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Mort de Masha Amini en Iran : « Les femmes sont au-devant de la scène contestataire »

Une révolte populaire des femmes en Iran contre la tyrannie des Mollahs, malgré la terrible répression, se développe dans le pays. La LDH est solidaire des femmes en Iran pour la défense de leurs droits humains, les libertés et la démocratie.

Publié sur Franceinfo  le 20/09/2022

Mort de Masha Amini en Iran : « Les femmes sont au-devant de la scène contestataire », estime une sociologue spécialiste du paysL

La sociologue rappelle qu’une « répression féroce » continue dans le pays après la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs.

« Ce régime est de plus en plus contesté. Aujourd’hui, les femmes sont au-devant de la scène contestataires », estime mardi 20 septembre sur franceinfo Azadeh Kian, sociologue spécialiste de l’Iran après de nouvelles manifestations un peu partout en Iran dimanche et lundi pour protester contre la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs, le 13 septembre dernier, et morte trois jours plus tard à l’hôpital après être tombée dans le coma. Ces autorités sont chargées, entre autres, de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique d’Iran pour les femmes. 

>> Iran : vent de colère après la mort de Mahsa Amini, symbole de l’oppression du régime

La directrice du département de sciences sociales et du Centre d’enseignement, de documentation et de recherche pour les études féministes (CEDREF) à l’Université de Paris parle d’une « talibanisation » du pouvoir iranien et explique que la « répression féroce continue », que les policiers « ont carte blanche pour frapper les femmes, les arrêter, les malmener ».

franceinfo : La mort de Masha Amini a-t-elle provoqué une onde de choc en Iran ?

Azadeh Kian : Effectivement, et cela dans un contexte de tension énorme entre la société et le régime. Des tensions d’ordre économique d’abord car il ne faut pas oublier que 50% de la population iranienne vit sous le seuil de pauvreté. Des tensions politiques également, puisque le champ politique est de plus en plus verrouillé par la « talibanisation » du pouvoir iranien, qui impose ses préceptes à la société. Enfin, au niveau culturel aussi, ce régime est de plus en plus contesté.

Ce que l’on constate aujourd’hui, c’est que les femmes sont au-devant de la scène contestataire. Le Code pénal islamique considère les femmes comme des citoyennes de seconde zone dont la vie n’a pas la même valeur que celle des hommes. C’est dans ce contexte général que l’assassinat de Masha Amini par la police des mœurs intervient.

Elle a été assassinée, selon vous ?

Elle a été assassinée selon moi, mais aussi selon les médecins de l’hôpital Kasra de Téhéran où elle a été hospitalisée en urgence. Ils ont constaté qu’elle avait subi plus de 11 coups sur la tête. Donc, cette femme a été assassinée par la police des mœurs. D’autres femmes sont assassinées, du fait aussi de la violence étatique et de ces lois. C’est un ensemble qui a fait que les femmes maintenant sont dans la rue un peu partout dans le pays, et en particulier dans des villes avec d’importantes minorités kurdes, puisque Masha était Kurde.

Que risquent ces femmes qui manifestent et qui se filment, publient des vidéos ?

Par le passé, on l’a vu, elles ont été reconnues par les agents de renseignement et arrêtées à leur tour, frappées et emprisonnées. J’espère que cela ne sera pas le cas de ces femmes qui manifestent puisque cette fois, leur nombre est vraiment important.

« On a vu déjà qu’en marge des manifestations, plusieurs d’entre elles ont déjà été arrêtées, dont une photographe, une metteuse en scène. Donc, la répression féroce continue.« 

Azadeh Kian, sociologue spécialiste de l’Iran  à franceinfo

Il ne faut pas oublier que le régime sait que la majorité écrasante de la population ne tolère plus ce régime.

Pensez-vous que ces manifestations ont des chances de se poursuivre ?

Malheureusement, il n’y aucune organisation. Les gens sont dans la rue de façon spontanée, sporadique. On a déjà vu cela précédemment, au moins depuis janvier 2018. Il n’y a pas d’organisation, il n’y a pas de partis politiques, il n’y a pas de syndicat autonome. Le champ politique est verrouillé, ce qui fait que les gens ne se joignent pas.

Il y a aujourd’hui des manifestants dans plusieurs villes du pays, au sein des universités par exemple, notamment à Téhéran, mais effectivement, ils sont facilement réprimés par les forces de coercition qui ont reçu encore une fois l’ordre de tirer sur les manifestants et de les réduire au silence à tout prix. Ils n’hésitent pas à tuer et d’ailleurs, l’ensemble de la classe politique iranienne a condamné les manifestants en disant qu’ils sont là, en réalité, pour mettre le pays à feu et à sang. Or, ces manifestations étaient et sont pacifiques. En tout cas, ces tensions sont de plus en plus grandes dans un contexte de mécontentement généralisé.

Suède : La droite en quête d’un gouvernement avec l’appui de l’extrême droite

Un scénario se dessine proche de celui qui se déroule en Italie… Sans oublier ce qui se passe en Grande Bretagne avec l’arrivée de Liz Truss, une thatchérienne de choc, au poste de 1er ministre prête à s’attaquer aux syndicat anglais. L’extrême droite accède au pouvoir dans un nombre grandissant d’états en Europe…(Pologne, Hongrie, Roumanie, Grande Bretagne, …)

Le scrutin a été marqué par la nouvelle percée du parti anti-immigration des Démocrates de Suède.

20 Minutes avec AFP   Publié le 15/09/22

Droite et extrême droite se frottent les mains au lendemain de leur victoire inédite aux élections législatives en Suède. Le chef de file des conservateurs suédois entame pour de bon ce jeudi la tâche délicate de former un gouvernement avec l’appui de l’extrême droite. Le scrutin a été marqué par la nouvelle percée du parti anti-immigration des Démocrates de Suède (SD) dirigés par Jimmie Åkesson, devenu deuxième parti du pays nordique et première formation du bloc de droite avec 20,5 % des suffrages.

Défaite au terme d’élections ultra-serrées et malgré un bon score de son parti social-démocrate, la Première ministre de centre gauche Magdalena Andersson a remis jeudi matin sa démission au président de la Chambre, après avoir reconnu sa défaite mercredi soir. Le poste de Premier ministre revient traditionnellement en Suède au principal parti de la majorité, mais seul le chef du parti conservateur des Modérés, Ulf Kristersson, est en position d’avoir le soutien de tous les partis du nouveau bloc de droite et d’extrême droite.

« Nous allons remettre de l’ordre en Suède »

A 58 ans, ce tenant du rapprochement inédit de la droite avec les SD, doit se voir confier officiellement la semaine prochaine la tâche de trouver une majorité par le président de la Chambre. « Je commence maintenant le travail pour former un nouveau gouvernement efficace », avait annoncé dès mercredi soir le dirigeant en réaction à ce succès inédit, qui évince du pouvoir la gauche aux commandes depuis huit ans.

« Maintenant nous allons remettre de l’ordre en Suède ! », a-t-il promis, au terme d’une campagne dominée par les prix de l’énergie et les meurtriers règlements de comptes entre gangs qui noircissent sans interruption l’actualité suédoise. Le défi d’Ulf Kristersson consiste à trouver un accord réunissant quatre partis allant du centre droit à la droite nationaliste, où des lignes divergentes existent sur de nombreux dossiers.

Des semaines de négociations

Les SD affichent leur ambition d’entrer au gouvernement, mais les trois autres partis de droite traditionnelle (Modérés, Chrétiens-démocrates, Libéraux) y sont opposés, tout particulièrement le parti Libéral. Les négociations pour le retour de la droite au pouvoir après huit ans de gauche devraient durer plusieurs jours voire semaines, selon les analystes.

Le scénario le plus probable est que les Modérés et les chrétiens-démocrates, voire les Libéraux, forment un gouvernement, et que SD se contente de faire partie directement ou indirectement de la majorité au Parlement. En échange de quoi ? Avec une voix sur cinq, la formation peut faire valoir ses muscles pour peser dans la balance

Une majorité fragile

« Le processus prendra le temps qu’il faudra », a dit Jimmie Åkesson mercredi dans une déclaration sur Facebook, promettant d’être une « force constructive et d’initiative ». Mais la majorité reste fragile, d’autant que des députés libéraux pourraient être tentés de se rapprocher de la gauche en cas d’influence trop forte des SD.

Avec 176 sièges, dont 73 pour les Démocrates de Suède, le bloc de droite formé de quatre partis devance de très peu celui de gauche (173 sièges). La Première ministre Magdalena Andersson, qui va rester cheffe du parti sociale-démocrate, a réaffirmé jeudi en présentant sa démission que sa porte était ouverte à une collaboration avec la droite si la formation d’une majorité avec SD échouait.

Un groupe néonazi

Héritier d’un groupe néonazi à sa création en 1988, le parti d’extrême droite s’est peu à peu banalisé dans le paysage politique suédois, entrant au parlement en 2010 avec 5,7 %, puis grimpant à chaque élection, sur fond de forte immigration et de problèmes de gangs criminels en Suède. Mais il reste un repoussoir pour de nombreux Suédois.

« L’alternance, ça me va. Je suis juste inquiète que les partis de droite soient plus ouverts à collaborer avec SD, et comment cela va peser sur la politique menée », explique Ninnie Tägtström, une étudiante à Stockholm. Pour Axel Lundström, un psychologue de la capitale, « il y a beaucoup de grandes questions dans notre société qui n’ont pas été prises en compte correctement et je pense que beaucoup de gens attendaient un changement ».

Montée des partis nationalistes en Europe

« Même si ce changement implique une bascule vers la droite et l’extrême droite des Démocrates de Suède ». Les élections de dimanche étaient si serrées qu’il a fallu attendre le comptage d’environ 200.000 voix manquantes mercredi.

L’arrivée de l’extrême droite dans une majorité en Suède est le dernier chapitre de la montée des partis nationalistes dans de nombreux pays européens. Une coalition de droite et d’extrême droite est également grande favorite des élections italiennes du 25 septembre.

Les dépenses militaires mondiales dépassent 2000 milliards de dollars pour la première fois

Intéressant document du SIPRI (Stockholm International Peace Research Institute) sur la montée vertigineuses des dépenses d’armement dans le monde. Ce document récent (25 avril 2022) décrit les différents budgets militaires en hausse considérable des principaux états : Etats Unis, Russie, Chine, Japon, Australie, Allemagne, Iran, Inde, Nigéria,… Sur fond de guerre en Ukraine nous assistons à un réarmement planétaire avec recherche de nouvelles armes de destructions massives comme les missiles hypersoniques, alors qu’il faudrait investir prioritairement pour faire face au changement climatique et décarboner la planète (nouvelles énergies alternatives, nouveaux modes de consommation, de production et d’échanges,…). Il est urgent de lancer une vaste campagne internationale pour la Paix et le désarmement général seul avenir durable pour l’Humanité.

A la suite de la guerre en Ukraine le gouvernement allemand a décidé un fonds spécial de 100 milliards d’Euros pour moderniser son armée. De 2001 à 2021 l’Allemagne aura dépensé 902 milliards pour la défense. La France veut consacrer près de 300 milliards d’Euros pour sa défense en 7 ans. En Italie le ministère de la Défense devrait dès cette année bénéficier de 10 milliards d’euros supplémentaires. Le gouvernement japonais a dévoilé récemment un budget annuel record équivalent à 830 milliards d’euros pour l’exercice 2022/23, qui inclut une enveloppe d’un montant encore jamais atteint pour la défense du pays, dans un contexte géopolitique tendu.

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