Pour une politique migratoire basée sur l’accueil et garantissant les droits fondamentaux

Communiqué de presse

Les organisations appellent au retrait du projet de loi Asile et Immigration

La motion de rejet préalable à l’examen du projet de loi « Pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration » vient d’être adoptée par l’Assemblée nationale.

Mobilisé·es depuis plus de 15 mois contre ce texte dangereux pour la dignité et les droits des personnes exilées, nos associations, collectifs et syndicats appellent désormais le gouvernement à retirer définitivement ce projet de loi. Tout renvoi du texte vers le Sénat ou une commission mixte paritaire serait une manœuvre politicienne désastreuse.

Plutôt que des discours xénophobes et stigmatisants à l’égard des personnes exilées, une politique migratoire basée sur l’accueil et garantissant les droits fondamentaux de tou·tes s’impose. Elle doit permettre de construire un système de solidarité et d’inclusion, unique rempart contre l’inhumanité et l’intolérance.

Nos organisations de la société civile restent mobilisées pour défendre une telle politique et appellent à se rassembler le lundi 18 décembre, à l’occasion de la Journée internationale des personnes migrantes.

Organisations signataires : Anafé, ANVITA, CCFD-Terre Solidaire, la Cimade, CRID, Coordination 75 des Sans Papiers (CSP75), Collectif des Sans Papiers de Montreuil (CSPM), Collectif de Travailleurs Sans Papiers de Vitry (CTSPV), Emmaüs France, Fondation torkinekin Diakité, Gisti, Humanity Diaspo, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Paris d’Exil, Polaris 14, Solidarités Asie France, SINGA, Thot, Tous Migrants, Union syndicale Solidaires, UniR Universités & Réfugié.e.s, Utopia 56

Contre l’immigration jetable et pour une politique migratoire d’accueil

Le projet de loi asile et immigration conduit à une négation radicale des droits fondamentaux des personnes migrantes.

Il a pour objectif de graver dans le marbre et de radicaliser les pratiques préfectorales arbitraires et répressives : systématisation des obligations de quitter le territoire français (OQTF) et des interdictions de retour sur le territoire français (IRTF), dans la suite des instructions déjà prises pour augmenter les assignations à résidence et le nombre de centres et locaux de rétention administrative.

Le projet s’inscrit délibérément dans une vision utilitariste et répressive dont témoigne l’obsession des expulsions et l’inscription des Sans-papiers au fichier des personnes recherchées.

Les personnes migrantes sont déshumanisées et considérées uniquement comme de la main d’œuvre potentielle, qui n’a droit qu’à des propositions de régularisations précaires, limitées aux métiers dits “en tension”.

Alors que la dématérialisation prive de l’accès au séjour de nombreuses personnes étrangères, le droit du séjour et le droit d’asile vont être encore plus restreints.

Le projet prévoit des moyens pour empêcher d’accéder ou de rester sur le territoire, au lieu de les utiliser pour accueillir dignement celles et ceux qui fuient la guerre, les persécutions, la misère ou les conséquences du dérèglement climatique…

Festival Migrant Scène

de la CIMADE 63

Lien vers le site migrantscene 63 :
https://www.migrantscene.org/regions/auvergne-rhone-alpes/?villes=clermont-ferrand-auvergne-rhone-alpes

Un festival engagé Édition 2022 :

Des personnes cherchant à rester maîtresses de leur destin, refoulées aux frontières, expulsées, enfermées dans des camps, des centres de rétentions, des prisons…

Des personnes précarisées parce qu’étrangères, sans accès à leurs droits fondamentaux dont celui de travailler et par conséquent exposées à mille formes d’exploitation…

Des personnes étiquetées, stigmatisées, confinées dans les cases étroites des stéréotypes et des préjugés…

Un dogmatisme qui ne dit pas son nom, s’arrogeant le monopole du pragmatisme et du bon sens pour justifier des politiques migratoires toujours plus brutales mais aussi parfaitement absurdes puisque l’objectif affiché d’enrayer les mobilités humaines est tout bonnement insensé…

Dans ce contexte, La Cimade invite à écarter les barreaux de la pensée imposée :

Libertés ! Dans l’égalité et la solidarité.

Liberté de circuler, d’aimer, de s’installer… Liberté d’affirmer une identité plurielle… Liberté de s’associer, d’imaginer ensemble…

Libertés dans la solidarité, parce que cette société plus juste reste à construire, du côté des opprimé∙e∙s, aux côtés des opprimé∙e∙s.