Contre l’application locale d’une politique migratoire dictée par l’extrême-droite Rassemblement le 16 octobre à Clermont-Fd

Sous la direction du Préfet du Puy-de-Dôme, nous assistons à une multiplication des OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français) et des assignations à résidence, qui frappent aveuglément des hommes et des femmes qui vivent, travaillent et contribuent à notre société.

Parmi les familles visées, certaines viennent de passer 4 mois sous tente à la Maison du Peuple, sans solution d’hébergement. Leur calvaire continue avec une volonté préfectorale de les expulser vers un pays qu’elles ont fui. Ces familles n’ont pas vocation à être sacrifiées sur l’autel d’une dérive xénophobe.

La plupart de ces familles vivent sur notre territoire depuis des années, leurs enfants sont scolarisés dans nos écoles et certains sont mêmes nés ici. D’autres travaillent dans des associations locales et d’autres encore ont même déjà vu leur situation régularisée par le passé.

Les travailleuses et travailleurs étrangèr.es, en situation régulière depuis plusieurs années, perdent quant à eux leurs emplois et leurs droits sociaux parce que la préfecture ne leur délivre pas leur titre de séjour en temps et en heure. N’ayant plus de salaire, ces travailleuses et travailleurs peuvent à tout moment perdre leurs logements.

Cette politique pousse des familles entières dans une précarité insoutenable tandis que l’administration reste sourde à leurs droits les plus fondamentaux.

Ensemble, demandons justice et dignité pour toutes et tous !
La fin des expulsions et des assignations à résidence arbitraires,
– Le traitement rapide et équitable des renouvellements de titres de séjour et de régularisation,
– Le respect des droits des travailleurs étrangers,
– Un titre de séjour et un logement pour toutes et tous,
– Une politique d’accueil basée sur la solidarité et l’humanité.

Pour l’abrogation d’une OQTF visant une famille géorgienne vivant à Clermont-Ferrand

Nous attirons votre attention sur la situation préoccupante d’une famille géorgienne vivant à Clermont-Ferrand depuis plus de 5 ans, ayant 2 enfants, scolarisés en 3ème et CM1. Les parents ont reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français, dont l’appel a été rejeté pour l’un, et est en attente pour l’autre. 

Menacée par la mafia, cette famille a fini par fuir la Géorgie suite à l’agression violente du père, Irakli. Il en garde de graves séquelles, nécessitant des soins médicaux réguliers.

Cette famille a besoin de votre soutien et de celui de la France: une autorisation de travail permettrait à Nino de soutenir financièrement sa famille en exerçant son activité de traductrice, à Irakli de suivre son traitement médical inaccessible en Géorgie, et à Toma et à Mate de se construire sereinement. Surtout, c’est le seul moyen de soustraire ces quatre personnes aux menaces directes qui pèsent sur leur vie en Géorgie. Cette requête s’apparente à une demande d’assistance à personne en danger.

Soutenez cette famille suivie par RESF 63 par votre signature. Suivre ce lien :

Pétition abrogation OQTF

Soutien à Eric Durupt

Rassemblement de protestation devant le Tribunal Correctionnel, 16 Place de l’Etoile à Clermont-Ferrand

Mardi 7 juin à partir de 12 heures

pour permettre à tous et à toutes de venir manifester leur soutien
(repas partagé à apporter sur place).

Communiqué : ici

Mohamed sera régularisé

Mohamed, l’un des 3 jeunes étrangers prêts à travailler de notre article du 6 mai ci-dessous, a été convoqué à la préfecture.

Il a obtenu un récépissé de 6 mois en attente d’un titre de séjour avec autorisation de travail.

Merci à tous ceux et celles qui l’ont soutenu.

Grosse manifestation de soutien à 2 élèves de Riom menacés d’expulsion

Voir notre article du 6 mai :
https://site.ldh-france.org/clermont-ferrand/trois-jeunes-etrangers-prets-a-travailler/

Vendredi 13 mai 2022 :

Un millier de personnes, dont de nombreux lycéens et leurs enseignants, ont manifesté leur soutien à deux élèves risquant l’expulsion.

Reportages sur le site de La Montagne :
https://www.lamontagne.fr/riom-63200/actualites/forte-mobilisation-a-riom-puy-de-dome-en-soutien-a-deux-eleves-du-lycee-pierre-joel-bonte-menaces-d-expulsion_14129312

et sur le blog de Georges André :
https://blogs.mediapart.fr/georges-andre/blog/140522/droit-leducation-bafoue-par-expulsions-discriminatoires-mobilisation-riom

Trois jeunes étrangers prêts à travailler.

Alors que le jeune Ali Konate a été régularisé par M. le Préfet le 21 avril 2022,

trois autres jeunes majeurs étrangers ont reçu une injonction préfectorale leur intimant l’ordre de quitter le territoire français ( OQTF ) :

Mohamed Déa, scolarisé l’an dernier en lycée professionnel à Brassac-les-Mines pour préparer un CAP Commercialisation et services en Hôtel-Café-Restaurant, qu’il a obtenu en juin 2021. Le Conseil Départemental fait confiance à ce jeune homme à qui il a offert un Contrat Jeune Majeur pour « accompagner son parcours d’insertion professionnel ».
Signez la pétition : ici

Abdoulaye Keita, élève en 1ère Bac Pro au lycée Pierre Joël Bonté, titulaire d’un CAP de maçonnerie obtenu l’an dernier à l’EREA de Lattre de Tassigny à Opme,

Abdoulaye Bah, élève en CAP peinture au lycée Pierre Joël Bonté à Riom, après avoir obtenu un CAP plomberie en juin 2021.

Ces 2 derniers n’ont pas bénéficié d’un contrat jeune majeur car, ils n’ont pas pu présenter de passeport, l’ambassade de Guinée à Paris n’en ayant pas délivré pendant plus de 2 ans. Cela les a mis, comme tant d’autres, dans l’impossibilité de faire reconnaître leur bonne foi. 

Comme Ali ces 3 jeunes se sont investis dans leurs études et l’obtention d’un diplôme pour pouvoir travailler sans être à la charge de la société.

Comme Ali ils ont choisi une filière en tension et peuvent trouver du travail à condition d’obtenir une autorisation de travail.

Comme Ali, ils ont tissé de liens très forts d’amitiés voire d’affection avec de nombreuses personnes, sont intégrés à la société française et souhaitent construire leur vie ici.

Le Préfet leur oppose qu’ils n’ont pas de vie familiale en France mais la plupart n’ont plus ou peu de liens avec leur famille dans leur pays d’origine. Leur famille, c’est celle qu’ils ont tissé en France avec ceux qui les ont accueillis et accompagnés.

Au moins 3 raisons plaident en faveur de leur régularisation :

– D’abord une raison humanitaire car une OQTF c’est une épée de Damoclès qui les condamne à devenir « des invisibles « et à vivre dans la peur au quotidien.

– Ensuite parce que pendant 3 ans au moins la société a investi pour eux via le système éducatif . Alors qu’ils sont prêts à enrichir à leur tour la société française en participant à la vie économique et en payant des impôts, on les prive du droit de travailler.

– Enfin parce que les renvoyer à l’étranger est un gaspillage d’argent public puisque le coût de renvoi d’un étranger est élevé, alors que des entreprises les embaucheraient.

Les syndicats enseignants et les associations se mobilisent , demandent l’intervention du recteur d’académie , des élu-e-s et des parlementaires et s’adressent au préfet pour demander la levée de ces OQTF.
D’autres actions sont prévues dans les jours qui viennent

ALI, lycéen de Riom, menacé d’expulsion, sera régularisé

Cela a été une mobilisation «hors normes» comme le titrait le journal La Montagne le semaine dernière.

Entre 300 et 400 personnes se sont réunies devant le lycée Pierre-Joël Bonté de Riom (Puy-de-Dôme) en soutien à Ali Konaté, un Ivoirien en 2e année de CAP charpente.

Enseignants, associations, syndicats, élus, se sont manifestés pour demander au Préfet de lever l’Obligation de Quitter le Territoire Français ( OQTF ) qui menaçait Ali .

Une pétition a reçu plusieurs milliers de signatures.

L’article de La Montagne est accessible ici
Voir aussi la Montagne du 25 avril, et le site MediaCoop :  

Le préfet a déclaré qu’il était «sensible (aux) arguments et à ceux des élus qui sont intervenus en sa faveur » et qu’il avait décidé , «à titre exceptionnel et dérogatoire , de le régulariser»

Nous nous réjouissons de cette heureuse issue pour Ali

mais comme l’a dit l’un des membres du comité de soutien à Ali « c’est le mot d’OQTF qui doit disparaître du vocabulaire français »

Des jeunes dans une situation similaire seraient eux-aussi à régulariser. Ainsi Mohamed est-il bloqué au moment de signer un contrat de travail dans un métier qui manque de main-d’œuvre.

Voir notre nouvel article à venir : Pour que Mohamed puisse rester en France…