Pour libérer Ali Mutuev, signez la pétition !

Après avoir été expulsée du Centre d’accueil des demandeurs d’asile (CADA) puis assignée à résidence, la famille Mutuev s’est retrouvée à la rue, à Rennes. Pendant des semaines, les enseignants et parents d’élèves du lycée Jean Macé de Rennes ont fait une collecte pour financer son hébergement en hôtel. La famille est aujourd’hui prise en charge par Bienvenue, un réseau d’hospitalité temporaire pour les migrants, récemment créé à Rennes.

Lors d’un déplacement à Nice le week-end de Pâques pour rendre visite à un ami, Ali, le fils aîné, a été interpellé et placé au Centre de rétention administrative (CRA) de Nice.

Le tribunal administratif et le juge des libertés et de la détention (JLD) ont décidé son maintien en rétention. Ali risque donc d’être expulsé vers la Russie où personne ne l’attend….

Sa mère et son frère Nabi (scolarisé au lycée Jean Macé) sont très inquiets, et demandent à tous de se mobiliser pour obtenir la libération d’Ali.

Pour faire libérer Ali, signez cette pétition : http://www.educationsansfrontieres.org/article45218.html#sp45218

 

Scolarisation des enfants Rroms et des enfants du voyage : la vidéo est en ligne

Jean-Pierre Dacheux est intervenu avec passion pendant la table ronde sur la scolarisation des enfants Rroms et des enfants du voyage.

La table ronde qui s’est tenue dimanche 31 mars, pendant les Droits en fête, traitait des difficultés liées à la scolarisation des enfants Rroms et des enfants du voyage. Modérée par Daniel Bessonnat, elle a réuni trois spécialistes : Jean-Yves Varin, réalisateur (notamment du film « la Roulotte perdue », projeté en introduction des débats, avec « les Tziganes et l’école et vice-versa », des Ziconofages), Marie-Claude Garcia – Le Quéau, directrice d’Itinérance 22, et Jean-Pierre Dacheux, universitaire, spécialiste des Rroms. Une table ronde passionnante, qui a permis de rétablir un certain nombre de vérités concernant les Rroms, au sujet desquels les informations les plus farfelues et les rumeurs les plus malveillantes circulent, en particulier depuis le tristement célèbre « discours de Grenoble », en 2010, qui continue à faire des dégâts. Et ça n’est pas sur l’actuel ministre de l’intérieur que nous pouvons compter pour arrêter cette politique indigne.

Bon visionnage ! La vidéo dure 1 heure. Seule une petite partie, dans laquelle Jean-Yves Varin parle de la Roulotte perdue n’a pas pu être exploitée, pour des raisons techniques (fichier endommagé).

httpv://youtu.be/EyLjjhEBY1k

Droit d’asile : rassemblement samedi 13 avril à Saint-Brieuc (22)

A l’occasion de la présentation à la presse du rapport de la CFDA (Coordination française pour le droit d’asile, le Collectif briochin contre le racisme et pour la solidarité organise un rassemblement samedi 13 avril, à 11h, place Saint-Guillaume (près du manège) à Saint-Brieuc (22). Ci-dessous, le tract rédigé par le collectif qui sera distribué pendant le rassemblement. Le tract est téléchargeable ici.

Collectif contre le racisme et pour la solidarité

DROIT D’ASILE !

A l’occasion de la présentation à la presse du rapport du Cfda « Etat des lieux du droit d’asile en France »*, le Collectif contre le racisme et pour la solidarité de Saint-Brieuc vous appelle à un

 

 Rassemblement  samedi 13 avril 2013

11h Place Saint-Guillaume (près du manège)

Une logique qui porte atteinte aux droits des demandeurs d’asile

Alors que les demandeurs d’asile sont des personnes qui viennent en France pour fuir des persécutions, l’accueil qui leur est réservé les place dans une situation permanente d’insécurité. Tout est fait pour les confiner dans la plus grande précarité. Le gouvernement a changé récemment, mais pas la politique menée à l’encontre des demandeurs d’asile.

 L’accès à la procédure : le parcours du combattant

  • la restriction des prérogatives des plate-formes d’accueil, premier contact en France des demandeurs d’asile, les empêche de satisfaire leurs besoins immédiats
  • la régionalisation de l’enregistrement des demandes (il faut aller à Rennes) provoque de nombreuses difficultés supplémentaires et allonge les délais – plusieurs semaines avant d’être seulement reconnu comme demandeur d’asile

 La procédure

  • pendant le délai d’attente, les demandeurs d’asile ne sont pas enregistrés par l’OFPRA. Ils n’ont donc accès ni au CADA (logement) ni à l’ATA (allocation d’attente). Ils sont donc très souvent laissés pour compte et ne doivent qu’aux collectivités territoriales (Conseil Général, Agglo, Mairies) et aux associations de ne pas dormir dans la rue
  • la procédure dite « Dublin 2 » – concernant les demandeurs d’asile entrés dans l’Union Européenne par un autre pays que celui où ils demandent l’asile – permet aux préfectures de maintenir dans la plus grande précarité environ un tiers des demandeurs d’asile
  • la procédure dite « prioritaire » consiste principalement en un traitement expéditif qui vise au rejet rapide de la demande en se basant sur la très contestable liste des pays « sûrs »

La vie pendant la procédure

  • l’hébergement n’est pas assuré (alors que c’est prévu par la loi) ; le nombre de places dans les centres d’accueil (CADA) ne permettent de loger que le tiers des demandeurs d’asile.
  • L’état recourt alors à l’hébergement d’urgence qui souvent ne permet pas de trouver des solutions pérennes : là encore, les associations et collectivités locales doivent pallier les carences de l’état
  • les moyens d’existence (Allocation temporaire d’attente), dont sont exclus abusivement les demandeurs d’asile étiquetés « Dublin 2 », sont insuffisants pour vivre
  • le droit au travail n’est quant à lui que très rarement accordé aux demandeurs d’asile

Les associations regroupées au sein du Cfda exigent des conditions d’accueil dignes d’un exercice effectif du droit d’asile dans notre pays !

* Cdfa : Coordination française pour le droit d’asile ;

rapport consultable sur http://cfda.rezo.net/

Les droits en fête : la première vidéo est en ligne

Les vidéos de l’ouverture de la fête, la présentation de Poster4tomorrow par Hervé Matine, l’intégralité des deux tables rondes (l’égalité devant le droit à l’éducation et la scolarisation des enfants Rroms et du voyage) seront mises en lignes au fur et à mesure de leur montage. Voici celle de l’ouverture, elle est un peu longue, mais elle permet de faire un tour complet de la salle Athéna.

 httpv://youtu.be/DQLJOnvJRPA

Plus de 1000 personnes ont participé aux Droits en fête pendant le week-end à La Motte

Hervé Matine a présenté l'association Poster4tomorrow à l'ouverture des Droits en fête

Plus de 1000 personnes ont visité les Droits en fête, ce week-end, salle Athéna à La Motte. Les scolaires (plus de 300), les convives du couscous organisé par Amal Attadamoune samedi soir (400), et ceux qui sont venus participer aux tables rondes, assister au concert d’Amari Famili, dimanche après-midi, ou simplement venir voir les expositions (celle de Poster4tomorrow a particulièrement passionné les spectateurs), visiter les stands de la Ligue des droits de l’Homme, et ceux des associations invitées (Amal et Attadamoune, Enfants de Bao-Ti, Kayes Mené, Tche Kenam) ou de l’Espace culture Leclerc.

Vendredi soir, à l’ouverture, Michelle Paul, présidente de la section, et Gaëlle Gouérou, coordinatrice du projet, ont fait visiter l’Espace Athéna aux invités de la cérémonie d’ouverture de la fête. Hervé Matine, responsable de Poster4tomorrow, a présenté la démarche de son association, qui organise cette année son concours sur le thème du droit au logement. L’enregistrement de son intervention sera mise en ligne prochainement. Paulette Gicquel, adjointe au maire de La Motte, s’est réjoui du choix de la section Loudéac centre Bretagne d’organiser cette fête dans l’Espace Athéna.

Kaourintine Hulaud, conseillère régionale, a souligné la pertinence du choix du thème de l’Education pour ce qu’elle a appelé « cette belle fête », et s’est réjouie du fait qu’autant d’élèves et d’étudiants aient pu voir ces expositions et débattre avec la Ligue des droits de l’Homme.

Les tables-ronde du samedi après-midi sur l’égalité devant le droit à l’éducation, et du dimanche sur la scolarisation des enfants Rroms et ceux du voyage ont permis au public d’entendre des experts passionnants : Gaëlla Belna, formatrice et Manuela Charlès, directrice d’Adalea, Claude Laurent, président de l’Urapei et membre du conseil économique, social et environnemental de Bretagne (il représentait Alain Even, président du CESER) samedi, et Marie-Claude Garcia – Le Quéau, directrice d’Itinérance 22, Jean-Yves Varin, photographe et réalisateur, et Jean-Pierre Dacheux, universitaire. Des débats passionnants, qui ont effectivement passionné le public.

Les vidéos de ces tables rondes seront mises en ligne au fur et à mesure de leur montage, qui va demander pas mal de travail !

 

 

Les droits en fête : la journée des écoles

Les sections BTS du Centre de Formation des Apprentis du Mené (Merdrignac) le matin, les élèves des écoles maternelles, élémentaires et primaires de La Motte l’après-midi : ce sont plus de 400 élèves et étudiants qui ont visité les expositions des Droits en fête vendredi 30 mars. Après les visites, des animations leur ont été proposées : un débat sur le contrôle au faciès, avec le témoignage vidéo du rappeur Rim’K filmé par le collectif Stop au contrôle au faciès, puis un débat sur l’immigration à partir d’un clip d’Europe Ecologie les Verts qui démonte les idées reçues sur l’immigration et les immigrés, pour les étudiants du CFA ; les enfants de leur côté se sont exprimés à partir d’un extrait du DVD réalisé par la Fondation Thuram sur le racisme. Une journée bien remplie !

Les étudiants des sections BTS du CFA du Mené.

Les élèves de primaire accueillis par Michelle Paul, présidente de la section.

Gérard Legendre a présenté l'association Tche Kenam, qui travaille avec le Sénégal, aux élèves de primaire.

Table ronde sur les enfants Rroms et les enfants du voyage : deux films en introduction

La table ronde du dimanche après-midi traitera des difficultés de scolarisation que connaissent les enfants du voyage et les enfants Rroms. Elle sera introduite par deux films : « la roulotte perdue », un documentaire du brestois Jean-Yves Varin, et « Les Tsiganes à l’école, et vice versa », réalisé par l’association montpellieraine « les ziconofages ».

Jean-Yves Varin (dont on peut voir une interview ici) a suivi Georges, dit « Riri », « le patriarche d’une famille de gens du voyage qui vivent encore à l’ancienne dans des verdines (roulottes traditionnelle) tirées par des chevaux. Avec leurs nombreux enfants, il sillonnent les marais de la Camargue Normande. Le film montre les difficultés qui existent aux marge d’un monde moderne où il reste de moins en moins de place pour les nomades. Comment vit-on aujourd’hui quand on est un Manouche rural ? »

Le second film, « Les Tsiganes à l’école et vice versa » s’intéresse au problème de la scolarisation d’enfants du voyage sédentarisés à Montpellier. Les Ziconofages, qui nous ont autorisés gracieusement à projeter leur film pendant les Droits en fête, expliquent leur démarche : « Dans une première partie, des jeunes et des parents d’origine gitane témoignent de l’importance de lire écrire compter et de suivre une scolarité jusqu’à la fin de l’école primaire.

Au collège les jeunes d’origine tsigane abandonnent les établissements scolaires, et arrêtent leur parcours scolaire, où le poursuivent par correspondance via le CNED.

Face à ce constat, des politiques éducatives avec des dispositifs spéciaux pour ces élèves ont parfois été mis en place comme au collège Fontcarrade sur Montpellier. Familles et enseignants y trouvaient leur compte. Mais ici, c’est un constat d’échec.

Quelles sont les causes de cet échec de l’éducation nationale vis à vis des familles gitanes? C’est ce qu’essayent d’analyser cette troisième partie : le poids de la communauté, le manque de mixité (école ghetto à Figuerolles), l’absentéisme (l’école passe en second plan), parents et enseignants pas tous derrière les enfants, peur et peu d’intérêt pour des apprentissages, éloignement (quartier de Montaubérou)…

Une évolution porteuse d’espoir: de plus en plus d’élèves arrivent en fin de CM2 avec un niveau attendu, les jeunes parents commencent à obtenir des diplômes, et les enfants rêvent de métiers comme tous les autres enfants… ».

Rappelons que le débat réunira trois experts : Jean-Yves Varin, réalisateur du film la Roulotte perdue, Marie-Claude Garcia – Le Quéau et  Jean-Pierre Dacheux, universitaire spécialiste des Rroms.

 

 

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