Droits des étrangers
Non aux expulsions de lycéens et d’écoliers de Riom
Rassemblement Mardi 7 juin à 18h devant la préfecture de Clermont-Ferrand
Soutien à Eric Durupt
Rassemblement de protestation devant le Tribunal Correctionnel, 16 Place de l’Etoile à Clermont-Ferrand
Mardi 7 juin à partir de 12 heures
pour permettre à tous et à toutes de venir manifester leur soutien
(repas partagé à apporter sur place).
Communiqué : ici
Mohamed sera régularisé
Mohamed, l’un des 3 jeunes étrangers prêts à travailler de notre article du 6 mai ci-dessous, a été convoqué à la préfecture.
Il a obtenu un récépissé de 6 mois en attente d’un titre de séjour avec autorisation de travail.
Merci à tous ceux et celles qui l’ont soutenu.
Grosse manifestation de soutien à 2 élèves de Riom menacés d’expulsion
Voir notre article du 6 mai :
https://site.ldh-france.org/clermont-ferrand/trois-jeunes-etrangers-prets-a-travailler/
Vendredi 13 mai 2022 :
Un millier de personnes, dont de nombreux lycéens et leurs enseignants, ont manifesté leur soutien à deux élèves risquant l’expulsion.
Reportages sur le site de La Montagne :
https://www.lamontagne.fr/riom-63200/actualites/forte-mobilisation-a-riom-puy-de-dome-en-soutien-a-deux-eleves-du-lycee-pierre-joel-bonte-menaces-d-expulsion_14129312
et sur le blog de Georges André :
https://blogs.mediapart.fr/georges-andre/blog/140522/droit-leducation-bafoue-par-expulsions-discriminatoires-mobilisation-riom
Trois jeunes étrangers prêts à travailler.
Alors que le jeune Ali Konate a été régularisé par M. le Préfet le 21 avril 2022,
trois autres jeunes majeurs étrangers ont reçu une injonction préfectorale leur intimant l’ordre de quitter le territoire français ( OQTF ) :
– Mohamed Déa, scolarisé l’an dernier en lycée professionnel à Brassac-les-Mines pour préparer un CAP Commercialisation et services en Hôtel-Café-Restaurant, qu’il a obtenu en juin 2021. Le Conseil Départemental fait confiance à ce jeune homme à qui il a offert un Contrat Jeune Majeur pour « accompagner son parcours d’insertion professionnel ».
Signez la pétition : ici
– Abdoulaye Keita, élève en 1ère Bac Pro au lycée Pierre Joël Bonté, titulaire d’un CAP de maçonnerie obtenu l’an dernier à l’EREA de Lattre de Tassigny à Opme,
– Abdoulaye Bah, élève en CAP peinture au lycée Pierre Joël Bonté à Riom, après avoir obtenu un CAP plomberie en juin 2021.
Ces 2 derniers n’ont pas bénéficié d’un contrat jeune majeur car, ils n’ont pas pu présenter de passeport, l’ambassade de Guinée à Paris n’en ayant pas délivré pendant plus de 2 ans. Cela les a mis, comme tant d’autres, dans l’impossibilité de faire reconnaître leur bonne foi.
Comme Ali ces 3 jeunes se sont investis dans leurs études et l’obtention d’un diplôme pour pouvoir travailler sans être à la charge de la société.
Comme Ali ils ont choisi une filière en tension et peuvent trouver du travail à condition d’obtenir une autorisation de travail.
Comme Ali, ils ont tissé de liens très forts d’amitiés voire d’affection avec de nombreuses personnes, sont intégrés à la société française et souhaitent construire leur vie ici.
Le Préfet leur oppose qu’ils n’ont pas de vie familiale en France mais la plupart n’ont plus ou peu de liens avec leur famille dans leur pays d’origine. Leur famille, c’est celle qu’ils ont tissé en France avec ceux qui les ont accueillis et accompagnés.
Au moins 3 raisons plaident en faveur de leur régularisation :
– D’abord une raison humanitaire car une OQTF c’est une épée de Damoclès qui les condamne à devenir « des invisibles « et à vivre dans la peur au quotidien.
– Ensuite parce que pendant 3 ans au moins la société a investi pour eux via le système éducatif . Alors qu’ils sont prêts à enrichir à leur tour la société française en participant à la vie économique et en payant des impôts, on les prive du droit de travailler.
– Enfin parce que les renvoyer à l’étranger est un gaspillage d’argent public puisque le coût de renvoi d’un étranger est élevé, alors que des entreprises les embaucheraient.
Les syndicats enseignants et les associations se mobilisent , demandent l’intervention du recteur d’académie , des élu-e-s et des parlementaires et s’adressent au préfet pour demander la levée de ces OQTF.
D’autres actions sont prévues dans les jours qui viennent
ALI, lycéen de Riom, menacé d’expulsion, sera régularisé
Cela a été une mobilisation «hors normes» comme le titrait le journal La Montagne le semaine dernière.
Entre 300 et 400 personnes se sont réunies devant le lycée Pierre-Joël Bonté de Riom (Puy-de-Dôme) en soutien à Ali Konaté, un Ivoirien en 2e année de CAP charpente.
Enseignants, associations, syndicats, élus, se sont manifestés pour demander au Préfet de lever l’Obligation de Quitter le Territoire Français ( OQTF ) qui menaçait Ali .
Une pétition a reçu plusieurs milliers de signatures.
L’article de La Montagne est accessible ici
Voir aussi la Montagne du 25 avril, et le site MediaCoop : là
Le préfet a déclaré qu’il était «sensible (aux) arguments et à ceux des élus qui sont intervenus en sa faveur » et qu’il avait décidé , «à titre exceptionnel et dérogatoire , de le régulariser»
Nous nous réjouissons de cette heureuse issue pour Ali
mais comme l’a dit l’un des membres du comité de soutien à Ali « c’est le mot d’OQTF qui doit disparaître du vocabulaire français »
Des jeunes dans une situation similaire seraient eux-aussi à régulariser. Ainsi Mohamed est-il bloqué au moment de signer un contrat de travail dans un métier qui manque de main-d’œuvre.
Voir notre nouvel article à venir : Pour que Mohamed puisse rester en France…