Photo Pierre Fénard.
Les Droits en fête : revue de presse
Partenaire des Droits en fête : Tche Kanam
T
L’association Tche Kanam participera elle aussi aux Droits en fête.
Cette association de solidarité et d’amitié franco-sénégalaise a été créée en 2002, et son le siège est à Loudéac (22).
Son but principal : construire et équiper des écoles pour les enfants de 3 à 6 ans dans la région de M’Bour au Sénégal, et participer au suivi et à l’accompagnement des structures pour favoriser l’épanouissement des tout petits.
Ses valeurs :
- l’accès à l’éducation du plus grand nombre d’enfants sans discrimination
- le partage – la coopération – le partenariat
- la valorisation des ressources et savoirs locaux dans le cadre du développement durable
- l’engagement solidaire
Ses objectifs :
- construire et équiper des écoles maternelles, dans des quartiers défavorisés, adaptées à l’environnement, en impliquant les parents, le village, la collectivité locale, les structures administratives.
- favoriser la sensibilisation des familles à l’hygiène, la nutrition et au droit des enfants.
- ouvrir l’école vers les structures sociales et éducatives.
Tche Kanam tiendra un stand dans l’espace Athéna, et on peut déjà visiter son site pour avoir des informations plus précises.
Partenaire des Droits en fête : Amitiés Kayes – Mené
J – 21 : les Droits en fête, c’est dans trois semaines !
Suite de la présentation des associations qui vont nous accompagner pendant les Droits en fête. Aujourd’hui, une association Amitiés Kayes – Mené (prononcer Caille).
Amitiés Kayes – Mené est née à Collinée (22) en 1994, de la volonté d’émigrés Malien travaillant à l’entreprise Kermené (abattoir industriel) et vivant sur Collinée, et de Bretons et Bretonnes du secteur du Mené. « Leurs désirs étaient, et est toujours, de permettre une meilleure compréhension des cultures. L’idée des créateurs de l’association était aussi de permettre aux jeunes générations de bien vivre ensemble », explique Denis Rocaboy, un des responsables de l’association. Voyages au Mali, animations interculturelles, alphabétisation sont les actions principales de l’association. L’association a fait l’objet d’un reportage passionnant d’Armor TV, qu’on peut toujours voir, à cette adresse. Elle est présidée par Kaou Bah.
En sommeil depuis quelques mois, l’association a décidé de se remettre en marche lors de sa dernière assemblée générale. Pour Moïse Rouget, président honoraire, « Il nous faut faire preuve de solidarité, car, une fois la guerre terminée, les familles et amis qui vivent au pays auront besoin de toutes les bonnes volontés pour tout reconstruire ». Amitiés Kayes Mené viendra donc aux Droits en fête, avec une exposition de photographie intitulée « Couleurs du Mali ». Sa présence sera évidemment hautement symbolique, en cette période dramatique.
Journée internationale pour les droits des femmes : allez jeter un oeil par là !
Vendredi 8 mai, journée internationale pour les droits des femmes. Ne pas oublier les violences conjugales. Et si vous alliez regarder cette bande annonce ? C’est la bande annonce d’une pièce de théâtre écrite à partir du témoignage d’une femme. La pièce s’intitule « J’ai jeté ma baleine à la mer », elle est jouée par la troupe Les Poules qui lèvent la tête, elle est produite par Cac Sud 22, et la troupe peut jouer pour votre association ! Comme elle jouera pour la section Loudéac centre Bretagne en septembre ou octobre. Renseignements ici.
8 mars : manifester pour les droits des femmes
Fermetures de centres, délais très longs, refus de certains hôpitaux de le pratiquer : l’interruption volontaire de grossesse, autorisée par la loi, remboursée par la sécurité sociale, est pourtant devenue difficile en France. Si on ajoute à cela le lobbying intense des officines catholiques intégristes pour compliquer le parcours des femmes, on arrive parfois à des situations dramatiques. Aujourd’hui encore, des femmes sont contraintes d’aller à l’étranger, faute de places en France.
Alors, la journée internationale des droits de la femme conserve tout son sens, et on se tromperait lourdement si on pensait qu’il n’y a plus de problème. L’IVG en est une illustration, mais il y a d’autres domaines où les droits et l’égalité des sexes ne fonctionnent pas : les écarts de salaires, les violences conjugales, la discrimination au travail…
Autant d’excellentes raisons de participer demain, le 8 mars, aux manifestations organisées partout en France ! A Saint-Brieuc, dans les Côtes d’Armor, ce sera à 12h30, place Salador Alende. Le collectif d’organisation, auquel participe la fédération des Côtes d’Armor de la Ligue des droits de l’Homme, a publié un tract, téléchargeable ici. Lire également cet article.
Pierre Tartakowsky : « Démocratie Findus ? »
Dans son dernier éditorial du bulletin mensuel de la Ligue des droits de l’Homme « ldh info », Pierre Tartakowsky, président, revient sur la « crise » alimentaire de ces dernières semaines.
Démocratie Findus ?
On qualifiera la métaphore de facile, mais comment ne pas voir dans les lasagnes à la viande de cheval une sorte de métaphore politique et sociale ? Car dans cette affaire d’agroalimentaire, on comprend bien que l’enjeu premier n’est ni le goût ni le dégoût, pas plus d’ailleurs que la préséance de la noblesse supposée du cheval sur la rusticité avérée du bœuf. Le scandale revêt comme toujours des vertus éclairantes, et c’est ce qu’elles révèlent qui nous intéresse. À titre de consommateurs, de producteurs, de citoyens ; autrement dit, à titre politique.
D’abord parce que, si l’on ose dire, la lasagne voyage en bonne compagnie : à peine avait-on détecté de la viande de cheval censée être du bœuf que l’on apprenait que l’Union européenne venait d’autoriser de nouveau l’usage des farines animales dans l’aquaculture et, à terme, dans l’élevage des porcs et des volailles. De nouveau, oui, car le précédent tragique de l’encéphalite spongiforme en avait interdit l’usage en 2001. Il faut croire que les groupes de pression de l’agrobusiness misent sur la mémoire courte des consommateurs ; ou sur leur déficit d’information, lui-même directement lié à l’opacité du système.
Pour des raisons objectivement incontournables, la viande ne se prête pas au marché à terme. Cette singularité entraîne une multiplication mécanique des intermédiaires, multiplication qui, elle, permet d’augmenter les marges bénéficiaires, quitte à donner le tournis et à rendre, de fait, les contrôles et la traçabilité plus difficiles. Cette organisation de l’opaque, comme d’ailleurs les efforts faits pour « réhabiliter » les farines animales, s’enracinent donc dans l’organisation très pensée du jeu libre des marchés et de leurs acteurs, lesquels se préoccupent comme d’une queue de cerise de la sécurité et de la santé publiques. Cette situation inquiétante a évidemment à voir avec l’état de la filière agroalimentaire, toujours plus riche en intermédiaires entre le producteur et le consommateur, toujours davantage soumise à des normes de production et de rentabilité, toujours moins contrôlée du point de vue sanitaire et douanier. Au final, cela donne un produit aux aspects chatoyants, au contenu mensonger, à la capacité alimentaire discutable, et dont l’analyse poussée relèverait sans doute davantage d’un thriller que de la gastronomie… Ainsi se trouvent concentrés dans une simple boîte de surgelés un faisceau de problèmes contemporains brûlants : la mainmise mondialisée de quelques groupes sur l’alimentation de la planète, l’hégémonie d’une pensée pseudo économique qui en garantit la pérennité, au détriment d’une agriculture durable adossée à des chaînes courtes de distribution, la capacité des États à contrôler une chaîne alimentaire livrée aux jeux de l’Organisation mondiale du commerce, le fait, enfin, que la boîte en question relève d’une marque relativement bon marché et que le « minerai » dont elle était bourrée se retrouve, fatalitas, dans les assiettes de familles populaires…
Cette situation se vérifie dans notre pays même, où le système de contrôle actuel ne permet plus d’encadrer le marché économique européen, ni de détecter les éventuelles fraudes qui en découlent. Sait-on par exemple que l’entreprise Spanghero, montrée du doigt comme responsable du faux étiquetage, se situe dans un département où la répression des fraudes ne compte qu’un seul agent pour toute l’industrie alimentaire ? On mesure une fois encore à quel point la mise en œuvre de la transparence et de la traçabilité, droit sanitaire et démocratique, reste lettre morte si les instruments d’une politique sociale ne suivent pas. L’emploi, ici comme ailleurs, s’inscrit dans un objectif. Et à force de peser sur lui en lui reprochant son coût, on en arrive à des économies très coûteuses au plan social. Et même au plan économique. Gageons en effet qu’il faudra un certain temps avant de retourner aux lasagnes « pur bœuf ».
Au-delà de nos assiettes – horizon déjà non négligeable – l’affaire devrait nourrir une réflexion sur la démocratie et sur son effectivité, sur le rôle de l’État comme garant collectif et organisateur des territoires et des productions, en amont de simples contrôles sanitaires. Peut-on réellement, à cet égard, se contenter de faire les gros yeux aux industriels concernés en exigeant… qu’ils s’autocontrôlent ?
Il va sans dire que ces questions sont posées à l’ensemble du corps politique et social, et non à la seule Ligue des droits de l’Homme ; et qu’elles valent bien au-delà de ce fait divers alimentaire. Mais une fois de plus, elles vérifient la dimension planétaire du plus petit de nos problèmes, le fait que l’Europe est le niveau auquel il faut intervenir, et que les marchés ne peuvent, en l’espèce, être des acteurs de confiance. Sauf à ramener la démocratie au rang d’une vulgaire lasagne au cheval.
La section LDH Pays de Ploërmel a son site et sa page Facebook !
La jeune section de la Ligue des droits de l’Homme du Pays de Ploërmel a maintenant son site et sa page Facebook. Allez-y faire un tour, et n’oubliez pas de cliquer sur « j’aime » !
Droit de vote des étrangers : 35000 signatures, mais il faut poursuivre l’effort !
La campagne pour obtenir dès 2014 le droit de vote pour les étrangers hors communauté européenne pour les élections locales se poursuit. 35000 personnes ont à ce jour signé la pétition. Des parlementaires se sont exprimés en faveur de ce projet. La crainte de l’exécutif de ne pas obtenir les 3/5èmes des votes du congrès (ensemble des députés et sénateurs, puisqu’il s’agit d’une réforme constitutionnelle) est certes justifiée, mais elle ne doit pas empêcher qu’on essaye d’obtenir parmi les parlementaires de droite des votes positifs : il y a parmi eux des humanistes, qui pourraient voter ce texte. L’ancien président de la République s’était lui-même déclaré favorable à cette mesure, et il n’a changé d’avis que par calcul électoral quand il a cru que sa réélection ne pouvait se faire sans les voix de l’extrême-droite. Il faut donc poursuivre l’effort : 35000 signatures, c’est bien, c’est beaucoup, mais ça serait mieux et encore plus convaincant s’il en avait davantage !
35 000 signatures recueillies
pour le droit de vote des étrangers aux élections locales
A votre tour :
signez et faites signer la pétition sur www.droitdevote2014.org
ou par courrier en renvoyant le document ci-joint complété et signé
à l’adresse suivante : Collectif « Droit de vote 2014 », 138 rue Marcadet, 75018 Paris
ATTENTION, message important : suivez bien les indications du site www.droitdevote2014.org
Vous allez recevoir, en retour de votre signature, un mail de demande de confirmation de votre signature.
Cette deuxième confirmation est indispensable pour la validation définitive de votre signature !
Il peut arriver que le mail de confirmation aboutisse dans vos spams ou votre corbeille (c’est notamment le cas pour les adresses AOL). Il est donc utile, dans les heures qui suivent votre première signature, de vérifier vos spams.
Dans le cas de dysfonctionnement de la procédure vous pouvez écrire directement au gestionnaire du site à : contact@droitdevote2014.org pour confirmer votre signature.
Merci.
Droit de vote pour tous les résidents étrangers dès 2014
Pour une République ouverte et fraternelle
Le suffrage universel a été une longue conquête dans l’histoire de la République.
Si, en 1793, lors de la Révolution, la première République en adopta le principe, il fut réellement mis en œuvre par la IIe République, après la Révolution de 1848. Mais le suffrage resta limité aux hommes jusqu’en 1944, lorsque fut enfin instauré, à la Libération, le droit de vote pour les femmes. Trente ans plus tard, en 1974, l’âge du droit de vote fut abaissé de 21 à 18 ans.
En 1998, les étranger(e)s citoyen(ne)s des pays de l’Union européenne résidant en France ont été admis(es) au vote et à l’éligibilité pour les élections municipales et au Parlement européen.
En mai 2000, l’Assemblée nationale vote une proposition de loi accordant le droit de vote et d’éligibilité aux élections municipales pour les étranger(e)s extracommunautaires, qui résident légalement sur le territoire depuis cinq ans au moins. Le Sénat, à son tour, le 8 décembre 2011, adopte cette même proposition. Il reste à mettre en œuvre la révision constitutionnelle nécessaire.
De nombreux(ses) responsables politiques de gauche, et aussi du centre et de droite, se sont exprimé(e)s en faveur de ce droit.
En 2012, lors des élections présidentielles et législatives, la nouvelle majorité a inscrit cette réforme dans son programme. Conformément à ses engagements dans sa déclaration de politique générale, le Premier ministre, en juillet puis en septembre, a promis qu’il y aurait un projet de loi en 2013.
Près de deux millions et demi d’étranger(e)s extracommunautaires vivent et travaillent dans des communes où elles/ils participent à la vie locale et paient des impôts. Nombre d’entre elles/eux sont responsables d’associations, délégué(e)s de parents d’élèves, délégué(e)s syndicaux(cales)…
La vie locale est un lieu essentiel de la vie démocratique et il n’existe aucune raison pour que toutes cel les et tous ceux qui résident sur ces territoires n’y participent pas de façon égale. Il est temps de franchir une nouvelle étape pour l’élargissement du suffrage universel, la démocratie, la cohésion sociale et pour l’égalité des droits.
Les promesses électorales faites depuis plus de trente ans, approuvées par les électeurs(trices) à au moins quatre reprises, depuis 1981, doivent maintenant être tenues.
Nous appelons à la mobilisation citoyenne pour que cette réforme, essentielle pour une République ouverte et fraternelle, soit mise en œuvre dès les élections municipales de 2014.
Monsieur le Président de la République,
Nous vous demandons d’engager le processus de révision constitutionnelle permettant d’instaurer le droit de vote et d’éligibilité pour nos concitoyen(ne)s résident(e)s étranger(e)s aux élections locales, dès les municipales de 2014.
Cet impératif d’égalité et de démocratie est urgent !
* Signataires au 20 février 2013 :
Associations : Ligue des droits de l’Homme (LDH), Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap), SOS Racisme, collectif « Votation citoyenne », Réseau éducation sans frontières (RESF), Assemblée citoyenne des originaires de Turquie (Acort), Association démocratique des Tunisiens en France (ADTF), Association des Marocains de France (AMF), Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF), Association pour une citoyenneté européenne de résidence (Acer), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), Mouvement citoyen des Tunisiens en France (MCTF), Union des Tunisiens pour l’action citoyenne (Utac), Réseau Euromed France, Conseil français de la citoyenneté de résidence (Cofracir), Collectif pour l’avenir des foyers (Copaf), Ligue de l’enseignement (LE), Solidarité laïque, France terre d’asile (FTDA), La Cimade, Les Amoureux au banc public, Aseca – Lettre de la citoyenneté, Collectif national pour les droits des femmes (CNDF), Mouvement de la paix, Attac France, Cedetim, Fondation Copernic, Gisti, Banlieues actives, Les Indivisibles, Association nationale des élus communistes et républicains (Anecr), Fédération des élu(e)s verts et écologistes (Feve), A gauche autrement – Le Pré-Saint-Gervais, Agir contre le racisme (ACR) – Nice, Apeis, Association biterroise contre le racisme, Association locale des femmes algériennes (Alfa – Nantes), Association de soutien aux étrangers du Val-de-Marne (Assouevam), Horizome, Nedjma, Partage – Bezons, Atams, collectif « Avà Basta », collectif « Culture Création Citoyenneté », collectif « Diversi-T37 », Emmaüs Pointe-Rouge, Ensemble nous sommes le 10e, Fédération nationale des maisons des potes, Gauche citoyenne 94, Go citoyenneté – Grenoble, Groupe non-violent Louis Lecoin, Ipam, La Coopérative du citoyen, Le 93 au cœur de la République, Les Diffuseurs humanistes, Les Sans-étiquette, Mémorial 98, Mouvement Utopia, Pays-de-Loire-Gaza-Jérusalem, Printemps ligueur, Resfim – Mayotte, Ras l’front – Grenoble, Ras l’front du voironnais, Ruptures, Sortir du colonialisme, Tends la main, TET-LLÄ, Turbulences Marne-la-Vallée, Union juive française pour la paix (UJFP), Vérité et justice pour l’Algérie, Victimologie sans frontière, Visa.
Syndicats : Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), Fédération syndicale unitaire (FSU), Union syndicale Solidaires, Syndicat des enseignants (SE-Unsa), Syndicat de la magistrature (SM), Union nationale des étudiants de France (Unef), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Union nationale lycéenne (UNL), Fédération Sud Education, Snasub-FSU, Snep-FSU, Snes-FSU, SNPES-PJJ/FSU, Snuclias-FSU, CFDT Mutualité Île-de-France, CFDT Taxis parisiens, Union départementale CFDT du Rhône, CGT-Educ’Action, CGT-Radio France, Syndicat national des journalistes CGT, UL CGT – Feurs, UL CGT 20, Confédération syndicale des familles.
Partis politiques : Europe écologie les Verts (EELV), Front de gauche (Convergences et alternative – CetA, Féd
Actualité des Droits en fête : Faddu22, « la télé, de chez vous »
A partir d’aujourd’hui, le site va vous donner régulièrement des informations sur les Droits en fête, que la section organise les vendredi 29, samedi 30 et dimanche 31 mars, salle Athéna à La Motte. Informations sur nos partenaires, le programme les expositions… Nous commençons aujourd’hui avec la présentation d’une association originale, Faddu22, qui, dès qu’on le lui a proposé, a accepté de se joindre à nous.
Faddu22 est en effet une association originale.
Première particularité : elle a été créée par des mineurs. Paul-Henri et François Arthur Dieulesaint et Maxime Pailloux avaient en effet 13 et 14 ans lorqu’ils ont créé leur « junior association », en décembre 2011. Ce statut de « junior association » leur permet d’avoir une gestion financière autonome. Ils sont épaulés par un « référent », Luc Allory, animateur jeunesse à la communauté de communes de Moncontour
Deuxième particularité : la junior association est en fait une sorte de maison de production. Faddu22 est une « web-télé », qui réalise et diffuse des vidéos sur Internet. Ses sujets ? Les cinq compères les trouvent près de chez eux (« la télé de chez vous », annoncent-ils), à Moncontour : la maison de retraite, le père-Noël de Quessoy, l’inauguration d’un espace artistique, des interviews… Les clips sont courts : pas de bavardage, on va droit au but ! Et les montages son rythmés, dynamiques, et démontrent une sacrée maîtrise ! Cerise sur le gâteau : ils font tout ça avec de l’humour !
Faddu22 sera sur le site des Droits en fête, samedi 30 mars, salle Athéna à La Motte. Ils tourneront un reportage, qu’ils monteront dans la foulée, et qui sera diffusé au public le dimanche après-midi.
Vous pouvez voir les productions de cette sympathique junior association sur son site : http://tv.faddu22.fr/ , ou sur sa page Facebook : http://www.facebook.com/pages/Junior-Association-Faddu22/171656552911325?sk=app_201143516562748 .
« On disait c’est la prison ou la récidive et nous avons eu la prison et la récidive »
La Garde des sceaux a décidé de réunir une « conférence du consensus », pour tenter de trouver une solution au problème véritablement dramatique des prisons. La surpopulation carcérale a atteint un seuil tel que les professionnels redoutent aujourd’hui des drames.
Parallèlement à ce problème de surpopulation en est posé un autre : la pertinence de l’emprisonnement, notamment pour les petits délits et les courtes peines.
L’avis daté du 21 février de la Commission nationale consultative de droits de l’Homme, et le rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté rendu public le 25 février, ont presque simultanément souligné la « nécessité de rompre avec ce cercle vicieux » qui consiste à emprisonner pour prévenir la récidive, alors que toutes les études sérieuses prouvent le contraire, en France comme à l’étranger.
C’est ce qui a conduit la Ligue des droits de l’Homme à publier un communiqué dans lequel elle rappelle fermement sa position : « on disait, c’est la prison ou la récidive, et nous avons eu la prison ET la récidive ». L’échec est donc patent.
Voici donc ce communiqué, diffusé le 28 février dernier, mais qui semble avoir été superbement ignoré par les médias.
Le problème de la récidive, c’est que la prison n’est pas la solution !
Les 14 et 15 février, la Conférence de consensus sur la prévention de la récidive a permis à l’ensemble des parties prenantes – magistrats, avocats, policiers, chercheurs – de faire le constat unanime de la faillite de cette politique de l’ultra-« sécuritaire » et du tout-carcéral. La Commission nationale consultative des droits de l’Homme, dans son avis rendu le 21 février, et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, notamment dans son dernier Rapport paru le 25 février, ont pleinement confirmé cette évaluation et la nécessité de rompre avec ce cercle vicieux par lequel des gouvernants ont en réalité entretenu ce qu’ils prétendaient combattre.
Depuis de trop longues années, en France, les lois « sécuritaires » s’empilent les unes sur les autres, les prisons se remplissent jusqu’à la surpopulation et aux condamnations de la France pour traitement inhumain et dégradant… et ni le sentiment d’insécurité ni la crainte devant les risques de récidive ne reculent, bien au contraire. On disait c’est la prison ou la récidive et nous avons eu la prison et la récidive.
La Ligue des droits de l’Homme considère que les constats et les propositions formulées par ces instances, appuyées sur des analyses qu’aucun observateur sérieux n’a pu contester, ouvrent la voie à une autre politique qui réduirait cette fois efficacement les risques de récidive tout en respectant les droits et la dignité de tous.
Rompre avec l’inflation pénale et pénitentiaire sans limites raisonnables ; développer les sanctions alternatives à l’emprisonnement pour les petits délits ; en finir avec des conditions de détention contraires à la dignité humaine, qui amplifient massivement les risques de récidive ; faire des prisons des lieux de respect du droit et des droits, d’accès aux services publics et aux outils de réinsertion ; dégager les moyens d’un accompagnement effectif des fins de peine en milieu ouvert et des sorties de prison : c’est agir à la fois pour le respect des droits des personnes détenues, pour l’utilité du travail des agents du service public pénitentiaire, et aussi protéger, cette fois réellement, l’ensemble de la société contre les risques d’une récidive, dont on sait ce qui y mène si souvent aujourd’hui.
La Garde des Sceaux le disait il y a peu : « Nos prisons sont pleines, mais vides de sens ». La République ne peut continuer à tolérer cette situation indigne et dangereuse. La LDH demande que les pouvoirs publics mettent en œuvre sans tarder le changement qui s’impose et ne tergiverse pas sur les moyens budgétaires et humains pour un résultat tangible et donc rapide.
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