Une reconstitution en peau de chagrin

C’est une reconstitution réduite que la Chambre de l’instruction a ordonné ce 15 mars dans l’affaire Wissam El Yamni.

La décision fait suite à une demande du parquet après le refus de cette reconstitution par le juge d’instruction.

Alors que la famille demande depuis longtemps l’audition des témoins probants du traitement subi par Wissam au commissariat, ces témoins ne seront toujours pas convoqués.
Par contre, les policiers et les experts dont les conclusions ont déjà été contredites plusieurs fois seront présents !

Plus de 10 ans après les faits, l’enquête semble donc, une fois de plus s’égarer.

Pour mettre un terme à l’occultation de la vérité, une reconstitution complète serait évidemment nécessaire :

Il faut faire une reconstitution depuis la poursuite dans le quartier jusqu’à la prise en charge par les pompiers, en passant par l’interpellation, le transport au secrétariat, et surtout le traitement subi par Wissam à l’arrivée au commissariat.

Pour chacune de ces phases, TOUS les témoins doivent nécessairement être convoqués pour permettre la manifestation de la vérité.

Dans ces conditions, on peut légitimement se demander qui a peur de la Vérité dans cette affaire.

10 ans – Wissam El Yamni

Il y a 10 ans, Wissam El Yamni tombait dans le coma suite à son arrestation par la police dans le quartier de La Gauthière à Clermont-Ferrand.
Il décédera quelques jours plus tard.

10 ans d’une affaire qui n’est toujours pas jugée
ce qui empêche de faire appel.

10 ans de combat pour la famille et le Comité Justice et Vérité pour Wissam
en vue d’obtenir la vérité sur la mort de Wissam après son interpellation violente par la police le 1er janvier 2012.

10 ans de combat pour la famille et le Comité Justice et Vérité pour Wissam
en vue d’obtenir la vérité sur la mort de Wissam après son interpellation violente par la police le 1er janvier 2012.

10 ans que police et justice ne font pas le nécessaire pour établir la vérité
et fournir les éléments de preuve.

10 ans que la partie civile doit produire des contre-expertises
pour répondre à des expertises judiciaires sujettes à caution.

10 ans que la famille demande l’audition des témoins directs
du sort réservé à Wissam El Yamni à son arrivée au commissariat.

10 ans que la police et la justice refusent de convoquer ces témoins
susceptibles d’apporter des éléments probants

Comment peut-on prétendre vouloir établir la vérité sur cette affaire
en refusant d’en entendre les principaux témoins ?

Voilà pourquoi ce 9 janvier, à la date anniversaire de la mort de Wissam El Yamni, des

banderoles de protestation

ont été affichées en de nombreux points de Clermont-Ferrand,
et à Lyon, Saint-Étienne, Grenoble, Paris, Toulouse, Nantes, Amiens, Montpellier. Marseille

Jardin Lecoq – Clermont-Ferrand – Photo CJVW

Voir les autres photos, interview, et articles publiées
par le Comité Justice et Vérité pour Wissam :
http://www.justicepourwissam.com/
https://fr-fr.facebook.com/comitejusticeetveritepourwissam/

Plus d’informations sur
https://mediacoop.fr/12/01/2022/mort-de-wissam-el-yamni-le-deuil-ne-sera-pas-fait-tant-que-justice-ne-sera-pas-rendue/
https://lundi.am/Mort-de-Wissam-El-Yamni-apres-son-interpellation-par-la-police
https://www.lamuledupape.com/2022/01/10/wissam-tue-par-la-police-10-ans-de-lutte-pour-la-verite/
https://basta.media/Violences-policieres-Wissam-el-Yamni-pliage-lenteur-de-la-justice-expertise-medicale

La section LDH Clermont-Ferrand / Riom apporte son soutien à la famille et au comité dans leur recherche de la vérité et de la justice pour Wissam.

Rappelons que lors des récents États Généraux de la Justice, la LDH a observé qu’il est fréquent que la justice pénale peine à réagir aux violences commises par les forces de l’ordre. Elle a rappelé que la Justice doit garantir la liberté individuelle, au titre de l’article 66 de la Constitution, et pour cela « contrôler effectivement la police et sanctionner les violences policières illégitimes. »