LDH-66 – Pyrénées Orientales

POUR LA LIBÉRATION IMMÉDIATE D’AURÉLIE TROUVÉ, PORTE-PAROLE D’ATTAC

Communiqué LDH

Plusieurs manifestant-e-s, dont Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac, ont été arrêtés et placés en garde à vue alors qu’ils exprimaient leur opposition à la politique gouvernementale en matière sociale.

La Ligue des droits de l’Homme (LDH) demande leur libération immédiate et appelle le gouvernement à cesser de porter atteinte à la liberté d’expression et de manifestation.

Communiqué d’ATTAC

Ce vendredi matin, Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac France, a été arrêtée avec 11 autres participant·e·s de l’action « démasquons Macron ». Elle a été placée en garde à vue au commissariat du 5e arrondissement de Paris.

Aurélie Trouvé a été parmi les premières personnes placées en garde à vue dès 10h30 ce vendredi matin. Ils et elles vont toutes passer la nuit dans des commissariats de la capitale.

Attac France appelle à aller les soutenir dès 9h ce samedi matin devant le commissariat du 5e (rue de la Montagne Sainte-Geneviève – métro Maubert-Mutualité).

Scientifiques, urgentistes, syndicalistes, chercheurs·ses et représentant·e·s du mouvement social et pour le climat étaient réuni·e·s à quelques pas de l’Élysée pour dénoncer la dissonance entre les discours et les actes de l’exécutif. L’action #DémasquonsMacron souhaitait rapporter, au delà des discours, le «  vrai bilan  » d’Emmanuel Macron et dénoncer notamment : le non-respect des engagements climatiques de la France, la fragilisation du système social français et le creusement des inégalités, mais aussi la casse des services publics et notamment celle du secteur hospitalier.

Publié sur nouvelobs.com  le 14 mars 2020

Des décrocheurs de portraits de Macron font un passage en garde à vue

« Les droits fondamentaux n’ont pas été respectés » durant cette garde à vue, a affirmé Aurélie Trouvé, porte-parole d’Attac. 12 militants ont passé la nuit en garde à vue.

12 militants qui participaient à une action « Démasquons Macron » ont été interpellés et placées en garde à vue vendredi 13 mars à Paris, avant d’être libérés, pour 11 d’entre eux, le lendemain en milieu de journée.

A deux jours de l’élection municipale, les écologistes d’ANV-Cop 21, des Amis de la terre et Attac souhaitaient, avec cette action de désobéissance civile menée près de l’Elysée, « démasquer le double discours présidentiel » et « informer les citoyens à la veille des élections municipales ».

Une centaine de portraits officiels d’Emmanuel Macront ont été décrochés des mairies ces derniers mois à l’appel d’ANV-Cop21, une manière pour les militants d’illustrer le « vide » de la politique climatique du gouvernement.

Aurélie Trouvé, la porte-parole d’Attac France, le président des Amis de la terre Khaled Gaiji et la figure des « gilets jaunes » Priscilla Ludosky se trouvaient parmi les gardés à vue.

L’association les Amis de la terre a annoncé à la mi-journée leur libération.

« Les droits fondamentaux n’ont pas été respectés » durant cette garde à vue, a affirmé Aurélie Trouvé à sa sortie, devant plusieurs personnes réunies pour apporter leurs soutiens aux militants. « Je ne pouvais pas pisser, pas boire, on avait froid, vous aviez deux couvertures pour six (…). C’est la honte pour l’Etat français », a-t-elle ajouté.

Selon ANV-Cop21, une militante était toujours en garde à vue au commissariat du 5e arrondissement.

Un récent décret autorise le fichage des données politique, syndicale, ethnique, … de toute personne en cas de « nécessité absolue »

Après la loi anti-casseurs le gouvernement continue dans sa politique liberticide et répressive: il a pris, le 20 février, un décret autorisant le fichage des données « relatives à la prétendue origine raciale ou ethnique, aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses, à l’appartenance syndicale, à la santé ou à la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle » de toute personne en cas de « nécessité absolue ». (décret Décret n° 2020-151 du 20 février 2020, article 2 point 2).  La LDH fait un recours au niveau national ainsi que des avocats et magistrats.

Publié sur liberation.fr Par Anaïs Condomines 27 février 2020 

La gendarmerie nationale va se doter d’une application numérique de prise de notes, «GendNotes», qui suscite des inquiétudes. Consultée, la Cnil a donné son feu vert.

Question posée par Marc le 25/02/2020

Bonjour,

Votre question fait référence au décret n°2020 151 publié le 22 février dernier au Journal officiel. Signé par le Premier ministre, Edouard Philippe, et le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, il autorise la mise en place d’un «traitement de données à caractère personnel dénommé « application mobile de prise de notes »». En clair : une sorte de bureau mobile, qui s’appelle «GendNotes» et qui permet de dématérialiser la prise de notes des gendarmes. Dans le but, précise le décret, de «faciliter le recueil et la conservation […] d’informations collectées par les militaires de la gendarmerie nationale à l’occasion d’actions de prévention, d’investigations nécessaires à l’exercice des missions de polices judiciaire et administrative» et de «faciliter la transmission de comptes rendus aux autorités judiciaires».

Mais depuis l’entrée en vigueur de ce texte, des inquiétudes se font entendre. Le journal Initiative communiste dénonce par exemple «une nouvelle escalade dans la fascisation et la construction d’un régime autoritaire». Et d’affirmer que le gouvernement permet «à la gendarmerie non seulement de constituer un fichier de police politique de l’ensemble de la population, mais également de le partager directement avec les autorités politiques, préfets et maires !»

Qu’en est-il vraiment ? Tout l’enjeu se cristallise autour de l’article 2 du décret, qui précise le type de données pouvant être enregistrées dans cette application. Est donc désormais autorisé l’enregistrement d’informations dites «sensibles». Dans une zone de commentaires libres – et uniquement à cet endroit –, pourront ainsi être consignées des données relatives «à la prétendue origine raciale ou ethnique, aux opinions politiques, philosophiques ou religieuses, à l’appartenance syndicale, à la santé ou à la vie sexuelle ou l’orientation sexuelle». L’article 4 précise qui pourra avoir ensuite accès aux informations récoltées : à savoir le gendarme qui rédige la note et ceux de son unité, «sauf s’il s’y oppose», les gendarmes d’une autre unité qu’il peut désigner. Les autorités judiciaires, le préfet, le sous-préfet, le haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, et enfin le maire de la commune concernée

D’emblée, le décret précise dans quelles conditions ces informations pourront être recueillies. On peut lire que la collecte et le traitement de ces données sensibles «ne sont possibles qu’en cas de nécessité absolue pour les seules fins et dans le strict respect des conditions définies au présent décret, dans les limites des nécessités de la mission au titre de laquelle elles sont collectées». Le texte souligne aussi qu’il est par ailleurs «interdit de sélectionner une catégorie particulière de personnes à partir de ces seules informations».

Feu vert de la Cnil

Ce qui, à première vue, semble convenir à la Cnil. La Commission nationale de l’informatique et des libertés a en effet été consultée, comme le veut la loi dans ces circonstances. Dans sa délibération du 3 octobre, elle s’attarde sur ces fameux «champs libres», zone de commentaires où pourront figurer donc les données sensibles. La Cnil rappelle à leur égard que «les données traitées doivent être pertinentes, adéquates et non excessives au regard de la finalité poursuivie». Elle précise aussi ce que le ministère a déjà noté dans le décret : c’est-à-dire que «le traitement de telles données n’est possible qu’en cas de nécessité absolue, sous réserve des garanties appropriées pour les droits et libertés de la personne concernée». Pour le reste, la Cnil prend acte des garanties apportées par le gouvernement«à savoir que les informations enregistrées dans ces champs libres ne pourront pas alimenter d’autres traitements et qu’elles seront uniquement accessibles via l’application».

La gendarmerie nationale, contactée par CheckNews, se veut rassurante sur ce point : selon un porte-parole, les informations sensibles, portant sur la prétendue origine raciale, les opinions politiques, religieuses ou syndicales, la santéla vie sexuelle ou l’orientation sexuelle «ne sont transférées dans aucun autre fichier» et «ne peuvent être automatiquement transposées ailleurs», contrairement aux autres données portant sur l’identité complète de la personne concernée (nom, prénom, filiation…), qui elles sont transmises automatiquement sur le logiciel de rédaction des procédures (LRPGN). Du point de vue de la gendarmerie, cette section de commentaires libres fait office de «pense-bête» pour la rédaction d’éventuels procès-verbaux par la suite.

Une autre inquiétude est soulevée, cette fois par l’association de la Quadrature du Net. Dans un article, on peut ainsi lire que GendNotes facilite la collecte de photos, leur «transfert dans des fichiers extérieurs» et, in fine, la reconnaissance faciale. Outre les informations dites sensibles citées plus haut, GendNotes permet effectivement la collecte de photographies de la personne. La Cnil rappelle que ce nouveau calepin virtuel n’est pas en mesure d’effectuer une reconnaissance faciale. L’option est-elle pour autant complètement balayée ? Pas tout à fait. La gendarmerie nationale nous indique en effet que ces clichés, intégrés dans GendNotes, ne font pas partie des éléments automatiquement transférés dans le logiciel de rédaction des procédures. «Mais si le gendarme en a besoin dans sa procédure, il peut effectivement la transférer.» Dans un second temps, une ouverture de procédure pourra permettre de relier ce logiciel au fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ) qui, lui, procède à de la reconnaissance faciale.

«Effets potentiellement délétères»

Des précisions qui ne sont pas de nature à rassurer la pénaliste Virginie Gautron. Pour elle, «l’un des problèmes est la fusion dans un même fichier de finalités judiciaires et administratives, de sorte que le champ d’application vise toutes les missions de la gendarmerie, explique-t-elle à CheckNewsHabituellement, chaque fichier de police définit ses cibles. Par exemple, les personnes au sujet desquelles existent des indices graves ou concordants, des témoins, des personnes susceptibles de présenter une menace etc. Certes, le texte limite l’enregistrement aux informations « nécessaires, adéquates et proportionnées », mais comme aucune cible n’est précisée, les gendarmes sont totalement maîtres de la décision et de l’interprétation des critères de nécessité.»

Elle poursuit : «Un cadre plus précis éviterait les collectes de précaution, « au cas où cela pourrait servir », une tentation qu’on retrouve dans toutes les institutions.» Plus généralement, la pénaliste estime que «le sujet est totalement dépolitisé sans prise en compte d’effets potentiellement délétères».

De son côté, la gendarmerie nationale rejette toute idée de «fichage» : «Il n’y a aucun fichage de la population, qu’il soit politique, religieux, syndical ou sur les orientations sexuelles. GendNotes est un outil qui permet la prise de notes dématérialisées (elle était jusqu’à présent manuscrite) des gendarmes dans le cadre de leurs interventions. Dans certains cas, la prétendue origine raciale, les croyances religieuses, etc. sont directement liées à l’intervention, les gendarmes doivent être spécifiquement autorisés à collecter ce type de données.»

Cordialement,

Anaïs Condomines

Lire aussi l’article paru dans lemonde.fr

Faut-il s’inquiéter de « Gendnotes », le nouveau fichier de la gendarmerie ?

« Avec cette application, les gendarmes pourront saisir des données ethniques, religieuses ou politiques si elles sont « strictement nécessaires », mais des questions persistent… »

samedi 29 février à Perpignan : meeting monstre avec Carles Puigdemont, ex-président de la de la Generalitat de Catalunya

La LDH soutient le droit des peuples à leur autodétermination: c’est le droit du peuple catalan dont les représentants ont subi une terrible répression de la part des autorités de Madrid. L’ex-président de la Généralité de Catalogne sera l’invité du meeting géant le samedi 29 février 2020 à 12h sur le parking du Parc des expositions à Perpignan. 

Publié sur l’Indépendant   le 18/02/2020

Perpignan : le meeting monstre de Carles Puigdemont autorisé pour ce 29 février

La préfecture des Pyrénées-Orientales a décidé de ne pas interdire le rassemblement pour la visite de l’ex-président de la Generalitat de Catalunya, exilé en Belgique, prévu le  samedi 29 février 2020 sur le parking du Parc des expositions à Perpignan. 

« Par respect pour le principe de liberté à manifester« , la préfecture des Pyrénées-Orientales a confirmé ce mardi 18 février 2020 qu’elle ne prendrait pas d’arrêté interdisant la manifestation, pour laquelle une déclaration a été officiellement déposée, liée à la visite du leader indépendantiste catalan. Le tout premier déplacement en Catalogne de l’eurodéputé qui bénéficie de l’immunité parlementaire, depuis qu’il réside à Waterloo fin octobre 2017 après une tentative de sécession.

« Il n’y a pas de cas de force majeure ou d’atteinte manifeste à l’ordre public » précisent les services de l’Etat qui rappellent en outre que « la municipalité de Perpignan a autorisé cet événement en mettant à disposition le parking du parc des expositions ». Et d’ajouter : « Au vu de cette manifestation très importante, la préfecture va accompagner l’association organisatrice et la mairie pour assurer la sécurité des biens et des personnes ».  Une première réunion de mise en place et de sécurité s’est ainsi tenue ce mardi 18 février au matin avec les différents intervenants et « bien d’autres » suivront.

De 80 000 à 100 000 personnes sont attendues ce samedi 29 février à Perpignan et les hôtels affichent presque tous complet dans la capitale du Roussillon pour ce rassemblement historique.

Laure Moysset