Cinq ans après le lancement du Service national universel et alors que sa généralisation est souvent évoquée malgré de vives résistances, la Cour a rendu un rapport très sévère sur le dispositif.
Derrière ce sigle mystérieux qui signifie Indice de position sociale, se cache un instrument jusque-là seulement connu des chefs d’établissements et des cadres de l’Éducation Nationale. Leur mise à disposition du grand public après une longue bataille juridique de trois ans menée par un journaliste indépendant, Alexandre Léchenet, permet de mieux saisir les enjeux de la ségrégation sociale et scolaire. On n’apprend rien qu’on ne savait déjà, mais on peut mieux mesurer le poids de la ségrégation sociale et scolaire dans notre pays.
Après une longue obstruction, le ministère de l’Education nationale a été contraint de publier l’indice de position sociale des écoles et collèges. Une série de données qui jette une lumière crue sur les inégalités sociales du système scolaire français.
Chaque échelon de la société à tendance à fuir les difficultés de ceux qui se trouvent immédiatement en-dessous de nous dans la hiérarchie sociale. Et les « ghettos » les plus efficaces sont les ghettos de riches !
Dans ces conditions, la carte scolaire ne fait souvent que refléter cette géographie sociale.
Des écarts de un à trois pour les écoles comme pour les collèges
Les écoles et collèges privés sous contrat sélectionnent surtout des enfants venant de milieu social aisé, d’après les nouvelles données finalement communiquées par le ministère de l’Éducation.