Des organisations de presse demandent au gouvernement de renforcer le secret des sources des journalistes



Depuis l’adoption de la loi Dati, il est possible de lever le secret des sources en invoquant un « impératif prépondérant d’intérêt public ».

Plus de 80 organisations de presse demandent lundi 13 janvier au gouvernement de « garantir la protection du secret des sources », avant la possible mise en examen d’une journaliste du média d’investigation Disclose visée par une enquête sur des atteintes au secret défense. Ariane Lavrilleux est convoquée vendredi par une juge d’instruction, a précisé Disclose, qui dénonce « un nouveau cap » franchi « dans les pressions exercées contre les journalistes qui enquêtent sur des affaires d’Etat ».

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Depuis mardi 19 septembre, notre journaliste Ariane Lavrilleux est privée de liberté. Les services de renseignement intérieur l’ont placée en garde à vue parce qu’elle a signé, pour Disclose, une série d’articles basés sur des informations « confidentiel-défense ». Une procédure d’exception dont le seul but est de traquer nos sources.

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Selon les juges, cette perquisition «constituait donc une ingérence dans la liberté d’expression […] d’autant plus sérieuse qu’un risque d’atteinte au secret des sources ne peut se concevoir que dans des circonstances exceptionnelles». (Lionel Bonaventure/AFP)


En janvier 2019, le site avait publié des extraits d’une conversation entre l’ex-chargé de mission de l’Élysée et l’ancien employé de la République en marche Vincent Crase après leur mise en examen dans l’affaire des violences du 1er mai 2018 et en violation de leur contrôle judiciaire.

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