« Ma mère est stressée pour nous » : dans les rues de Clermont-Ferrand, les nuits froides d’enfants sans toit
Malgré l’approche de l’hiver, des familles avec parfois des enfants en bas âge et vulnérables errent sans abri, la nuit, dans les rues de Clermont-Ferrand ou dans le hall de la gare. Travailleurs sociaux, militants et élus tentent d’alerter sur la détresse de ces invisibles. »
Contre la mise à la rue des familles et pour le droit à l’hébergement de toutes et tous !
Pour l’activation d’un plan grand froid.
Pour la fin des politiques xénophobes et discriminatoires !
Manifestons le samedi 14 décembre à 11h au départ de la place de Jaude (devant l’église des minimes).
Sous la direction du Préfet du Puy-de-Dôme, nous assistons à une multiplication des OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français) et des assignations à résidence, qui frappent aveuglément des hommes et des femmes qui vivent, travaillent et contribuent à notre société.
Parmi les familles visées, certaines viennent de passer 4 mois sous tente à la Maison du Peuple, sans solution d’hébergement. Leur calvaire continue avec une volonté préfectorale de les expulser vers un pays qu’elles ont fui. Ces familles n’ont pas vocation à être sacrifiées sur l’autel d’une dérive xénophobe.
La plupart de ces familles vivent sur notre territoire depuis des années, leurs enfants sont scolarisés dans nos écoles et certains sont mêmes nés ici. D’autres travaillent dans des associations locales et d’autres encore ont même déjà vu leur situation régularisée par le passé.
Les travailleuses et travailleurs étrangèr.es, en situation régulière depuis plusieurs années, perdent quant à eux leurs emplois et leurs droits sociaux parce que la préfecture ne leur délivre pas leur titre de séjour en temps et en heure. N’ayant plus de salaire, ces travailleuses et travailleurs peuvent à tout moment perdre leurs logements.
Cette politique pousse des familles entières dans une précarité insoutenable tandis que l’administration reste sourde à leurs droits les plus fondamentaux.
Ensemble, demandons justice et dignité pour toutes et tous ! – La fin des expulsions et des assignations à résidence arbitraires, – Le traitement rapide et équitable des renouvellements de titres de séjour et de régularisation, – Le respect des droits des travailleurs étrangers, – Un titre de séjour et un logement pour toutes et tous, – Une politique d’accueil basée sur la solidarité et l’humanité.
Après 4 mois de mobilisation, l’occupation de la Maison du Peuple prend fin Il s’agit d’une victoire relative au regard des solutions proposées, mais d’une défaite absolue pour les politiques xénophobes. A très vite pour les prochaines batailles !
Nous venons d'apprendre que les services de la mairie ont prévu une tentative d'expulsion du campement demain matin (vendredi 9/08) à partir de 8h alors que plusieurs dizaines de personnes dont des enfants sont toujours sans solution de relogement.
Alors que l'ordonnance du tribunal a été délivrée le 30 juillet et notifiée le 6 août, la mairie fait le choix d'un coup de force sans respecter le délais durant lequel un recours peut être porté au tribunal.
Il a été décidé de porter un recours dans les délais et dans l’attente, de se mobiliser contre l’expulsion programmée.
PAS D’EXPULSION SANS RELOGEMENT POUR TOUTES ET TOUS !
⚠️Rendez-vous demain à 8h à la MDP #UnToitPourTous
Déclaration pour le Groupe Mineurs Non Accompagnés LDH – RESF :
Nous sommes là pour les familles expulsés et nous sommes là aussi pour les mineur –e-s isolés
pour Souleyman, Lausseny, Moriba, Donatien, Ibrahima Sory, Bangali, Mamadou, Madiba, Abou, Adamo, Lasso, Gédéon, Geovani, Yacouba, Clairon, Alpha Kévin, Aboubacar et bien d’autres qui dorment dans la salle de cours au Centre Jean Richepin ou dans les foyers d’hébergement d’urgence côtoyant les adultes sans domicile.
Nous sommes là pour Sarah, Mariam, Alimatou, Fanta, Paula, Awa, Manjeni, Neomi, Bintu, Fatim , Mawa qui attendent l’appartement annoncé par le préfet mais dont le Collectif Partage et Projet n’a pas encore entendu parlé.
Nous sommes là parce que ces mineurs isolés ont besoin de nous !
Depuis 6 mois maintenant, l’hébergement d’urgence JR – nom de code de la salle communale – mobilise les militants du Collectif Yapasmieux. Chaque nuit un militant dort sur place, chaque jour, quelqu’un prépare un repas…et pour chaque we, ils cherchent des hébergeurs solidaires.
Le Collectif Yapasmieux a déjà gagné -avec le soutien de RESF et de la LDH- l’occupation des places vacantes dans les 4 appartements gérés par le Collectif Partage et Projet avec l’accompagnement éducatif du Collectif citoyens 63.
Pendant leur période d’évaluation sous l’autorité du Conseil Départemental, chaque jeune a vu sa parole niée, ses propos incompris ou falsifiés, ses papiers ignorés. Tous sont maintenant dans le parcours du recours. Vous connaissez le parcours !
Depuis janvier 2024, sur plus de 80 jeunes qui attendent, 22 jeunes passés devant les juges des enfants ont été enfin reconnus mineurs … Une reconnaissance qui arrive après des mois de précarité et de stress, des mois de démarches.
Est-ce trop attendre d’une société qui se dit civilisée qu’elle permette à ces adolescents de vivre dans une habitation saine et de manière pérenne ? Le nid c’est un besoin premier de stabilité pour qu’iels entreprennent leur reconstruction- car ces jeunes ont vécu ou ont été témoins de violences que nous-mêmes ne pouvons soupçonner.
Est-ce trop attendre d’une société qui se dit civilisée qu’elle permette à ces adolescents d’être scolarisés, quel que soit leur expérience scolaire et leur niveau de compétences ?
C’est écrit dans la loi – rien à inventer, l’application de la loi suffit !
Ne serions-nous déjà plus dans un état de droit ???
Ce que nous réclamons, aujourd’hui encore : un toit, une école, des papiers !
Régularisation = intégration
Nous ne lâcherons pas ! Nous ne cesserons pas de rappeler aux élus et aux représentants de l’état qu’il est dit « nul n’est censé ignorer la loi » encore moins ceux qui ont pour mission de la représenter et la défendre !
le Collectif des Associations Unies et le Collectif » Jamais sans toit » ont reçu le soutien de l’ UNICEF France et de l’ Association Nationale des Villes Accueillantes ( ANVITA ).
En dépit de la mobilisation, l’engagement de » ne plus avoir aucun enfant à la rue » pris par le gouvernement à l’automne 2022 n’a pas été durablement tenu.
Ce que nous réclamons, aujourd’hui encore : un toit, une école, des papiers !
Depuis plus d’un mois, un campement est installé dans les locaux de la Maison du Peuple pour accueillir des familles en demande d’asile sans abri. Ces familles, expulsées de leur hébergement sur ordre du Préfet, se retrouveraient à la rue sans cette solution. Ce sont 29 enfants qui dorment sous des tentes dans des conditions évidemment très précaires…/…
Ces enfants ne peuvent pas vivre ni apprendre dans de bonnes conditions.../…
Ce sont des élèves, ce sont les camarades de nos enfants !
Cette situation est intolérable et les associations, syndicats, politiques multiplient les interpellations et protestations auprès du Préfet. A chaque rencontre, est rappelé le contexte d’urgence sociale et humanitaire. Alors que nous apprenons la mise à la rue de nouvelles familles, nous demandons au Préfet du Puy-de-Dôme de cesser cette politique de la honte et de prendre en charge, conformément à la loi, les familles, les personnes vulnérables et tout particulièrement les enfants.
RESF 63 : » L’équipe éducative de l’école Nestor Perret à Clermont-Ferrand alerte sur la situation de ses 7 élèves et de leurs familles mis à la rue par la politique du Préfet 63.
Ailleurs dans la ville, d’autres écoles se mobilisent. Bravo. Ensemble exigeons le relogement de tous ! «