Un toit pour toutes et tous : Manif de soutien lundi 6 mai à 18 h

Contrairement à ce qu’affirme le Préfet dans les médias, les exclusions de l’hébergement d’urgence concernent bien des familles et des personnes dans les situations les plus diverses.
Contre le droit, contre les principes mêmes d’humanité et d’accueil élémentaire, cette population déjà la plus vulnérable est sacrifiée sur l’autel d’une logique comptable xénophobe et indigne.
Dans un pays où les riches sont toujours plus riches, les préfectures veulent faire des économies sur le dos des plus pauvres. Non seulement les préfectures fabriquent des sans-papiers, mais elles rivalisent aujourd’hui pour fabriquer des sans-logis.

…/… Alors que Clermont-Ferrand possède plus de 7000 logements salubres vacants, nous ne devons pas accepter de voir ces familles sans toit. La loi de réquisition des logements vides existe, elle doit être appliquée !
Certaines de ces familles sont clermontoises depuis des années et ne sont pas expulsables. Il est impératif de les régulariser pour les sortir de cette extrême précarité. Seule la régularisation de l’ensemble des familles permettra de trouver une issue digne à cette situation.

Pour faire vivre la lutte et la solidarité, soutenez -nous, rejoignez-nous !
Ces personnes ne sont pas dangereuses ! Elles sont en danger !
Un toit c’est un droit ! Une école, des papiers, un toit pour toutes et tous !

Contre la mise à la rue des familles

JEUDI 11 AVRIL RASSEMBLEMENT 17H30 PLACE DE JAUDE CLERMONT-FD

Depuis un peu plus d’un mois, le préfet du Puy de Dôme a décidé de durcir sa politique d’hébergement d’urgence. Ainsi plusieurs dizaines de familles avec des enfants se retrouvent à la rue.

La préfecture installe un odieux chantage : accepter l’aide au retour vers un pays que toutes et tous ont fui, que la plupart des enfants ne connaissent pas, ou se retrouver immédiatement face aux dangers de la rue.

Lundi 8 avril, avec l’aide du Secours Populaire, de militants de RESF et de citoyens indignés par cette situation une trentaine de tentes ont été installées Pace du 1er mai à Clermont-Ferrand pour des familles parfois avec de très jeunes enfants.

Ces personnes ne sont pas dangereuses !
Elles sont en danger !
Un toit c’est un droit !

Consulter l’article de Mediacoop : https://mediacoop.fr/08/04/2024/cest-mieux-de-dormir-dans-des-tentes-que-dehors-comme-des-chiens/

et l’article de La Montagne : https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/familles-a-la-rue-a-clermont-ferrand-un-campement-monte-place-du-1er-mai-pour-heberger-parents-et-enfants_14482580/

Signez et diffusez la pétition : https://chng.it/czPZmWZ4NZ

URGENCE : Familles à la rue

Appel du Réseau Education Sans Frontière (RESF63)

Rassemblement MERCREDI 3 avril à 17h30 devant les marches de la Préfecture

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Une catastrophe sociale sans précédents dans le Puy-de-Dôme ?

 Depuis plusieurs jours, le Préfet du Puy-de-Dôme a décidé de soumettre les familles étrangères en situation irrégulière ou sous le coup d’une Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF) à un chantage odieux, conséquence directe de la loi Asile Immigration que nous avons contestée ensemble, à plusieurs reprises, en 2023 et en ce début d’année.

Soit les personnes concernées acceptent l’aide au retour proposée par l’OFII, soit elles sont exclues dans la foulée de l’hébergement d’urgence.
En refusant délibérément d’apporter des solutions à ces familles, l’Etat espère-t-il dissuader d’autres candidats à l’exil ?

 Ces familles doivent ainsi choisir entre une expulsion vers un pays qu’elles ont fui et se retrouver face aux dangers de la rue. Déjà, une dizaine de familles avec enfants, dont certains très jeunes, se retrouvent désormais sans solution d’hébergement à Clermont-Ferrand et ailleurs dans le département.

A très court terme, ce sont près de 400 personnes dont une grande partie d’enfants qui pourraient se retrouver dans cette situation catastrophique. Vivre dans la rue, c’est être confronté à la peur, au froid, à la violence, à la faim. C’est une violence quotidienne pour ces adultes et ces enfants. Nous devons rendre visibles ces invisibles et faire entendre leurs voix.

Les organisations du mouvement social, associations, partis, syndicats, et tous les citoyens ne peuvent rester silencieux face à cette négation inédite du droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence. Notre mobilisation à toutes et tous est indispensable pour faire respecter les droits de ces populations extrêmement fragilisées. Ne laissons pas s’installer cette situation inacceptable, c’est un nouveau droit qui s’effondrerait.

Il y a dans ce pays aujourd’hui, une véritable crise de l’accueil et donc de l’hébergement d’urgence. Régulariser davantage pour libérer des places en hébergement d’urgence doit être une exigence.

Rassemblement MERCREDI 3 avril à 17h30 devant les marches de la Préfecture

pour dire NON à la mise à la rue de ces familles.

Pour une autre politique d’accueil des étrangers, Rassemblement samedi 10 février 17H à Clermont-Fd

Loi immigration :
un pouvoir de nuisance intact

…/… Qui pour évaluer et dénoncer les conséquences à venir, pour les personnes étrangères, des 27 articles du projet de loi initial, quasiment tous épargnés par le Conseil Constitutionnel, auxquels s’ajoute un nombre équivalent de dispositions issues des surenchères xénophobes de la droite sénatoriale et qui restent dans la loi ?

La loi Darmanin, c’est

Un droit au séjour désintégré par des dispositions qui en limitent l’accès, le mettent en sursis permanent ou en dégradent les conditions d’exercice.

Des familles qui voleront en éclats sous les coups de boutoir d’une omniprésente « menace pour l’ordre public » valant blanc-seing pour les préfets ou du simple fait de la perte du droit au séjour de l’un de leurs membres.

Des obligations de quitter le territoire ouvrant la voie à la traque policière pendant trois ans et un arsenal répressif toujours plus fourni avec une « double peine » d’interdiction du territoire banalisée. Des nuits d’hiver à la rue pour des familles menacées d’expulsion ou pour des mineurs étrangers non reconnus dans leur minorité.

Un parcours toujours plus restrictif et expéditif pour les demandeurs d’asile, privés de leurs droits au moindre accident et, pour nombre d’entre eux, assignés à résidence ou placés en rétention avant même d’avoir pu déposer leur dossier. …/…

Ces gens là ne sont pas dangereux, ils et elles sont en danger

Abrogation de la loi Darmanin
Fermeture des Centres de Rétention
Présomption de minorité pour les mineurs non accompagnés
Régularisation de tous les Sans-papiers

Rassemblement samedi 10 février 17H
Maison de la culture,
Bd François Mitterrand Clermont-Fd

Retrait de la loi asile immigration Manifestation Dimanche 14 janvier

La loi asile immigration marque un tournant que nos collectifs, associations, syndicats, organisations ne peuvent accepter. Elle reprend de nombreuses idées de l’extrême-droite comme la préférence nationale et aura des conséquences terribles sur la vie de centaines de milliers d’habitante.es étrangère-es sur le sol français.

Il s’agit de la loi la plus régressive depuis 40 ans. Cette loi raciste et xénophobe restreint le droit au séjour, accentue considérablement la répression, s’attaque au droit d’asile, au droit du sol, aux étrangers malades, aux étudiants non européens, au regroupement familial.

L’attaque contre l’hébergement d’urgence, le durcissement de l’accès aux prestations sociales dont les allocations familiales et les aides aux logements vont jeter des familles à la rue ou dans les bras de marchands de sommeil, particulièrement les femmes migrantes. Cette loi va précariser davantage les travailleuses et travailleurs, les lycéens, les étudiants avec ou sans-papiers.

L’arbitraire préfectoral est encore renforcé, refoulement aux frontières, délivrance systématique des OQTF et IRTF et allongement de leur durée, notamment pour les travailleuses et les travailleurs.

Cette loi s’attaque aux libertés publiques, bafoue les droits fondamentaux tel que le droit d’asile, réinstaure la double peine et fait honte à la France, dont la démocratie s’est bâtie sur les valeurs d’égalité entre toutes et tous. Nous exigeons donc le retrait de cette loi. Nous appelons :

• A soutenir toutes les luttes pour la régularisation des sans-papiers, notamment les grèves.

• A empêcher l’application de cette loi en multipliant les actions de solidarité et en faisant œuvre de désobéissance civile (*)

À manifester massivement sur tout le territoire le dimanche 14 janvier, pour empêcher que cette loi soit promulguée, combattre le racisme, la xénophobie et défendre une politique migratoire d’accueil et de solidarité.

Premiers signataires : RESF63,Collectif Nous Aussi 63, Solidaires 63, Syndicat des Avocats de France, Libre Pensée 63, AFPS 63, FSU 63, Ligue des Droits de l’Homme, Jeunes Communistes 63, Cimade 63, Urgence Gaza, Amis du Temps des Cerises, Planning Familial 63, Atelier Théâtral Riomois, Droit Au Logement, Parti de Gauche, NPA 63, Jeunes Ecologistes d’Auvergne, Groupe Enza Siccardi (FA), Mrap 63, Collectif Citoyen 63, Jeunes Génération, ATTAC 63, PCF 63, Cgt éduc’action, France Insoumise, 4ACG Auvergne, Europe Ecologie Les verts, Union étudiante d’Auvergne, Nouvelle Donne 63.

(*) la désobéissance civile intervient en réponse aux manquements de l’État

Loi immigration : des attaques sans précédent sur le droit au logement et sur l’inconditionnalité de l’hébergement

Communiqué du collectif des associations unies (CAU), dont la LDH est membre

Le collectif des associations unies, rassemblant 42 associations des secteurs du logement et de l’hébergement d’urgence, partage la sidération collective après le vote du projet de loi catastrophique sur l’immigration. Des lignes rouges, déjà fragilisées dans les faits depuis des années, sont désormais officiellement franchies, notamment dans le domaine du logement et de l’hébergement.

La nouvelle loi restreint fortement le droit au logement des personnes étrangères en situation régulière qui ne viennent pas de l’Union européenne :

Pour l’accès au Droit au logement opposable (DALO), aux allocations familiales, aux APL ou à l’allocation personnalisée d’autonomie (APA), un délai de carence de 5 ans de régularité du séjour sera imposé, au cours desquels une véritable préférence nationale est instaurée. Pour les personnes étrangères ayant travaillé, ce délai sera réduit à au moins trois mois de travail (pour les APL), et deux ans et demi (pour les autres droits), alors que ces droits n’avaient jusqu’ici pas de lien avec l’emploi. Cette entrave supplémentaire viendra compliquer encore un peu plus l’accès au logement de personnes déjà en difficulté, et augmentera le nombre de personnes demandant un hébergement d’urgence.

Mais cette loi impacte aussi l’hébergement. Le code de l’action sociale assure que “toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique ou sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence”. Désormais, la loi immigration restreint fortement ce droit pour toute personne sous obligation de quitter le territoire français (OQTF) qui “ne peut être hébergée au sein du dispositif d’hébergement d’urgence que dans l’attente de son éloignement”.

En créant des différences entre les statuts des personnes, nous craignons que les services de l’Etat demandent aux gestionnaires d’hébergement de mettre à la rue des personnes sous OQTF. C’est une atteinte sans précédent à un principe de solidarité, consistant à héberger toutes personnes en détresse.

La loi risque de précipiter des dizaines de milliers de personnes supplémentaires dans des bidonvilles, vers les marchands de sommeil, l’habitat indigne et d’alimenter le nombre de personnes à la rue faisant appel au 115, en vain.

Soulignons que ces attaques pèseront avant tout sur les enfants, les femmes, les parents isolés, et les personnes âgées ou malades et constituent à ce titre une indignité rarement connue dans notre histoire récente.

Le collectif des associations unies appelle les citoyens et citoyennes ainsi que la société civile à la mobilisation pour exiger le retrait de cette loi qui fait honte à la République.

Paris, le 20 décembre 2023

Télécharger le communiqué en format PDF et voir la liste complète des membres du CAU