«Tirer à vue» : des pro-A69 appellent au meurtre sur les réseaux sociaux


Menaces de mort, création de leur « propre milice » contre les zadistes… Les pro-autoroute A69 s’organisent sur Facebook et TikTok. Derrière ces comptes, des hommes pour beaucoup, dont des élus et ouvriers, affiliés à l’extrême-droite.




Malgré ses propos racistes, Julie Gahinet est de retour à l’Assemblée


L’ancienne collab du député RN Julien Odoul est visée par trois plaintes pour injures racistes

 

En juillet dernier, StreetPress et Mediapart révélaient que l’ex-collaboratrice de Julien Odoul (RN) était visée par trois plaintes pour injures racistes. Après avoir été écartée, elle est réembauchée par le député Julien Rancoule, révèle Mediapart.

En Kanaky comme en Algérie : la milice, une culture coloniale



Lors de la révolte commencée le 13 mai 2024 en Kanaky/Nouvelle-Calédonie se sont immédiatement constituées, particulièrement à Nouméa, des milices armées agissant parallèlement aux forces de l’ordre au nom d’un droit à « l’auto-défense » des biens et des personnes. Bénéficiant d’une grande liberté d’agir et d’une bienveillance certaine, voire d’encouragements, de la part des autorités, elles ont pour l’heure tué par balles au moins trois Kanak et blessé des dizaines d’autres, alors qu’un quatrième a été abattu par un policier en civil et hors service au rôle mal défini. Ce phénomène d’autodéfense armée, légitimé et soutenu par certains élus, y compris en France, n’est évidemment pas toléré dans l’hexagone. S’il l’est dans ce territoire, c’est en raison de sa colonialité. La société calédonienne est, depuis le XIXe siècle et aujourd’hui encore, structurée par le racisme anti-Kanak et par une permanente hantise chez les dominants de « l’émeute » de ces derniers, qui s’exposent depuis toujours à la payer de leur vie. « La chasse aux Kanak est à nouveau ouverte », a-t-on commenté chez les indépendantistes. Comme nous le rappelle ici l’historien Alain Ruscio à propos de l’Algérie entre 1830 et 1962, la formation de milices armées meurtrières fut habituelle dans les colonies de peuplement en proie aux révoltes des colonisés, où elles furent parties intégrantes de la culture coloniale.