Stop violences policières

15 mars journée internationale contre les violences policières

Préconisations et demandes de la LDH

Parce qu’une autre doctrine de maintien de l’ordre est nécessaire et qu’elle peut être mise en place, la LDH fait plusieurs préconisations et saisit, quand elle le peut, la justice :

  • la création d’un service d’enquête indépendant sur les pratiques des forces de l’ordre ; une publication de leur activité et notamment des faits de violences commises ainsi que de leur contexte ;
  • la mise en place d’un matricule visible en toutes circonstances, lisible à plusieurs mètres et plus facilement mémorisable ; l’interdiction de la dissimulation du visage
  • une révision des méthodes d’intervention de maintien de l’ordre afin de prévenir les dérives constatées dues à des armements inadaptés et dangereux, à des objectifs contradictoires assignés aux forces de l’ordre par les autorités publiques et parfois à l’absence de coordination du commandement mais, plus généralement, dues à des choix politiques d’un certain type de maintien de l’ordre ;
  • l’interdiction de la pratique de la nasse et des techniques d’encerclement en maintien de l’ordre ;
  • l’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et des armes de guerre en maintien de l’ordre, l’encadrement réglementaire précis et détaillé des possibilités d’usage des armes  impliquant abrogation de l’article L.435-1 du Code de la sécurité intérieure ;
  • un traitement judiciaire équitable des faits de violences policières et un meilleur encadrement des procédures d’outrage et rébellion ;
  • l’emploi exclusif d’unités de police et de gendarmerie spécialement formées au maintien de l’ordre et en conséquence, la suppression de la Brav-M, ainsi qu’une meilleure formation sur la liberté de manifester que l’Etat doit protéger ;
  • la suppression de la loi de 2019 et de tous les délits “de prévention”, qui permettent des interpellations massives et la criminalisation des manifestants ;
  • une réforme des conditions autorisant les contrôles d’identité, aujourd’hui détournés de leur objet à des fins de pression et de répression ;
  • le respect de la qualité des observatrices et observateurs indépendants et des journalistes, et plus généralement le respect de la liberté d’informer et de rendre compte des pratiques des forces de l’ordre.

La LDH appelle aux mobilisations du 23 septembre contre les violences policières, le racisme et les discriminations sociales et territoriales

Lien vers le communiqué LDH complet :
https://www.ldh-france.org/la-ldh-appelle-aux-mobilisations-du-23-septembre-contre-les-violences-policieres-le-racisme-et-les-discriminations-sociales-et-territoriales/

Extraits :

…/… La seule rencontre avec un policier peut aujourd’hui entraîner des abus et violences, qui s’intègrent à un dispositif politique de contrôle intrinsèquement lié à la situation économique et sociale.

…/… Ce dispositif de contrôle s’exerce plus intensément sur les populations vivant dans les quartiers populaires, qui font face à une précarité économique croissante, en raison de l’accélération sans précédent des inégalités …

…/… Phénomène récent, le nombre de personnes tuées au volant de leur véhicule par armes à feu de policiers connaît une croissance sans précédent, en lien avec l’adoption en 2017 de l’article L. 435-1 du Code de la sécurité intérieure (CSI) assouplissant les règles en matière d’usage des armes, sans améliorer la sécurité des interventions des agents.
Ce texte, imposé par le mouvement de « policiers en colère », puis relayé par la grande majorité des syndicats de police, a fait apparaître une relation de dépendance du pouvoir politique soumis aux desiderata de la corporation policière.

../… Les émeutes que le pays a connues sont avant tout l’expression de cette situation, qui reste taboue pour une large partie de la classe politique, alors que de nombreuses voix du monde associatif et syndical ont appelé à revoir les modes d’intervention de la police et à lutter contre le racisme qui s’y manifeste trop souvent.

Nul ne doit être au dessus des lois

Patrick Baudouin, président de la Ligue des Droits de l’Homme, regrette qu’Emmanuel Macron n’ait pas condamné les propos du patron de la police qui a estimé qu’un policier n’avait « pas sa place en prison avant un éventuel procès ».

Son interview sur BFM TV :

https://www.bfmtv.com/politique/il-devait-se-prononcer-et-le-desavouer-patrick-baudouin-president-de-la-ligue-des-droits-de-l-homme-regrette-qu-emmanuel-macron-n-ait-pas-condamne-les-propos-du-patron-de-la-police_VN-202307240452.html

Violences policières, le combat des familles

Si vous n’avez pu venir à la projection, vous pouvez néanmoins visionner le documentaire sur en cliquant sur le lien suivant :

https://www.france.tv/slash/violences-policieres-le-combat-des-familles/

«  Cédric, Claude, Allan, Gaye et Wissam(*) sont morts après une intervention de police. Dans le documentaire « Violences policières, le combat des familles », leurs proches confient leurs deuils et demandent justice. Pour écouter ces témoignages, que vous n’avez pas l’habitude d’entendre, rendez-vous sur France.tv Slash. Le documentaire est disponible gratuitement et en intégralité dès maintenant. « 

(*) Wissam El Yamni décédé à Clermont-Ferrand le 9 janvier 2012 )

StreetPress documente les morts de la police

 » Dans un article de 2017 on vous racontait qu’en 10 ans, 47 hommes désarmés étaient morts à la suite d’une intervention musclée des forces de l’ordre. En 2019, StreetPress avait recensé sept décès survenus lors d’interventions des forces de l’ordre. « 

 » Pour retrouver le récit des combats des familles, cliquez sur leurs noms. ADAMA, AMINE, ANGELO, BABACAR, GAYE, IBO, KLODO, LAMINE, MEHDI, ROMAIN, SABRI, SHAOYAO, STEVE, YANIS, WISSAM « 

 » Zorah El Yamni a … cru qu’elle mourrait de chagrin. Elle a perdu son fils Wissam en janvier 2012 à Clermont-Ferrand (63). Interpellé par la police dans la nuit du 31 décembre, il meurt quelques jours plus tard à l’hôpital. Des fractures et des traces de strangulation sont constatées dans son autopsie. Il avait 30 ans, marié, chauffeur de camion. Sa mère ne cesse d’y penser. Pour survivre, depuis 11 ans, elle s’est lancée corps et âme dans un combat pour avoir justice pour son fils. Pourquoi est-il mort dans l’indifférence ? Pourquoi personne n’a été jugé ? Pourquoi lui refuse-t-on d’éclaircir la mort de Wissam ? Baisser les bras et se résigner sont une tentation perpétuelle. Pourtant, Zorah et sa famille viennent de prendre un nouvel avocat et de relancer la procédure. « 

POLICE : LA LOI DE L’OMERTA

Jeudi 4 mai 2023 – 20h Salle multimédia Clermont Ferrand

Conférence des Amis du Temps des Cerises de et avec

Agnès Naudin, Fabien Bilheran

Capitaine de police, Agnès Naudin est porte-parole de la FSU Intérieur. Elle est l’auteur de plusieurs ouvrages sur les dysfonctionnements de la police.

Fabien Bilheran était officier de police judiciaire spécialisé dans le trafic de stupéfiant. Il est engagé dans le rapprochement police-population et la prévention du suicide chez les policiers.

Six policiers lanceurs d’alerte prennent la parole à visage découvert.

Racisme, violences, harcèlement, corruption, faux en écriture publique… Pour la première fois, six policiers issus de différents services – stups, mineurs, BAC, CRS, police aux frontières – révèlent à visage découvert ce qui depuis trop longtemps gangrène la police.

Cette immersion dans leur travail quotidien montre la mécanique froide mise en œuvre par l’administration pour faire taire les policiers : « Soit tu fermes ta gueule, soit tu fermes ta gueule. »

Dans un milieu où l’omerta règne en maître, ces lanceurs d’alerte font le pari courageux de prendre la parole, moins pour dénoncer des coupables que dans l’espoir de voir évoluer leur institution vers davantage de justice et d’avoir ainsi une police irréprochable. découvert.

Rassemblement contre les violences policières exercées à Sainte-Soline

Rassemblement devant la préfecture
ce Jeudi 30 mars à 19h

Les organisation syndicales et politiques, et les associations du Puy de Dôme soutiennent l’appel lancé nationalement par la Confédération paysanne, Bassines non merci et le Soulèvement de la terre pour des rassemblements devant les préfectures à 19H demain jeudi 30 mars. Elles appellent toutes et tous à se rassembler devant la préfecture de Clermont Fd.

Suite aux très graves événements à Sainte-Soline, LDH France a publié un communiqué à lire en suivant ce lien :
Sainte-Soline : empêcher l’accès à la mégabassine, quel qu’en soit le coût humain

 » Le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes présentes sur place, occasionnant de très nombreuses blessures souvent graves allant même jusqu’à plusieurs urgences absolues.

Lorsque les élu-e-s ont fait une chaîne humaine autour des blessé-e-s pour les protéger et permettre leur évacuation, des tirs de grenades lacrymogènes ont été observés dans leur direction, les contraignant à reculer. …/…

Nous avons constaté plusieurs cas d’entraves par les forces de l’ordre à l’intervention des secours, tant Samu que pompiers. »

Voici le lien vers le Communiqué de l’interobservatoires, dont la LDH est membre :
https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2023/03/Premiere-synthese-Sainte-Soline-VF-1.pdf

Stop violences policières Un autre maintien de l’ordre est possible

La LDH se mobilise face à la politique brutale du gouvernement qui plonge aujourd’hui le pays dans une situation particulièrement alarmante pour la démocratie.

Le territoire français est à nouveau le théâtre d’opérations de maintien de l’ordre de grande ampleur, violentes et totalement disproportionnées, au mépris de la liberté de manifester.

Lien vers le site LDH France :
Stop violences policières : mobilisez-vous !

Vous y trouverez aussi les Préconisations et demandes de la LDH, sur ce sujet : Un autre maintien de l’ordre est possible.

Sous les plus brefs délais, nous demandons :

  • une révision des méthodes d’intervention de maintien de l’ordre (notamment la suppression de la BRAV-M et de la nasse) ;

  • l’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et des armes de guerre ;

  • la suppression du délit de participation volontaire à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations (article 222-14-2 du code pénal) et la fin des gardes à vue “préventives”, de la politique du chiffre sur les interpellations

  • un traitement judiciaire équitable des faits de violences policières et un meilleur encadrement des procédures d’outrage et rébellion

  • une réforme des conditions autorisant les contrôles d’identité, aujourd’hui détournés de leur objet à des fins de pression et de répression ;

  • le respect de la qualité des observatrices et observateurs indépendants et des journalistes, et plus généralement de la liberté d’informer et de rendre compte des pratiques des forces de l’ordre.

Nous vous proposons d’agir contre les violences policières
en signant la pétition lancée à l’initiative de la LDH
“stop à l’escalade répressive”
. Suivre ce lien :

https://change.org/stop-repression-retraites

Violences policières : Une situation alarmante pour la démocratie, pour le président de la LDH

interviewé par FRANCE INFO ce 22 mars

France Info :  » L’avocat dénonce des interventions des forces de l’ordre « disproportionnées ». Selon lui, « il faut revenir à une véritable déontologie des forces de l’ordre« . « 

Lien vers cette vidéo sur le site de France Info :

https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/video-violences-policieres-on-est-dans-une-situation-alarmante-pour-la-democratie-denonce-le-president-de-la-ligue-des-droits-de-l-homme_5725505.html

Et ici le lien vers le communiqué de la LDH :