Johann Chapoutot – Les Irresponsables

Le KAP – Learning Centre – 5 rue Kessler Clermont-Ferrand

Jeudi 03 avril, de 18h à 20h, Johann Chapoutot sera au KAP Learning Centre (à 2 minutes à pied de la librairie) pour une rencontre suivie d’une dédicace autour de son livre Les Irresponsables, paru aux éditions Gallimard.

Dans ce livre, Johann Chapoutot plonge au cœur de l’Allemagne de la fin des années 1920 et du début des années 1930, une époque où un consortium libéral-autoritaire perd son soutien populaire et cherche désespérément à maintenir le pouvoir sans majorité, sans parlement, et sans démocratie. À travers cette période, il révèle une stratégie politique fascinante : comment l’extrême centre, loin de la progression irrésistible de l’extrême droite, choisit de capter son énergie pour instaurer un libéralisme autoritaire, imprégné de dilettantisme et d’irresponsabilité.

Historien reconnu et spécialiste du nazisme et de l’Allemagne, Johann Chapoutot nous livre ici une lecture inédite des événements, nourrie de recherches dans les archives politiques, les correspondances et les mémoires des acteurs de cette époque. À travers son analyse, il dévoile les ressorts de l’histoire en montrant comment un système apparemment irrésistible peut se construire sur une base d’illusion et de manipulation.

Venez rencontrer cet auteur engagé et échanger avec lui sur cet ouvrage percutant.

Un policier frappe un handicapé à Croix de Neyrat

L’information a été publiée par La Montagne :

https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/faits-divers/un-policier-filme-en-train-de-frapper-un-homme-handicape-a-clermont-ferrand_14653401/?at_medium=email&at_emailtype=engagement&at_campaign=Newsletter_Alerte_actu

Une courte vidéo avait été diffusée sur les réseaux par Yassin Chelly
https://x.com/MrChelly0/status/1899487640019243341
 » Aujourd’hui, sous mes yeux, dans le quartier de Croix-de-Neyrat, un policier a frappé un homme handicapé d’un coup de poing. Peu importe le contexte, il doit bien exister d’autres façons de maîtriser une personne. C’est choquant. « 

Tant le maire de Clermont-Ferrand que la députée M. Maximi ont réagi :
https://x.com/olivierbianchi1/status/1899541458845151271
https://bsky.app/profile/mariannemaximi.bsky.social/post/3lk4lzhs4qc2q

la suite sur La Montagne :
https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/faits-divers/violence-d-un-policier-sur-un-homme-handicape-a-clermont-ferrand-choque-l-auteur-de-la-video-temoigne_14653830/?at_medium=email&at_emailtype=engagement&at_campaign=Newsletter_Alerte_actu

https://www.lamontagne.fr/clermont-ferrand-63000/faits-divers/une-figure-du-quartier-qui-est-raphael-l-homme-en-fauteuil-roulant-frappe-par-un-policier-a-clermont-ferrand_14654121/?at_medium=email&at_emailtype=engagement&at_campaign=Newsletter_Alerte_actu

Soutien aux avocats et à l’État de droit

Le média identitaire Frontières a diffusé un liste d’avocats défendant des étranger. La #LDH apporte son soutien indéfectible à toutes celles et ceux qui participent, dans des conditions ardues, à la défense des droits des plus fragiles.

Le bulletin identitaire Frontières a commis un nouveau brûlot raciste relatif à la défense, devant les juridictions administratives des étrangers exerçant des recours concernant leur situation administrative.

Ce sont pêle-mêle la Cour européenne des droits de l’Homme, les juges et le droit au recours qui sont instrumentalisés afin de mettre en œuvre le narratif, tout aussi raciste, de l’invasion migratoire.

Une nouvelle étape a été franchie dans l’ignominie puisque cette fois ce sont des listes d’avocats intervenant dans la défense de ces personnes qui sont publiées par le bulletin : leurs noms, le nombre de recours qu’ils pratiquent dans le ressort territorial de chaque tribunal. La pratique n’est pas nouvelle. Lister, nommer, afficher, calomnier revient à accuser ces auxiliaires de justice, dans l’exercice de leur profession, pour susciter la haine, la violence et finalement porter atteinte à l’Etat de droit.

…/…

Lien vers le communiqué complet sur le site de la LDH :

Contre l’extrême droite raciste, la LDH soutient indéfectiblement les avocats et l’Etat de droit

Urgence sociale et démocratique

Mobilisation 18 juillet : gagner un changement démocratique et social

Appel national à l’initiative de la LDH, d’Attac et la CGT dans la continuité de l’appel de l’intersyndicale. Mobilisations le 18 juillet, à Paris et partout en France :

A la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, la société civile s’est mobilisée de manière à empêcher l’accession au pouvoir de l’extrême droite.

Elle a accueilli avec un soulagement profond les désistements républicains qu’elle appelait de ses vœux et le succès, certes relatif, des forces démocratiques. Depuis lors, le président de la République n’a eu de cesse de contester la victoire du Nouveau Front Populaire arrivé en tête aux élections législatives anticipées. À l’inverse du respect de l’usage démocratique, il a exprimé sa volonté d’imposer une coalition dont son ex-majorité serait le pivot, …/…

Une telle issue ne ferait qu’accentuer le chaos démocratique et social en niant le verdict des urnes. En tant que protecteur de “l’intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions”, le Président est tenu de respecter le résultat du vote. …/…

Ces élections ont marqué le désaveu des politiques néolibérales menées avec brutalité par Emmanuel Macron en faveur des plus fortunés et des dirigeants des grandes entreprises, au détriment des travailleurs et travailleuses.

Le programme néolibéral, de destruction des services publics, de sape des libertés publiques, d’atteintes à l’État de droit et d’inaction en matière environnementale a conduit inexorablement à l’instabilité et à l’exaspération sociale. Ces politiques économiques antisociales sont le carburant du RN. Les votes ont également exprimé le refus de l’extrême droite et son lot de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie, de sexisme, de LGBTQIA+phobie, et de toutes les discriminations.

La mise en œuvre d’une politique sociale, écologique, féministe et antiraciste est la seule porte de sortie par le haut de cette crise politique et institutionnelle. En donnant un plus grand nombre de député-e-s aux groupes du Nouveau Front Populaire, les urnes ont exprimé l’aspiration de la population à la mise en œuvre de mesures qui rompent avec des politiques injustes et inégalitaires.

C’est la responsabilité des forces progressistes de rester unies pour porter et incarner cette alternative.

Après une mobilisation historique où le mouvement social a pris toute sa part, elles ne doivent pas faillir et proposer un gouvernement pour mettre en œuvre des mesures d’urgence : augmentation des salaires, abrogation des réformes des retraites et de l’assurance chômage, retrait de la loi immigration, adoption d’une loi cadre sur les violences sexistes et sexuelles, réponse à l’urgence environnementale…

La seule solution, c’est une réelle alternative démocratique et sociale !

Pour faire entendre cette exigence pour le progrès social et la démocratie, nous appelons à rejoindre les rassemblements organisé le 18 juillet à Paris et partout en France

#NousFaisonsPressionPopulaire

Répondre à l’urgence sociale, environnementale et démocratique

10 juillet 2024 – Tribune collective publiée dans l’Humanité à l’initiative de la LDH.

Nous, organisations syndicales et associatives, avons dénoncé sans relâche le danger mortel que représenterait pour la démocratie un gouvernement rassemblement national (RN). Nous nous sommes organisées, nous nous sommes mobilisées et avons contribué aux côtés d’une majorité d’électrices et électeurs à faire barrage à l’extrême droite. Mais ce sursaut républicain sera seulement un sursis s’il ne s’inscrit pas dans le long terme et ne répond pas au besoin profond de justice sociale.

Les forces politiques progressistes doivent dès maintenant se situer à la hauteur de ces attentes pour démontrer à toutes celles et ceux qui vivent sur le territoire, quel que soit leur statut, que la démocratie fonctionne pour elles et eux, qu’elle répond aux besoins légitimes qu’elles et ils expriment pour bénéficier de l’effectivité des droits.

Les attentes de la population sont immenses, des mesures porteuses d’espoir sont nécessaires.

Cet espoir est intrinsèquement lié à la poursuite de nos mobilisations et de nos luttes. Nous resterons solidaires dans la période qui s’ouvre et nous nous emploierons ensemble à reconsolider l’Etat de droit, les libertés publiques et l’indépendance de la justice.

Par fidélité aussi aux aspirations émancipatrices qui se sont exprimées dans la société, par nécessité face au péril environnemental et climatique, nous voulons continuer de peser ensemble pour une alternative démocratique, sociale et écologique, qui garantisse enfin tous les droits pour toutes et tous, sous le contrôle continu des citoyennes et des citoyens.

Nous serons indéfectiblement aux côtés des populations ciblées par les extrêmes droites, aux côtés des quartiers et des territoires délaissés. Des mesures d’urgence sociale, de renfort des services publics sont à prendre sans délai. Nous voulons ouvrir aujourd’hui une nouvelle page du contrat social, où toutes et tous trouvent des réponses aux valeurs proclamées d’égalité, de solidarité, de justice et d’inclusion.

Nous serons collectivement une vigie toujours attentive, nous ne tolérerons aucun discours, aucune proposition, aucun acte qui nourriraient encore le rejet, la haine et la violence que portent les idées d’extrême droite. Nous restons ensemble mobilisés pour lutter contre toute les formes de racisme, contre l’antisémitisme, contre toutes les discriminations, contre les LGBTphobies, le sexisme et toutes les remises en cause du droit des femmes à disposer de leur corps.

Mais la vigilance ne saurait suffire. Nous portons des propositions, nourries de nos mobilisations, actions et expérimentations. La construction de politiques publiques progressistes doit se fonder, dans l’échange avec les contre-pouvoirs citoyens et les corps intermédiaires, sur un dialogue social effectif.

Nous nous engageons solennellement à maintenir notre vigilance et conforter nos mobilisations, à dialoguer avec les nouvelles et nouveaux élus progressistes pour permettre la construction d’un nouveau contrat social, pour formuler ensemble ce qui peut faire de notre société une démocratie pleine et entière, porteuse d’espoir.