Alors que le jeune Ali Konate a été régularisé par M. le Préfet le 21 avril 2022,
trois autres jeunes majeurs étrangers ont reçu une injonction préfectorale leur intimant l’ordre de quitter le territoire français ( OQTF ) :
– Mohamed Déa, scolarisé l’an dernier en lycée professionnel à Brassac-les-Mines pour préparer un CAP Commercialisation et services en Hôtel-Café-Restaurant, qu’il a obtenu en juin 2021. Le Conseil Départemental fait confiance à ce jeune homme à qui il a offert un Contrat Jeune Majeur pour « accompagner son parcours d’insertion professionnel ».
Signez la pétition : ici
– Abdoulaye Keita, élève en 1ère Bac Pro au lycée Pierre Joël Bonté, titulaire d’un CAP de maçonnerie obtenu l’an dernier à l’EREA de Lattre de Tassigny à Opme,
– Abdoulaye Bah, élève en CAP peinture au lycée Pierre Joël Bonté à Riom, après avoir obtenu un CAP plomberie en juin 2021.
Ces 2 derniers n’ont pas bénéficié d’un contrat jeune majeur car, ils n’ont pas pu présenter de passeport, l’ambassade de Guinée à Paris n’en ayant pas délivré pendant plus de 2 ans. Cela les a mis, comme tant d’autres, dans l’impossibilité de faire reconnaître leur bonne foi.
Comme Ali ces 3 jeunes se sont investis dans leurs études et l’obtention d’un diplôme pour pouvoir travailler sans être à la charge de la société.
Comme Ali ils ont choisi une filière en tension et peuvent trouver du travail à condition d’obtenir une autorisation de travail.
Comme Ali, ils ont tissé de liens très forts d’amitiés voire d’affection avec de nombreuses personnes, sont intégrés à la société française et souhaitent construire leur vie ici.
Le Préfet leur oppose qu’ils n’ont pas de vie familiale en France mais la plupart n’ont plus ou peu de liens avec leur famille dans leur pays d’origine. Leur famille, c’est celle qu’ils ont tissé en France avec ceux qui les ont accueillis et accompagnés.
Au moins 3 raisons plaident en faveur de leur régularisation :
– D’abord une raison humanitaire car une OQTF c’est une épée de Damoclès qui les condamne à devenir « des invisibles « et à vivre dans la peur au quotidien.
– Ensuite parce que pendant 3 ans au moins la société a investi pour eux via le système éducatif . Alors qu’ils sont prêts à enrichir à leur tour la société française en participant à la vie économique et en payant des impôts, on les prive du droit de travailler.
– Enfin parce que les renvoyer à l’étranger est un gaspillage d’argent public puisque le coût de renvoi d’un étranger est élevé, alors que des entreprises les embaucheraient.
Les syndicats enseignants et les associations se mobilisent , demandent l’intervention du recteur d’académie , des élu-e-s et des parlementaires et s’adressent au préfet pour demander la levée de ces OQTF.
D’autres actions sont prévues dans les jours qui viennent
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