Intervention du Comité Justice et Vérité pour Wissam à la manifestation du 23 septembre à Clermont-Ferrand :
» Il s’agit de la plus vieille histoire de
violences policières
toujours officiellement « en instruction ».
« En instruction », avec des guillemets car, en réalité, il n’y a pas d’action mais une totale passivité de la justice.
Wissam El Yamni n’est pas mort il y a 11 ans,
Wissam a été tué il y a 11 ans.
Wissam est arrêté le 1er janvier 2012. Il est menotté dans le dos pour avoir jeté une pierre. Amené au commissariat, il sortira une dizaine de minutes plus tard, les deux pieds devant, avec de multiples fractures, des traces de strangulation, le pantalon au niveau des chevilles et sans sa ceinture, qui n apparaitra pas dans les scellés.
La justice a cherché à imposer plusieurs versions via des pseudos experts.
Après avoir baladé les épris de justice et de vérité pendant des années, elle a finalement reconnu que Wissam était mort par l’intervention d’un tiers.
D’où le terme « tué ».
Elle veut mettre désormais le crime sous le compte d’une mauvaise technique d’intervention.
Elle prévoit prochainement une reconstitution des faits
sans la présence de trois témoins clefs.
La famille et les épris de justice et de vérité ne comprennent pas pourquoi elle arrive à se donner les moyens d’entendre ces témoins, tandis que les magistrats, supposés avoir des moyens illimités, se trouvent des excuses procédurales pour ne pas les entendre.
De la même manière que dévisser c’est le contraire de visser, demander c’est le contraire de mander – du latin mandare, qui signifie « faire venir ». Quand on demande justice, on procrastine la justice, on fait en sorte qu’elle n’advienne pas.
On ne demande rien à son bourreau, nous ne demandons rien, nous exigeons Justice et Vérité pour Wissam, Justice et Vérité pour tous. «
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