Droit des étrangers, ce qui est dit, ce qui se fait…

« Le respect des droits fondamentaux des étrangers est un marqueur essentiel du degré de défense et de protection des libertés dans un pays. »

Le défenseur des droits propose des analyses qui entendent souligner l’écart mesurable entre la proclamation de ces droits et leur effectivité.

etrange-etranger-websource de l’image:http://e-fractionsdiffusion.com/etrange-etranger/

Loin d’être naturelles et immuables, les règles de droit consacrées aux étrangers sont autant de choix opérés par le législateur qui reposent parfois sur des considérations fluctuant dans le temps. Il est du devoir des acteurs de la défense des droits de contribuer à déconstruire ces idées préconçues, ces mythes.

Aucune période de l’histoire de l’immigration, aussi intense soit-elle, n’a modifié le socle des valeurs républicaines communes. Ni le million de rapatriés et harkis au début des années 60, pas plus que tous les Portugais, Espagnols, Italiens, Algériens, Marocains, Tunisiens, venus – pour travailler – dans les années 60 et 70. Ni les immigrés sub-sahariens que l’indépendance des Etats africains a conduits en Europe. Ni enfin les 200 000 « boat people » au début des années 70 et ce, alors que la situation économique de la France commençait à se dégrader, que le gouvernement avait suspendu l’immigration de travailleurs et que la « maîtrise des flux migratoires » était déjà un enjeu du discours politique.

Dans ce domaine, les mots utilisés, véhicules des idées et des stéréotypes, ne sont pas neutres et sans conséquence. Migrants, réfugiés, clandestins, sans  papiers,  immigrés,  exilés  sont  autant  de mots rarement utilisés de manière non signifiante.

On cherche à déterminer si le choix d’atteindre l’Europe est noble, « moral » et pas simplement utilitaire, avec, à la clé, le risque de priver de protection des personnes qui sont en droit d’en bénéficier. C’est cette logique de suspicion qui irrigue l’ensemble du droit français applicable aux étrangers et va jusqu’à « imprégner » des droits aussi fondamentaux que ceux de la protection de l’enfance ou de la santé.

Le fait que le droit et les pratiques perçoivent les individus comme « étrangers » avant de les considérer pour ce qu’ils sont en tant que personnes, enfants, malades, travailleurs ou usagers du service public, conduit à affaiblir sensiblement leur accès aux droits fondamentaux.

La synthèse des analyses du défenseur des droits

Le site du défenseur des droits

ROMS, scolarisation des enfants

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La ligue des droits de l’homme, par la voie de sa présidente, alerte la ministre de l’éducation nationale, à propos  de la scolarisation des enfants ROMS, sur les difficultés  générées par les expulsions incessantes.

Il est difficile dans ces conditions d’avoir vocation à s’intégrer.

En Allemagne, la cour de cassation avait créé une jurisprudence en 1956 s’appuyant sur l’idée que les populations ROMS, tziganes, gens du voyage, « sont d’expérience enclines à la délinquance, en particulier au vol et à l’escroquerie ; elles sont dépourvues en maintes manières des incitations morales au respect de la propriété d’autrui car, à l’égal des peuples primitifs, un instinct débridé d’appropriation les définit ».

Lors d’un colloque à Karlsruhe, Bettina LIMBERG, la présidente de la BGH (Bundesgerichtshof, la cour de cassation)  a déclaré « cette jurisprudence nous couvre de honte » (Roms. Une honte radiée).

Il n’y a pas de trace d’une telle jurisprudence dans le droit français, mais elle est bien trop souvent inscrite dans les têtes.

ROMS : les évacuations forcées en 2015

Expulsion de ROMS à Bobigny

Expulsion de ROMS à Bobigny, photo Amnesty International

La LDH et l’Européan Roms Right Centre (ERRC) ont réalisé un recensement des évacuations forcées de lieux de vie occupés par des roms en 2015.

En 2016, le démantèlement de lieux de vie occupés par des roms continuent (Paris porte de Clignancourt le 3 février).

Pour quelles solutions de relogement? Pour quelles réponses à plus long terme?

Pour voir le bilan

Nous vous invitons aussi à voir les clips réalisé par la LDH et concernant les discriminations envers les roms

L’électorat du front national et le racisme…

Une approche de Nonna MAYER construite à partir des résultats du sondage annuel effectué pour la Commission nationale consultative des droits de l’homme depuis 1990  qui explore toutes les formes de racisme et de xénophobie.

Elle permet d’isoler une population particulière, celle des sympathisants frontistes, ou les personnes qui citent le Front national comme le parti dont elles se sentent « le plus proche ou disons le moins éloigné ». Afficher ouvertement une proximité avec le parti frontiste engage certes moins que l’adhésion, mais plus qu’un simple vote.

Des résultats édifiants et loin de la « dédiabolisation » affichée par  Marine Le Pen visant à donner du FN l’image d’un parti « comme les autres ».

Le lien pour voir son article

 » Je suis de la couleur de ceux qu’on persécute. « (Alphonse de Lamartine)

Une campagne de mobilisation contre le racisme et l’antisémitisme de la LDH, du MRAP, de la LICRA et de SOS Racisme.

Une campagne importante dans le contexte politique actuel.

Les associations ont fait le choix d’une campagne de communication « rassembleuse et positive », en privilégiant l’angle de la solidarité avec les victimes, priorité de l’action des associations sur le terrain.

Plus forte qu’un slogan, la citation de Lamartine exprime la solidarité avec les victimes et rappelle la tradition universaliste et humaniste de la France.

Le lien vers la description de cette campagne sur le site national de la LDH

Le lien vers la plateforme deboutcontreleracisme

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Arry dans tous ses états

Arry dans tous ses états, une émission de France Culture en partenariat avec Mediapart 

24.11.2015 – 13:30

Le 27 octobre, 51 réfugiés soudanais venus de Calais ont été accueillis sur décision préfectorale à Arry (540 habitants), en Moselle. Le groupuscule d’extrême droite Génération identitaire, puis la tête de liste du FN, en ont profité pour tenter de convaincre les habitants du danger d’un tel accueil. Qu’en disent les habitants ?

Reportage : Rémi Douat

Réalisation : Emmanuel Geoffroy

 

Pour l’écouter, pour lire le dossier complémentaire

Arry Perché sur les côtes de Moselle A mi-chemin entre les plans d'eau de la vallée de la Moselle et le plateau de pelouses calcaires, ARRY se découvre au détour d'un virage de la route départementale reliant la vallée de la Moselle à celle de la Seille. Depuis son écrin de verdure le panorama offert depuis le village ou la côte Saint Pierre est assez exceptionnel.

Arry
Perché sur les côtes de Moselle
A mi-chemin entre les plans d’eau de la vallée de la Moselle et le plateau de pelouses calcaires, ARRY se découvre au détour d’un virage de la route départementale reliant la vallée de la Moselle à celle de la Seille. Depuis son écrin de verdure le panorama offert depuis le village ou la côte Saint Pierre est assez exceptionnel.

Les ROMS , victimes de préjugés et de discrimination

La LDH dénonce, à travers trois clips de sensibilisation, les discriminations et les préjugés quotidiennement subis par les Roms.

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Episode 1 : « Il paraît que… les Roms ne sont pas comme nous »

Thèmes traités : vie en bidonville, difficultés d’aller à l’école, expulsions et perte de biens.

 

 

 

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Episode 2 : « Il paraît que… les Roms sont sales »

Thèmes traités : accès à l’eau et aux sanitaires de base, difficultés d’hygiène et répercussions sur la santé, logement indigne.

 

 

 

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     Episode 3 : « Il paraît que… les Roms sont des voleurs »

    Thèmes traités : accès à l’emploi, discriminations, mendicité, extrême précarité (faim), rejet, volonté de travailler.