Ils ont osé : la déclaration des droits de l’Homme comme support de publicité…

Ils ont osé le faire : utiliser la déclaration des droits de l’homme comme support de publicité… Ça date un peu : cette publicité est parue pleine page (le scan la tronque à cause du pli de reliure) dans la revue « Maison et travaux », numéro 206, janvier-février 2008, page 15. Elle est signée « Publicis dialog », et concerne la société Actis, qui fabrique des isolants. Cette publicité a-t-elle été utilisée plus récemment ? Elle est dans la lignée des publicités qui récupèrent les thèmes à la mode. On connaissait les pubs « vertes » : les pubs « droits de l’homme », je ne connaissais pas… C’est vrai qu’un an plus tôt, le candidat Sarkozy à la présidentielle appelait Jean Jaurès et Léon Blum à la rescousse… pourquoi se priver ?

Cliquer sur l’image pour l’agrandir.

Famille avec deux enfants en rétention à Rennes : manifestation jeudi 18 à 18h30 au CRA

Centre de rétention administrative de Rennes Saint-Jacques

Comme chaque année, les vacances scolaires sont propices à la chasse à l’enfant. Après une famille arménienne avec 2 enfants, une femme somalienne avec un bébé de 6 mois, le CRA de Rennes retient entre ces grilles une famille bengalie avec 2 enfants âgés de 6 et 3 ans.

Interpellée à son domicile à Rennes ce matin, la famille Chowdhury est soutenue par RESF 35 depuis des années. Nés en France, les 2 enfants, Safayet, 6 ans et Janiya 3 ans, sont scolarisés à l’école maternelle de Picardie à Rennes. Ils ont reçu un parrainage républicain à la mairie de Rennes en octobre 2008.

Le couple est arrivé en France en 2005 pour demander l’asile. Déboutée depuis 2007, la famille n’a cessé de faire des démarches pour tenter de régulariser sa situation auprès de la Préfecture d’Ille et Vilaine qui a toujours refusé de leur délivrer un titre de séjour.

Pourtant en 2008, le Tribunal Administratif de Rennes avait annulé la première mesure d’éloignement, mais la Préfecture avait fait appel de cette décision infirmée ensuite par la cour d’appel de Nantes.

La dernière demande de régularisation effectuée en mai 2011 avec une promesse d’embauche en CDI pour Mr Chowdhury a abouti ce matin à une arrestation avec notification d’une nouvelle OQTF datée du 17/08/11 assortie d’une Interdiction de Retour sur le Territoire.

La famille Chowdury est la 3ème famille avec enfants placée au CRA de Rennes en moins d’un mois !

RESF 35, le MRAP 35 et la Cimade demandent que cesse définitivement tout placement en rétention d’enfants et de leur famille et que soit appliqué le strict respect des textes internationaux en particulier la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, dont la France est signataire, qui prévoit que toute décision de l’administration doit être prise en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant.

Un rassemblement est organisé jeudi 18 août à 18h30 devant le centre de rétention de Rennes St Jacques.

Suicide au centre de rétention de Nîmes : réaction de la Cimade

Le centre de rétention de Nîmes

Sara s’est suicidée mercredi 10 août. Samedi 13, Marius B., enfermé au centre de rétention de Nîmes, s’est pendu. La Cimade réagit à ce drame par un communiqué :

Ce samedi 13 août, Marius B., privé de liberté depuis 13 jours au centre de rétention de Nîmes, s’est donné la mort.

Marius B. avait 45 ans, était marié et père de 2 enfants. D’origine Rom et de nationalité roumaine, il avait vendu tous ses biens pour venir travailler en France sur des chantiers. Il disait ne pas comprendre pourquoi il était ainsi retenu alors que citoyen européen il était seulement venu en France pour travailler.

La Cimade alerte depuis de trop nombreuses années sur les conséquences des agissements de l’Etat en matière d’immigration : arrestations arbitraires, personnes expulsées alors qu’en situation régulière, violation de décisions judiciaires…

Elle témoigne de la violence et de l’inhumanité des procédures administratives : banalisation de la privation de liberté, familles séparées, malades renvoyés dans un pays où ils n’auront pas d’accès à un traitement indispensable…

Le drame qui a eu lieu ce samedi est la conséquence directe de la violence que constituent  les politiques françaises de l’enfermement des étrangers.  Il est la conséquence d’un système qui ne considère plus les hommes en humains.

La Cimade rappelle que les droits fondamentaux nous concernent tous, étrangers comme français, et qu’en acceptant cette banalisation de la privation de liberté nous acceptons que  les droits de tous soient bafoués.

Rassemblement à la mémoire de Sara : la vidéo

Plusieurs dizaines de personnes ont participé mardi soir 16 août au rassemblement organisé par la CIMADE devant la préfecture, à Saint-Brieuc, en hommage à Sara. La sœur de Sara, très émue, a participé à ce rassemblement.

Eric Deschamps a rappelé qu’une autre Mongole sans papiers était morte à Rennes, en janvier 2011,et que son mari avait eu les pire difficultés pour rejoindre ses enfants. Un Roumain s’est pendu les jours derniers au centre de rétention de Nîmes.

Sara a été incinérée ce mercredi matin 17 août à Saint-Brieuc, en présence de sa sœur, de compatriotes, des amis qui l’avaient accompagnée pendant ses cinq années de galère en France, et de membres du collectif contre le racisme et pour la solidarité.

httpv://www.youtube.com/watch?v=QIbHtZnAstM

Par précaution j’ai bloqué le partage de cette vidéo pour empêcher le site Français de souche de la pirater. Si vous souhaitez la partagez, envoyez un message à ldhloudeac@orange.fr.

Sara : rassemblement mardi 16 à 17h30 devant la préfecture de Saint-Brieuc

Communiqué de la Cimade 22

C’est avec une grande tristesse que la Cimade 22 s’indigne des conditions de survie réservés aux demandeurs d’asile et aux sans papiers sur le département , tout est fait pour qu’ils s’en aillent.

Mercredi soir sur la voie expresse Sara, « sans papiers », ancienne demandeuse d’asile, a décidé de quitter ce monde, elle ne pouvait plus vivre dans de telles conditions. Elle était pourtant prête à retourner en Mongolie risquant la prison, mais sa fille lui manquait terriblement, et mercredi elle a craqué.

Deux Mongols sont déjà morts à Rennes, un Roumain s’est pendu au camp de rétention de Nîmes…

A Saint-Brieuc un couple d’arménien vie dans des conditions exécrables, la femme ne sort plus de son lit, elle à peur.

Une arménienne avec un bébé de 3 semaines et une petite fille qui a perdu l’usage de la parole suite à l’arrestation de son père est logée à la rue.

Sara sera incinérée au funérarium de Saint-Brieuc mercredi 17 à 10 h.

La Cimade appelle à un rassemblement silencieux devant la préfecture de Saint-Brieuc, représentant l’État, mardi 16 août à17h30,  pour exprimer notre indignation et en souvenir de Sara. Nous vous demandons de venir avec une rose rouge, symbole de notre colère et du combat qui continue.

Pour tout contact : 06 63 11 94 86.

Éric Deschamps

Appels pour Sara et les demandeurs d’asile

On ne peut évidemment plus rien pour Sara. Si ce n’est de l’accompagner dignement : une cérémonie de recueillement aura lieu très vraisemblablement mercredi matin, avant la crémation, au centre funéraire de Saint-Brieuc. Nous confirmerons cette date et indiquerons l’heure de la cérémonie dès qu’elles seront arrêtées définitivement, et nous souhaitons être nombreux pour accompagner Sara.

Sara attendait depuis 5 ans des papiers qui ne sont jamais venus. Elle a fini par choisir de ne plus lutter. Son parcours a été très dur, ses difficultés certainement insurmontables.

Prompt à payer le billet d’avion pour expulser les demandeurs d’asile, l’État n’a même pas été capable d’accorder un visa à la fille de Sara, qui réside en Mongolie : ce sera sa tante qui viendra à Saint-Brieuc. L’État n’a pas non plus l’intention de prendre en charge les frais liés à son incinération : ils s’élèvent à 2000€. Nous renouvelons notre appel à la solidarité, pour aider sa sœur qui a déjà dû payer un billet d’avion. Vous pouvez prendre contact par mail avec la section (ldhloudeac@orange.fr).

Sara est partie, restent à Saint-Brieuc plusieurs dizaines de demandeurs d’asile, dont la situation est toujours aussi précaire. Pour certains d’entre eux, l’échéance est fixée au 18 août, pour d’autres au 31 : ils devront alors trouver d’autres logements. Et on va se retrouver dans la même situation que fin juin. Le collectif a écrit au Préfet pour lui demande d’organiser une table ronde réunissant administrations, élus, organismes, associations et citoyens, pour chercher et trouver une solution à ce problème récurrent. En attendant, il va falloir s’organiser : ce sera l’objet de la réunion du collectif, mercredi 17 août, au local d’ASTI, centre social Saint-Jouan, à Saint-Brieuc, à 18h.

Des T-shirts antifascisme

Le T.shirt, avant et après lavage...

Lu dans Ouest-France du samedi 13 août, dernière page :

Lors d’un festival de rock organisé par le parti d’extrême droite allemand, les spectateurs se sont vu offrir gratuitement un T-shirt avec une tête de mort trônant sur l’inscription « Hardcore Rebellen ». Cependant, après le premier lavage, l’inscription avait laissé la place au message : « Ce que ton T-shirt peut, tu le peux aussi ». Un cadeau surprise distribué en réalité par une association de lutte contre l’extrême droite qui souhait ainsi inciter ses membres « à changer » eux aussi et à sortir des groupes néo-nazis ».

Pour une fois que les fascistes nous font rigoler !

A lire aussi dans le Monde.

Suicide de Sara

Sara, jeune femme mongole sans papiers qui s’est suicidée en se jetant sous une voiture, sur la nationale 12 à Plérin (lire ici), sera incinérée mercredi ou vendredi prochain. Une de ses sœurs viendra de Mongolie.

« Nous allons essayer qu’elle ait un départ digne », déclare Eric Deschamps, de la Cimade.

La fille de Sara n’a pu avoir de visa, autant pousser l’ignominie jusqu’au bout…

« Sara a décidé de partir parce qu’elle ne supportait plus cette vie sans espoir, en France. Elle a connu l’exploitation et la violence conjugale. Son bourreau ne sera pas jugé, à quoi bon c’était une étrangère », poursuit Eric Deschamps, qui ajoute : « Le suicide de Sara a marqué les demandeurs d’asile. Certaines sont en train de craquer, une ne sort plus de son lit, une autre m’a dit qu’elle voulait s’immoler devant la préfecture  pour que l’on puisse adopter ses enfants. Certains ont décidé  de retourner  chez eux ou d’aller  je ne sais où, puisqu’ils ne peuvent plus faire de demande d’asile ».

Les obsèques de Sara vont coûter 1600 Euros, sa soeur paye cher sont billet d’avion : il serait bon qu’on puisse l’aider. Envoyez un message à l’adresse de la section : ldhloudeac@orange.fr. Merci pour elle.

Suicide d’une femme sans papier à Plérin

L’article de presse indique qu’une femme d’origine mongole, âgée de 42 ans, est décédée après avoir été percutée par une voiture. Il précise qu’une première voiture avait réussi à l’éviter, mais que la femme s’est précipitée sous une seconde voiture. Ce que l’article de presse ne précise pas c’est que Sara vivait depuis cinq ans sans papiers. Le drame a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi.

Déjà début janvier, à Rennes, une jeune femme mongole, Alta Ming, était décédée en accouchant de son troisième enfant. Dans sa grande bonté, le ministère de l’intérieur avait alors autorisé le père, qui avait été renvoyé aux Pays-Bas, à rejoindre ses trois enfants.

Nous mettrons en ligne les informations au fur et à mesure qu’elles nous parviendront.

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