Lors de la révolte commencée le 13 mai 2024 en Kanaky/Nouvelle-Calédonie se sont immédiatement constituées, particulièrement à Nouméa, des milices armées agissant parallèlement aux forces de l’ordre au nom d’un droit à « l’auto-défense » des biens et des personnes. Bénéficiant d’une grande liberté d’agir et d’une bienveillance certaine, voire d’encouragements, de la part des autorités, elles ont pour l’heure tué par balles au moins trois Kanak et blessé des dizaines d’autres, alors qu’un quatrième a été abattu par un policier en civil et hors service au rôle mal défini. Ce phénomène d’autodéfense armée, légitimé et soutenu par certains élus, y compris en France, n’est évidemment pas toléré dans l’hexagone. S’il l’est dans ce territoire, c’est en raison de sa colonialité. La société calédonienne est, depuis le XIXe siècle et aujourd’hui encore, structurée par le racisme anti-Kanak et par une permanente hantise chez les dominants de « l’émeute » de ces derniers, qui s’exposent depuis toujours à la payer de leur vie. « La chasse aux Kanak est à nouveau ouverte », a-t-on commenté chez les indépendantistes. Comme nous le rappelle ici l’historien Alain Ruscio à propos de l’Algérie entre 1830 et 1962, la formation de milices armées meurtrières fut habituelle dans les colonies de peuplement en proie aux révoltes des colonisés, où elles furent parties intégrantes de la culture coloniale.
Algérie
Guerre d’Algérie: des ONG demandent à l’État de reconnaître le recours institutionnalisé à la torture
La France doit reconnaître sa responsabilité dans la torture pendant la guerre d’Algérie (1954-1962), ont demandé lundi 4 mars une vingtaine d’associations. Fin 2022, l’Élysée avait reconnu qu’« il en est qui, mandatés par le gouvernement, se sont placés hors de la République. Cette minorité de combattants a répandu la terreur, perpétré la torture ». Un acte « important, courageux » mais « incomplet », plaident ces associations, qui souhaitent que soient explorées les chaînes de responsabilité qui ont permis d’institutionnaliser la torture.
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La LDH Communique: Algérie
En Algérie, deux ans de prison pour un chercheur et un journaliste
Tunisie: dans le désert, les migrants subsahariens refoulés errent dans des conditions terribles
Quinze corps sans vie de migrants subsahariens ont été trouvés par les garde-frontières libyens. Les autorités tunisiennes avaient expulsé des centaines de migrants vers une zone désertique à la frontière libyenne début juillet. Selon l’ONG Human Rights Watch, quelque 1 200 personnes ont été renvoyées vers la frontière avec la Libye et avec l’Algérie. Depuis, le Croissant rouge tunisien a secouru quelque dizaines d’entre eux. D’autres n’ont pas eu cette chance et sont toujours bloqués dans la zone désertique de Ras Jdeir.
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Près de 20 000 migrants expulsés par l’Algérie vers le Niger en 7 mois, un record
Selon le décompte d’Alarme Phone Sahara, 19 688 personnes ont été expulsées par les autorités algériennes vers le Niger entre le 1er janvier et le 16 juillet 2023. Un triste record qui inquiète le collectif d’aide aux migrants. Les températures atteignent actuellement 47 degrés dans le désert. Sans eau, sans repères, sans assistance, les chances de survie des exilés sont minces.
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7 ans de prison dont 5 ferme pour Ihsane El Kadi en Algérie : une “condamnation surréaliste”
L’injustice persiste et la liberté de la presse recule encore un peu plus en Algérie. Le directeur de Radio M et de Maghreb Émergent est condamné, en appel, à sept ans de prison dont cinq ferme et deux avec sursis, pour avoir prétendument reçu des financements de l’étranger. Cette peine, injuste et choquante, qui est l’une des plus lourdes jamais prononcées contre un journaliste algérien, couronne une procédure policière et judiciaire kafkaïenne et un acharnement contre Ihsane El Kadi. Reporters sans frontières (RSF) dénonce cette condamnation et appelle à sa libération.
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HOMMAGE DE LA LDH À PIERRE AUDIN
La Ligue des droits de l’Homme tient à rendre hommage à Pierre Audin, décédé à Paris le 28 mai 2023.
Communiqué LDH et appel à rassemblement
le dimanche 11 juin 2023 à 11h,
71 rue des Rondeaux, Paris 20e
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Pierre Audin est né à Alger, en 1957, quelques mois avant l’assassinat de son père, Maurice, par des militaires français qui l’avaient torturé. Pierre a consacré toute sa vie, aux côtés de sa mère Josette, au combat pour la vérité sur les circonstances de la disparition de son père, mathématicien et militant actif du Parti communiste algérien engagé dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie.
La LDH rend hommage au combat de la famille Audin pour la vérité en Algérie.
Algérie : Ihsane El Kadi, un verdict démesuré et choquant
L’injustice manifeste qui a marqué le traitement infligé au patron de presse Ihsane El Kadi dès son arrestation nocturne et durant toute la procédure judiciaire vient d’être confirmée, ce dimanche 2 avril 2023, par sa condamnation à cinq ans de prison par le tribunal de Sidi M’hamed à Alger. Une peine d’autant plus démesurée et absurde qu’elle repose sur un dossier vide.
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Algérie: une peine de cinq ans de prison requise contre le journaliste Ihsane El Kadi
Algérie : comment le régime étouffe la société civile
Près de quatre ans après le soulèvement pacifique du Hirak, le régime algérien traque les voix contestataires, poussant de plus en plus d’opposants à l’exil. Dans ce podcast, Madjid Zerrouky et Frédéric Bobin, journalistes au « Monde », nous racontent les dessous de cette répression.
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Affaire Amira Bouraoui : Alger multiplie les arrestations
Algérie : La décision de dissoudre la principale organisation de défense des droits humains doit être annulée
La dissolution de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), un nouveau coup porté à la société civile indépendante.
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Algérie : La Ligue de défense des droits de l’Homme apprend sa dissolution via les réseaux sociaux
La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) annonce avoir appris sa dissolution sur les réseaux sociaux. Une dissolution décidée sur la base d’un jugement rendu, dit-elle, il y a six mois, à son insu, à l’issue d’un procès tenu en son absence.
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Dernier espace médiatique libre en Algérie, le siège de Radio M a été mis sous scellés
Ihsane El-Kadi, qui dirige le média, a été interpellé dans la nuit de vendredi à samedi, à une soixantaine de kilomètres à l’est d’Alger.
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Algérie: Reporters sans frontières appelle à la libération du fondateur de Radio M, Ihsane El Kadi
En Algérie, les défenseurs des droits humains doivent « choisir entre l’exil ou la prison »
La Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme est la principale ONG de défense des droits humains en Algérie. Soutien du mouvement du Hirak, elle doit subir la répression du régime. Deux de ses vice-présidents et un ancien président ont dû prendre le chemin de l’exil pour éviter l’enfermement par le régime. Réfugiés en France et en Belgique, Saïd Salhi et Aïssa Rahmoune entendent continuer la lutte depuis l’étranger pour la défense des droits humains en Algérie. Paroles d’exilés.
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Droits de l’homme en Algérie
En Algérie, pour les militants des droits humains, l’exil ou la prison
Les militants Saïd Salhi, Aïssa Rahmoune et Salah Dabouz ont fui en France et en Belgique pour échapper à l’emprisonnement et sauver leur vie. Ils racontent ce qui les a poussés à partir alors que l’Algérie passe son Examen périodique universel au Conseil des droits de l’homme, à Genève.
Même lui est parti. Lui qui a été de toutes les manifs, de toutes les marches, de toutes les luttes. Lui qui prenait le micro pour dénoncer le système, les arrestations perpétuelles de militants, les tortures en prison… Saïd Salhi, emblématique vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a fui son pays. « Je n’avais jamais pensé quitter l’Algérie », souffle-t-il.
Journalistes, magistrats, avocats et militants des droits humains partent ou tentent de partir. La fermeture et la répression sont telles que plus rien n’est faisable sans risquer l’arrestation, alors nous nous exilons pour parler et agir d’ailleurs. »