ITHAKA ou le combat pour Julien Assange

Ce samedi 16 mars à 20 heures au Rio

ciné-débat autour du film ITHAKA ou le combat pour Julien Assange

Film de Ben lawrence, projection organisée par Attac 63, Attac03 et Anticor 03

en présence de ViKtor Dedaj, journaliste spécialiste de l’affaire Julian Assange.


Extraits de Tribune collective signée par Patrick Baudouin, président de la LDH :

Julian Assange est fondateur de Wikileaks, un outil qui devait permettre aux lanceurs d’alerte de faire des révélations et de les vérifier sans risquer leur vie ou leur liberté. Il paie de sa liberté d’avoir diffusé une vidéo dans laquelle on voit un hélicoptère de l’armée américaine abattre froidement des Irakiens, à Bagdad, dont deux journalistes de l’agence Reuter. Il est celui qui a révélé les fraudes de banques suisses et islandaises, ainsi que les circuits de corruption de dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore. Il a aussi révélé que des présidents français avaient été espionnés par les États- Unis : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient sur écoutes et les informations recueillies étaient partagés avec l’Australie et le Royaume-Uni.

Assange n’a pas été empoisonné, mais il a subi une procédure pour viol, montée de toutes pièces et aujourd’hui abandonnée. La CIA avait même conçu un plan pour l’assassiner. …/…

Julian Assange se trouve aujourd’hui dans une prison de haute sécurité au Royaume-Uni, un pays qui se dit démocratique. Si après l’ultime audience du 20 février, ses demandes étaient rejetées, il aura épuisé ses voies de recours. Il pourrait alors être extradé aux États-Unis, où il encourt en théorie 175 ans de prison pour espionnage et en réalité un avenir très sombre. Certes, il dispose encore de la possibilité de voir son cas examiné par la Cour européenne des droits de l’homme. Mais ce recours n’est pas suspensif et tout dépendra de l’importance que le gouvernement anglais attache au respect des droits humains. …./…

Cependant, Assange est vivant. Certes en mauvaise santé, conséquence d’un traitement que Nils Melzer, rapporteur spécial des Nations-Unies, a qualifié de torture psychologique, mais il survit encore. Et avec lui une partie de nos espoirs pour un renouveau démocratique, pour la liberté d’information et d’expression. Cette flamme de résistance ne doit pas s’éteindre. A nous de nous mobiliser pour être à la hauteur du courage de ceux qui ont combattu pour changer le monde et le rendre meilleur.

Lien vers la tribune complète :
https://www.ldh-france.org/20-fevrier-2024-tribune-collective-alexei-navalny-julian-assange-le-prix-du-courage-publiee-sur-mediapart/

Stop violences policières

15 mars journée internationale contre les violences policières

Préconisations et demandes de la LDH

Parce qu’une autre doctrine de maintien de l’ordre est nécessaire et qu’elle peut être mise en place, la LDH fait plusieurs préconisations et saisit, quand elle le peut, la justice :

  • la création d’un service d’enquête indépendant sur les pratiques des forces de l’ordre ; une publication de leur activité et notamment des faits de violences commises ainsi que de leur contexte ;
  • la mise en place d’un matricule visible en toutes circonstances, lisible à plusieurs mètres et plus facilement mémorisable ; l’interdiction de la dissimulation du visage
  • une révision des méthodes d’intervention de maintien de l’ordre afin de prévenir les dérives constatées dues à des armements inadaptés et dangereux, à des objectifs contradictoires assignés aux forces de l’ordre par les autorités publiques et parfois à l’absence de coordination du commandement mais, plus généralement, dues à des choix politiques d’un certain type de maintien de l’ordre ;
  • l’interdiction de la pratique de la nasse et des techniques d’encerclement en maintien de l’ordre ;
  • l’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et des armes de guerre en maintien de l’ordre, l’encadrement réglementaire précis et détaillé des possibilités d’usage des armes  impliquant abrogation de l’article L.435-1 du Code de la sécurité intérieure ;
  • un traitement judiciaire équitable des faits de violences policières et un meilleur encadrement des procédures d’outrage et rébellion ;
  • l’emploi exclusif d’unités de police et de gendarmerie spécialement formées au maintien de l’ordre et en conséquence, la suppression de la Brav-M, ainsi qu’une meilleure formation sur la liberté de manifester que l’Etat doit protéger ;
  • la suppression de la loi de 2019 et de tous les délits “de prévention”, qui permettent des interpellations massives et la criminalisation des manifestants ;
  • une réforme des conditions autorisant les contrôles d’identité, aujourd’hui détournés de leur objet à des fins de pression et de répression ;
  • le respect de la qualité des observatrices et observateurs indépendants et des journalistes, et plus généralement le respect de la liberté d’informer et de rendre compte des pratiques des forces de l’ordre.

Un plan d’urgence pour le protection des enfants

Extraits du Communiqué du collectif Justice des enfants, dont la LDH est membre

Lien vers le communiqué complet :
https://www.ldh-france.org/un-plan-durgence-pour-le-protection-des-enfants/

En ce début d’année 2024, deux évènements tragiques questionnent, encore et encore, l’état de la protection de l’enfance en France. La mort de la jeune Lily, 15 ans, retrouvée pendue dans sa chambre d’hôtel le 25 janvier 2024 dans le Puy de Dôme ; celle de la jeune Myriam, 14 ans, retrouvée morte dans un appartement en Seine-et-Marne le 25 février dernier, lors d’une fugue de son foyer alors qu’elle était placée à l’Aide Sociale à l’Enfance. …/…

Comment a-t-on pu en arriver là ? Depuis plus de 20 ans, l’enfance en danger est de moins en moins bien protégée. …/…

Loi « réformant la protection de l’enfance » du 5 mars 2007 …/…
Loi du 14 mars 2016 annoncée « recentrée » sur « la protection de l’enfant », ( pas réellement ) mise en œuvre. …/…
Loi Taquet du 7 février 2022, …/… Mais, il a fallu encore deux ans pour que la plupart des décrets d’application, …/…soient enfin publiés, démontrant une fois encore que les questions financières priment sur l’urgence de l’accompagnement.

Cette affluence de normes n’a toutefois pas permis de pallier la lente mais inéluctable dégradation de la protection de l’enfance. …/… Les mesures prononcées par les juges des enfants s’accumulent mais ne sont pas, dans un grand nombre de départements, mises en œuvre avant l’écoulement d’une durée inadmissible, parfois jusqu’à plus d’un an, avec de lourdes conséquences concrètes…/…La situation est devenue intolérable et la protection de l’enfance explose. …/…

Aujourd’hui, les organisations de notre collectif Justice des Enfants, mais également tous les adultes que nous sommes, lançons un cri d’alarme.

Cessons cette politique d’apparence de résultats et retrouvons la qualité du travail éducatif, avec des personnels formés et en nombre suffisant afin d’assurer une protection des enfants et des adolescents égale sur tous les territoires.

Agissons sans plus attendre, sans plus tergiverser. Trouvons le cadre commun, partageons les compétences pour les mettre concrètement au service des enfants et des adolescents.

Rappelons que tous ces enfants, au civil, au pénal, isolés ou non, doivent être NOTRE considération primordiale.

Nous appelons à la mise en œuvre d’un plan d’urgence humain et budgétaire, avec l’action de tous les professionnels de l’enfance en danger, les travailleurs sociaux, le secteur médico-social, les éducatrices et éducateurs (prévention, ASE, PJJ), les professionnels de la justice (avocats et magistrats pour enfants), mais aussi les associations en protection de l’enfance et les institutions.

Il est urgent de redonner à la protection de l’enfance les moyens de lui permettre d’exécuter sa mission, pleine de noblesse et qui nous oblige toutes et tous : protéger les enfants.

8 mars pour les Droits des Femmes 16h-20h Place de Jaude à Clermont-Fd

Extraits du COMMUNIQUE DE PRESSE DU COLLECTIF 8 MARS TOUTE L’ANNÉE DE CLERMONT-FERRAND :

VENDREDI 8 MARS 2024, AVEC LES FEMMES DU MONDE ENTIER, TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET DANS LA RUE POUR MANIFESTER ET REVENDIQUER

…/… Le 6ème état des lieux du sexisme en France réalisé par le Haut Conseil à l’Egalité en France est sans appel : le sexisme ne recule pas, il s’aggrave ! Famille, école et numérique sont pointés comme les trois facteurs qui transmettent le sexisme aux enfants dès le plus jeune âge. L’éducation à l’égalité prévue par la loi n’est toujours pas prodiguée tandis que 70% des femmes estiment ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille. Plus grave encore, les vidéos pornographiques diffusent des contenus misogynes d’une rare violence que 64% des hommes de 25-34 ans disent imiter dans leurs relations sexuelles. Au travail, l’état des lieux ne s’améliore pas non plus, preuve que les récentes dispositions sont inefficaces. Une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel au travail et 80 % d’entre elles y ont subi du sexisme. Chez les jeunes adultes masculins, on observe un retour aux valeurs traditionnelles et des réflexes masculinistes persistants …/…

Ce n’est pas Emmanuel Macron qui fera mentir ces chiffres, lui qui a adopté un discours résolument réactionnaire : son appel à un « réarmement démographique » a des accents pétainistes et natalistes. …/… Macron qui prétendait faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la grande cause de son premier quinquennat a disqualifié la parole des victimes en relayant les pires poncifs masculinistes. Même l’entrée du droit à l’IVG dans la Constitution a été contrariée : …/…une formule vague est venue remplacer la notion fondamentale de « droit », n’offrant aucune garantie d’accès égal pour toutes les femmes, partout sur le territoire, à une IVG.

Cette hypocrisie en dit long sur le mépris de l’exécutif pour les droits des femmes, et n’est pas sans rappeler que partout où l’extrême-droite est au pouvoir, les droits des femmes régressent. …/…

Dans le monde entier, les femmes subissent l’oppression patriarcale. …/…

Le système patriarcal, main dans la main avec l’extrême droite et les projets néolibéraux,  est responsable des oppressions subies par les femmes. Les changements doivent être systémiques pour parvenir à une organisation sociale égalitaire. Le gouvernement et les pouvoirs publics doivent agir sur les trois incubateurs que sont la famille, l’école et le numérique et qui inoculent le sexisme aux enfants dès le plus jeune âge ! …/…

ASSEZ DE BLA BLA BLA ! NOUS VOULONS QUE ÇA CHANGE ET ENSEMBLE, NOUS POUVONS GAGNER !
Lien : https://www.instagram.com/osezlefeminisme63/

Rassemblement pour la protection de l’enfance ce jeudi 15 février

Sur La Montagne :

 » Trois semaines après le suicide d’une adolescente dans un hôtel d’Aubière, où elle avait été placée par l’Aide sociale à l’enfance, environ 200 acteurs de la protection de l’enfance se sont réunis devant le conseil départemental du Puy-de-Dôme ce jeudi 15 février. « 

Lien vers l’article de la Montagne :
https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/160-acteurs-de-la-protection-de-l-enfance-rassembles-a-clermont-ferrand-pour-rendre-hommage-a-lily_14453663/

Conférence « L’État hors-la-loi » par Arié Alimi Jeudi 15 février 20h

à 20h, Espace Multimédia – salle Georges Conchon, rue Léo Lagrange à Clermont.
Organisée par Les Amis du Temps des Cerises

Arié Alimi est avocat, membre du bureau national de la Ligue des droits de l’Homme et défend des victimes de violences policières depuis vingt ans.

Il interviendra sur le thème de son livre L’État hors-la-loi.

La multiplication récente des violences policières, des morts et des blessés qu’elles ont entraînés, a rappelé à quel point l’usage de la force est corrélé au pouvoir d’État.

Les armes, les techniques, les pratiques et les objectifs, ainsi que les réactions politico-médiatiques et les traitements judiciaires diffèrent selon que les violences ciblent une expression politique, l’exercice d’une liberté de circulation ou la simple appartenance ethno-raciale.
Cette distinction permet de mieux saisir les rapports de pouvoir qui s’expriment entre l’État et la population et entre la police et des groupes sociaux déterminés. Elle offre aussi des prises pour tenter de répondre à une question plus fondamentale : la violence est-elle constitutive du pouvoir, un moyen de son exercice ou une condition de sa possibilité ?


« Justice et vérité pour Wissam » appelle à un rassemblement lors de la reconstitution partielle, ce Vendredi 9 février à 9h30 à Cournon.

devant les locaux du Secrétariat Général pour l’Administration du Ministère de l’Intérieur (SGAMI) 12 avenue d’Aubière à Cournon d’Auvergne

Voir notre article du 1er février ci-après :
https://site.ldh-france.org/clermont-ferrand/wissam-el-yamni-une-reconstitution-tronquee-est-prevue/

et aussi l’article de La Montagne :

https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/actualites/affaire-wissam-el-yamni-la-reconstitution-aura-lieu-ce-vendredi-a-cournon-d-auvergne_14448944/

Pour une autre politique d’accueil des étrangers, Rassemblement samedi 10 février 17H à Clermont-Fd

Loi immigration :
un pouvoir de nuisance intact

…/… Qui pour évaluer et dénoncer les conséquences à venir, pour les personnes étrangères, des 27 articles du projet de loi initial, quasiment tous épargnés par le Conseil Constitutionnel, auxquels s’ajoute un nombre équivalent de dispositions issues des surenchères xénophobes de la droite sénatoriale et qui restent dans la loi ?

La loi Darmanin, c’est

Un droit au séjour désintégré par des dispositions qui en limitent l’accès, le mettent en sursis permanent ou en dégradent les conditions d’exercice.

Des familles qui voleront en éclats sous les coups de boutoir d’une omniprésente « menace pour l’ordre public » valant blanc-seing pour les préfets ou du simple fait de la perte du droit au séjour de l’un de leurs membres.

Des obligations de quitter le territoire ouvrant la voie à la traque policière pendant trois ans et un arsenal répressif toujours plus fourni avec une « double peine » d’interdiction du territoire banalisée. Des nuits d’hiver à la rue pour des familles menacées d’expulsion ou pour des mineurs étrangers non reconnus dans leur minorité.

Un parcours toujours plus restrictif et expéditif pour les demandeurs d’asile, privés de leurs droits au moindre accident et, pour nombre d’entre eux, assignés à résidence ou placés en rétention avant même d’avoir pu déposer leur dossier. …/…

Ces gens là ne sont pas dangereux, ils et elles sont en danger

Abrogation de la loi Darmanin
Fermeture des Centres de Rétention
Présomption de minorité pour les mineurs non accompagnés
Régularisation de tous les Sans-papiers

Rassemblement samedi 10 février 17H
Maison de la culture,
Bd François Mitterrand Clermont-Fd