Place de Jaude à Clermont-Ferrand
Contre le génocide et l’anéantissement de Gaza :
Marche funèbre en rouge


Place de Jaude à Clermont-Ferrand
Contre le génocide et l’anéantissement de Gaza :
Marche funèbre en rouge
La répression contre les militant·es et organisations politiques, syndicales et associatives qui dénoncent la politique de l’État d’Israël et qui expriment leur soutien à la lutte du peuple palestinien se poursuit.
Après le projet d’interdiction d’« Urgence Palestine », c’est maintenant Zoé, une militante clermontoise du « Collectif Intifada » qui est visée. Son « crime » ? : Soutenir la résistance palestinienne en vertu du droit international.
Elle est convoquée en justice le 17 septembre 2025. L’audience initialement prévue en mai 2026 a été avancée de 8 mois. N’y aurait-il pas là un coup de pouce du ministre Darmanin ? En tout cas, cette précipitation ressemble à s’y méprendre à une démonstration supplémentaire de la politique répressive du gouvernement.
Les griefs de « provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’une personne ou d’un groupe, une nation, une race, ou une religion déterminée, en l’espèce la population juive » évoqués dans la convocation sont reprochés à Zoé. On lui fait grief également d’affirmer son soutien inconditionnel à la résistance palestinienne. En clair, le dossier est vide, et l’objectif est limpide : faire taire les soutiens au peuple palestinien en instrumentalisant la lutte légitime contre l’antisémitisme.
Le pouvoir veut une nouvelle fois utiliser la justice pour criminaliser le mouvement de solidarité internationale. Des personnalités, des institutions, des États se réveillent enfin et commencent à dénoncer cette guerre atroce et criminelle. Doivent-ils être également poursuivis par la justice ?
-Nous refusons cette criminalisation des consciences.
-Nous affirmons que l’on peut critiquer un État, fût-il Israël, sans sombrer dans la haine.
-Nous affirmons que soutenir la libération du peuple palestinien est une position légitime, morale, nécessaire.
-Nous dénonçons les intimidations judiciaires, les pressions politiques, les campagnes de diffamation dont sont victimes ceux et celles qui osent dire non à l’impunité.
Nous signataires de cette tribune apportons notre soutien à Zoé et nous appelons à la mobilisation le 17 septembre 2025 à 13h en prévision du procès attendu au tribunal de Clermont-Ferrand.
Participez au financement participatif pour contribuer aux frais juridiques et gagner ce procès politique :
https://www.gofundme.com/f/solidarite-pour-zoe
Pour une scolarisation correspondant aux besoins des jeunes MNA
Rassemblement à 18h30
Devant la Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN)
7 rue Léo Lagrange à Clermont-ferrand ( arrêt tram Maison de la Culture )
A l’appel de l’association YapasMIEux
Signez la pétition :
Pétition · Non à la participation d’Israël au Salon du Bourget 2025 – France · Change.org
La France et les organisateurs du Salon s’apprêtent à offrir à un État accusé de génocide l’opportunité d’acheter les armes qui alimenteront ses offensives en cours et à venir, mais également de vendre ses propres produits « testés au combat » sur les populations civiles palestiniennes lors de l’offensive meurtrière qui continue aujourd’hui.
Autoriser Israël à participer à la 55e édition du salon du Bourget, c’est continuer d’alimenter la machine de guerre, mais aussi légitimer et récompenser les exactions commises par l’armée israélienne à Gaza, en Cisjordanie, au Liban et ailleurs.
La France doit cesser de favoriser le commerce d’armement avec Israël, sous quelque forme que ce soit. Exigeons l’interdiction de toute participation israélienne au salon du Bourget en juin 2025.
La LDH (Ligue des droits de l’Homme) réaffirme son opposition au pouvoir de dissolution des associations ou groupements de fait par décret en Conseil des ministres. La mort d’une association est une atteinte extrêmement grave à la liberté d’association, qui a été proclamée principe fondamental reconnu par les lois de la République par le Conseil constitutionnel en 1971.
Il pourrait être admis qu’en cas de groupe armé violent, l’exécutif dispose d’un pouvoir de suspension de ses activités. Mais la loi du 10 janvier 1936 a prévu la dissolution des groupes de combat ou des milices armées en ne réservant pas ce pouvoir au juge judiciaire mais au président de la République.
La LDH a combattu la loi « séparatisme » notamment parce qu’elle étend les possibilités de dissolution des associations existantes, par exemple en cas d’appel à des « agissements violents à l’égard de personnes ou de biens » (sic !), ou même de tels actes réalisés par de simples membres. Le pouvoir exorbitant de dissolution est ainsi devenu un des moyens de maintien de « l’ordre public », ce qui banalise le recours à cette mesure extrême. La LDH a dénoncé l’atteinte à la liberté d’association et les risques pour la démocratie que fait encourir ce texte.
Il est certes possible de saisir le juge des référés d’un recours en suspension du décret de dissolution mais ce juge n’a pas le même pouvoir d’appréciation que lorsqu’il est saisi d’un recours pour excès de pouvoir. Or, l’annulation intervient longtemps après la mesure et l’association risque fort de ne plus pouvoir se reconstituer, ayant perdu ses adhérents, ses salariés, son local…
Depuis l’entrée en vigueur de la loi « séparatisme » de 2021, les dissolutions se multiplient (un quart de toutes celles prononcées depuis 1936), ce qui démontre la justesse de notre analyse.
Voici qu’il est annoncé la dissolution d’un groupe se proposant de combattre le fascisme, la Jeune Garde, ou d’un autre luttant pour la cause du peuple palestinien, Urgence Palestine.
Il est légitime de critiquer les modes d’action ou les positions de toute association, donc de ces groupes. Mais ce n’est pas l’exécutif qui doit devenir le censeur de la pensée ou des positions politiques. Si une infraction est commise, le juge pénal doit être saisi et l’association disposera alors des droits de la défense.
Là, le juge administratif statuera sur des « notes blanches » du renseignement, non signées, dont le contenu procède plus par affirmations que par analyse de faits précis.
La LDH refuse ce pouvoir exorbitant de l’exécutif, qui met en péril la liberté d’association et la liberté d’expression. Elle demande l’abandon des menaces de dissolution.
Paris, le 5 mai 2025
Communiqué LDH
https://www.ldh-france.org/gaza-face-a-lhorreur-en-cours-trois-priorites/
A Gaza, chaque jour qui passe ajoute de l’horreur à l’horreur, des bombes aux bombes, des morts aux morts. La famine, froidement décrétée contre un peuple acculé à survivre dans un monde de gravats et de déchets, contribue elle aussi, avec le chaos qui l’accompagne, à éliminer les femmes, les enfants, les malades… L’ONU ne cesse de le clamer : la situation a atteint son pire niveau depuis octobre 2023.
L’action des humanitaires est empêchée ; celle des soignants, pris pour cible. Les journalistes, quand ils ne sont pas délibérément assassinés, sont interdits d’entrée.
La gravité et la systématicité des crimes de guerre commis à Gaza permettent de caractériser la volonté de destruction génocidaire en cours dont la famine constitue un acte d’aboutissement, malgré les demandes de la Cour internationale de justice (CIJ), malgré la réprobation internationale, malgré les interventions de nombreux Etats, dont celui de la France.
La folie meurtrière qui guide le gouvernement d’extrême droite d’Israël met en péril la démocratie et précipite son pays et la région dans une guerre sans limites ni objectifs autres qu’un gigantesque nettoyage ethnique à Gaza comme en Cisjordanie occupée. Qui pourrait croire qu’un tel programme, confirmé par la décision de « conquérir » la bande de Gaza quand bien même il réussirait, pourrait être porteur de sécurité, voire de paix ?
Face à cette plongée dans une horreur sans fin, il faut prioritairement réaffirmer une triple urgence : la libération des otages encore détenus par le Hamas, l’arrêt immédiat des bombardements et des opérations militaires, l’ouverture du territoire à l’aide humanitaire, bloquée depuis plus de deux mois, et à la presse.
La reconnaissance de l’Etat palestinien par le gouvernement de la France constituerait un important point d’appui à ces trois demandes mais elle ne saurait suffire face à des menées aussi froidement meurtrières.
Il est plus que jamais indispensable que la France et l’Union européenne (UE) affichent une attitude de fermeté contre le génocide en cours à Gaza et qu’elles rappellent Israël au respect du droit international qui s’applique à tous les Etats.
Paris, le 5 mai 2025