On recherche layette et matériel de puériculture

Ala et Jony sont un couple de Géorgiens, demandeurs d’asile, et résident pour le moment à Plérin. Ala doit accoucher début 2012. Nous recherchons donc des vêtements de bébé, et du matériel de puériculture : le couple est sans revenu, et tout cela coûte cher. Si vous pouvez apporter votre aide, envoyez un courrier électronique à la section, à l’adresse : ldhloudeac@orange.fr.

Merci de votre aide.

Intégrismes religieux : la Ligue des droits de l’Homme se mobilise

Face aux attaques insupportables des intégrismes religieux, islamistes ou christianistes, la Ligue des droits de l’Homme appelle à participer au rassemblement prévu dimanche 6 novembre à Paris, et publie, avec d’autres associations, organisations et partis politiques, le communiqué suivant :

Attachés à la démocratie, à la laïcité et au vivre ensemble, nous disons « non » aux intégrismes religieux

Ces dernières semaines ont été marquées par une offensive des extrémismes religieux dans notre pays. Depuis le 20 octobre, le Théâtre de la Ville à Paris a ainsi vu les représentations d’une pièce de l’Italien Roméo Castellucci (« Sur le concept du visage du fils de Dieu ») être fortement perturbées par des manifestations appelées par la mouvance catholique intégriste qui jugeait cette pièce blasphématoire. Les associations à la manœuvre (Civitas, l’AGRIF,… qui appartiennent à l’extrême droite traditionnelle) essaient de poursuivre cette offensive en suscitant ou en proférant des menaces à l’encontre d’une pièce qui sera prochainement donnée au Théâtre Garonne à Toulouse (« Golgota Picnic » de l’Argentin Rodrigo Garcia). Volontiers matinées d’antisémitisme et de haine des étrangers, les manifestations, déclarations et menaces qui se sont succédé sont des attaques contre le vivre ensemble auquel nous sommes attachés.

Ces derniers jours, la sortie du numéro de Charlie Hebdo en date du 2 novembre, représentant Mahomet et rebaptisé « Charia Hebdo », a été l’occasion de nouveaux appels à la haine et à la violence (site du journal hacké par des réseaux vraisemblablement islamistes, messages de menaces en cascade visant à remettre en cause le droit au blasphème,…). Ce 2 novembre, l’incendie criminel des locaux de Charlie Hebdo montrent qu’un palier a été franchi. Cet acte, qui n’est pas sans rappeler les sinistres autodafés, vise à faire taire un hebdomadaire au ton incisif et provocateur, c’est-à-dire une presse dont on connaît l’importance pour la vitalité de la démocratie. Qu’il soit le fait de personnes mues par une vision islamiste de la société ou qu’il relève d’une provocation de l’extrême droite, cet acte renvoie à une certitude : leurs auteurs sont, à l’instar des catholiques intégristes, des ennemis du vivre ensemble puisque l’effet, sinon le but, de leur acte favorise les tensions entre les citoyens, appelés à rejoindre, chacun avec sa religion en bandoulière, le camp de la haine, de l’intolérance et de la stigmatisation.

Les intégrismes religieux ont montré avec éclat ces dernières semaines à quel point ils étaient les ennemis de trois combats qui sont les nôtres :

  • Le combat pour la démocratie, cette dernière étant indissociable du droit absolu au blasphème, c’est-à-dire le droit de critiquer les dogmes sacrés. Si ces dogmes devaient régler la vie sociale, l’espace de la libre discussion démocratique serait en effet tout bonnement impossible.
  • Le combat pour la laïcité qui ne peut se marier avec le partage de l’espace public entre les différents dogmes et qui, au contraire, nécessite le refus de voir les religions être manipulées à des fins politiques.
  • Le combat pour le vivre ensemble, incompatible avec les combats visant à intimer à chacun le devoir et l’ordre de rejoindre des communautés religieuses fermées et vivant de la haine de la religion ou de l’athéisme de l’autre.

Bien loin de nous intimider ou de nous faire vaciller sur nos convictions, les actes de ces dernières semaines ne font que renforcer notre détermination à poursuivre avec force et ténacité ces  trois combats essentiels dans notre République.

Nous appelons tous les citoyens attachés comme nous à la démocratie, à la laïcité et au vivre ensemble à se rassembler ce dimanche 6 novembre à 15h00 sur le Parvis de l’Hôtel de Ville de Paris.

Premier signataires : LDH et  SOS Racisme la CGT, la FSU, l’Unsa Educ, la FIDL, la Confédération Etudiante, Cap 21, le PCF, le PG, le MRAP, les JRG, NPNS, l’UEJF

Natacha Aussibal : la pétition

L’union départementale de la CGT, et la Fédération CGT des services publics lancent une pétition de soutien à Natacha Aussibal, fonctionnaire territoriale qui a été révoquée par le président de la CIDERAL (communauté de commune de Loudéac) contre l’avis du conseil de discipline. Cette pétition  est à renvoyée signée à l’USD SP CGT 22, 17 rue Vicairie, 22015 Saint-Brieuc cedex 1, et à faxer, pour information à la Cidéral. Vous pouvez télécharger le texte de la pétition sur le site de la CGT, ou ici.  En voici le texte :

Motion-Pétition de soutien

NON A LA DISCRIMINATION SYNDICALE A LA CIDERAL

POUR LA REINTEGRATION DE NATACHA AUSSIBAL

Nous affirmons notre pleine et entière solidarité avec Natacha Aussibal et les autres militants CGT de la Communauté de Communes CIDERAL de Loudéac, victimes, depuis les élections professionnelles de novembre 2008, de discriminations syndicales, diligentées par son Président qui use de ses méthodes perverses par suppression des primes, baisse de la notation, amputation des responsabilités, changement arbitraire de service, contestation de la gestion du personnel, prolongation de stage, tentative de révocation sans procédure statutaire déboutée au Tribunal Administratif de Rennes le 4-08-2010…

Cette collectivité s’acharne de nouveau sur Natacha Aussibal par la suppression de son poste au tableau des effectifs de la collectivité en 2010.

Actuellement, Natacha est placée en surnombre dans sa collectivité et devra quitter celle-ci le 22 décembre 2011 si aucune proposition de poste n’est actée d’ici cette date par la collectivité.

La CGT ne tolère pas cette nouvelle sanction !!!

Avec la Fédération des Services Publics CGT, l’Union Départementale CGT des Côtes d’Armor, l’Union Syndicale Départementale des Services Publics CGT des Côtes d’Armor, le syndicat CGT de la CIDERAL, nous exigeons :

  • Le respect de l’exercice du droit et de l’activité syndicale dans la collectivité.
  • La réintégration immédiate de Natacha Aussibal au sein des services de la collectivité.

Toute la CGT appelle à un rassemblement de solidarité au siège de la CIDERAL à Loudéac, Place du Champ de Foire pour la réintégration de Natacha dans ses fonctions :

LE MARDI 22 NOVEMBRE A PARTIR DE 17H00

Je signe la pétition

Je suis solidaire avec Natacha AUSSIBAL

Je demande sa réintégration.

Je demande que l’exercice du droit syndical soit respecté.

Nom     Prénom Ville Signature
A retourner à : USD SP CGT 22 – 17, rue Vicairie – 22015 ST BRIEUC Cedex 1

La confédération nationale du logement perd son agrément

Nouvelle attaque du gouvernement contre les locataires modestes : la confédération nationale du logement, association de défense des locataires, vient de perdre son agrément en tant que « association de consommateurs », et avec lui, la subvention qu’elle recevait, à ce titre. Cette décision politique arrive quelques jours après les déclarations de Laurent Wauquiez, qui souhaite réserver les logements HLM aux travailleurs. Cette fois, c’est un autre ministre qui est à la barre : le délicieux Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État au commerce, artisanat, PME, tourisme et consommation. Lire aussi ici.

La Ligue des droits de l’Homme vient de publier un communiqué qui dénonce cette nouvelle attaque contre le logement social :

La Ligue des droits de l’Homme proteste contre le sort fait  à la Confédération nationale du logement

Le gouvernement vient de prendre des décisions graves à l’encontre de la CNL, association de défense de locataires : la suppression de l’agrément « d’association de consommateurs » et l’annulation de la subvention d’Etat qui lui était allouée. Ces mesures sont graves, tant sur le fond que sur la méthode employée.

Sur le fond, la CNL se voit désormais dans l’impossibilité d’assurer la défense en justice des locataires. Il s’agit d’une excellente nouvelle pour tous ceux qui entendent bafouer les droits des locataires. Au même moment, Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur, après s’être illustré dans sa précédente fonction dans la dénonciation des « assistés sociaux », récidive en déclarant que les logements sociaux doivent être « réservés à ceux qui travaillent ». Ainsi contextualisée, la coercition subie par la CNL prend sa véritable dimension, extrêmement inquiétante : ce qui est visé, c’est le caractère collectif et solidaire de l’activité associative.

Sur la forme, la méthode suivie, les prétextes avancés – par exemple, l’organisation n’aurait pas les 10 000 membres cotisants indispensables, alors qu’elle en compte 70 000 – confirment la subordination que le gouvernement entend imposer aux organisations de la société civile. L’agression contre le logement social s’inscrit de fait dans une attaque beaucoup plus large contre la démocratie et le dialogue civil.

La Ligue des droits de l’Homme demande instamment au gouvernement de revenir sur sa décision et soutient la CNL dans la demande de renouvellement de son agrément.

Passeport biométrique : le conseil d’Etat corrige

Pas de chance, Claude Guéant : le conseil d’Etat vient d’annuler partiellement l’article 5 du décret du 4 mai 2008, qui institue le passeport biométrique. Cet article autorisait la conservation de huit empreintes digitales dans la base de données « titres électroniques sécurisés » (TES), encore un fichier… Le journal Le Monde, dans son édition du 1er novembre (lire ici) explique : « Reprenant à son compte les arguments développés par la CNIL dès la fin de l’année 2007, la plus haute juridiction administrative considère en effet qu’enregistrer une telle quantité d’empreintes dans cette base apparaît inadéquat au regard de la finalité officiellement mise en avant pour en justifier la nécessité : sécuriser la procédure de délivrance de ce document. Elle rappelle en outre qu’une telle initiative ne respecte pas les recommandations formulées par le règlement européen  du 13 décembre 2004 ne prévoyant que le stockage de deux empreintes digitales également insérées dans la puce que contient cette nouvelle forme de passeport. »

C’est devenu une habitude : le gouvernement essaye de passer en force des articles de loi, des amendements, des décrets, liberticides, et le texte se trouve au final retoqué, soit par le conseil constitutionnel (c’est rare), par le conseil d’Etat (ça n’est pas fréquent), ou la cour de justice européenne (ça arrive de plus en plus souvent). Qu’importe, il continue : l’effet d’annonce aura fonctionné, et la publicité faite à ces « retoquages » est en général bien discrète !

Le même problème va se poser avec le projet de nouvelle carte d’identité, qui est en cours d’examen à l’Assemblée nationale et au Sénat, avec cette fois une difficulté supplémentaire : le Sénat va sans doute refuser de voter ce texte. Ce qui ne l’empêchera pas de passer, mais on aura gagné du temps !

Sécurité publique : l’absurde politique du chiffre

Le quotidien régional Le Télégramme a publie dans son édition du 31 octobre un dossier remarquable et courageux intitulé « sécurité publique : l’absurde politique du chiffre ». Hervé Chambonnière, son auteur, passe en revue les dérives de cette politique, qui dans le domaine de la sécurité tout comme ceux de la santé ou de l’éducation, peut avoir des effets parfois comiques, mais hélas plus souvent dévastateurs. Ainsi, pour 2011, les policiers de Pau devaient attendre 51 « refus d’obtempérer » : «Comment fait-on? s’agaçait l’un d’eux. On provoque les automobilistes? On les laisse partir et on les course ensuite? C’est n’importe quoi et surtout, ce n’est pas ça notre boulot». Ou encore cet autre policier qui explique que, ses collègues et lui consacrent les quatre ou cinq premiers jours du mois à on tâche d’atteindre les objectifs fixés par la hiérarchie, et, ainsi, à partir du 6ème, ils peuvent travailler normalement…

Cette politique aboutit aussi à une manipulation grossière des statistiques : on veut améliorer les taux d’élucidation ? on refuse d’enregistrer certains types de plaintes délicates, et on privilégie la chasse aux étrangers ou aux petits trafiquants de drogue.

Pour son enquête, Hervé Chambonnière a fait appel à deux personnes qui font autorité dans le domaine de la sécurité : Laurent Mucchielli, sociologue, spécialiste des questions de délinquance et directeur de recherche au CNRS, et Jean-Jacques Urvoas, député du Finistère et responsable de ce dossier au parti socialiste.

En conclusion l’auteur de l’article cite Laurent Mucchielli : «La politique du chiffre (…) a tout perverti. Elle ne consiste pas à faire baisser la délinquance mais à ne pas déplaire au ministre…».

11 novembre à Trévé : inauguration de la stèle à la mémoire des tirailleurs sénagalais

La plaque de bronze réalisée par Annie Lagadec

Le 11 novembre 2011, à 11h, Joseph Collet, maire de Trévé, inaugurera la stèle réalisée par Annie Lagadec à la mémoire des tirailleurs sénégalais internés dans un camp de novembre 1944 à février 1945. Ce sera l’épilogue d’une longue aventure, qui a mobilisé la section de la Ligue des droits de l’Homme Loudéac centre Bretagne de janvier à avril 2011.

Tout est parti d’un courrier électronique d’Armelle Mabon, historienne, spécialiste des combattants étrangers de l’armée française  pendant la deuxième guerre mondiale. Elle prend contact avec la section en octobre 2010, et nous signale l’existence, à Trévé, d’un camp où avaient été internés 400 tirailleurs sénégalais de novembre 1944 à février 1945. Ces hommes avaient été faits prisonniers par les Allemands au début de la guerre. Mais les nazis redoutant les maladies et surtout le mélange des races, ces hommes (on estime leur nombre à 70 000) ont été enfermés dans des « frontstallags », installés en France. A la Libération, nombre d’entre eux ont refusé de retourner chez eux : on ne leur avait pas réglé leur solde. Pour beaucoup, l’affaire s’est terminée dans le sang, avec notamment le massacre de Thiarroye, près de Dakar, au cours duquel il y a eu des dizaines de morts. Une partie de ceux qui étaient au frontstallag de Morlaix ont été transférés au camp de Trévé.

La section a alors décidé de faire revivre la mémoire de ces événements, et de janvier à mars 2011, Annie et Noël Lagadec et Jérôme Lucas se sont mis à la recherche de témoins de cette époque. Une trentaine de Trévéennes et Trévéens ont ainsi témoigné de ce qu’ils avaient vécu (lire les témoignages et voir les vidéos ici), et le nombre de témoignages a permis de se faire une idée assez précise de ces événements. Ils ont été rassemblés dans un recueil, intitulé « Nous n’avions jamais vu de Noirs », publié aux éditions Récits.

La conclusion de ce travail a été, outre la publication de ce recueil, l’organisation d’une manifestation publique au cours de laquelle a été projeté le film écrit par Armelle Mabon, « Oubliés et trahis, les prisonniers de guerre coloniaux et nord-arfricains ». A cette occasion, Joseph Collet, maire de Trévé, a proposé l’érection, à l’emplacement du camp, d’une stèle à la mémoire de ces soldats. Annie Lagadec, sculpteur, membre de la section, a réalisé la plaque de bronze (vidéo ici) qui sera fixée sur la stèle.

Le texte de la plaque : « De novembre 1944 à janvier 1945, plus de 300 ex-prisonniers de guerre africains ont été internés en ce lieu. Ne percevant pas leur solde, ils ont refusé d’embarquer à Morlaix pour rejoindre leur pays. Le 1er décembre 1944, leurs frères d’armes étant arrivés au Sénégal sur le Circassia furent victimes de la tragédie de Traroye. La population de Trévé se souvient. »

Le monument sera inauguré vendredi 11 novembre, à Trévé, par Joseph Collet, maire, Ronan Kerdraon, sénateur, et en présence d’Armelle Mabon, historienne, et d’Annie Lagadec.

Décès d’Eugène Chevé

Nous apprenons le décès d’Eugène Chevé, à l’âge de 88 ans.

Eugène était le père de Christiane, militante de notre section. Il était un militant bien connu dans la région de Loudéac. Elu au conseil municipal, il a été l’adjoint du maire Didier Chouat pendant de longues années.

Un hommage lui sera rendu vendredi 4 novembre, salle Malivel, à Loudéac, à 15h.

Nous assurons à Christiane et toute la famille d’Eugène toute notre affection.

Le mois du doc avec la section Loudéac centre Bretagne

La section Loudéac centre Bretagne de la Ligue des droits de l’Homme est cette année partenaire du « mois du doc », piloté par le conseil général, et, localement, par Cac Sud 22.

Samedi 5 novembre, à 20h30, salle de l’étang, à La Chèze, nous projetterons le film d’Alice Diop, « La mort de Danton ».

Steve a 25 ans, la dégaine d’un « loulou des quartiers » ceux-là même qui alimentent les faits-divers sur la violence des banlieues. Il faut dire que « petite racaille », il l’était encore il y a quelques mois. Avec ses potes, compagnons d’infortunes, il « tenait les barres » de sa cage d’escalier, rêvant d’une vie meilleure entre les vapeurs des joints qu’ils se partageaient entre amis.

En septembre 2008, il décide subitement de changer de vie. À l’insu de ses copains du quartier, il entame une formation d’acteur au cours Simon, une école de théâtre parmi les plus prestigieuses en France.

Depuis, Steve embarque chaque jour dans son RER B. Depuis la station d’Aulnay il rejoint Paris et l’univers doré des enfants bien nés. Bien plus qu’un voyage social c’est un parcours initiatique qu’il entame dès lors, en tentant de faire de ce rêve d’acteur une entreprise de reconstruction.

Ce film suit Steve à ce tournant de sa vie et tente de raconter sa difficile métamorphose. (source : le site du producteur, « Mille et une films »)

Après la projection du film, vous pourrez participer au débat qui sera animé par Nadia Doghramadjian, membre du comité central de la Ligue des droits de l’Homme, et responsable du groupe de travail sur les discriminations à la Ligue. Nadia n’est pas une inconnue dans la région : elle avait participé en octobre 2011 à notre soirée sur les peurs organisée en partenariat avec Armor TV, dans le cadre de l’émission « Les Frères Jean », avec Jean Kergrist et Jean Le Brun.

Entrée : 4€. Un pot de l’amitié sera servi à l’issue de la soirée.

Voir un extrait du film :

httpv://www.youtube.com/watch?v=G9x3qgF5aBc

Quand Arno Klarsfeld en rajoute dans l’ignominie

Photo Patrick James, La Voix du Nord.

Il est depuis peu président de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). On l’avait remarqué il y a quelques jours dans un débat qui l’avait opposé à Pierre Tartakowsky, président de la Ligue des droits de l’Homme, au sujet du projet d’introduire une épreuve de français dans la procédure de naturalisation des étrangers qui souhaitent obtenir la nationalité française. Déjà là, il n’avait pas été glorieux.

Mais, dans l’interview qu’il a donnée le 27 octobre à La Voix du Nord, Arno Klarsfeld se surpasse. En visite dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (CADA), à la question « l’Etat n’a-t-il pas l’obligation de loger les demandeurs d’asile », il n’hésite pas à répondre : « Il y a eu un afflux de demandeurs d’asile ces dernières années et certains CADA sont donc engorgés. C’est pourquoi j’ai proposé au ministre de l’Intérieur que l’État puisse orienter les demandeurs d’asile où il y a de la place, dans l’Yonne ou la Creuse par exemple et pas forcément là où ils font leur demande. » La Creuse… Serait-il inspiré par Michel Debré, qui, dans les années 1960, avait entrepris le repeuplement de la Creuse en y faisant venir des « orphelins » réunionais ?

Klarsfeld persiste et signe ses déclarations sur les Roms. Il avait affirmé : « ils vivent avec huit enfants dans une pièce, quand on n’a qu’une pièce on ne fait pas huit enfants » ; et à la Voix du Nord il reprend : « J’assume ce qui est une évidence. Ils devraient s’abstenir d’avoir huit enfants. Pour que les enfants puissent s’intégrer, il faut que les parents puissent s’en occuper (…). Ils doivent savoir que leurs enfants vont être pris par les mafias, mis sur le trottoir. C’est inconscient. Ils sont de longue date les Misérables avec un grand M, chassés, pourchassés, mais ils sont aussi victimes d’eux-mêmes, responsables de ne pas avoir su susciter une véritable élite qui ne soit pas cette ploutocratie qui vit de trafics et n’a pas intérêt à sortir son peuple de l’horreur. (…) Pendant ce temps-là, la France ne peut pas revenir au temps de Dickens et tolérer des bidonvilles. Les associations disent : « Il faut les loger. » Mais il n’y a pas de logements pour les Français et les étrangers. Alors il faut peut-être faire la révolution, couper des têtes… »

Le lendemain de la parution de son interview dans la Voix du Nord, Klarsfeld en remet une couche dans le reportage sur la visite du CADA. « Il faut que l’Europe s’occupe de la question Rom comme elle s’est occupée de la dette », indique-t-il. La question Rom… D’autres s’étaient occupés de la « question juive »… Surprenant, dans la bouche d’un fils de « chasseur de nazis »…

Monsieur Klarsfeld n’a peut être pas consulté le site de l’OFII avant d’en accepter la présidence. Comme le fait remarquer Rue 89, on peut y lire, quand on se rend sur la page « qui sommes-nous » : « Fidèle à sa tradition d’accueil et d’intégration, la France conduit, en matière d’immigration, une politique faite de générosité et d’humanisme avec, comme ligne d’horizon, le dépassement des valeurs d’origine et l’adhésion à des valeurs communes qui sont celles de la République. »

Sources : La Voix du Nord, Rue 89.

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