Municipales 2020 : communiqué de la LDH des Pyrénées orientales

Communiqué de la LDH-66 envoyé au quotidien unique L’Indépendant qui ne l’a pas publié à ce jour.

Communiqué de la section de Perpignan/Pyrénées orientales de la LDH

La commune est le premier échelon de notre organisation démocratique institutionnelle. Il est donc essentiel que tous.tes ses habitant.es puissent exprimer leur choix du programme et de l’équipe qui va le mettre en œuvre. C’est pourquoi la LDH défend la démocratie participative et citoyenne dans les quartiers et la cité.

La LDH regrette d’autant plus que les ressortissants étrangers non communautaires (hors UE) qui y vivent, y participent à la vie locale, y scolarisent leurs enfants et y font vivre les associations n’aient pas le droit d’y exprimer leur choix

Nous souhaitons par ailleurs que les aspirations des moins de 18 ans, récemment exprimées sur la défense du climat et de l’environnement et sur l’égalité des droits dans la scolarité, soient entendues à l’avenir.

Pour la LDH les élections municipales sont aussi l’occasion de reconquérir les services publics indispensables aux citoyens (transports publics, régie publique de l’eau, logement social) contre toute privatisation du bien commun et public.

Au sujet de la sécurité nous ne voulons pas que la police municipale empiète sur les compétences de la police nationale c’est pourquoi nous nous opposons à son armement.   

​Souhaitons nous comme premier magistrat de notre ville un candidat mis en examen pour détournement de fonds publics, de surcroît prônant la division plutôt que le vivre ensemble. Nous appelons donc toutes les citoyennes et tous les citoyens à s’informer au mieux sur les propositions concrètes des programmes et à voter en connaissance de cause, non pour un bénéfice individuel, mais pour le bien de l’ensemble de la population.

Perpignan : un lycéen accuse la police municipale de violences lors d’un contrôle d’identité (france3-régions)

Ou va la police ? Violences policières lors des nombreuses manifestations, mais aussi en marges des manifestations ou dans les quartiers populaires. CRS, BAC, police municipale, aucune n’est épargnée par des interventions violentes disproportionnées. 

Publié sur france3-regions.francetvinfo.fr

A Perpignan, Yanis, lycéen âgé de 17 ans, accuse la police municipale de violences. Les faits se seraient produits mardi dans le quartier du Moyen-Vernet. Le mineur dénonce un contrôle d’identité plutôt musclé dont son visage porte encore les stigmates. Sa mère compte porter plainte. Témoignage.

Par Fabrice DubaultPublié le 16/01/2020 à 17:26

Le visage tuméfié, Yanis 17 ans, élève de terminale au lycée Maillol de Perpignan, se dit choqué du contrôle d’identité dont il a été l’objet mardi dernier dans le quartier du Moyen-Vernet. Un contrôle mené par la police municipale qui bascule lorsque le frère de Yanis cherche à intervenir.

Mon frère s’est énervé car ils ont voulu m’embarquer au début. Juste pour un problème d’adresse. Ils sont allés vers mon frère et l’ont tapé par terre. Un 3e m’a chopé par le col et m’a jeté à terre et ils m’ont frappé.

Sur des images vidéos tournées par une habitante témoin des faits, on voit Yanis à gauche de l’image et son frère maintenu au sol à droite. Ces images illustrent une intervention plutôt musclée.

Yanis sera finalement interpellé.

Ils m’ont mis des coups de genou à la tête, des coups de pieds, ils m’ont écrasé la tête au sol. Dans la voiture, ils m’ont menotté et ils ont jeté le chien sur moi.

Après 24 heures de garde à vue, Yanis, au casier judiciaire vierge, sort du commissariat. Il est accusé d’outrage et de violence contre des fonctionnaires de police. Sa mère ne compte pas en rester là, elle va porter plainte.

Contactée par France 3, la mairie de Perpignan ne souhaite pas réagir pour l’instant. Une enquête est en cours.

+ 25 % de pesticides en 10 ans en France, l’objectif était de – 50 % – Communiqué de France Nature Environnement

mercredi 08 janvier 2020

Communiqué de France Nature Environnement

Après un an d’attente, les chiffres 2017-2018 sur l’évolution de la consommation des pesticides de l’agriculture française viennent enfin d’être rendus publics. Ils indiquent une augmentation inédite de 25% par rapport à 2009*. L’objectif initial du plan Ecophyto était pourtant de réduire de 50% l’usage des pesticides pour 2018… Pour France Nature Environnement, ces chiffres sonnent le glas du plan Ecophyto tel qu’il existe.

Réduire de 50 % les pesticides en 10 ans ? « décision précipitée » arguait le lobby des pesticides.

Réduire drastiquement les doses de pesticides en France : tel était l’un des ambitieux objectifs issu du Grenelle de l’Environnement, en 2008. Les chiffres étaient clairs. La France se donnait 10 ans pour réduire de 50 % les pesticides et déployait pour cela le « plan Ecophyto ». Bonne nouvelle, l’indicateur retenu est le nombre de doses de pesticides, appelé NODU, et non les volumes, ce qui permet de mieux prendre en compte les nouveaux produits plus concentrés développés par les fabricants.

À l’époque, l’UIPP (Union des Industries pour la Protection des Plantes), le lobby des pesticides, s’indignait de « la précipitation dans laquelle le Grenelle pousse les exploitants agricoles ». 12 ans plus tard, force est de constater que les vendeurs de pesticides n’ont aucunement souffert de cette pseudo-précipitation, bien au contraire.

Consternant bilan : + 25 % de pesticides utilisés en 10 ans.

Les chiffres qui viennent de tomber illustrent l’ampleur de l’immobilisme des gouvernements successifs face aux pesticides : entre 2008 et 2018, les doses de pesticides utilisées en agriculture n’ont pas été réduite mais ont bel et bien augmenté de… 25 %. Insensé.

« Le gouvernement ne semble pas assumer l’échec du plan de réduction de l’usage des pesticides et continue sur la mauvaise pente », réagit Claudine Joly, en charge des questions pesticides à France Nature Environnement. Pour camoufler cet échec, l’infographie officielle du Ministère de l’Agriculture publiée le 2 janvier a tout bonnement masqué l’indicateur d’utilisation des pesticides, appelé NODU (nombre de doses utiles). « Ces faits et cette hausse alarmante de la consommation de pesticides questionnent sur le poids des lobbys dans notre pays. Plus de 600 millions d’euros d’argent public ont été investis sur 10 ans pour réduire la consommation de pesticides en France dans le cadre d’Ecophyto ! Il est plus que temps de tirer le bilan des blocages structurels dans le monde agricole et d’aller vers des solutions de soutien plus affirmées à la transition agroécologique et à l’agriculture biologique ».

Pourtant des aides à l’agriculture biologique… diminuent

Les orientations prises pas certaines agences de l’eau – suite à des ponctions du Ministère de l’économie et des finances – ne vont malheureusement pas dans le sens de la transition agricole : certaines ont diminué les aides allouées à l’agriculture biologique. Pourtant, les résultats des fermes expérimentales du plan Ecophyto, les fermes DEPHY, et les travaux récents de l’INRA sur des pratiques agricoles alternatives aux herbicides ont prouvé qu’il est possible de réduire efficacement cet usage des pesticides. Une efficacité tant technique qu’économique. Face à cette augmentation de l’utilisation des pesticides et les alertes du monde scientifique, le ras-le-bol de la société civile s’intensifie, à juste titre. Il est plus que temps de revoir en profondeur le plan Ecophyto afin que les objectifs affichés soient rapidement et concrètement atteints.

* Nodu zones agricoles : + 25% en moyenne triennale glissante 2009-2011 / 2016-2018 (moyenne sur 3 années afin de lisser les fluctuations annuelles)

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