Marseille 2022, la LDH en congrès

Voir l’article sur le site de la LDH : ici

Le congrès a adopté une résolution

Environnement, écologie et droits

dont voici quelques extraits :

L’exercice des droits et des libertés suppose aujourd’hui la préservation des écosystèmes, car il est de plus en plus affecté, directement et indirectement, par les dégâts causés à ce que les êtres humains voient comme leur environnement. …/…

La vigueur des mobilisations sociales, notamment de jeunes générations militantes, a permis d’installer la prise de conscience de ces dangers à l’échelle internationale, faisant prévaloir les constats scientifiques face aux idées climatosceptiques.
Mais cette prise de conscience se heurte à l’inaction persistante des pouvoirs publics et aux failles dans la recherche d’un intérêt général intégrant l’urgence climatique et la donne environnementale, notamment face aux intérêts privés ou publics des grandes organisations exploitant sans frein des « ressources naturelles » finies, causant des dommages irréversibles aux milieux et portant souvent par la même occasion des atteintes répétées aux droits, en particulier en matière de santé. …/…

Dans ce contexte, la LDH affirme :

  • que le droit à un environnement sain – individuel et collectif – est indissociable des autres droits et que seul un environnement durable, c’est-à-dire préservé ou restauré dans le temps, ouvre une perspective d’exercice de tous les droits à tous leurs bénéficiaires actuels et futurs ;
  • …/…
  • qu’il est de la plus haute urgence de maintenir des potentialités de bien-être et de santé communes à l’ensemble du vivant, notamment contre des appropriations marchandes croissantes, dans un équilibre entre l’humanité et son environnement, l’imbrication entre l’être humain et la biosphère étant rendue d’autant plus visible par la prévalence croissante des zoonoses et leurs conséquences épidémiques, potentiellement pandémiques …/…
  • que la reconnaissance de la responsabilité du modèle de croissance fondé sur l’exploitation effrénée des ressources, au mépris des équilibres de la biosphère, implique d’agir pour transformer nos sociétés dans le sens d’une plus grande sobriété ;
  • que les forces productives et marchandes doivent être régulées sur des bases d’intérêt général intégrant l’enjeu écologique, de façon à ce que les décisions qui s’imposent en matière de préservation de l’environnement aillent de pair avec l’exercice des droits économiques, sociaux et culturels de tous les êtres humains, notamment des plus fragiles …/…

La LDH s’engage en conséquence :

  • à prendre sa part de responsabilité en combattant directement les atteintes à l’environnement, notamment au climat et à la biodiversité ;
  • …/…
  • à peser pour la préservation de la biosphère par toutes les instances compétentes, notamment politiques et judiciaires, du niveau local à l’échelle internationale, y compris contre les extinctions d’espèces ;
  • ../…
  • à participer aux débats sur les atteintes aux droits résultant des liens entre exploitation de l’environnement et notamment les dominations économiques, les régimes autoritaires, le patriarcat, le racisme et l’héritage colonial ;
  • à inscrire pleinement son action en la matière dans l’indivisibilité et l’universalité des droits qui fondent son engagement.

Lien vers la résolution complète : Ici