Aliot et la guerre d’Algérie : non au négationnisme

Communiqué unitaire

Aliot président le conseil municipal de Perpignan

Le Collectif pour une histoire franco-algérienne non falsifiée, qui se mobilise depuis des années contre l’entreprise négationniste portée par les différentes municipalités de Perpignan, condamne fermement l’initiative scandaleuse du nouveau maire à l’occasion du 19 mars. Ne pas reconnaître que le 19 mars est le symbole de la fin de la boucherie que fut la Guerre d’Algérie nous paraît particulièrement indigne et une insulte à la mémoire de toutes les victimes : Algériens, soldats français, Harkis, Pieds-Noirs dont l’extrême droite tente de manipuler la blessure de l’exil. Comme l’exprime à juste titre l’éditorial de L’Indépendant, « exposer les crimes d’un seul camp est une autre façon d’entretenir la haine et de prospérer sur les blessures mal refermées  » (11 mars 2021).

Louis Aliot en rajoute par rapport à ses prédécesseurs. Sa mise en scène pour ce 19 mars n’a rien d’étonnant car sa famille politique n’a jamais accepté la victoire du peuple algérien pour son indépendance. Mettre aujourd’hui en exergue les « exactions » du FLN est une façon sinistre de nier les 130 ans de colonisation, de massacres, de tortures, de déplacements de population subis par les Algériens. C’est faire oublier les deux tentatives de coup d’État en 1958 et 1961 contre la République menées par des généraux factieux proches des amis politiques du RN. C’est cacher la responsabilité des ultras de l’OAS dans les dizaines d’assassinats de civils algériens et français, des appelés, des gendarmes, des policiers et de toutes celles et tous ceux qui s’opposaient à leur folie meurtrière.

Notre collectif qui se bat pour la vérité et la fraternité avec le peuple algérien exige de reconnaître officiellement la responsabilité des tortionnaires de l’armée française dans la disparition de milliers de nationalistes algériens et leurs soutiens français. Plus que jamais nous continuerons notre combat ici contre tous les symboles érigés par tous les nostalgiques de l’Algérie française en exigeant le retrait de la stèle à la mémoire des assassins de l’OAS, dans le cimetière municipal de Perpignan, et en réitérant notre opposition à la construction avec des fonds public du Centre de documentation des Français d’Algérie et du « Mur des disparus », à la gloire de la colonisation.

Association des Pieds-Noirs progressistes (ANPPA), AFPS, ASTI, CNT, ERC, Femmes solidaires, Génération.s, LDH, LFI, MRAP, Mouvement de la paix, NPA, PCF, PG, Solidaires

Rassemblement à Perpignan le samedi 19 décembre à 14h Allée Maillol, contre la loi « Sécurité globale »

La coordination #StopLoiSécuritéGlobale 66 appelle à une nouvelle mobilisation samedi 19 décembre 2020 contre la proposition de loi « Sécurité globale ». Elle prendra la forme d’un rassemblement à Perpignan, à 14 heures, allées Maillol.

Depuis un mois, la coordination #StopLoiSécuritéGlobale exige le retrait de la proposition de loi « Sécurité globale » et du Schéma national de maintien de l’ordre. Ce sont encore une fois les citoyen.ne.s qui protègent les libertés publiques fondamentales et essaient d’écarter toute tentative de surveillance de masse.

C’est pourquoi la coordination #StopLoiSecuriteGlobale 66 appelle à poursuivre la mobilisation jusqu’à son retrait définitif. Les dispositions de cette loi scélérate sont liberticides. La situation sera en outre aggravée avec les 3 décrets de fichage de masse qui vont bientôt rentrer en application, intitulés « Prévention des atteintes à la sécurité publique ». C’est bien une politique d’ensemble qui porte atteinte aux libertés et aux droits des citoyenne.s qu’il faut stopper.

Vendredi 27 novembre, samedi 28 novembre, jeudi 3 décembre, samedis 5 et 12 décembre, les manifestantes et manifestants ont exercé leurs droits les plus fondamentaux, en France et dans les Pyrénées-Orientales.

Rendez-vous samedi 19 décembre à Perpignan, à 14h dans le bas des allées Maillol, face au cinéma Castillet.

Pour dire non à l’amplification de la mise en place d’un système liberticide ! Non à la réduction des libertés de s’exprimer et de revendiquer !

la Coordination #STOP LOI SECURITE GLOBALE 66 (16-12-20)

60 000 MANIFESTANT-E-S CONTRE LES TEXTES LIBERTICIDES EN FRANCE, DES INTERPELLATIONS ARBITRAIRES À PARIS

6Communiqué commun signé par la LDH

Une soixantaine de mobilisations contre la proposition de loi « Sécurité globale » rythment encore cette fin de semaine dans tout l’Hexagone. Au moins 60 000 personnes ont marché ce samedi 12 décembre. Plus de 150 villes, des métropoles jusqu’aux localités plus modestes, ont déjà connu au moins un rassemblement depuis le 28 novembre, grâce au tissu associatif, syndical et politique sur lequel repose encore la vitalité démocratique de ce pays. Nous nous en félicitons.

Toutefois, comme nous le redoutions, la manifestation parisienne, bien que dûment déclarée par un collectif d’organisations et autorisée par la préfecture de police, s’est transformée en souricière.

Nombre d’observateurs ont constaté ce samedi 12 décembre dans la capitale des dérives inadmissibles liées à un déploiement policier et militaire brutalisant et attentatoire au droit de manifester : interpellations en masse, charges infondées faisant éclater le cortège, retenues sans motif légitime au-delà du délai légal, gardes à vue notifiées à la chaîne sur la base d’infractions pénales dévoyées, refus de contacter l’avocat désigné par les gardés à vue… Une fois encore, journalistes comme manifestant·e·s ont été pris pour cibles. Le pouvoir exécutif a donné à voir sa détermination à mater toute contestation.

A Lyon et à Caen, des pratiques semblables ont été relevées.

Ne nous y trompons pas : le total des interpellations mis à jour en direct sur le compte Twitter du ministre de l’Intérieur dissimule trop souvent des procédures arbitraires. Les témoignages affluent et concordent en ce sens. Le récit gouvernemental repose sur des chiffres artificiellement gonflés. Cette manipulation a déjà été employée le 1er mai 2018 ou pendant le mouvement des Gilets jaunes.

Le pouvoir cherche à nous décourager, mais il n’y parviendra pas !

Nos organisations constatent que l’offensive contre nos libertés fondamentales se poursuit. Les trois décrets du 2 décembre 2020 élargissant les possibilités de fichage des militants et de leur entourage jusqu’aux enfants mineurs ainsi que de leur santé ou de leurs activités sur les réseaux sociaux seront contestés en justice. La loi dite « Séparatisme » représente un autre coin enfoncé contre les libertés.

C’est du jamais vu en France. Nous glissons lentement mais sûrement vers un régime autoritaire, un Etat illibéral, un Etat de police. Moins les politiques de ce gouvernement apparaissent comme légitimes, plus celui-ci utilise la répression et l’étouffement des libertés pour les imposer.

Paris, le 13 décembre 202

Premières organisations signataires : Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (Acid) – Association des cinéastes documentaristes (Addoc) – Attac – Black Robe Brigade – Collectif Kelaouiñ – Confédération générale du travail (CGT) – Droit au logement (DAL) La Quadrature du Net (LQDN) – Ligue des droits de l’Homme (LDH) – Politis – Profession : pigiste – Reporters en colère (REC) – Scénaristes de Cinéma Associés (SCA) – Société des personnels de l’Humanité – Société des réalisateurs de Films (SRF) – Syndicat de la magistrature – Syndicat national des journalistes (SNJ) – Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) – Union des Clubs de la Presse de France et francophones – Union syndicale Solidaires – Union des Clubs de la Presse de France et francophones (UCP2F) –