appelle à manifester jeudi 19 janvier à Perpignan pour défendre le droit à la retraite contre toute régression

Communiqué de la LDH des Pyrénées orientales

Le gouvernement a décidé le report de l’âge de la retraite à 64 ans avec un allongement accéléré de la durée de cotisation.

Pourtant le rapport du Conseil d’orientation des retraites affirme que le système de retraites n’est pas en danger. Il n’y a aucune urgence financière.

Cette réforme va frapper l’ensemble des travailleurs et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue.

Elle va aggraver la précarité de ceux n’étant déjà plus en emploi avant leur retraite et renforcer les inégalités femmes-hommes.

Ce projet gouvernemental c’est le choix de l’injustice et de la régression sociale.

Renforcer notre système de retraites nécessite en revanche des mesures de progrès et de partage des richesses.

La LDH ne divise pas les droits : pour elle les droits sociaux, comme le droit à la retraite, font partie intégrante des droits humains les plus fondamentaux.

C’est pourquoi la LDH 66 appelle les citoyennes et citoyens à participer aux premières manifestations prévues dès jeudi 19 janvier à l’appel des syndicats de salariés.

Perpignan le 17 janvier 2023

 JEUDI 19 JANVIER : À 10H 30 PLACE DE CATALOGNE – MANIFESTATION UNITAIRE – ENSEMBLE POUR LA RETRAITE À 60 ANS – DANS LE CADRE DE LA GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE – À L’APPEL DE CFDT66, CFE-CGC66, CFTC66, CGT66, FO66, FSU66, SOLIDAIRES66, UNSA66, MNL66 ET FA-PTT66