Une reconstitution en peau de chagrin

C’est une reconstitution réduite que la Chambre de l’instruction a ordonné ce 15 mars dans l’affaire Wissam El Yamni.

La décision fait suite à une demande du parquet après le refus de cette reconstitution par le juge d’instruction.

Alors que la famille demande depuis longtemps l’audition des témoins probants du traitement subi par Wissam au commissariat, ces témoins ne seront toujours pas convoqués.
Par contre, les policiers et les experts dont les conclusions ont déjà été contredites plusieurs fois seront présents !

Plus de 10 ans après les faits, l’enquête semble donc, une fois de plus s’égarer.

Pour mettre un terme à l’occultation de la vérité, une reconstitution complète serait évidemment nécessaire :

Il faut faire une reconstitution depuis la poursuite dans le quartier jusqu’à la prise en charge par les pompiers, en passant par l’interpellation, le transport au secrétariat, et surtout le traitement subi par Wissam à l’arrivée au commissariat.

Pour chacune de ces phases, TOUS les témoins doivent nécessairement être convoqués pour permettre la manifestation de la vérité.

Dans ces conditions, on peut légitimement se demander qui a peur de la Vérité dans cette affaire.