Israël Palestine : Pour la protection des populations civiles et un cessez le feu immédiat

Communiqué LDH

Des crimes de masse, visant essentiellement des populations civiles, ont été commis les 7 et 8 octobre par des milices lourdement armées du Hamas dans de très nombreuses localités israéliennes. Ces actes de terrorisme révulsent en nous l’Humanité. Injustifiables, ils portent en eux le pire et n’annoncent que le pire pour tous les autres.

Le droit d’Israël à se défendre à la mesure de l’attaque qu’il a subie est incontestable. Mais les gouvernants israéliens ont choisi de riposter en mobilisant une énorme capacité de destruction et de mort.

A Gaza, véritable prison à ciel ouvert, ce n’est pas le Hamas, mais plus de deux millions de personnes qui subissent des bombardements massifs, fuient sans issue viable leurs maisons détruites, et le blocus, en vigueur depuis 2007, va aujourd’hui jusqu’à la privation d’eau, de vivres, de médicaments, de carburant et d’électricité y compris dans les hôpitaux. La rapporteuse spéciale des Nations unies, Francesca Albanese, après l’ordre donné aux Palestiniens d’évacuer le nord de Gaza, a dénoncé un risque de nettoyage ethnique.

Le choix de la vengeance plutôt que de la justice a déjà été fait à de multiples reprises, sans jamais assurer à quiconque ni la sécurité, ni la paix, ni la justice.

Parce que toutes les vies comptent, parce qu’elle condamne les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité où qu’ils aient été commis, la LDH (Ligue des droits de l’Homme) demande à la communauté internationale, à l’ONU, au Conseil de l’Europe, à l’Union européenne et à la France de tout mettre en œuvre pour faire appliquer le droit humanitaire international.

Ce que ce droit exige, c’est :

  • la libération immédiate, sans condition, de tous les otages israéliens et d’autres nationalités actuellement détenus par le Hamas ;
  • un cessez-le-feu immédiat, avec la fin des bombardements et du déplacement forcé de la population ;
  • la protection de toutes les personnes civiles quelle que soit leur nationalité ;
  • la mise en place d’un corridor humanitaire permettant d’acheminer les produits de première nécessité ;
  • la levée complète du blocus.

Au-delà, la LDH rappelle que la paix se construit. Le cycle infernal de la terreur ne pourra être brisé que dans le droit enfin effectif, pour les deux peuples, de vivre dans un Etat reconnu et viable. C’est pourquoi elle appelle à ce que la communauté internationale fasse enfin respecter le droit international à commencer par la résolution n° 242 du Conseil de sécurité des Nations unies en date du 22 novembre 1967 sur l’instauration d’une paix juste et durable au Proche-Orient, exigeant le retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés et la fin de tout acte de belligérance, avec droit pour chaque Etat de la région de vivre en paix à l’intérieur de frontières sûres et reconnues.

La LDH appelle à la plus large mobilisation, à laquelle elle entend prendre toute sa part, pour que les populations d’Israël et de Palestine puissent enfin construire une paix leur épargnant la haine, la violence et la terreur.

Paris, le 17 octobre 2023

Télécharger le communiqué LDH en pdf.

La tentative de déplacement forcé de plus d’un million de personnes dans la bande de Gaza est illégale et catastrophique

Communiqués de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH)

Dans un précédent communiqué du 11 octobre, la FIDH écrivait ( extrait )  :

…/…  » Les récentes attaques indiscriminées du Hamas en Israël, pouvant être assimilées à des crimes de guerre, ont entraîné d’immenses violences et des représailles contre les Palestinien·nes. …/…
La Fédération internationale pour les droits humains :
–  appelle à un cessez-le-feu immédiat de la part de toutes les parties …/…
–  demande la protection et la libération inconditionnelle des otages civils israéliens capturés par des groupes armés palestiniens et exige que les autorités israéliennes s’abstiennent de toute forme de punition collective contre les Palestinien·nes à Gaza et la levée immédiate du blocus et le siège de Gaza ;
–  exhorte la communauté internationale à faire appliquer les résolutions de l’ONU et à exiger le retrait total, immédiat et inconditionnel des territoires palestiniens occupés depuis 1967, ainsi que la réalisation du droit au retour des réfugié·es palestinien·nes tel que consacré dans la résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations unies …/…

Voici un extrait de son dernier communiqué du 13 octobre :

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) est choquée et horrifiée par les vidéos et les rapports attestant des tueries indiscriminées de civil⋅es et la destruction de masse de quartiers entiers de la bande de Gaza par Israël. La FIDH se dresse contre le transfert forcé et le déplacement des populations de la partie nord de la bande de Gaza ordonné par Israël. Alors que nous continuons d’être témoins de ces atrocités et crimes internationaux, la FIDH exprime sa solidarité avec tous⋅tes les civil⋅es touché⋅es par ce dernier cycle de violence. …/…

La FIDH condamne les crimes commis contre les civil⋅es, y compris le ciblage systématique et généralisé de leurs infrastructures et propriétés. Ces crimes sont tous potentiellement des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. A présent plus de 1500 Palestinien⋅nes tué⋅es dans l’agression d’Israël sur la bande de Gaza sont à déplorer. …/…

La FIDH condamne l’agression israélienne en tant qu’acte de pure représailles d’une épouvantable violence…./… En outre les six derniers jours n’ont été rien d’autre que l’orchestration des conditions les plus contraires à la vie humaine pour le peuple palestinien. Les bombardements indiscriminés meurtriers sont associés à la coupure de l’approvisionnement en nourriture, en eau, en électricité, en carburant et en médicaments, et constituent des crimes internationaux devant cesser immédiatement.

Nous exhortons Israël à mettre fin à sa campagne de bombardements et à ne pas mener d’invasion terrestre de la bande de Gaza. …/… La FIDH appelle à la libération et protection immédiate des civil⋅es pris en otage par les groupes armés palestiniens, des actes pour lesquels nous réitérons notre condamnation. Toutes les vies civiles doivent être protégées en respect du droit international devant être respecté par toutes les parties. Nous rejetons tout approche à deux vitesses vis-à-vis du droit international et des principes des droits humains.

Les attaques indiscriminées contre les civil.es constituent des crimes en vertu du droit international quel que soit le contexte

La FIDH s’oppose fermement à l’ordre d’évacuation des civils du nord de la bande de Gaza émis le 13 octobre par Israël. Nous dénonçons ces ordres comme une tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une intention génocidaire. Israël a continuellement et constamment violé le droit au retour des réfugié⋅es qu’il a produit, depuis 1948 jusqu’à aujourd’hui. …./…

La FIDH demande un cessez-le-feu immédiat, accompagné de la levée du blocus et de la fin du régime de punition collective infligée au peuple de la bande de Gaza. Cette situation illégale en Palestine ne doit pas être autorisée à perdurer. Nous exhortons les États tiers à remplir leurs obligations envers la population protégée sous l’occupation illégale et l’apartheid, et à ne pas être complices des crimes commis contre le peuple palestinien. Nous appelons également les États à exercer une pression sur Israël pour mettre fin à l’agression sur Gaza et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire, sans délai. …/…

Aujourd’hui, les personnes de conscience et les défenseur⋅ses des droits humain du monde entier doivent se lever unis pour préserver les droits universels. Nous sommes collectivement consterné⋅es de voir des décisions et des déclarations de dirigeant⋅es politiques clés saper le droit international humanitaire et les droits humains. Chacune de ces actions constitue un coup violent contre les droits humains et les principes moraux qui sous-tendent toute politique de paix et de développement durable : l’égalité absolue de tous les êtres humains en dignité et en droits.

Paris, Ramallah, Gaza, Jérusalem, 13 octobre 2023

Liens vers les communiqués complets :

https://www.fidh.org/fr/regions/maghreb-moyen-orient/israel-palestine/israel-palestine-la-federation-internationale-pour-les-droits-humains-30038

https://www.fidh.org/fr/regions/maghreb-moyen-orient/israel-palestine/la-tentative-de-deplacement-force-de-plus-d-un-million-de-personnes

Débat sur la situation en Palestine, avec Salah Hamouri

Jeudi 1er juin de 20h à 22h30
Salle Conchon, rue Léo Lagrange
Clermont-Fd


Les Amis du Temps Des Cerises, les Amis de l’Huma 63, et l’AFPS 63
recevront
Pierre Barbancey, grand reporter à l’Humanité, pour un débat avec Salah Hamouri et le public sur la situation en Palestine.

Salah Hamouri, avocat franco-palestinien, a été la cible de l’acharnement des autorités israéliennes depuis plus de 20 ans. Détenu entre 2005 et 2011, Salah a été fait citoyen d’honneur de la ville de Beaumont en 2010 et il nous a rendu visite en 2012 après sa libération, où il a témoigné sur la situation terrible des prisonniers politiques palestiniens.

Emprisonné à nouveau en 2017 sous le régime arbitraire de la détention administrative, il a été fait citoyen d’honneur des villes de Montcel et d’Aubière en 2018, et nous a rendu visite en 2019 après une nouvelle libération.

A nouveau emprisonné et harcelé depuis 2020, Salah a été sorti de prison pour être expulsé le 18/12/22 de sa ville natale, Jérusalem, vers la France. Et ce fut le tour des villes de Blanzat et Billom de le faire citoyen d’honneur.

Les autorités de notre pays et des groupes de pression favorables à la politique d’Israël tentent depuis plusieurs mois de lui interdire de nous informer sur la situation dramatique des Palestiniens et de témoigner de son expérience, comme citoyen de Jérusalem, comme prisonnier politique et défenseur des prisonniers en Israël, comme exilé en France.

Programme complet de la visite de Salah Hamouri :

De 11h à 14 h – Mairie de Billom, 10 bis rue Carnot
Salah Hamouri recevra son diplôme de citoyen d’honneur de la municipalité et
rencontrera les élu-e-s, des militant-e-s LDH, et le public, autour d’un buffet convivial.

De 15h à 18h – Mairie de Blanzat, Salle citoyenne, complexe sportif de la croix Saint-Géraud
Salah Hamouri recevra son diplôme de citoyen d’honneur de la municipalité et
rencontrera élu-e-s et public. Un débat aura lieu autour du film « Palestine, La case prison ».

De 20h à 22h30 – Salle Conchon, rue Léo Lagrange – Clermont-Fd
Les Amis du Temps Des Cerises, les Amis de l’Huma 63, et l’AFPS 63 recevront
Pierre Barbancey, grand reporter à l’ ;Humanité et spécialiste du Proche-Orient,
pour un débat avec Salah Hamouri et le public sur la situation en Palestine,
en partenariat avec Amnesty Int., ATTAC, Cimade, Collectif « Nous aussi », Les Amis du Diplo, LDH, MRAP, RESF, et avec le soutien de Ass Educ Intercultur (AEDI), CGT-UD 63, Dar Salem, EELV 63, France Insoumise 63, FSU 63, Génération.s 63, Libre Pensée 63, MJCF 63, NPA 63, PCF 63, Solidaires Auvergne, SNES 63, UNEF Auvergne.

Rassemblement en hommage à la journaliste palestinienne assassinée ce 11 mai

La LDH est intervenue lors du rassemblement du 17 mai en hommage à la journaliste palestinienne Shireen Abu Akleh assassinée par l’armée israélienne à Jénine.

Ce rassemblement était organisé devant les facs de lettre et de droit à Clermont-Ferrand par l’ AFPS 63 ( Association France Palestine Solidarité ) :

Lien vers la pétition : https://chng.it/LZ2BgsVDF4