8 juin à la manifestation « Un toit pour tous »

Déclaration pour le Groupe Mineurs Non Accompagnés LDH – RESF :

Nous sommes là pour les familles expulsés
et nous sommes là aussi pour les mineur –e-s isolés

pour Souleyman, Lausseny, Moriba, Donatien, Ibrahima Sory, Bangali, Mamadou, Madiba, Abou, Adamo, Lasso, Gédéon, Geovani, Yacouba, Clairon, Alpha Kévin, Aboubacar et bien d’autres qui dorment dans la salle de cours au Centre Jean Richepin ou dans les foyers d’hébergement d’urgence côtoyant les adultes sans domicile.

Nous sommes là pour Sarah, Mariam, Alimatou, Fanta, Paula, Awa, Manjeni, Neomi, Bintu, Fatim , Mawa qui attendent l’appartement annoncé par le préfet mais dont le Collectif Partage et Projet n’a pas encore entendu parlé.

Nous sommes là parce que ces mineurs isolés ont besoin de nous !

Depuis 6 mois maintenant, l’hébergement d’urgence JR – nom de code de la salle communale – mobilise les militants du Collectif Yapasmieux. Chaque nuit un militant dort sur place, chaque jour, quelqu’un prépare un repas…et pour chaque we, ils cherchent des hébergeurs solidaires.

Le Collectif Yapasmieux a déjà gagné -avec le soutien de RESF et de la LDH- l’occupation des places vacantes dans les 4 appartements gérés par le Collectif Partage et Projet avec l’accompagnement éducatif du Collectif citoyens 63.

Pendant leur période d’évaluation sous l’autorité du Conseil Départemental, chaque jeune a vu sa parole niée, ses propos incompris ou falsifiés, ses papiers ignorés.
Tous sont maintenant dans le parcours du recours. Vous connaissez le parcours !

Depuis janvier 2024, sur plus de 80 jeunes qui attendent, 22 jeunes passés devant les juges des enfants ont été enfin reconnus mineurs … Une reconnaissance qui arrive après des mois de précarité et de stress, des mois de démarches.

Est-ce trop attendre d’une société qui se dit civilisée qu’elle permette à ces adolescents de vivre dans une habitation saine et de manière pérenne ? Le nid c’est un besoin premier de stabilité pour qu’iels entreprennent leur reconstruction- car ces jeunes ont vécu ou ont été témoins de violences que nous-mêmes ne pouvons soupçonner.

Est-ce trop attendre d’une société qui se dit civilisée qu’elle permette à ces adolescents d’être scolarisés, quel que soit leur expérience scolaire et leur niveau de compétences ?

C’est écrit dans la loi – rien à inventer, l’application de la loi suffit !

Ne serions-nous déjà plus dans un état de droit ???

Ce que nous réclamons, aujourd’hui encore : un toit, une école, des papiers !

Régularisation = intégration

Nous ne lâcherons pas ! Nous ne cesserons pas de rappeler aux élus et aux représentants de l’état qu’il est dit «  nul n’est censé ignorer la loi » encore moins ceux qui ont pour mission de la représenter et la défendre !

le Collectif des Associations Unies et le Collectif  » Jamais sans toit  » ont reçu le soutien de l’ UNICEF France et de l’ Association Nationale des Villes Accueillantes ( ANVITA ).

En dépit de la mobilisation, l’engagement de  » ne plus avoir aucun enfant à la rue  » pris par le gouvernement à l’automne 2022 n’a pas été durablement tenu.

Ce que nous réclamons, aujourd’hui encore : un toit, une école, des papiers !

Non au silence et à l’indifférence devant l’urgence ! Un toit pour tous et toutes !

Rassemblement LUNDI 13 mai à 18h
devant les marches de la Préfecture de Clermont-Ferrand

Extraits du communiqué RESF63 du 7 mai 2024 :

Alors que le RESF 63 alerte depuis plusieurs mois sur la mise à la rue des familles d’exilé.e.s à Clermont-Ferrand suite au durcissement de la politique d’hébergement d’urgence du Puy-de-Dôme, nous avons été reçus pour la première fois en Mairie de Clermont-Ferrand et en Préfecture le mardi 7 mai 2024.

 » A chacune de ces rencontres, nous avons tenu a rappeler un contexte d’urgence sociale et humanitaire. Depuis un mois, une 30e d’enfants, des petits clermontois et clermontoises dorment sous tente à la Maison du Peuple avec leurs familles. Ailleurs, ce sont près de 80 Mineurs Non Accompagnés qui sont abandonnés par le Département.

Préfecture / Département / Mairie ne peuvent plus se renvoyer la balle !
Une solution d’urgence doit être trouvée.

Nous l’affirmons avec force, si ces enfants étaient français, une solution, même temporaire aurait été actée ! A la sortie de ces deux rendez-vous nous ne pouvons faire qu’un constat : celui d’avoir été écoutés mais jamais entendus. » …/…

 » Nous l’avons dit avec gravité, c’est parce que la situation dans notre département est justement “gérable”, qu’elle doit être gérée. Tant qu’un enfant, qu’une personne vulnérable dormira à la rue et verra ses droits les plus élémentaires bafoués nous ne nous résignerons pas. A l’instar de ce qui est fait par d’autres municipalités en France, nous demandons au Maire de Clermont-Ferrand d’entrer en résistance face à la politique xénophobe du gouvernement et des préfectures en prenant position publiquement pour un asile municipal.
Comme il a été en capacité de le faire sur d’autres sujets, nous lui demandons de faire un choix politique fort, en ouvrant un lieu qui pourrait accueillir les enfants et leur famille. « 

 » Alors que nous apprenons la mise à la rue de nouvelles familles, nous demandons au Préfet du Puy-de-Dôme de cesser cette politique de la honte et de prendre en charge, conformément à la loi, les familles, les personnes vulnérables immédiatement et sans conditionner cette prise en charge à un risque de retour forcé vers un pays qu’elles ont fui.« 

 » Nous n’oublions pas le président du Conseil Départemental du Puy-de-Dôme, responsable de l’abandon de près de 80mineurs isolés. « 

Nous demandons enfin l’organisation dans les meilleurs délais d’une table ronde, réunissant l’ensemble des acteurs,institutions, élu.e.s locaux, associations afin de trouver une solution rapide, digne et pérenne à cette situation. Le campement de la Maison du Peuple n’a pas vocation à perdurer. Nous n’avons pas vocation à suppléer plus longtemps aux carences des pouvoirs publics.

Nous appelons donc l’ensemble des citoyens et des citoyennes à maintenir leur solidarité et à se mobiliser encore plus en interpellant directement les responsables publics. Nous appelons à un nouveau rassemblement LUNDI 13 mai à 18h devant les marches de la Préfecture de Clermont-Ferrand pour exiger le relogement immédiat de l’ensemble des exilé.e.s.

Un toit pour toutes et tous : Manif de soutien lundi 6 mai à 18 h

Contrairement à ce qu’affirme le Préfet dans les médias, les exclusions de l’hébergement d’urgence concernent bien des familles et des personnes dans les situations les plus diverses.
Contre le droit, contre les principes mêmes d’humanité et d’accueil élémentaire, cette population déjà la plus vulnérable est sacrifiée sur l’autel d’une logique comptable xénophobe et indigne.
Dans un pays où les riches sont toujours plus riches, les préfectures veulent faire des économies sur le dos des plus pauvres. Non seulement les préfectures fabriquent des sans-papiers, mais elles rivalisent aujourd’hui pour fabriquer des sans-logis.

…/… Alors que Clermont-Ferrand possède plus de 7000 logements salubres vacants, nous ne devons pas accepter de voir ces familles sans toit. La loi de réquisition des logements vides existe, elle doit être appliquée !
Certaines de ces familles sont clermontoises depuis des années et ne sont pas expulsables. Il est impératif de les régulariser pour les sortir de cette extrême précarité. Seule la régularisation de l’ensemble des familles permettra de trouver une issue digne à cette situation.

Pour faire vivre la lutte et la solidarité, soutenez -nous, rejoignez-nous !
Ces personnes ne sont pas dangereuses ! Elles sont en danger !
Un toit c’est un droit ! Une école, des papiers, un toit pour toutes et tous !

Contre la mise à la rue des familles

JEUDI 11 AVRIL RASSEMBLEMENT 17H30 PLACE DE JAUDE CLERMONT-FD

Depuis un peu plus d’un mois, le préfet du Puy de Dôme a décidé de durcir sa politique d’hébergement d’urgence. Ainsi plusieurs dizaines de familles avec des enfants se retrouvent à la rue.

La préfecture installe un odieux chantage : accepter l’aide au retour vers un pays que toutes et tous ont fui, que la plupart des enfants ne connaissent pas, ou se retrouver immédiatement face aux dangers de la rue.

Lundi 8 avril, avec l’aide du Secours Populaire, de militants de RESF et de citoyens indignés par cette situation une trentaine de tentes ont été installées Pace du 1er mai à Clermont-Ferrand pour des familles parfois avec de très jeunes enfants.

Ces personnes ne sont pas dangereuses !
Elles sont en danger !
Un toit c’est un droit !

Consulter l’article de Mediacoop : https://mediacoop.fr/08/04/2024/cest-mieux-de-dormir-dans-des-tentes-que-dehors-comme-des-chiens/

et l’article de La Montagne : https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/familles-a-la-rue-a-clermont-ferrand-un-campement-monte-place-du-1er-mai-pour-heberger-parents-et-enfants_14482580/

Signez et diffusez la pétition : https://chng.it/czPZmWZ4NZ

URGENCE : Familles à la rue

Appel du Réseau Education Sans Frontière (RESF63)

Rassemblement MERCREDI 3 avril à 17h30 devant les marches de la Préfecture

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Une catastrophe sociale sans précédents dans le Puy-de-Dôme ?

 Depuis plusieurs jours, le Préfet du Puy-de-Dôme a décidé de soumettre les familles étrangères en situation irrégulière ou sous le coup d’une Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF) à un chantage odieux, conséquence directe de la loi Asile Immigration que nous avons contestée ensemble, à plusieurs reprises, en 2023 et en ce début d’année.

Soit les personnes concernées acceptent l’aide au retour proposée par l’OFII, soit elles sont exclues dans la foulée de l’hébergement d’urgence.
En refusant délibérément d’apporter des solutions à ces familles, l’Etat espère-t-il dissuader d’autres candidats à l’exil ?

 Ces familles doivent ainsi choisir entre une expulsion vers un pays qu’elles ont fui et se retrouver face aux dangers de la rue. Déjà, une dizaine de familles avec enfants, dont certains très jeunes, se retrouvent désormais sans solution d’hébergement à Clermont-Ferrand et ailleurs dans le département.

A très court terme, ce sont près de 400 personnes dont une grande partie d’enfants qui pourraient se retrouver dans cette situation catastrophique. Vivre dans la rue, c’est être confronté à la peur, au froid, à la violence, à la faim. C’est une violence quotidienne pour ces adultes et ces enfants. Nous devons rendre visibles ces invisibles et faire entendre leurs voix.

Les organisations du mouvement social, associations, partis, syndicats, et tous les citoyens ne peuvent rester silencieux face à cette négation inédite du droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence. Notre mobilisation à toutes et tous est indispensable pour faire respecter les droits de ces populations extrêmement fragilisées. Ne laissons pas s’installer cette situation inacceptable, c’est un nouveau droit qui s’effondrerait.

Il y a dans ce pays aujourd’hui, une véritable crise de l’accueil et donc de l’hébergement d’urgence. Régulariser davantage pour libérer des places en hébergement d’urgence doit être une exigence.

Rassemblement MERCREDI 3 avril à 17h30 devant les marches de la Préfecture

pour dire NON à la mise à la rue de ces familles.

Pour une autre politique d’accueil des étrangers, Rassemblement samedi 10 février 17H à Clermont-Fd

Loi immigration :
un pouvoir de nuisance intact

…/… Qui pour évaluer et dénoncer les conséquences à venir, pour les personnes étrangères, des 27 articles du projet de loi initial, quasiment tous épargnés par le Conseil Constitutionnel, auxquels s’ajoute un nombre équivalent de dispositions issues des surenchères xénophobes de la droite sénatoriale et qui restent dans la loi ?

La loi Darmanin, c’est

Un droit au séjour désintégré par des dispositions qui en limitent l’accès, le mettent en sursis permanent ou en dégradent les conditions d’exercice.

Des familles qui voleront en éclats sous les coups de boutoir d’une omniprésente « menace pour l’ordre public » valant blanc-seing pour les préfets ou du simple fait de la perte du droit au séjour de l’un de leurs membres.

Des obligations de quitter le territoire ouvrant la voie à la traque policière pendant trois ans et un arsenal répressif toujours plus fourni avec une « double peine » d’interdiction du territoire banalisée. Des nuits d’hiver à la rue pour des familles menacées d’expulsion ou pour des mineurs étrangers non reconnus dans leur minorité.

Un parcours toujours plus restrictif et expéditif pour les demandeurs d’asile, privés de leurs droits au moindre accident et, pour nombre d’entre eux, assignés à résidence ou placés en rétention avant même d’avoir pu déposer leur dossier. …/…

Ces gens là ne sont pas dangereux, ils et elles sont en danger

Abrogation de la loi Darmanin
Fermeture des Centres de Rétention
Présomption de minorité pour les mineurs non accompagnés
Régularisation de tous les Sans-papiers

Rassemblement samedi 10 février 17H
Maison de la culture,
Bd François Mitterrand Clermont-Fd