Natacha Aussibal : signez la pétition en ligne !

La pétition de soutien à Natacha Aussibal est en ligne, sur le blog de la CGT Pontivy, à cette adresse : dépêchez vous de la signer, et de la faire signer !

Nous vous invitons également à participer nombreux au rassemblement de soutien qui aura lieu le mardi 22 novembre à partir de 17h, place du Champ de foire, devant la Cidéral, à Loudéac.

Piratage de données de l’UMP : l’arroseur arrosé

Communiqué, transmis à la presse, de la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme. Télécharger le communiqué au format .pdf..

Piratage des données de l’UMP : l’arroseur arrosé

La section de la Ligue des Droits de l’Homme Loudéac Centre Bretagne condamne l’opération de piratage informatique qui a été menée sur les fichiers de l’UMP.

Si nous réprouvons fermement le délit que constitue ce piratage, nous ne pouvons que relever le caractère cocasse de la situation.

En effet, il y a quelques temps, l’UMP critiquait le Parti Socialiste au sujet du prétendu risque de « fichage » politique occasionné par les primaires. Nous apprenons aujourd’hui que ce fichage a lieu depuis longtemps à l’UMP : adresses, numéros de téléphones familiaux, professions, prénoms et âges des enfants…  Un véritable catalogue !

Cet incident est l’occasion pour nous de rappeler le risque que représente le fichage des données personnelles que le gouvernement n’a eu de cesse de promouvoir ces dernières années.

En cette époque d’informatisation croissante de la société, la protection des données personnelles est un droit de plus en plus fondamental. Nous espérons donc que cette expérience servira de leçon à l’UMP et au gouvernement.

lepost.fr censure l’article sur l’évêque de Vannes

Il y a quelques jours, j’ai ouvert une page sur le site lepost.fr. J’y poste systématiquement le « chapeau » des articles que je publie ici, et ajoute un lien vers ce site. Cela permet de « doper » peu notre audience.

Hier, j’ai publié un article sur l’évêque de Vannes, qui appelle à manifester contre la pièce de théâtre « Sur le concept de visage du fils de Dieu ». J’ai aussitôt publié le début de l’article sur lepost.fr. Quelques heures plus tard, alors que l’article avait été lu 603 fois, je reçois ce mail de l’équipe de modération du site lepost.fr :

 

Bonjour Ldh Loudéac centre Bretagne

Après lecture et analyse attentive de votre article du 08.11.11 16h26 par notre équipe de modération, celui-ci a dû être retiré de la publication en raison de sa non-conformité vis-à-vis de la charte d’utilisation du Post.fr.
Nous tenons à vous assurer que nous faisons tout notre possible pour accepter le plus grand nombre de messages et que tous nos modérateurs sont tenus à une stricte obligation d’impartialité.
La neutralité de leur analyse est d’ailleurs régulièrement vérifiée par un superviseur.Toutes les opinions sont acceptées dans la limite des règles définies dans la charte éditoriale et sous réserve de les exprimer de manière courtoise, argumentée, et sans agressivité.Le motif de retrait de votre article est : motif 0 (descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques)motif 0 le descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques. Merci de contacter l’équipe de modération si vous souhaitez des précisions.La charte peut être consultée à l’adresse : http://www.lepost.fr/charte-du-post.htmlAu cas où malgré ces explications vous ne comprendriez toujours pas le motif du retrait de votre article, vous avez bien sûr la possibilité de nous contacter à l’adresse suivante, afin qu’un superviseur puisse tâcher de vous répondre sous les meilleurs délais.Pour nous poser une question merci de cliquer sur le lien suivant :
http://www.contact-moderation.com/question.asp?origine=LP&int_content_id=47660428
Votre article sera alors vérifié à nouveau par un superviseur distinct du modérateur qui l’a initialement traité.  Si sa suspension ne s’avérait pas totalement justifiée vis-à-vis de la charte,  il sera alors immédiatement rétabli.
Cordialement,
L’équipe de modération du Post.fr
http://www.lepost.fr/

Je n’ai pas bien compris ce qui se passait : rien, dans mon article, ne me paraissant contrevenir aux règles de ce site. J’ai alors supposé qu’un internaute avait pu signaler l’article à la modération du site, et que, par principe de précaution, les modérateurs l’auraient supprimé sans en vérifier le contenu. Ce matin, j’ai eu l’idée d’aller faire un tour du côté des sites d’extrême droite. Et sur le site Breiz Atao, des « identitaires », je tombe sur un article intitulé : « Appel à la résistance de Mgr Centène : la LDH sioniste enrage »… Vous pouvez télécharger l’article au format .pdf ici.

Mon hypothèse était semble-t-il la bonne.

J’ai donc écrit et envoyé le courrier suivant à l’équipe de modération de lepost.fr, et j’espère qu’ils vont rapidement rétablir l’article supprimé. L’équipe de Breiz atao semble nous surveiller de près : dès que je poste une vidéo sur les demandeurs d’asile, ils réagissent, par des commentaires racistes, des articles haineux, etc… Mais là ça dépasse les bornes. Il s’agit de censure.

Je vous tiendrai au courant de la réponse que me fera lpost.fr (en principe dans les 24h).

Mon courrier à lepost.fr

 

Jacques Paul, Ldh Loudéac centre Bretagne

 

à l’équipe de modération de lepost.fr

 

Vous avez supprimé mon message. J’ai relu attentivement la chartre, je n’y vois aucun point auquel j’aurais contrevenu.

 

Je parle effectivement d’une autorité religieuse dont je conteste une prise de position. Je vous fais remarquer que je signale dans l’article, qu’une autre autorité religieuse, supérieure hiérarchiquement à celle que je mets en cause, a pris la position inverse.

 

Je vous signale également que le quotidien régional « Le Télégramme » a fait état de la prise de position de l’évêque de Vannes :

 

http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/cotesarmor/visage-du-fils-de-dieu-l-eveque-centene-encourage-les-manifestants-08-11-2011-1491487.php?utm_source=rss_telegramme&utm_medium=rss&utm_campaign=rss&xtor=RSS-23

 

Je suis donc profondément choqué de votre décision, d’autant plus que la raison que vous invoquez est, je cite :

 

Le motif de retrait de votre article est : motif 0 (descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques)

 

Vous conviendrez que c’est un peu facile.

 

Dois-je en conclure que la mise en cause d’un membre du clergé est comparable à la pornographie, la pédophilie, etc… ?

 

Un autre explication pourrait être qu’un internaute vous ait signalé cet article comme non conforme à la chartre. Il se trouve qu’hier, 8 novembre, date à laquelle j’ai posté cet article, le site d’extrême droite « Breiz atao » a publié un article en réponse au mien :

 

http://www.breizatao.com/?p=6343

 

Je suppose donc qu’un membre de cette organisation a signalé mon article, et que vous avez obtempéré à son injonction. Je peux imaginer que, par principe de précaution, et faute d’avoir le temps d’examiner attentivement tous les posts signalés, vous supprimiez les posts qu’on vous signale systématiquement. Dans ce cas, je vous demande de rétablir le mien.

 

Je souhaite donc avoir une explication précise de cette censure.

 

Jacques Paul, responsable du site

 

Ldh Loudéac centre Bretagne

 

 

Bonjour Ldh Loudéac centre Bretagne
 Après lecture et analyse attentive de votre article du 08.11.11 16h26 par notre équipe de modération, celui-ci a dû être retiré de la publication en raison de sa non-conformité vis-à-vis de la charte d’utilisation du Post.fr 
Nous tenons à vous assurer que nous faisons tout notre possible pour accepter le plus grand nombre de messages et que tous nos modérateurs sont tenus à une stricte obligation d’impartialité. 
La neutralité de leur analyse est d’ailleurs régulièrement vérifiée par un superviseur. 
Toutes les opinions sont acceptées dans la limite des règles définies dans la charte éditoriale et sous réserve de les exprimer de manière courtoise, argumentée, et sans agressivité.
Le motif de retrait de votre article est : motif 0 (descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques) 
motif 0 le descriptif du motif momentanement indisponible pour des raisons techniques. Merci de contacter l'équipe de modération si vous souhaitez des précisions.
La charte peut être consultée à l’adresse : http://www.lepost.fr/charte-du-post.html
Au cas où malgré ces explications vous ne comprendriez toujours pas le motif du retrait de votre article, vous avez bien sûr la possibilité de nous contacter à l'adresse suivante, afin qu'un superviseur puisse tâcher de vous répondre sous les meilleurs délais.
Pour nous poser une question merci de cliquer sur le lien suivant :
http://www.contact-moderation.com/question.asp?origine=LP&int_content_id=47660428
Votre article sera alors vérifié à nouveau par un superviseur distinct du modérateur qui l'a initialement traité.  Si sa suspension ne s’avérait pas totalement justifiée vis-à-vis de la charte,  il sera alors immédiatement rétabli.
Cordialement,
L’équipe de modération du Post.fr 
http://www.lepost.fr/

Ps : pour rappel, le texte de votre article était:

--------------------------------------- 
<img style="float: left:" src="http://medias.lepost.fr/ill/2011/11/08/h-20-2633039-1320765953.jpg" height="176" width="176" />Au moins, c’est clair :
<p><strong>« … je ne peux que soutenir toute action visant à défendre, avec charité et fermeté, l’honneur du Christ et de l’Eglise</strong>.</p>
<p><strong>Je félicite et j’encourage tous  ceux qui, en cohérence avec  leur foi, n’hésitent pas à agir  publiquement, et qui, bien que n’usant  pas de violence, aussi bien  verbale que physique, sont emmenés par les  forces de police et placés en  garde à vue, alors qu’ils manifestent, en  toute justice, leur  désapprobation face à des spectacles dont  l’ignominie dépasse  l’entendement même</strong>. »</p>
Qui a signé ce texte,..
<a href="http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2011/11/08/leveque-de-vannes-solidaire-des-integristes/" target="_blank">Lire la suite.</a>
---------------------------------------
 
 

L’évêque de Vannes solidaire des intégristes

Au moins, c’est clair :

« … je ne peux que soutenir toute action visant à défendre, avec charité et fermeté, l’honneur du Christ et de l’Eglise.

Je félicite et j’encourage tous ceux qui, en cohérence avec leur foi, n’hésitent pas à agir publiquement, et qui, bien que n’usant pas de violence, aussi bien verbale que physique, sont emmenés par les forces de police et placés en garde à vue, alors qu’ils manifestent, en toute justice, leur désapprobation face à des spectacles dont l’ignominie dépasse l’entendement même. »

Qui a signé ce texte, reproduit sur le site « Le salon beige », et « Civitas » ? L’évêque de Vannes (56), Raymond Centène ! Il s’agit d’un extrait d’une lettre adressée par l’évêque à M. de Penfentenyo, président de l’institut Civitas, officine catholique intégriste. Le courrier de l’évêque est par ailleurs repris à l’envi par des sites d’extrême droite : Breiz Atao, novopresse  etc… (Télécharger la lettre)

L’archevêque de Rennes, pourtant classé « conservateur », Pierre d’Ornellas, a pour sa part pris la position inverse : « il est clair qu’il n’y a pas de christianophobie dans cette pièce de théâtre. Ne nous trompons donc pas de combat en luttant contre une christianophobie à laquelle on veut nous faire croire. Manifester contre Castelluci est une erreur de perspective » peut-on lire sur le site du diocèse.



Il faut sauver Hank Skinner

Hank Skinner et son épouse Sandrine Ageorges.

Une pétition est en ligne pour demander à la justice texane d’accéder à la demande d’Hank Skinner de procéder à des analyses ADN sur les pièces à conviction de son dossier. L’exécution d’Hank Skinner est prévue mercredi 9 novembre : il y a urgence. La pétition se trouve ici.

En lien, une interview de son épouse, Sandrine Ageorges, par le journal Le Monde.

Ci-dessous, la traduction du texte de la pétition :

Chère Madame Switzer,

Nous, soussignés, vous demandons d’agir dans l’intérêt de la justice en accordant des tests ADN à Hank Skinner.

Il n’y a aucunes raisons valables de s’opposer à des tests scientifiques qui peuvent enfin établir la vérité.

La défense a proposé de prendre à sa charge le coût des tests. En revanche, l’État du Texas a imposé depuis dix ans à ses contribuables les frais de procédures judiciaires pour s’opposer à ces tests.

En tant que Procureur du district, votre responsabilité est de respecter la loi, de rechercher la vérité et de rendre justice pour toutes les parties en cause. Cela inclut non seulement M. Skinner, dont la vie est en jeu, mais aussi la famille de la victime qui a droit à la vérité.

En dépit de la décision de la Cour Suprême des Etats-Unis, accordant à M. Skinner le droit de poursuivre ses recours au civil afin d’obtenir le droit d’effectuer des tests ADN, l’État du Texas a programmé son exécution pour le 9 novembre 2011.

Au nom de la justice, nous vous demandons d’autoriser l’analyse ADN des scellés avant qu’il ne soit trop tard !

Respectueusement vôtre,

Soutien à Charlie Hebdo : l’intervention de Pierre Tartakowsky

Une manifestation de soutien à Charlie-Hebdo, après l’attentat dont il a été victime, était organisée devant l’hôtel de ville de Paris, dimanche 6 novembre. Voici, ci-dessous, l’intervention qu’y a faite Pierre Tartakowky, président de la Ligue des droits de l’Homme.

Intervention de Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, en soutien à Charlie Hebdo, dimanche 6 novembre à l’Hôtel de Ville.

Mettre le feu à un journal, empêcher le déroulement d’une pièce de théâtre ; ces actes de violence ne sont jamais anodins. L’agressivité des censeurs, le surgissement d’incendiaires, annoncent des temps difficiles et la tentation de certains d’imposer leurs détestations et leurs peurs en dogmes intangibles, indiscutables. Avec ce que cela suppose de périls pour les autres, hérétiques et boucs émissaires de tous ordres, pour leurs droits et liberté, droits et liberté qui sont les nôtres.

Aux fondamentalistes de tous ordres, y compris celui des simplistes et des imbéciles, la Ligue des droits de l’Homme oppose le respect de la loi commune, la défense intransigeante des libertés démocratiques, y compris celle de blasphémer, une solidarité intangible avec les victimes, même lorsqu’elle n’en partage ni les vues ni les moyens choisis pour les exprimer. Car lorsqu’on déchaîne la violence contre un théâtre, une bibliothèque, un journal, un lieu de culte ou une population ciblée comme indésirable, c’est toujours la République, la citoyenneté qu’on prend pour cible.

C’est le sens de notre présence, de notre solidarité et de notre soutien à une mobilisation puissante pour la démocratie, la laïcité, un vivre ensemble qui se décline effectivement en termes de liberté, d’égalité, et enfin de fraternité.

Pierre Tartakowky, président de la Ligue des droits de l’Homme.

Mois du doc : un débat passionnant sur les discriminations

Michelle Paul, présidente de la section, à gauche, en compagnie de Nadia Doghramadjian, secrétaire générale adjointe de la Ligue des droits de l'Homme, qui a animé le débat sur les discriminations.

Une cinquantaine de personnes ont assisté samedi soir, à La Chèze, à la projection du film d’Alice Diop, « La mort de Danton », dans le cadre du mois du doc. Et surtout, elles ont participé au débat proposé par la section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme, qui avait invité Nadia Doghramadjian, secrétaire générale adjointe de la Ligue et déléguée du groupe de travail sur les discriminations. Un débat riche, qui a permis de réfléchir à toutes les formes de discriminations, des plus visibles aux plus insidieuses, celles dont chacun peut se rendre coupable s’il n’y prend pas garde. La discrimination syndicale a elle aussi été abordée, avec l’exemple de Natacha Aussibal, dont la pétition de soutien a été proposée au public qui l’a signée avec empressement.

Le prochain rendez-vous de la section est prévu le 11 novembre : ce jour là, Joseph Collet, maire de Trévé, inaugurera la stèle qu’il a faite ériger à l’emplacement du camp où avaient été internés les tirailleurs Sénégalais, de novembre 1944 à février 1945. Armelle Mabon, historienne, à l’origine de la découverte de cet événement, interviendra, aux côtés de Ronan Kerdraon, sénateur, Joseph Collet, maire, et Michelle Paul, présidente de la section. La cérémonie aura lieu à 11h.

L’après-midi, la section tiendra son assemblée générale à partir de 14h.

Nouveaux refus de visas : la France, camp retranché ?

Le groupe Sama Band de Boromo : on voit bien que ces musiciens pourraient mettre la République en danger ! (photo DR, Le Télégramme)

Claude Guéant est-il en train de transformer la France en camp retranché, en fermant les frontières à ceux qui ne viennent pas de pays suffisamment riches ? Cette semaine encore, des artistes invités à la semaine de la solidarité internationale en Côtes d’Armor, organisée par l’association Resia (Réseau solidarités internationales Armor)  n’ont pu venir participer à la semaine, intitulée « DroitS à l’essentiel » : les consulats de France leur ont refusé leurs visas.Le cas du groupe Burkina Bé « Sama Band de Borono » est édifiant : il était venu sans problème en France pour cette manifestation, en 2009. «Nous sommes tristes et très en colère de cette situation, s’insurge Arnaud Lafay, coordinateur de la semaine. Il ne s’agit que d’échanges culturels… Il n’y a pas de suspicion de quelque nature que ce soit à avoir avec des artistes ». Conséquence, les concerts et les intervention en milieu scolaire de ces musiciens sont annulés.

Lire l’article du Télégramme du 5 novembre.

Il y a peu, un marionnettiste indien, invité par le conseil général dans le cadre de «Fenêtre sur l’Inde», avait subi le même sort. «Avec les trois musiciens brésiliens refoulés avant lui, pour les mêmes raisons, cela porte à onze le nombre d’artistes refusés dans le département. Et peut-être bientôt douze puisque le réalisateur nigérien Sani Elhadj Magori, invité dans le cadre de la Semaine de la solidarité, n’a toujours pas obtenu de visa, s’offusque Arnaud Lafay».

Le ridicule le dispute à l’absurde. Cela entre dans un contexte de xénophobie institutionnelle, qu’on peut aussi constater dans les difficultés dressées devant les étudiants étrangers qui veulent poursuivre leurs études en France. Ce gouvernement est en train de discréditer durablement la France aux yeux du monde : il y a a quelques jours, le journal de France Inter indiquait que certaines ambassades de France commencent à tirer la sonnette d’alarme auprès du gouvernement. En vain, apparemment…

Après Troy Davis, Hank Skinner ?

Hank Skinner et son épouse Sandrine Ageorges.

En bas de page, le communiqué que la Ligue des droits de l’Homme a publié cet après-midi sur Hank Skinner.

Un peu plus d’un mois après l’exécution de Troy Davis en Géorgie (USA), c’est au tour d’un autre condamné à mort d’attendre son exécution, programmée mercredi 9 novembre prochain, dans l’état du Texas. Un état dont le gouverneur, Rick Perry, candidat à l’investiture républicaine pour l’élection présidentielle américaine, est un fervent défenseur de la peine de mort.

Le cas de Hank Skinner est particulièrement éloquent. Le condamné, qui clame depuis toujours son innocance, ne demande qu’une chose : que des tests ADN soient effectués sur les pièces à convictions retrouvées sur les lieux du triple meurtre dont il est accusé (celui de sa compagne et des deux fils de celle-ci, en 1993). Et étrangement, on le lui a refusé, à trois reprises.

Le premier refus, en 2003, était fondé sur le fait qu’il n’avait pas réussi à prouver que de nouveaux tests ADN l’innocenteraient. Le tribunal avait justifié son deuxième refus parce que c’était, selon lui, de la responsabilité de Hank Skinner si celles-ci n’avaient pas été réalisées au moment du procès en 1995. Le dernier refus, qui date de jeudi 3 novembre, est ainsi justifié : « Skinner s’appuie sur les mêmes ‘nouvelles’ preuves que cette Cour a rejetées », ont estimé les procureurs dans leur demande de rejet. Selon eux, « Skinner n’a pas su démontrer qu’existe la probabilité que de nouveaux tests l’innocenteraient ».

Outre l’étrangeté de l’argumentation (ça n’est pas sûr que cela vous innocente, donc on ne le fait pas), il y a aussi un paradoxe. Ce pays si friand en fichages de tous ordres, en analyses scientifiques, refuse d’utiliser une de ses techniques favorites pour faire éclater la vérité.

L’épouse de Hank Skinner, Sandrine Ageorges, a rencontré son mari en prison, lorsqu’elle était visiteuse de prison. Outre le combat qu’elle mène pour sauver son mari, elle est aussi un militante pour l’abolition de la peine de mort.

Lire la dépêche AFP, l’article du journal Le Monde.

Communiqué de la Ligue des droits de l’Homme

Au Texas, on achève les condamnés !

Ignorant la décision de la Cour suprême des Etats-Unis, qui a accordé à Hank Skinner le droit d’intenter des poursuites pour l’accès aux tests ADN, le gouverneur du Texas vient de rappeler que l’Etat du Texas a signé le mandat d’exécution pour le 9 novembre 2011.

Si l’acharnement se poursuit, Hank Skinner sera exécuté à cette date. La Ligue des droits de l’Homme, une fois de plus, et comme toujours, constate que la peine de mort ne sert pas à rendre la justice.

Pourtant, à la demande de Hank Skinner, il eut été facile à Lynn Switzer, District Attorney du comté de Gray, d’accorder les tests ADN. Sans donner de motivation, elle s’y est opposée. Il n’existe pourtant aucune raison valable de refuser d’effectuer des analyses scientifiques dont les résultats peuvent enfin établir la vérité. La responsabilité de Madame Switzer était de respecter la loi, de chercher la vérité et de rendre justice à toutes les parties concernées. Cela inclut non seulement M. Skinner, dont la vie est en jeu, mais aussi la famille de la victime, qui a droit à la vérité.

Avec la Coalition mondiale pour l’abolition de la peine de mort, avec le collectif Ensemble contre la peine de mort, la LDH appelle à participer au rassemblement mercredi 9 novembre à 18h30, place de la Concorde à Paris.

Pour en savoir plus : http://www.abolition.fr

|1| |97| |98| |99| |100| |101| |125|