Toulouse – Un nouveau blessé parmi les membres de l’Observatoire toulousain des Pratiques Policières !

OBSERVATOIRE DES PRATIQUES POLICIERES – OPP

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Toulouse, le 5 décembre 2019

 

Toulouse – Un nouveau blessé parmi les membres de l’Observatoire toulousain des Pratiques Policières – OPP

Un observateur de l’OPP, membre de la Ligue des droits de l’Homme a reçu une balle de LBD (lanceur de balles de défense), il a été conduit à l’hôpital.

Alors qu’il se situait au milieu d’un carrefour avec un autre observateur, qu’ils observaient des manifestants crier contre les forces de l’Ordre (un groupe de Brigade Anti Criminalité, rue des remparts et un groupe de Gardes Mobiles sur le toit du Centre Saint Georges), Claude B. a reçu une balle de LBD dans l’abdomen. Immédiatement pris en charge par les secouristes volontaires et par des pompiers présents (en grève et manifestants), il a été conduit aux urgences pour des examens complémentaires.

A cette heure, on ne peut se prononcer sur l’évolution de son état.

Le tir de LBD a t-il volontairement ciblé l’observateur facilement repérable et bien distinct des manifestant-e-s qui interpellaient la police ? Nous ne le savons pas à cette heure.

Mais rien ne justifiait l’usage de LBD alors que la police était simplement vilipendée de manière bruyante.

Rappelons que nous demandions dans notre rapport publié en avril 2019 :

« …  l’interdiction définitive dans la dotation des policiers destinés à assurer le maintien de l’ordre des grenades GMD et GLI- F4, ainsi que des LBD simples ou multi-coups. Nous sommes, en plus, littéralement, scandalisé-e-s (le mot n’est pas trop fort) par l’utilisation offensive qui est, quasi systématiquement, faite de ces armes dites de défense comme leur dénomination l’indique d’ailleurs (lanceurs de balles de défense, grenades manuelles de désencerclement). Celles-ci sont conçues pour aider les policiers et gendarmes à se sortir de situations délicates (encerclement par des manifestant-e-s hostiles, danger d’atteinte avéré, et non supposé, à leur intégrité physique). Elles ne devraient jamais être utilisées comme armes d’attaque ».

Pour tout contact

opp.toulouse @gmail.com

Gilets jaunes à Montpellier : une plainte déposée pour violences policières

Lors de la manifestation des Gilets jaunes du samedi 9 novembre à Montpellier, les forces de l’ordre ont encerclé les manifestants (nassage) les enfermant dans une souricière puis les matraquages ont commencé… Une trentaine d’organisations (dont la LDH, Médecins du monde, la CIMADE ou Amnesty international) ont déposé une plainte pour violences policières.

Publié sur france3-regions.francetvinfo.fr     Par Olivier Le CreurerPublié le 15/11/2019

Suite à la manifestation des gilets jaunes samedi 9 novembre à Montpellier, une plainte vient d’être déposée pour violences policières avec saisine de l’IGPN. Six manifestants avaient été blessés. 

Samedi dernier, un millier de gilets jaunes avait répondu à l’appel national : « on a été nassés de tous les côtés, on nous interdit de manifester« , expliquait une participante au micro de France 3 Occitanie. Sur les images, on peut constater qu’un couple reçoit des coups de matraque. L’homme entoure la femme au sol. Il s’agit d’un frère qui tente de protéger sa petite soeur : « ma petite soeur 1,50m et 50 kg, j’étais dessus pendant qu’ils nous tabassaient ».

Dès que les manifestants s’approchaient des barrages, les policiers les chargaient. Les manifestants ont dû subir un contrôle d’identité systématique pour pouvoir sortir de la nasse. Une stratégie anticipée : « les forces de l’ordre assument leur action. C’était préparé. L’idée n’est pas du tout de partir sur un blocage violent mais bien de neutraliser une manifestation qui n’est pas autorisée« , expliquait Bruno Bartocetti, secrétaire régional SGP Police FO.

Ce matin, sa soeur blessée a porté plainte pour violences policières avec saisine de l’IGPN (inspection générale de la police nationale) pour que des sanctions disciplinaires soient prises par le Préfet de l’Hérault.

Elle raconte: « On s’est fait chargé. Je sens les coups, un fort coup dans mon genou. Je crie et je perds l’équilibre. Je me retrouve au sol et là il me met un coup de matraque dans la colonne vertébrale et là, j’ai cru que j’étais paralysée.

Cette action est soutenue par une trentaine d’associations parmi lesquelles La ligue des droits de l’homme, Médecins du monde, la CIMADE ou Amnesty international : « Soit la police est hors contrôle, soit l’Etat organise les violences policières. Nous exigeons des mesures disciplinaires et conservatoires immédiates à l’encontre des deux policiers de la BAC ayant violemment matraqué deux personnes pacifiques (mains levées) l’une à la tête et l’autre alors qu’elle était au sol ».

La police a procédé à des contrôles d’identité lors de la conférence de presse devant la préfecture. Le Préfet n’a pas souhaité réagir à ce dépôt de plainte.

Camille Halut de nouveau arrêtée, c’est la Ligue des Droits de l’Homme qui est attaquée! (article et vidéo)

Alors qu’elle accomplissait sa mission d’observatrice en suivant une manifestation de 3 000 personnes qui s’était déplacée sur l’autoroute le 6 avril à Montpellier, Camille Halut, membre de la LDH, a été arrêtée, immédiatement mise en garde à vue et renvoyée au tribunal correctionnel de Montpellier le 1er octobre 2019 pour « entrave à la circulation ! Camille Halut  a été de nouveau arrêtée le samedi 21 septembre a Montpellier lors d’une manifestation des Gilets Jaunes alors qu’elle exerçait sa mission d’observation des pratiques policières…Cherche-t-on à criminaliser l’action des militants de la Ligue des Droits de l’Homme?
Communiqué de presse
Montpellier, le 21 septembre 2019

Une observatrice de la Ligue des droits de l’Homme de nouveau arrêtée pour avoir exercé sa mission d’observation des pratiques policières!

Ce samedi 21 septembre 2019, à Montpellier, Camille Halut, membre de la Ligue des droits de l’Homme, a été interpellée par les forces de l’ordre alors qu’elle exerçait sa mission d’observation des pratiques policières à l’occasion de la manifestation des Gilets jaunes.

Alors que les forces de l’ordre prennent en nasse, en milieu d’après-midi, les manifestants au niveau de la Préfecture, Camille Halut, mandatée par la section de Montpellier pour exercer une mission d’observation et parfaitement identifiable, a été interpellée par des CRS, embarquée  et placée en garde à vue au commissariat central de Montpellier.

Camille Halut était en train de filmer les forces de l’ordre, à l’écart de ces dernières et des manifestants, lorsque plusieurs agents se sont dirigés vers elle de manière déterminée pour l’empêcher de continuer à exercer sa mission d’observation. Elle qui, comme toujours, se comportait de manière pacifique, sans jamais gêner l’action des forces de l’ordre, a été interpellée sans aucun fondement.

Les motifs de la garde à vue sont quant à eux totalement arbitraires. Il lui est reproché  de s’être rebellée et d’avoir dissimulé son visage dans l’espace public ! Tout cela est faux et vise uniquement à accentuer la pression qu’exercent déjà les forces de l’ordre sur Camille Halut et la Ligue des droits de l’Homme, en cherchant à criminaliser l’activité d’observation des pratiques policières.

Camille Halut est en effet poursuivie devant le tribunal correctionnel le 1er octobre à 8h30 pour  « entrave à la circulation », fait qui n’est reproché qu’ à elle seule, alors qu’elle était accompagnée de plusieurs autres observateurs de la Ligue des droits de l’Homme, au milieu de 300 personnes, lors d’une précédente manifestation en avril dernier..

La section de Montpellier de la Ligue des droits de l’Homme s’indigne du traitement réservé à Camille Halut et rappelle que les observateurs bénéficient d’une protection en droit interne et en droit international. Face à ces intimidations, nous continuerons notre combat pour la protection des droits de l’Homme.

LDH Montpellier
27, boulevard Louis Blanc
Espace Martin Luther King – 1er étage  34000 MONTPELLIER
(Arrêt de tramway 1 · 2 · 4 « Corum »)
Tél : 04 67 72 59 09
Site Internet
VIDEOreportage sur Camille Halut, observatrice de la Ligue des Droits de l’Homme arrêtée à Montpellier lors d’une manifestation des Gilets jaunes