Urgence sociale et démocratique

Mobilisation 18 juillet : gagner un changement démocratique et social

Appel national à l’initiative de la LDH, d’Attac et la CGT dans la continuité de l’appel de l’intersyndicale. Mobilisations le 18 juillet, à Paris et partout en France :

A la suite de la dissolution de l’Assemblée nationale, la société civile s’est mobilisée de manière à empêcher l’accession au pouvoir de l’extrême droite.

Elle a accueilli avec un soulagement profond les désistements républicains qu’elle appelait de ses vœux et le succès, certes relatif, des forces démocratiques. Depuis lors, le président de la République n’a eu de cesse de contester la victoire du Nouveau Front Populaire arrivé en tête aux élections législatives anticipées. À l’inverse du respect de l’usage démocratique, il a exprimé sa volonté d’imposer une coalition dont son ex-majorité serait le pivot, …/…

Une telle issue ne ferait qu’accentuer le chaos démocratique et social en niant le verdict des urnes. En tant que protecteur de “l’intérêt supérieur de la Nation et garant des institutions”, le Président est tenu de respecter le résultat du vote. …/…

Ces élections ont marqué le désaveu des politiques néolibérales menées avec brutalité par Emmanuel Macron en faveur des plus fortunés et des dirigeants des grandes entreprises, au détriment des travailleurs et travailleuses.

Le programme néolibéral, de destruction des services publics, de sape des libertés publiques, d’atteintes à l’État de droit et d’inaction en matière environnementale a conduit inexorablement à l’instabilité et à l’exaspération sociale. Ces politiques économiques antisociales sont le carburant du RN. Les votes ont également exprimé le refus de l’extrême droite et son lot de racisme, d’antisémitisme, d’islamophobie, de sexisme, de LGBTQIA+phobie, et de toutes les discriminations.

La mise en œuvre d’une politique sociale, écologique, féministe et antiraciste est la seule porte de sortie par le haut de cette crise politique et institutionnelle. En donnant un plus grand nombre de député-e-s aux groupes du Nouveau Front Populaire, les urnes ont exprimé l’aspiration de la population à la mise en œuvre de mesures qui rompent avec des politiques injustes et inégalitaires.

C’est la responsabilité des forces progressistes de rester unies pour porter et incarner cette alternative.

Après une mobilisation historique où le mouvement social a pris toute sa part, elles ne doivent pas faillir et proposer un gouvernement pour mettre en œuvre des mesures d’urgence : augmentation des salaires, abrogation des réformes des retraites et de l’assurance chômage, retrait de la loi immigration, adoption d’une loi cadre sur les violences sexistes et sexuelles, réponse à l’urgence environnementale…

La seule solution, c’est une réelle alternative démocratique et sociale !

Pour faire entendre cette exigence pour le progrès social et la démocratie, nous appelons à rejoindre les rassemblements organisé le 18 juillet à Paris et partout en France

#NousFaisonsPressionPopulaire

Répondre à l’urgence sociale, environnementale et démocratique

10 juillet 2024 – Tribune collective publiée dans l’Humanité à l’initiative de la LDH.

Nous, organisations syndicales et associatives, avons dénoncé sans relâche le danger mortel que représenterait pour la démocratie un gouvernement rassemblement national (RN). Nous nous sommes organisées, nous nous sommes mobilisées et avons contribué aux côtés d’une majorité d’électrices et électeurs à faire barrage à l’extrême droite. Mais ce sursaut républicain sera seulement un sursis s’il ne s’inscrit pas dans le long terme et ne répond pas au besoin profond de justice sociale.

Les forces politiques progressistes doivent dès maintenant se situer à la hauteur de ces attentes pour démontrer à toutes celles et ceux qui vivent sur le territoire, quel que soit leur statut, que la démocratie fonctionne pour elles et eux, qu’elle répond aux besoins légitimes qu’elles et ils expriment pour bénéficier de l’effectivité des droits.

Les attentes de la population sont immenses, des mesures porteuses d’espoir sont nécessaires.

Cet espoir est intrinsèquement lié à la poursuite de nos mobilisations et de nos luttes. Nous resterons solidaires dans la période qui s’ouvre et nous nous emploierons ensemble à reconsolider l’Etat de droit, les libertés publiques et l’indépendance de la justice.

Par fidélité aussi aux aspirations émancipatrices qui se sont exprimées dans la société, par nécessité face au péril environnemental et climatique, nous voulons continuer de peser ensemble pour une alternative démocratique, sociale et écologique, qui garantisse enfin tous les droits pour toutes et tous, sous le contrôle continu des citoyennes et des citoyens.

Nous serons indéfectiblement aux côtés des populations ciblées par les extrêmes droites, aux côtés des quartiers et des territoires délaissés. Des mesures d’urgence sociale, de renfort des services publics sont à prendre sans délai. Nous voulons ouvrir aujourd’hui une nouvelle page du contrat social, où toutes et tous trouvent des réponses aux valeurs proclamées d’égalité, de solidarité, de justice et d’inclusion.

Nous serons collectivement une vigie toujours attentive, nous ne tolérerons aucun discours, aucune proposition, aucun acte qui nourriraient encore le rejet, la haine et la violence que portent les idées d’extrême droite. Nous restons ensemble mobilisés pour lutter contre toute les formes de racisme, contre l’antisémitisme, contre toutes les discriminations, contre les LGBTphobies, le sexisme et toutes les remises en cause du droit des femmes à disposer de leur corps.

Mais la vigilance ne saurait suffire. Nous portons des propositions, nourries de nos mobilisations, actions et expérimentations. La construction de politiques publiques progressistes doit se fonder, dans l’échange avec les contre-pouvoirs citoyens et les corps intermédiaires, sur un dialogue social effectif.

Nous nous engageons solennellement à maintenir notre vigilance et conforter nos mobilisations, à dialoguer avec les nouvelles et nouveaux élus progressistes pour permettre la construction d’un nouveau contrat social, pour formuler ensemble ce qui peut faire de notre société une démocratie pleine et entière, porteuse d’espoir.

Assurons la défaite de l’extrême droite le 7 juillet !

Appel de syndicats et associations dont la LDH

Face à la perspective mortifère d’un gouvernement du Rassemblement national (RN)
nous appelons à un sursaut démocratique et républicain des partis politiques et des électrices et électeurs !

Le deuxième tour, décisif, est à la fin de la semaine. Dans un très grand nombre de circonscriptions, il y a une candidature du RN qui peut gagner le 7 juillet en cas de triangulaire.

Nous appelons les partis politiques à décider du maintien d’une seule candidature face à l’extrême droite, partout où elle est en mesure de l’emporter.

Nous appelons les électrices et électeurs à voter pour la candidature la mieux placée après le premier tour, là où les partis auront maintenu plusieurs candidat-e-s face au RN.

Nous entendons toutes les raisons qu’il y aurait pour ne pas voter pour celui-ci ou pour celle-là. Ce peut être le rejet de député-e-s sortant-e-s d’une majorité qui a mené des politiques ayant, dans les faits, renforcé l’extrême droite. Ce peut être un rejet de partis politiques dont on ne partage pas l’ensemble des priorités, les méthodes, des politiques.

Ce qui se joue dimanche
dépasse radicalement ce qui nous divise.

Ce n’est pas une question de droite ou de gauche. C’est une question encore plus essentielle qui va se jouer, celle de la possibilité de vivre toutes et tous ensemble en France. A cette question, le RN répond par un projet politique raciste et violent, celui de la destruction progressive des libertés et plus généralement de la République, qui a toujours été sa cible première.

Il s’agit de l’arrivée au pouvoir d’un parti dont le programme est construit autour de la négation de l’égalité en droit des êtres humains proclamée par l’ONU en 1948. C’est à cette égalité que nous, syndicats et associations, travaillons jour après jour, pour que chacune, chacun, ait accès à un service, à un droit, une réponse à ses besoins.

Celles et ceux qui refusent la société que nous annonce l’extrême droite sont donc devant un choix simple : toute dispersion des votes au second tour offrirait le pouvoir au RN du fait du mode électoral, alors même que ses idées inégalitaires sont minoritaires dans la société. Les votes doivent converger autour d’un seul objectif : défaire le RN.

Le 7 juillet, pas une voix ne doit manquer à la défaite du RN !

Paris, le 30 juin 2024

Un appel à l’initiative de la LDH (Ligue des droits de l’Homme)
Lien vers l’appel sur le site de la LDH, avec la liste des signataires :

Alertes féministes ce 23 juin

Extraits de l’ Appel de plus de 180 organisations signataires dont la LDH :

etc.

Suite à l’irresponsable dissolution de l’Assemblée nationale, la possibilité que l’extrême droite arrive au pouvoir est désormais bien réelle.

Nous savons qu’elle a pour obsession en priorité de venir casser les droits et libertés d’une immense partie de la population : les femmes, les personnes racisées, handicapées, trans et LGBTQIA+, les personnes migrantes, les filles et les enfants. Nous savons aussi qu’elle s’attaquera de front à tout le mouvement social.

L’extrême droite au pouvoir, nous le savons, signerait la fin d’une certaine conception de la démocratie, de l’État de droit, et de nombreuses libertés, déjà bien rognées ces dernières années.

Le 23 juin prochain nous sonnerons les alertes féministes.

Car nous savons que nos droits ne sont jamais acquis pour toujours. Droit de vote, droit de vivre librement sa sexualité, droit à la contraception et à l’avortement, droit de travailler, droits des enfants, droit à l’éducation pour tou.te.s, droit à la transition de genre, droit d’être protégée face aux violences et aux discriminations, droit d’être reconnue victime de viol et d’autres violences sexistes et sexuelles, droit à un compte en banque, droit à un salaire égal à travail de valeur égale, du moins dans la loi même si c’est loin d’être encore une réalité… parité, nous devons ces avancées aux luttes de nos aînées, de nos mères, de nos grands-mères et à leurs allié.e.s. …/…

Pour préserver la démocratie, déjà bien malmenée, et pour protéger nos droits et nos acquis sociaux chèrement conquis, pour la dignité de toutes et tous, nous sonnerons des alertes féministes partout en France le 23 juin pour appeler à faire barrage a l’extrême droite les 30 juin et 7 juillet et à voter massivement pour un avenir qui permette l’émancipation et la liberté de tou.te.s.

Lien vers l’appel complet : https://alertesfeministes.org/

Appel aux électrices et électeurs

La LDH appelle les électeurs et électrices à se mobiliser pour battre l’extrême droite dans les urnes le 30 juin et le 7 juillet,

en votant pour des candidats qui portent les combats des mobilisations des dernières années en faveur d’une société démocratique, sociale et écologique, et de l’effectivité de tous les droits pour toutes et tous.

Ensemble, contre l’extrême-droite

Appel commun

Nous, syndicats et associations, avons décidé d’agir ensemble sur tous les territoires pour battre l‘extrême droite lors des élections législatives des 30 juin et 7 juillet 2024 et porter ensemble des mesures concrètes de solidarité, d’égalité et de justice. Nous en appelons à la mobilisation de toutes et tous.

La victoire des extrêmes droites aurait les mêmes conséquences dramatiques que celles qu’on a pu voir là où elles ont pu gouverner ou gouvernent. Aux Etats-Unis de Trump, dans la Russie de Poutine, la Hongrie de Orban, l’Argentine de Milei, la Pologne du PiS, l’Italie de Meloni, la liberté est piétinée, les droits ont été bafoués, les services publics et les politiques sociales, étranglés. Dans tous ces pays, la violence, la haine de l’autre ont remplacé les valeurs d’égalité, de solidarité, de fraternité.

Nous devons tout faire pour éviter que cela ne nous arrive.

Certes, la défaite des extrêmes droites ne suffira pas à garantir la mise en œuvre de politiques publiques répondant aux inégalités, injustices, et à l’urgence sociale et environnementale. Mais sa victoire en compromettrait radicalement la perspective.

Le recul des droits, la régression des libertés auxquels nous avons assisté ces dernières années, les choix politiques tournant le dos au progrès social, la maltraitance des précaires, l’abandon des services publics, le mépris des mouvements sociaux d’ampleur, comme le combat contre la réforme des retraites, constituent le terreau sur lequel l’extrême droite a prospéré.

Battre l’extrême droite dans les urnes, combattre son projet raciste doit se conjuguer à l’émergence d’un changement profond, de ruptures sociales et écologiques et d’effectivité des droits.

Il est donc crucial que chacune et chacun trouve dans l’exercice électoral le prolongement des mobilisations et aspirations communes. Une réponse de l’ensemble des forces politiques considérant que les droits sont les mêmes pour toutes et tous est indispensable.

Nous, syndicats et associations, serons exigeants pour que les réponses que nous portons pèsent aujourd’hui et demain dans un dialogue social et civil effectif.

Dans la société que nous voulons, la liberté, l’égalité, la démocratie, la solidarité et l’Etat de droit ne sont pas des mots vides de sens mais les principes mêmes qui organisent notre vie commune, notre avenir commun. Sur ces bases, face aux tenants de la haine, du racisme, de l’antisémitisme, du sexisme, de la LGBTQI+phobie, de la régression sociale, et de la destruction du vivant : des alternatives de rupture sont nécessaires.

Ensemble, nous en appelons à la mobilisation citoyenne. Sans attendre, nous appelons à participer à toutes les manifestations partout en France.

L’Observatoire des prisons menacé

Extraits du Communiqué de OIP-section française :

 » Acteur associatif indépendant, l’Observatoire international des prisons – section française (OIP) connaît de sérieuses difficultés financières susceptibles de réduire considérablement sa capacité d’intervention. L’association en appelle au soutien de toutes et tous pour lui permettre de maintenir ses actions.

Garde-fou essentiel pour le respect des droits humains, et contre toutes les formes d’abus et d’arbitraire subies par les personnes détenues, l’OIP rencontre aujourd’hui des difficultés financières majeures dans un contexte général de fragilisation de l’ensemble du secteur associatif.

L’OIP a ainsi perdu 67 % de ses subventions publiques en dix ans. …/… « 

 » Outre la réduction des moyens de certains acteurs publics, plusieurs défections s’expliquent aussi par le choix délibéré de ne pas soutenir une association qui peut déranger par ses dénonciations et luttes inlassables contre l’indignité des conditions de détention et les atteintes aux droits fondamentaux des personnes détenues …/… « 

 » Jour après jour, l’OIP s’emploie à informer et alerter les pouvoirs publics et acteurs concernés sur les manquements aux droits fondamentaux, à mener des actions judiciaires pour les faire cesser, à accompagner, via sa permanence informative et juridique quotidienne, plusieurs milliers de personnes détenues dans la compréhension et l’accès à leurs droits. …/… « 

Lien vers le communiqué complet, le dossier de presse et l’appel à dons d d’urgence :
https://oip.org/wp-content/uploads/2024/03/dossier-de-presse-appel-a-dons-durgence-2024-oip-vf.pdf

Pour faire un don : https://boutique.oip.org/719_p_51858/je-fais-un-don.html