Communiqué LDH suite au massacre près de Rafha

 » Ce 26 mai 2024, l’armée israélienne a bombardé un centre pour personnes déplacées près de Rafah, 40 morts étant comptabilisés à cette heure, alors que le bilan pourrait dépasser les 100 victimes, selon un porte-parole de l’UNWRA.

Ce nouveau massacre s’inscrit dans une politique mise en œuvre de façon systématique par les autorités israéliennes qui tue de façon indiscriminée. Cette action ne peut apparaître que comme une réponse à la déclaration de la Cour internationale de justice (CIJ) qui a ordonné à Israël, il y a deux jours de cela, d’arrêter immédiatement son offensive militaire à Rafah où sont réfugiées des centaines de milliers de personnes.

Dans cette ordonnance du 24 mai 2024, la CIJ a également demandé l’arrêt de « toute autre action menée dans le gouvernorat de Rafah qui serait susceptible d’infliger au groupe des Palestiniens de Gaza des conditions d’existence capables d’entraîner sa destruction physique ou partielle », après avoir rappelé qu’il existait « un risque réel et imminent » que la situation soit irréparable, et « un risque accru » de génocide des Palestiniennes et des Palestiniens de Gaza.

Ce nouveau bombardement dans une zone humanitaire peuplée de civils vivant sous des tentes révulse notre humanité. Il est un défi lancé à la communauté internationale. Cette dernière, et tout particulièrement les Etats-Unis et l’Union européenne, se doivent de tout faire pour qu’Israël se conforme sans délai à l’ordonnance de la CIJ. Dans les circonstances présentes, ils portent la responsabilité première de garantir la crédibilité du système juridique international, qui doit s’appliquer à toutes et tous.

La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle donc instamment la France à agir pour que soient prises, en particulier avec l’Union européenne, les mesures efficaces pour faire respecter la décision de la CIJ.

Assurer le respect du droit international est une impérieuse nécessité. Au-delà des enjeux juridique et pénal, cette situation engage la responsabilité politique et morale de la République française comme celle de chacune et chacun d’entre nous.

La LDH rappelle qu’elle demande un cessez-le-feu immédiat et durable avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population gazaouie, la libération immédiate des otages détenus par le Hamas, la protection de tous les civils en Israël, à Gaza, en Cisjordanie et Jérusalem-Est, la mise en place d’un corridor humanitaire pour le passage de tous les produits de première nécessité, la levée intégrale du blocus de Gaza, la libération des prisonniers palestiniens en détention administrative arbitraire. « 

Paris, le 27 mai 2024

Lien sur le site LDH :
https://www.ldh-france.org/massacre-pres-de-rafah-limperieuse-necessite-de-faire-respecter-le-droit-international/

Télécharger le communiqué en pdf :
https://www.ldh-france.org/wp-content/uploads/2024/05/CP-LDH-Rafah-27-mai-2024.pdf

Gaza : Cessez le feu ! Stop au génocide


Extraits du communiqué du Collectif 63 pour une Paix juste et durable constitué de 33 Organisations :

 » L’offensive militaire israélienne contre la population de Gaza associée à un siège criminel et à la destruction des infrastructures, qui dure depuis 6 mois, a fait plus de 33000 morts directs dont une grande majorité de femmes et d’enfants, 90% de la population déplacée de force et régulièrement bombardée, des habitations pulvérisées, la famine organisée, des familles ciblées et exterminées.  » …/…

 » Nous ne détournerons pas les yeux des Palestinien.ne.s de Gaza expulsé.e.s à Rafah où ils subissent des bombardements quotidiens et sont menacé.e.s d’expulsion dans le Sinaï. Nous continuerons de dénoncer l’arme de la famine qui est organisée par Israël et qui a déjà assassiné des dizaines d’enfants, tandis que l’aide humanitaire est bloquée à quelques kilomètres. Nous ne détournerons pas plus les yeux de la violence conjuguée des colons et de l’armée israélienne en Cisjordanie.  » …/…

 » La France et l’Union européenne doivent arrêter toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël et imposer des sanctions politiques, économiques et commerciales contre Israël, notamment la suspension de l’accord d’association et de coopération UE-Israël. » …/…

 » Nous exigeons : …/…
– L’entrée sans restriction de l’aide humanitaire, le rétablissement des financements de l’UNWRA et la levée durable du blocus de Gaza.
– La protection du peuple palestinien à Gaza et en Cisjordanie !
– La fin des mesures discriminatoires d’Apartheid contre les Palestiniens
– L’arrêt des livraisons d’armes à Israël, de toute coopération militaire et sécuritaire !

…/…  » Nous appelons les citoyens épris de liberté à exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien et à exiger enfin du gouvernement français des actes concrets. « 

Manifestation pour Gaza Samedi 23 mars 14h à Jaude


Collectif 63 pour une Paix juste et durable

La Cour Internationale de Justice (CIJ) a reconnu le 26 janvier un risque de génocide à Gaza et ordonné à Israël d’empêcher tout acte ou discours génocidaire.
Le gouvernement israélien d’extrême-droite s’est moqué de cette ordonnance et a intensifié sa guerre atroce et criminelle contre la population palestinienne de Gaza.
Plus de 30 000 morts, dont 70% de femmes et d’enfants, plus de 70 000 blessés, une population en danger de mort du fait de la famine et de la destruction du système de santé. Des milliers de
civils victimes d’arrestations arbitraires, de traitements inhumains et de disparitions forcées. Le pouvoir colonial israélien affame la population.

Il faut arrêter ces massacres. Ce qui se passe à Gaza est une guerre contre toute l’humanité. Cette guerre vise à vider Gaza de sa population palestinienne pour la remplacer par des colonies
israéliennes.

En Cisjordanie, sous état de siège, la population palestinienne subit les attaques conjointes de l’armée et des colons. Il s’agit d’un véritable nettoyage ethnique pour développer l’occupation et la colonisation du territoire palestinien.

HALTE AUX MASSACRES A GAZA – Place de Jaude Dimanche 10 décembre à 14h

Après 48 jours de bombardements qui ont visé l’ensemble de la
population de la Bande de Gaza, et qui ont détruit plus de la moitié de ses
bâtiments et de ses infrastructures, après 48 jours de siège inhumain qui
a privé la population d’eau, de nourriture et de médicaments, la trêve fragile
qui a commencé le 23 novembre est rompue depuis le 1er décembre.

Nous saluons la libération d’otages civils israéliens et étrangers, et la
libération des prisons israéliennes d’une centaine de femmes et de jeunes
palestiniens. Mais nous observons que depuis le 7 octobre, ce sont 3000
nouveaux Palestiniens qui ont été emprisonnés par Israël, et que ce sont
des milliers de prisonniers politiques palestiniens qui restent
emprisonnés par Israël dans des conditions inhumaines.

C’est une guerre atroce et criminelle qui a été entreprise par l’Etat
d’Israël contre la population palestinienne de Gaza, 15.000 morts, 35.000
blessés, des milliers de disparus, des familles anéanties : cette guerre
doit enfin s’arrêter pour de bon.


Nous exigeons que la France et l’Union européenne s’engagent
activement pour le cessez-le-feu, y compris par des sanctions contre
l’État d’Israël.


Une paix juste et durable ne sera possible que dans le cadre
de la reconnaissance des droits du peuple palestinien, et notamment de
son droit à l’autodétermination. Elle implique l’arrêt de la colonisation et la
fin de l’occupation israélienne.

En Cisjordanie, la population palestinienne subit les attaques conjuguées de l’armée et des colons, qui ont fait plus de 200 morts depuis le 7 octobre.
Nous dénonçons ce processus de nettoyage ethnique.

Collectif pour une paix juste et durable en Palestine