Troyes : rassemblement pour la Paix ce vendredi 12 juillet



A l’appel du Collectif aubois pour la Paix (MRAP, LDH, Greenpeace, AGUI, La Libre Pensée, Collectif Louise-Michel, LFI, POI, PCF, Génération.s, CGT, Solidaires et FSU), 80 personnes se sont rassemblées place de la Libération hier en fin d’après-midi, alors que les vacances d’été ont déjà vu s’envoler nombre d’entre nous vers d’autres contrées.

Un communiqué a été lu à 6 voix devant une assistance très complète dans sa diversité et dans son unité.

N’oublions pas, ne les oublions pas

CESSEZ LE FEU IMMEDIAT et DEFINITIF !

STOP AU MASSACRE A GAZA !

L’horreur se poursuit à Gaza.

Depuis plus de neuf mois, le peuple palestinien est en proie à un massacre organisé consciemment par le gouvernement israélien et qui menace son existence même. Les massacres massifs de populations civiles, 40 000 victimes – plus de 186 000 morts selon The Lancet –  dont une majorité de femmes et d’enfants, des milliers de disparus et pour ceux qui sont encore vivants, 2 millions de déplacés de force livrés aux maladies (la quasi-totalité des centres de soins ont été détruits par l’armée israélienne), à la famine (accès à l’eau potable et aux aides alimentaires réduit à néant) amènent des organisations internationales, telles que la Cour Internationale de justice des Nations Unis, à reconnaître un « risque génocidaire » à Gaza.

Le 11 juin, lors d’un sommet international pour l’aide humanitaire aux Palestiniens, Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, a estimé qu’il était « grand temps d’instaurer un cessez-le-feu et de libérer les otages sans conditions». Il a déclaré que « L’horreur doit cesser », alors que les Nations Unis s’inquiètent des risques de famine dans le territoire assiégé.

Le procureur général de la Cour pénale internationale – une juridiction distincte également basée à La Haye – a déposé le 20 mai une demande de mandats d’arrêt à l’encontre du 1er ministre israélien M. Netanyahu et du ministre de la Défense Yoav Gallant, ainsi que contre trois dirigeants du Hamas. Cette décision du procureur de la CPI envoie un message important à toutes les parties au conflit à Gaza et ailleurs : elles auront à rendre des comptes pour la dévastation infligée aux populations de Gaza et d’Israël. Quelle que soit la cause défendue, nul ne peut être responsable de massacre et de crime contre l’humanité.


La demande de mandats d’arrêt formulée par le procureur de la CPI dans la situation dans l’État de Palestine est aussi l’occasion qui n’a que trop tardé de mettre un terme au cycle d’impunité qui dure depuis des décennies en Israël et dans les territoires palestiniens occupés et de rétablir la crédibilité du système de justice internationale dans son ensemble.

Tous les États doivent respecter la légitimité de la Cour et s’abstenir de toute tentative visant à intimider ou faire pression sur celle-ci, afin de permettre aux juges de faire leur travail en toute indépendance et impartialité.

13 pays de l’Union européenne reconnaissent officiellement l’existence d’un État palestinien. 146 pays mondialement. Cela représente plus de 70% des 193 pays membres de l’ONU.

Il est dommage que la France n’ait pas été à la tête de ce mouvement, alors même qu’Emmanuel Macron a dit à de nombreuses reprises défendre « les deux États », et que les deux chambres ont adopté des résolutions le demandant.

Depuis le 10juillet, L’armée israélienne multiplie les ordres d’évacuation, contraignant les deux millions d’habitants de l’enclave palestinienne à vivre dans le chaos et l’incertitude. Elle a largué des tracts sur toute la métropole de Gaza, ordonnant aux « présents » à Gaza – et non plus aux « habitants », comme par le passé – d’évacuer la cité et de se diriger vers le sud. « Des passages ouverts vous permettent de passer rapidement et sans fouille », promet l’armée, avant de menacer : « La ville de Gaza va rester une zone de combats dangereuse. »


Des millions de personnes à travers le monde, se rejoignent pour exiger un Cessez-le-feu immédiat !  Saluons tous les mouvements qui se dressent à travers le monde pour que cessent les massacres en cours du peuple palestinien.

Nous nous opposons et condamnons toutes les intimidations en cours orchestrées par notre gouvernement contre toutes celles et ceux qui cherchent à imposer le cessez le feu immédiat en Palestine. Cela indique que La France, à travers son gouvernement, continue de soutenir les massacres en cours en Palestine.

Le peuple palestinien a le droit de vivre en paix sur sa terre ! 

Une paix juste durable ne sera possible que dans le cadre de la reconnaissance de tous les droits du peuple palestinien, notamment de son droit à l’autodétermination et de son droit au retour. Cela implique le démantèlement des colonies, la fin de l’occupation israélienne ainsi que le respect de toutes les résolutions des Nations unies.


Ensemble continuons à nous mobiliser pour exiger :

– que la France et l’Union européenne s’associent à la démarche de l’Afrique du Sud afin de contraindre Israël à respecter l’ordonnance de la CIJ. 

– un cessez-le-feu immédiat, total et permanent pour la bande de Gaza

–  l’arrêt des bombardements et des déplacements forcés des populations.

–  l’entrée sans restriction de l’aide humanitaire et la levée du blocus de Gaza. 

– la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens. C’est aussi dans le cadre d’un cessez-le-feu que les otages civils israéliens et binationaux pourront être libérés. 

– que la France et l’Union européenne arrêtent toute coopération militaire et sécuritaire avec Israël et imposent des sanctions politiques, économiques et commerciales contre Israël.

 – la reconnaissance d’un état palestinien.


La parole a pu circuler ensuite avec des interventions variées de la part de participantes et participants qui tenaient à partager chanson (merci à Pascal Genneret et à sa choriste; on peut l’écouter dans la 3 ème colonne de cette page), poèmes, textes, extraits d’écrits, libelles dont émanait une forte émotion envers le peuple palestinien et également pour toutes les victimes des colonisations actuelles, en particulier ceux de Nouvelle-Calédonie.


Il n’était pas question d’en rester là et les échanges se sont poursuivis autour de boissons et d’aliments proposés par les participantes et participants heureux d’apporter un morceau de leur pays d’origine et de ses saveurs,contribuant encore davantage à la circulation et au partage de la parole.