Conférence « L’État hors-la-loi » par Arié Alimi Jeudi 15 février 20h

à 20h, Espace Multimédia – salle Georges Conchon, rue Léo Lagrange à Clermont.
Organisée par Les Amis du Temps des Cerises

Arié Alimi est avocat, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme et défend des victimes de violences policières depuis vingt ans.

Il interviendra sur le thème de son livre L’État hors-la-loi.

La multiplication récente des violences policières, des morts et des blessés qu’elles ont entraînés, a rappelé à quel point l’usage de la force est corrélé au pouvoir d’État.

Les armes, les techniques, les pratiques et les objectifs, ainsi que les réactions politico-médiatiques et les traitements judiciaires diffèrent selon que les violences ciblent une expression politique, l’exercice d’une liberté de circulation ou la simple appartenance ethno-raciale.
Cette distinction permet de mieux saisir les rapports de pouvoir qui s’expriment entre l’État et la population et entre la police et des groupes sociaux déterminés. Elle offre aussi des prises pour tenter de répondre à une question plus fondamentale : la violence est-elle constitutive du pouvoir, un moyen de son exercice ou une condition de sa possibilité ?


« Justice et vérité pour Wissam » appelle à un rassemblement lors de la reconstitution partielle, ce Vendredi 9 février à 9h30 à Cournon.

devant les locaux du Secrétariat Général pour l’Administration du Ministère de l’Intérieur (SGAMI) 12 avenue d’Aubière à Cournon d’Auvergne

Voir notre article du 1er février ci-après :
https://site.ldh-france.org/clermont-ferrand/wissam-el-yamni-une-reconstitution-tronquee-est-prevue/

et aussi l’article de La Montagne :

https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/affaire-wissam-el-yamni-la-reconstitution-aura-lieu-ce-vendredi-a-cournon-d-auvergne_14448944/

12 ans après la mort de Wissam El Yamni une reconstitution tronquée est prévue.

30 janvier 2024 Sur X, selon Maître Henri Braun, avocat de la famille :

 » 12 ans après la mort de Wissam EL YAMNI, la justice organise une reconstitution mais refuse, entre autres, la convocation des 3 témoins présents au commissariat et celle du médecin anesthésiste qui a pris Wissam en charge. Le combat pour la vérité continue. « 

Voir sur Mediacoop :

Affaire Wissam : Une nouvelle reconstitution pour la bonne conscience ?

https://mediacoop.fr/18/03/2022/affaire-wissam-une-nouvelle-reconstitution-pour-la-bonne-conscience/


Voir aussi

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Avant que les flammes ne s’éteignent

   » Avant que les flammes ne s’éteignent  » un film qui n’est pas sans lien avec l’affaire Wissam et les difficultés de toutes sortes à demander et obtenir justice, en cas de violences policières.

Un film à soutenir, avec Camelia Jordana dans le rôle principal :

Ce film fait actuellement l’objet d’une campagne de dénigrement sur Allo-Ciné de la part de l’extrême-droite ( voir communiqué ci-dessous  )

A voir   jusqu’au mardi 28 novembre
au CGR Val Arena :
une seule séance par jour à 13h45 ou 14h
au Capitole : une seule séance par jour à 21h

https://www.cgrcinemas.fr/films-a-l-affiche/307362-avant-que-les-flammes-ne-seteignent/

Justice et Vérité pour Wissam

Intervention du Comité Justice et Vérité pour Wissam à la manifestation du 23 septembre à Clermont-Ferrand :

 » Il s’agit de la plus vieille histoire de
violences policières
toujours officiellement « en instruction ».

« En instruction », avec des guillemets car, en réalité, il n’y a pas d’action mais une totale passivité de la justice.
Wissam El Yamni n’est pas mort il y a 11 ans,
Wissam a été tué il y a 11 ans.

Wissam est arrêté le 1er janvier 2012. Il est menotté dans le dos pour avoir jeté une pierre. Amené au commissariat, il sortira une dizaine de minutes plus tard, les deux pieds devant, avec de multiples fractures, des traces de strangulation, le pantalon au niveau des chevilles et sans sa ceinture, qui n apparaitra pas dans les scellés. 

La justice a cherché à imposer plusieurs versions via des pseudos experts.
Après avoir baladé les épris de justice et de vérité pendant des années, elle a finalement reconnu que Wissam était mort par l’intervention d’un tiers.

D’où le terme « tué ».

Elle veut mettre désormais le crime sous le compte d’une mauvaise technique d’intervention.

Elle prévoit prochainement une reconstitution des faits
sans la présence de trois témoins clefs.

La famille et les épris de justice et de vérité ne comprennent pas pourquoi elle arrive à se donner les moyens d’entendre ces témoins, tandis que les magistrats, supposés avoir des moyens illimités, se trouvent des excuses procédurales pour ne pas les entendre.

De la même manière que dévisser c’est le contraire de visser, demander c’est le contraire de mander – du latin mandare, qui signifie « faire venir ». Quand on demande justice, on procrastine la justice, on fait en sorte qu’elle n’advienne pas.

On ne demande rien à son bourreau, nous ne demandons rien, nous exigeons Justice et Vérité pour Wissam, Justice et Vérité pour tous. « 

L’impasse d’un gouvernement autoritaire en démocratie

Extraits du communiqué LDH du 25 juillet 2023

…/… En prônant le principe de ne pas placer en détention provisoire un policier, mis en examen pour des faits graves de violences aux personnes, le directeur général de la police nationale, le préfet de police et le ministre de l’Intérieur ont opté pour une fuite en avant vers un régime où la séparation des pouvoirs n’existe plus, où les forces de l’ordre ne seraient plus tenues de rendre des comptes et où l’indépendance de la justice n’est plus garantie en raison des pressions exercées sur les magistrats.

En démocratie, la liberté est un principe fondamental et placer un individu mis en examen en détention provisoire doit être dûment justifié, pour toute personne. En exempter par principe un policier qui est soupçonné de meurtre aggravé dans le cas de l’affaire Nahel à Nanterre ou de violences extrêmement graves à Marseille revient à le placer au-dessus de toutes et de tous.

Le président de la République a certes rappelé qu’un policier n’était pas au-dessus des lois, mais il n’a pas pour autant condamné les propos contraires qui ont été tenus.

Un tel silence constitue un mauvais signal d’encouragement donné aux forces de l’ordre pour utiliser, en toute impunité, des méthodes de répression violentes et disproportionnées.

…/… Afin d’enrayer cette dérive inquiétante, la LDH demande au président de la République de ramener la police au respect des valeurs républicaines, et de réaffirmer que celle-ci doit demeurer sous contrôle de la justice.

Paris, le 25 juillet 2023

Télécharger le communiqué complet “L’impasse d’un gouvernement autoritaire dans une démocratie” en format PDF

POLICE : LA LOI DE L’OMERTA

Jeudi 4 mai 2023 – 20h Salle multimédia Clermont Ferrand

Conférence des Amis du Temps des Cerises de et avec

Agnès Naudin, Fabien Bilheran

Capitaine de police, Agnès Naudin est porte-parole de la FSU Intérieur. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les dysfonctionnements de la police.

Fabien Bilheran était officier de police judiciaire spécialisé dans le trafic de stupéfiant. Il est engagé dans le rapprochement police-population et la prévention du suicide chez les policiers.

Six policiers lanceurs d’alerte prennent la parole à visage découvert.

Racisme, violences, harcèlement, corruption, faux en écriture publique… Pour la première fois, six policiers issus de différents services – stups, mineurs, BAC, CRS, police aux frontières – révèlent à visage découvert ce qui depuis trop longtemps gangrène la police.

Cette immersion dans leur travail quotidien montre la mécanique froide mise en œuvre par l’administration pour faire taire les policiers : « Soit tu fermes ta gueule, soit tu fermes ta gueule. »

Dans un milieu où l’omerta règne en maître, ces lanceurs d’alerte font le pari courageux de prendre la parole, moins pour dénoncer des coupables que dans l’espoir de voir évoluer leur institution vers davantage de justice et d’avoir ainsi une police irréprochable. découvert.

Omar : une procédure et un jugement expéditifs ?

Suite de l’article de la page PETITIONS

Le 19 mars 2021 Omar CAMARA a présenté une demande de nationalité française pour avoir travaillé au risque de contacter la Covid19.

L’administration prétextait à cette occasion de nouvelles investigations sur ses documents d’état civil et concluait à des faux…

Le 28 novembre 2022, le Préfet édictait alors contre Omar des décisions portant retrait d’un titre de séjour et d’obligation de quitter le territoire français sans délai, assortie d’une interdiction de retour en France ainsi que d’une assignation à résidence.

Omar CAMARA saisissait alors le tribunal administratif de Clermont-Ferrand. A l’audience du Tribunal du 19 décembre 2022, la Préfecture ne daignait pas se déplacer, ne produisait aucun mémoire au soutien de ses décisions ; celle-ci se contentait d’envoyer par télécopie, les commentaires de la de police sur des documents d’état civil argués de faux totalement illisibles.

Le Tribunal Administratif rendait une décision le 21 décembre 2022 qui, en violation du principe du contradictoire, prenait pour avérées les simples observations de la police, sans disposer des pièces taguées de faux pour se faire sa propre opinion.

Alors qu’en procédure d’urgence, le Juge ne peut fonder la décision que sur des preuves qui sont été contradictoirement discutées devant lui et que, les procès-verbaux et les rapports constatant les délits ne valent qu’à titre de simples renseignements.

De plus, les matières donnant lieu à des procédures sur les actes d’état civil, ceux-ci font foi jusqu’à inscription de faux en écritures publiques.

Dans le cas de CAMARA Omar et dans bien d’autres cas de mineurs isolés étrangers, nous sommes face à un véritable détournement de procédure ; en réalité, le Procureur qui doit procéder à une inscription de faux en écritures publiques selon le Code de procédure civile, refuse systématiquement de le faire, évitant ainsi un véritable débat contradictoire conduisant le Tribunal administratif de suspendre l’examen des décisions de Préfet, en attendant que l’incident sur l’allégation de faux soit éclairci.

Au lieu de cela, le Juge Administratif a intégralement validé les commentaires des fonctionnaires de police qui ne sont que de simples renseignements, sans, à tout le moins, exiger la production des originaux des actes d’état civil étrangers argués de faux.

C’est un véritable scandale !

Violences policières, le combat des familles

Si vous n’avez pu venir à la projection, vous pouvez néanmoins visionner le documentaire sur en cliquant sur le lien suivant :

https://www.france.tv/slash/violences-policieres-le-combat-des-familles/

«  Cédric, Claude, Allan, Gaye et Wissam(*) sont morts après une intervention de police. Dans le documentaire « Violences policières, le combat des familles », leurs proches confient leurs deuils et demandent justice. Pour écouter ces témoignages, que vous n’avez pas l’habitude d’entendre, rendez-vous sur France.tv Slash. Le documentaire est disponible gratuitement et en intégralité dès maintenant. « 

(*) Wissam El Yamni décédé à Clermont-Ferrand le 9 janvier 2012 )

StreetPress documente les morts de la police

 » Dans un article de 2017 on vous racontait qu’en 10 ans, 47 hommes désarmés étaient morts à la suite d’une intervention musclée des forces de l’ordre. En 2019, StreetPress avait recensé sept décès survenus lors d’interventions des forces de l’ordre. « 

 » Pour retrouver le récit des combats des familles, cliquez sur leurs noms. ADAMA, AMINE, ANGELO, BABACAR, GAYE, IBO, KLODO, LAMINE, MEHDI, ROMAIN, SABRI, SHAOYAO, STEVE, YANIS, WISSAM « 

 » Zorah El Yamni a … cru qu’elle mourrait de chagrin. Elle a perdu son fils Wissam en janvier 2012 à Clermont-Ferrand (63). Interpellé par la police dans la nuit du 31 décembre, il meurt quelques jours plus tard à l’hôpital. Des fractures et des traces de strangulation sont constatées dans son autopsie. Il avait 30 ans, marié, chauffeur de camion. Sa mère ne cesse d’y penser. Pour survivre, depuis 11 ans, elle s’est lancée corps et âme dans un combat pour avoir justice pour son fils. Pourquoi est-il mort dans l’indifférence ? Pourquoi personne n’a été jugé ? Pourquoi lui refuse-t-on d’éclaircir la mort de Wissam ? Baisser les bras et se résigner sont une tentation perpétuelle. Pourtant, Zorah et sa famille viennent de prendre un nouvel avocat et de relancer la procédure. «