Affaire Bétharram : le co-rapporteur de la commission d’enquête accuse François Bayrou de « faux témoignage » et demande que la justice soit saisie



L’un des deux co-rapporteurs de la commission d’enquête parlementaire sur les violences dans les établissements scolaires, le député LFI Paul Vannier, a demandé ce mercredi que la justice soit saisie à l’encontre du Premier ministre pour « faux témoignage » lors de son audition le 14 mai dans l’affaire Bétharram, selon une lettre envoyée par le député à la présidente de la commission que franceinfo s’est procurée. 

Pendant cinq heures et demi, le Premier ministre avait dû expliquer, dans un climat très tendu, son niveau de connaissances des violences physiques, psychologiques et sexuelles qui se sont déroulées au sein de l’établissement Bétharram, alors qu’il était notamment ministre de l’Education nationale entre 1993 et 1997. Paul Vannier affirme que François Bayrou s’est contredit pendant son audition, que certains de ses propos sous serment ont été démentis par d’autres personnes entendues, et qu’il a délivré un faux témoignage, à propos d’une plainte en diffamation envisagée contre Mediapart.

Affaire Bétharram : François Bayrou publie des documents présentés comme les « preuves factuelles de l’inanité » des accusations le visant



Promesse tenue. Le Premier ministre François Bayrou a publié, vendredi 22 mai, sur son site internet, les documents prouvant selon lui la véracité de ses déclarations sur ce qu’il savait des violences commises à Notre-Dame de Betharram. « Nous avons pu, par chance retrouver les preuves factuelles, indiscutables, de l’inanité de ces accusations », explique-t-il.



« Il était obligatoirement au courant, au point qu’il est venu me voir » : quand François Bayrou rendait visite au juge d’instruction en marge d’une enquête pour viol à Bétharram, en 1998


Deux ans après une plainte pour « coups et blessures volontaires » par un surveillant, c’est un scandale plus grave encore qui secoue Notre-Dame de Bétharram : en 1998, un ancien directeur est accusé de viol… et rapidement remis en liberté sous contrôle judiciaire. François Bayrou serait-il intervenu dans cette affaire, comme l’évoque un ancien gendarme ? Un extrait de « Complément d’enquête » sur le scandale Bétharram.

Affaire Bétharram : François Bayrou « a menti à l’Assemblée nationale » et son « audition sous serment permet de le constater », estime le corapporteur Paul Vannier



Le Premier ministre a été entendu pendant plus de cinq heures par la commission d’enquête parlementaire sur les violences scolaires.

Au lendemain de la longue audition de François Bayrou par la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Bétharramles réactions sont partagées. Selon le député insoumis Paul Vannier, corapporteur de la commission, cette audition sous serment « permet de constater » que le Premier ministre « a menti avant », devant « l’Assemblée nationale », car il a reconnu « enfin être informé ».



François Bayrou dénonce une tentative de « l’obliger à démissionner »


Entendu mercredi à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’affaire Bétharram, un établissement catholique béarnais accusé d’avoir été le théâtre de violences, y compris d’agressions sexuelles, sur des élèves, François Bayrou a considéré que son audition avait pour but de le « coincer » pour l' »obliger à démissionner ».



Bayrou, l’indignité politique au service du déni


Au cours de son audition, mercredi 14 mai, le premier ministre a caricaturé la commission d’enquête en « tribunal » et ses membres en juges. Une posture indigne alors que les victimes de violences sexuelles, elles, réclament des politiques publiques concrètes, des moyens et des réparations.