Ne laissons pas le gouvernement démanteler les principes de la République

Le gouvernement justifie la loi « confortant les principes de la République » par la nécessité au nom de la laïcité de renforcer l’arsenal juridique pour faire face à « l’islamisme radical » et à « tous les séparatismes ». Ces deux notions, restant vagues dans le projet de loi, risquent de renforcer l’amalgame entre musulmans et terrorisme et il est à craindre une mise en œuvre discriminatoire du projet de loi une fois celui-ci adopté. En voulant modifier le cadre de la loi de 1905, c’est l’équilibre entre la laïcité d’une part et la liberté de culte et de conscience d’autre part qui est menacé. Kidnapping de la laïcité Dans le même temps le gouvernement a dissout l’Observatoire de la laïcité après huit ans d’existence. Organisme indépendant, l’Observatoire avait pour mission d’éclairer les décisions des pouvoirs publics, de lutter contre des idées fausses et de proposer des actions. L’Observatoire offrait un cadre démocratique de discussion entre toutes les parties prenantes. Faire disparaître l’Observatoire et simultanément lancer un débat sur la laïcité directement aux mais du président de la République n’est-il pas significatif du peu de cas que le gouvernement accorde à la vie démocratique ? La loi «Sécurité Globale» nous met sous surveillance. Le projet de loi « confortant les principes de la République » ne répond pas à l’ambition que porte son titre. Bien au contraire, il repose sur des dispositions à caractère répressif et discriminatoire, il est porteur d’un modèle de société basé sur la division et la méfiance. En s’attaquant à nos libertés fondamentales ce sont les principes de la République qui sont bafoués. Il est urgent que toutes les personnes et les associations attachées à la démocratie et aux valeurs de la République fassent entendre leur voix Nous appelons […] à une démocratie vivante et pacifiée, à un dialogue social et civil riche de notre diversité, restant tous profondément attachés aux principes fondamentaux de notre République solidaire, démocratique et sociale, et à des libertés publiques égales pour toutes et tous. [Extrait de l’appel signé de plusieurs d
A l’heure ou nous sortons lentement d’une grave crise sanitaire, la raison voudrait que les valeurs de la République, la démocratie et la solidarité soient le moteur de l’action gouvernementale, le ciment de notre société. Or, il n’en est rien, le gouvernement choisit de profiter de l’état d’urgence sanitaire et de l’inquiétude de la population pour imposer, dans la précipitation et la confusion, des projets de lois liberticides. Le projet sur « la sécurité globale » et celui confortant « les principes de la République » sont des offensives contre nos droits fondamentaux.
Il est urgent que toutes les personnes attachées à la démocratie et aux valeurs de la République fassent entendre leurs voix.
Nous serons présents Le dimanche 6 juin au marché de la Réunion  de 10h 30 à 12h 30: Le samedi 12 juin au  marché Belgrand            de 10h 30 à 12h 30: Le dimanche 13 juin au marché Pyrénées        de 10h 30 à 12h 30: et le samedi 19 juin à la fête de quartier, 5 rue de Tourtille de 11h à 17h.

1° mai : un membre de l’OPLP délibérément agressé par la police

Communiqué de l’Observatoire parisien des libertés publiques

Le 1er mai, trois équipes d’observation (9 personnes) couvraient la manifestation parisienne. Un observateur filmant une compagnie de la BRAV-M a été délibérément agressé par un de ses membres : voir notre communiqué en pièce jointe

La vidéo est visible sur Twitter : Observatoire parisien des libertés publiques (@ObsParisien) / Twitter
ou sur Facebook : Observatoire parisien des libertés publiques – Accueil | Facebook

Des violences et de nombreux manquements au respect des libertés publiques ont par ailleurs été observés dans les pratiques de maintien de l’ordre lors de l’événement.

L’Observatoire parisien des libertés publiques

Maâti Monjib, intellectuel franco-marocain en détention arbitraire et en danger

Maâti Monjib, intellectuel franco-marocain est en détention depuis plus d’ un mois et en grève de la faim depuis le 4 mars pour protester contre sa détention arbitraire et demander sa liberté.Il est urgent d’obtenir sa libération

Informations du Collectif-cedetim:

Maâti MONJIB, historien, universitaire, journaliste, défenseur des droits humains, est en grève de la faim depuis 11 jours maintenant. Une journée de grève de la faim est une journée de trop.

On rappelle qu’il a déjà mené une grève de la faim de 24 jours en octobre 2015 qui lui avait permis de reconquérir ses droits mais qui a eu des conséquences sérieuses sur sa santé.

Maâti a publié un communiqué (ci-joint) dans lequel il annonce entamer une grève de la faim à compter du jeudi 4 mars 2021 à 16 heures pour protester contre sa détention arbitraire et demander sa liberté.

Cependant, cette grève de la faim fait peser de graves dangers sur sa santé et sa vie, alors qu’il souffre de maladies chroniques (diabète et troubles cardiaques) pouvant être ravivées par sa détention arbitraire et sa condamnation inique. Il est urgent d’agir pour exiger sa libération.

Assuré de votre soutien qui s’est déjà traduit par vos actions urgentes et/ou vos communiqués dès le début de cette nouvelle affaire, le comité de soutien à Maâti Monjib a besoin de votre appui et vous sollicite pour demander aux autorités françaises (président + ministre de l’Europe et des Affaires étrangères) d’intervenir sans délai et d’assurer sa protection en tant que citoyen français.

Le comité de soutien vous sollicite également pour exhorter les autorités françaises à exiger des autorités marocaines la libération immédiate de Maâti MONJIB, citoyen français (bi-national).

Maâti a entamé cette grève de la faim pour dénoncer l’arbitraire et dire à l’opinion nationale et internationale qu’il est innocent, que la vérité et la justice sont plus importantes que sa propre vie.

Communiqué : Maâti Monjib en grève de la faim

  
J’entame une grève de la faim à compter du jeudi 4 mars 2021 à 16h00 pour exprimer un appel de détresse lancé à l’opinion publique suite à la persécution  et l’injustice qui me sont infligées par le régime politique marocain.

J’observe cette grève de la faim pour protester contre :

 1) Mon arrestation arbitraire le 29 décembre 2020, soit 24 heures avant la tenue dans le plus grand secret de l’audience dans le cadre du procès qui m’est intenté depuis 2015 pour « atteinte à la sécurité de l’État ». Audience à laquelle je n’étais pas convoqué. Ma défense, non plus, n’était pas informée. Ce procès a été reporté  systématiquement  jusqu’à mon arrestation et finit par me condamner par contumace. Cette arrestation arbitraire visait à me condamner en mon absence pour que je ne puisse pas me défendre.  

 2) L’intervention illégale du  Conseil supérieur du pouvoir judiciaire en déclarant son approbation du verdict prononcé contre moi par contumace et en influençant les juges sachant que mon dossier est toujours en cours devant la justice. Ceci constitue un précédent dans l’histoire de la justice marocaine.

3) La  diffamation qui me frappe ainsi que ma famille de la part des médias officiels et ceux dépendant des services sécuritaires en violation flagrante de ma dignité et de la présomption d’innocence.

Je déclare à l’opinion publique nationale et internationale que je suis totalement innocent des accusations fallacieuses qui visent à saper ma crédibilité en tant que journaliste et écrivain d’opinion. La raison de toute cette persécution est à chercher dans mes écrits critiques à l’égard du régime et sa police politique et dans mes activités de défense des droits humains comme mon soutien aux détenus du mouvement Hirak du Rif et aux journalistes détenus injustement sous couvert de crimes de droit commun.


Prison Al Arjat 2, Salé le 04 mars 2021

Maâti Monjib

visio-débat vendredi 27 novembre à 19h POURQUOI UNE LOI …  » SUR LE SÉPARATISME » ?

Visio-débat  
POURQUOI UNE LOI « SUR LE SÉPARATISME » ?Vendredi 27 novembre à 19 heures
Avec la participation de – Françoise DUMONT présidente d’honneur de la LDH– Joëlle BORDET et Daniel BOITIER  membres du Groupe de travail Laïcité de la LDH
Le débat est largement ouvert à toutes et à tous, dans le respect mutuel.
Pour accéder, cliquer sur le lien et attendre quelques secondes que l’animateur vous admettehttps://us02web.zoom.us/j/85441443040
Pour accéder par téléphone : :+33170372246,,85441443040# France
+33170379729,,85441443040# FranceID de réunion : 854 4144 3040

Début octobre, le Président de la République a dévoilé les contours de son plan pour lutter contre le séparatisme. A charge pour les ministres concernés d’en préciser les modalités avant le 9 décembre. Ce projet de loi a changé de noms à plusieurs reprises mais plusieurs orientations restent constantes depuis le discours du Président.ENJEUX ET DANGERS DU PROJET DE LOI « SUR LE SÉPARATISME »
Parmi les mesures déjà annoncées figurent d’ores et déjà la limitation de l’instruction scolaire à domicile, l’obligation de neutralité étendue aux salariés des entreprises délégataires de service public, l’extension des motifs de dissolution des associations, l’obligation pour les associations qui reçoivent des subventions de l’Etat de signer une charte de la laïcité…Le texte devrait aussi s’attaquer à la formation des imams en confiant au CFCM le soin de la prendre en charge.
Même si le Président de la République a pris soin d’évoquer la ghettoïsation subie par bon nombre de nos concitoyen-ne-s vivant dans des territoires marqués par toutes sortes de discriminations, les intentions qui sous-tendent de projet de loi désignent clairement la population de culture ou de confession musulmane (ou supposée telle) comme les potentiels porteurs des pires dérives  allant jusqu’aux plus mortifères d’entre elles.
Outre qu’il est porteur de graves divisions à un moment où notre société est confrontée à une grave crise sanitaire et sociale qui frappe particulièrement les plus fragiles d’entre nous, ce projet met à mal les équilibres de trois grandes lois de la République qui fondent nos libertés fondamentales et qui seraient modifiées : la loi de 1882 sur l’instruction obligatoire, la loi de 1901 sur les associations et la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat.

Le scandale de l’évacuation ratée du campement de Saint-Denis, mardi 17 nov.

Retour en vidéo sur l’évacuation ratée de mardi 17 novembre 2020.

Si des milliers de personnes exilées ont été prises en charge, un autre millier n’a pas eu cette chance et reste dehors depuis. Aucune préparation en amont des institutions, une coordination des acteurs insuffisants : cela a forcément amené une mise à l’abri chaotique et violente pendant toute une journée. Encore, les droits à un hébergement inconditionnel, à une sécurité pour toutes et tous, à un accompagnement adéquat, à pouvoir être en sûreté avec les forces de l’ordre, n’ont pas été respecté. Merci à l’énorme mobilisation Utopia 56Solidarité migrants WilsonGistiLE CEDRE-Secours Catholique Caritas France et toutes / tous les autres : nous allons maintenant étudier toutes les actions policières durant cette évacuation, analyser les manquements au principe d’inconditionnalité de l’hébergement. On continuera à dénoncer.

(Montage Rach Rmdr ; merci ! avec vidéo de toutes les associations présentes!)

débat Démocratie Citoyenneté et État de Droit jeudi 21 mai de 17 à 19 h

Nous vous invitons à un débat en ligne
Démocratie, Citoyenneté et État de droit
Le jeudi 21 mai de 17 à 19 heures
Le débat sera lancé par une intervention de
Jan-Robert Suesser
Vice-président du Forum civique européen
 (Ancien membre du bureau national de la LDH)
_____________
Cette réunion-débat organisée par la section LDH de Paris 20
est largement ouverte à toutes et tous : invitez vos ami.e.s et vos proches.

Pour participer : jeudi à 17 heures, cliquez sur le lien Zoom ci-dessous
https://us02web.zoom.us/j/83073050812  

 

invitation dimanche 3mai 17h débat audio état d’urgence sanitaire et droits de l’Homme

La Ligue des droits de l’Homme Paris 20 vous invite à un débat en vidéo
Etat d’urgence sanitaire et droits de l’Homme
Le dimanche 3 mai à 17 heures
Depuis le 23 mars nous sommes en Etat d’urgence sanitaire, reconductible.
Combattre la pandémie nécessite la mobilisation de toutes les intelligences,
de toutes les énergies, de toutes les solidarités.
Tout indique pourtant que la situation est mise à profit par le Président et le Gouvernement pour mettre entre parenthèses notre démocratie et nos institutions.
– Quelles sont les grandes lignes de l’Etat d’urgence sanitaire ?
– Quelles sont les menaces qui pèsent sur les libertés et la démocratie ?
– Comment réagir en tant que citoyennes et citoyens attachés à la démocratie et aux droits de l’Homme ?
Voici le lien sur lequel cliquer dimanche 3 mai à 17 heures pour participer à la réunion :
(vous trouverez un petit guide de connexion ci-dessous)
Restons vigilants et solidaires !
_________________________________
Quelques indications pour vous connecter à une visioconférence sur Zoom :
Il suffit d’avoir un ordinateur ou une tablette avec un microphone et une caméra intégrés.
A défaut, vous pouvez utiliser votre smartphone, mais c’est moins pratique.
POUR VOUS CONNECTER A UNE RÉUNION ZOOM
A l’heure dite, vous cliquez simplement sur le lien que l’organisateur de la réunion vous a communiqué.
Vous suivez les instructions : en général on demande de cliquer par étape sur
– « Ouvrir Zoom »
– « Rejoindre une réunion »
– « Rejoindre avec vidéo »
– » Rejoindre avec audio »
ou des formulations équivalentes
LORS DE VOTRE PREMIÈRE CONNEXION A UNE RÉUNION ZOOM
Zoom vous demandera : « téléchargez et lancez Zoom ».
Cliquez sur cette mention. Le téléchargement commence.
Quand le programme est totalement chargé : cliquez dessus.
Un peu de patience… Vous y êtes.
A noter qu’il n’est pas nécessaire de créer un compte Zoom.
Pour participer à une réunion, il n’est pas nécessaire de payer un abonnement.
Pour Apple, iPad, iPhone, iPod Touch… on trouvera les indications de démarrage ici :
 
Pour tablettes ou téléphone sur Android… on trouvera les indications de démarrage ici :

L’Observatoire parisien des libertés publiques veille pendant le confinement

Pas de confinement pour les libertés publiques !
Dans le cadre de la pandémie de Covid-19 qui sévit actuellement dans de très nombreux pays, les autorités
françaises ont décidé de mettre en œuvre, à compter du 17 mars 2020, des mesures de confinement strictes
afin de limiter les déplacements jugés non-essentiels. Face à la propagation rapide du virus, nul ne saurait
contester la nécessité d’adopter des mesures à la hauteur de l’enjeu sanitaire.
L’exceptionnelle gravité de la situation sanitaire ne saurait cependant justifier des restrictions arbitraires
et disproportionnées aux libertés publiques. L’Observatoire parisien des libertés publiques s’inquiète à
ce titre de l’imprécision entourant les missions confiées aux forces de l’ordre dans le cadre du contrôle
des déplacements quotidiens. Afin de lutter contre la pandémie de manière juste et sereine, il appartient
aux autorités publiques de définir clairement le cadre légal entourant les interventions des forces de
l’ordre. La mise en œuvre de sanctions à l’encontre des personnes qui ne respecteraient pas les règles en
vigueur ne saurait en effet contrevenir à l’exigence de justice, de discernement, de proportionnalité. Il en
va tant de la légitimité de mesures adoptées dans l’urgence que de leur compréhension et de leur respect
par tout citoyen.
L’Observatoire fera preuve de vigilance, durant toute la période de confinement, vis-à-vis des méthodes
employées par les forces de l’ordre lors du contrôle des interdictions de circuler. La gravité de la situation
ne saurait justifier des interventions illégitimes, discriminatoires ou disproportionnées de la police ou de
la gendarmerie, dans le cadre des missions spécifiques qui leur sont actuellement dévolues.
Il convient de rappeler à cet égard que le droit de filmer les forces de l’ordre dans l’exercice de leurs
fonctions, conformément aux prescriptions de la commission de Venise et à celles de la circulaire du 23
décembre 2008, demeure pleinement d’actualité et ne saurait être remis en cause par le caractère
exceptionnel de la situation sanitaire en cours. Ce droit participe au contrôle citoyen des pratiques
policières et à la transparence de toute intervention dans le champ des libertés publiques.
L’Observatoire s’étonne enfin qu’au premier jour de confinement, le Préfet de police de Paris ait tenu
des propos relevant davantage d’une logique de répression que d’une volonté d’apaisement et de
résilience. De telles déclarations publiques, tenues par un haut fonctionnaire, sont susceptibles d’attiser
inutilement les tensions et d’installer des logiques conflictuelles contre-productives entre les autorités et
la population.
Dès lors, citoyens, citoyennes ; voisins, voisines, restons vigilants et solidaires face aux événements
qui nous entourent et aux risques qu’ils comportent !
Si vous avez connaissance de pratiques abusives de la part des forces de l’ordre dans le cadre de la crise
sanitaire, vous pouvez nous envoyer vos photos, vidéos ou témoignages à l’adresse suivante :
What do you want to do ?

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Confinement : achats de première nécessité, fouille des sacs… ce que dit la loi

Confinement : un déplacement pour faire ses achats de première nécessité est possible. Les forces de l’ordre peuvent-elles inspecter vos sacs ou fouiller vos sacs pour le vérifier et décider ensuite de vous verbaliser en cas de non respect des règles de confinement ?
Voici l’analyse de l’Observatoire parisien des libertés publiques (OPLP) dans un « point droit ». Ce « point droit » été repris sur France Inter et les journalistes ont interrogé en direct le tchat de la Police Nationale qui a confirmé.
L’adresse de l’Observatoire sur le site de la LDH. Vous trouverez les « points droit » sur cette page, dont celui sur la fouille des sacs :
 Le « point droit » sous ferme PDF téléchargeablePOINT DROIT – Fouille des sacs – produits de 1ère nécessité
Et l’article de France-Inter avec la confirmation de la Police Nationale :
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Partagez vos témoignages avec l’Observatoire : contact@obs-paris.org

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