URGENCE : Familles à la rue

Appel du Réseau Education Sans Frontière (RESF63)

Rassemblement MERCREDI 3 avril à 17h30 devant les marches de la Préfecture

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Une catastrophe sociale sans précédents dans le Puy-de-Dôme ?

 Depuis plusieurs jours, le Préfet du Puy-de-Dôme a décidé de soumettre les familles étrangères en situation irrégulière ou sous le coup d’une Obligation à Quitter le Territoire Français (OQTF) à un chantage odieux, conséquence directe de la loi Asile Immigration que nous avons contestée ensemble, à plusieurs reprises, en 2023 et en ce début d’année.

Soit les personnes concernées acceptent l’aide au retour proposée par l’OFII, soit elles sont exclues dans la foulée de l’hébergement d’urgence.
En refusant délibérément d’apporter des solutions à ces familles, l’Etat espère-t-il dissuader d’autres candidats à l’exil ?

 Ces familles doivent ainsi choisir entre une expulsion vers un pays qu’elles ont fui et se retrouver face aux dangers de la rue. Déjà, une dizaine de familles avec enfants, dont certains très jeunes, se retrouvent désormais sans solution d’hébergement à Clermont-Ferrand et ailleurs dans le département.

A très court terme, ce sont près de 400 personnes dont une grande partie d’enfants qui pourraient se retrouver dans cette situation catastrophique. Vivre dans la rue, c’est être confronté à la peur, au froid, à la violence, à la faim. C’est une violence quotidienne pour ces adultes et ces enfants. Nous devons rendre visibles ces invisibles et faire entendre leurs voix.

Les organisations du mouvement social, associations, partis, syndicats, et tous les citoyens ne peuvent rester silencieux face à cette négation inédite du droit inconditionnel à l’hébergement d’urgence. Notre mobilisation à toutes et tous est indispensable pour faire respecter les droits de ces populations extrêmement fragilisées. Ne laissons pas s’installer cette situation inacceptable, c’est un nouveau droit qui s’effondrerait.

Il y a dans ce pays aujourd’hui, une véritable crise de l’accueil et donc de l’hébergement d’urgence. Régulariser davantage pour libérer des places en hébergement d’urgence doit être une exigence.

Rassemblement MERCREDI 3 avril à 17h30 devant les marches de la Préfecture

pour dire NON à la mise à la rue de ces familles.

Manifestation pour Gaza Samedi 23 mars 14h à Jaude


Collectif 63 pour une Paix juste et durable

La Cour Internationale de Justice (CIJ) a reconnu le 26 janvier un risque de génocide à Gaza et ordonné à Israël d’empêcher tout acte ou discours génocidaire.
Le gouvernement israélien d’extrême-droite s’est moqué de cette ordonnance et a intensifié sa guerre atroce et criminelle contre la population palestinienne de Gaza.
Plus de 30 000 morts, dont 70% de femmes et d’enfants, plus de 70 000 blessés, une population en danger de mort du fait de la famine et de la destruction du système de santé. Des milliers de
civils victimes d’arrestations arbitraires, de traitements inhumains et de disparitions forcées. Le pouvoir colonial israélien affame la population.

Il faut arrêter ces massacres. Ce qui se passe à Gaza est une guerre contre toute l’humanité. Cette guerre vise à vider Gaza de sa population palestinienne pour la remplacer par des colonies
israéliennes.

En Cisjordanie, sous état de siège, la population palestinienne subit les attaques conjointes de l’armée et des colons. Il s’agit d’un véritable nettoyage ethnique pour développer l’occupation et la colonisation du territoire palestinien.

L’Observatoire des prisons menacé

Extraits du Communiqué de OIP-section française :

 » Acteur associatif indépendant, l’Observatoire international des prisons – section française (OIP) connaît de sérieuses difficultés financières susceptibles de réduire considérablement sa capacité d’intervention. L’association en appelle au soutien de toutes et tous pour lui permettre de maintenir ses actions.

Garde-fou essentiel pour le respect des droits humains, et contre toutes les formes d’abus et d’arbitraire subies par les personnes détenues, l’OIP rencontre aujourd’hui des difficultés financières majeures dans un contexte général de fragilisation de l’ensemble du secteur associatif.

L’OIP a ainsi perdu 67 % de ses subventions publiques en dix ans. …/… « 

 » Outre la réduction des moyens de certains acteurs publics, plusieurs défections s’expliquent aussi par le choix délibéré de ne pas soutenir une association qui peut déranger par ses dénonciations et luttes inlassables contre l’indignité des conditions de détention et les atteintes aux droits fondamentaux des personnes détenues …/… « 

 » Jour après jour, l’OIP s’emploie à informer et alerter les pouvoirs publics et acteurs concernés sur les manquements aux droits fondamentaux, à mener des actions judiciaires pour les faire cesser, à accompagner, via sa permanence informative et juridique quotidienne, plusieurs milliers de personnes détenues dans la compréhension et l’accès à leurs droits. …/… « 

Lien vers le communiqué complet, le dossier de presse et l’appel à dons d d’urgence :
https://oip.org/wp-content/uploads/2024/03/dossier-de-presse-appel-a-dons-durgence-2024-oip-vf.pdf

Pour faire un don : https://boutique.oip.org/719_p_51858/je-fais-un-don.html

Surpopulation à la prison de Riom

La Montagne du 18 mars 2024 :

« Avec 700 détenus, la prison de Riom déborde :
« On n’est plus en capacité d’accueillir », dénonce FO pénitentiaire
« 

https://www.lamontagne.fr/riom-63200/actualites/avec-700-detenus-la-prison-de-riom-deborde-on-n-est-plus-en-capacite-d-accueillir-denonce-fo-penitentiaire_14470460/

F.O. Justice 18 mars 2024 :

« En ce 18 mars 2024, le Centre Pénitentiaire de Riom a franchi un nouveau CAP avec 700 détenus hébergés. Le CP Riom ouvert avec une capacité de 568 places est un Établissement à Réinsertion Active à sûreté adaptée (ERA). …/…

Le concept ERA qui intégrait le double objectif d’améliorer les conditions de détention, de travail des personnels et de préparer la réinsertion, prévenir la récidive, et lutter contre le suicide n’est clairement pas atteint ! Aujourd’hui nous avons :
– Un quartier Femme qui va craquer avec 39 détenues pour 32 places.
– Un Quartier Arrivant qui déborde en permanence et un Quartier Évaluation qui n’en porte que le nom… …/… Moyenne de surpopulation en Maison d’Arrêt : 140 % « 

https://fojustice.fr/web/prison-de-riom-700-detenus-record-battue-et-ca-continue/?fbclid=IwAR219oI2pNzkN6X5EboptTaKX3QqzRQVrDZqlwz_2uw5wJhLNL-geaZE1J4

France 3 1er décembre 2023 :

 » La prison a été inaugurée en 2016 et il faut déjà faire des travaux : au centre pénitentiaire de Riom, près de Clermont-Ferrand, 21 cellules sont inutilisables à cause des fenêtres. « 
…/… «  Ce problème s’ajoute à celui d’une population carcérale déjà trop nombreuse …/… « 

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/puy-de-dome/clermont-ferrand/pourquoi-a-la-prison-de-riom-puy-de-dome-des-detenus-dorment-sur-des-matelas-au-sol-2882267.html

Devant la surpopulation en prison, 34 organisations dont la section française de l’Observatoire International des prisons, la LDH, le SAF, et le Syndicat de la Magistrature demandent la mise en place d’une régulation contraignante en urgence.

Dans une décision du 14 mars, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe exprime sa « profonde préoccupation » quant à l’aggravation de la surpopulation carcérale en France, et appelle Paris à changer de logiciel. « [F]ace à l’urgence de la situation carcérale », il invite notamment les autorités françaises à « examiner sérieusement et rapidement l’idée d’introduire un mécanisme national contraignant de régulation carcérale ».

ITHAKA ou le combat pour Julien Assange

Ce samedi 16 mars à 20 heures au Rio

ciné-débat autour du film ITHAKA ou le combat pour Julien Assange

Film de Ben lawrence, projection organisée par Attac 63, Attac03 et Anticor 03

en présence de ViKtor Dedaj, journaliste spécialiste de l’affaire Julian Assange.


Extraits de Tribune collective signée par Patrick Baudouin, président de la LDH :

Julian Assange est fondateur de Wikileaks, un outil qui devait permettre aux lanceurs d’alerte de faire des révélations et de les vérifier sans risquer leur vie ou leur liberté. Il paie de sa liberté d’avoir diffusé une vidéo dans laquelle on voit un hélicoptère de l’armée américaine abattre froidement des Irakiens, à Bagdad, dont deux journalistes de l’agence Reuter. Il est celui qui a révélé les fraudes de banques suisses et islandaises, ainsi que les circuits de corruption de dictateurs africains ou de certaines compagnies russes offshore. Il a aussi révélé que des présidents français avaient été espionnés par les États- Unis : Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient sur écoutes et les informations recueillies étaient partagés avec l’Australie et le Royaume-Uni.

Assange n’a pas été empoisonné, mais il a subi une procédure pour viol, montée de toutes pièces et aujourd’hui abandonnée. La CIA avait même conçu un plan pour l’assassiner. …/…

Julian Assange se trouve aujourd’hui dans une prison de haute sécurité au Royaume-Uni, un pays qui se dit démocratique. Si après l’ultime audience du 20 février, ses demandes étaient rejetées, il aura épuisé ses voies de recours. Il pourrait alors être extradé aux États-Unis, où il encourt en théorie 175 ans de prison pour espionnage et en réalité un avenir très sombre. Certes, il dispose encore de la possibilité de voir son cas examiné par la Cour européenne des droits de l’homme. Mais ce recours n’est pas suspensif et tout dépendra de l’importance que le gouvernement anglais attache au respect des droits humains. …./…

Cependant, Assange est vivant. Certes en mauvaise santé, conséquence d’un traitement que Nils Melzer, rapporteur spécial des Nations-Unies, a qualifié de torture psychologique, mais il survit encore. Et avec lui une partie de nos espoirs pour un renouveau démocratique, pour la liberté d’information et d’expression. Cette flamme de résistance ne doit pas s’éteindre. A nous de nous mobiliser pour être à la hauteur du courage de ceux qui ont combattu pour changer le monde et le rendre meilleur.

Lien vers la tribune complète :
https://www.ldh-france.org/20-fevrier-2024-tribune-collective-alexei-navalny-julian-assange-le-prix-du-courage-publiee-sur-mediapart/

Stop violences policières

15 mars journée internationale contre les violences policières

Préconisations et demandes de la LDH

Parce qu’une autre doctrine de maintien de l’ordre est nécessaire et qu’elle peut être mise en place, la LDH fait plusieurs préconisations et saisit, quand elle le peut, la justice :

  • la création d’un service d’enquête indépendant sur les pratiques des forces de l’ordre ; une publication de leur activité et notamment des faits de violences commises ainsi que de leur contexte ;
  • la mise en place d’un matricule visible en toutes circonstances, lisible à plusieurs mètres et plus facilement mémorisable ; l’interdiction de la dissimulation du visage
  • une révision des méthodes d’intervention de maintien de l’ordre afin de prévenir les dérives constatées dues à des armements inadaptés et dangereux, à des objectifs contradictoires assignés aux forces de l’ordre par les autorités publiques et parfois à l’absence de coordination du commandement mais, plus généralement, dues à des choix politiques d’un certain type de maintien de l’ordre ;
  • l’interdiction de la pratique de la nasse et des techniques d’encerclement en maintien de l’ordre ;
  • l’interdiction des techniques d’immobilisation mortelles et des armes de guerre en maintien de l’ordre, l’encadrement réglementaire précis et détaillé des possibilités d’usage des armes  impliquant abrogation de l’article L.435-1 du Code de la sécurité intérieure ;
  • un traitement judiciaire équitable des faits de violences policières et un meilleur encadrement des procédures d’outrage et rébellion ;
  • l’emploi exclusif d’unités de police et de gendarmerie spécialement formées au maintien de l’ordre et en conséquence, la suppression de la Brav-M, ainsi qu’une meilleure formation sur la liberté de manifester que l’Etat doit protéger ;
  • la suppression de la loi de 2019 et de tous les délits “de prévention”, qui permettent des interpellations massives et la criminalisation des manifestants ;
  • une réforme des conditions autorisant les contrôles d’identité, aujourd’hui détournés de leur objet à des fins de pression et de répression ;
  • le respect de la qualité des observatrices et observateurs indépendants et des journalistes, et plus généralement le respect de la liberté d’informer et de rendre compte des pratiques des forces de l’ordre.

Un plan d’urgence pour le protection des enfants

Extraits du Communiqué du collectif Justice des enfants, dont la LDH est membre

Lien vers le communiqué complet :
https://www.ldh-france.org/un-plan-durgence-pour-le-protection-des-enfants/

En ce début d’année 2024, deux évènements tragiques questionnent, encore et encore, l’état de la protection de l’enfance en France. La mort de la jeune Lily, 15 ans, retrouvée pendue dans sa chambre d’hôtel le 25 janvier 2024 dans le Puy de Dôme ; celle de la jeune Myriam, 14 ans, retrouvée morte dans un appartement en Seine-et-Marne le 25 février dernier, lors d’une fugue de son foyer alors qu’elle était placée à l’Aide Sociale à l’Enfance. …/…

Comment a-t-on pu en arriver là ? Depuis plus de 20 ans, l’enfance en danger est de moins en moins bien protégée. …/…

Loi « réformant la protection de l’enfance » du 5 mars 2007 …/…
Loi du 14 mars 2016 annoncée « recentrée » sur « la protection de l’enfant », ( pas réellement ) mise en œuvre. …/…
Loi Taquet du 7 février 2022, …/… Mais, il a fallu encore deux ans pour que la plupart des décrets d’application, …/…soient enfin publiés, démontrant une fois encore que les questions financières priment sur l’urgence de l’accompagnement.

Cette affluence de normes n’a toutefois pas permis de pallier la lente mais inéluctable dégradation de la protection de l’enfance. …/… Les mesures prononcées par les juges des enfants s’accumulent mais ne sont pas, dans un grand nombre de départements, mises en œuvre avant l’écoulement d’une durée inadmissible, parfois jusqu’à plus d’un an, avec de lourdes conséquences concrètes…/…La situation est devenue intolérable et la protection de l’enfance explose. …/…

Aujourd’hui, les organisations de notre collectif Justice des Enfants, mais également tous les adultes que nous sommes, lançons un cri d’alarme.

Cessons cette politique d’apparence de résultats et retrouvons la qualité du travail éducatif, avec des personnels formés et en nombre suffisant afin d’assurer une protection des enfants et des adolescents égale sur tous les territoires.

Agissons sans plus attendre, sans plus tergiverser. Trouvons le cadre commun, partageons les compétences pour les mettre concrètement au service des enfants et des adolescents.

Rappelons que tous ces enfants, au civil, au pénal, isolés ou non, doivent être NOTRE considération primordiale.

Nous appelons à la mise en œuvre d’un plan d’urgence humain et budgétaire, avec l’action de tous les professionnels de l’enfance en danger, les travailleurs sociaux, le secteur médico-social, les éducatrices et éducateurs (prévention, ASE, PJJ), les professionnels de la justice (avocats et magistrats pour enfants), mais aussi les associations en protection de l’enfance et les institutions.

Il est urgent de redonner à la protection de l’enfance les moyens de lui permettre d’exécuter sa mission, pleine de noblesse et qui nous oblige toutes et tous : protéger les enfants.

8 mars pour les Droits des Femmes 16h-20h Place de Jaude à Clermont-Fd

Extraits du COMMUNIQUE DE PRESSE DU COLLECTIF 8 MARS TOUTE L’ANNÉE DE CLERMONT-FERRAND :

VENDREDI 8 MARS 2024, AVEC LES FEMMES DU MONDE ENTIER, TOUTES ET TOUS EN GRÈVE ET DANS LA RUE POUR MANIFESTER ET REVENDIQUER

…/… Le 6ème état des lieux du sexisme en France réalisé par le Haut Conseil à l’Egalité en France est sans appel : le sexisme ne recule pas, il s’aggrave ! Famille, école et numérique sont pointés comme les trois facteurs qui transmettent le sexisme aux enfants dès le plus jeune âge. L’éducation à l’égalité prévue par la loi n’est toujours pas prodiguée tandis que 70% des femmes estiment ne pas avoir reçu le même traitement que leurs frères dans la vie de famille. Plus grave encore, les vidéos pornographiques diffusent des contenus misogynes d’une rare violence que 64% des hommes de 25-34 ans disent imiter dans leurs relations sexuelles. Au travail, l’état des lieux ne s’améliore pas non plus, preuve que les récentes dispositions sont inefficaces. Une femme sur trois est victime de harcèlement sexuel au travail et 80 % d’entre elles y ont subi du sexisme. Chez les jeunes adultes masculins, on observe un retour aux valeurs traditionnelles et des réflexes masculinistes persistants …/…

Ce n’est pas Emmanuel Macron qui fera mentir ces chiffres, lui qui a adopté un discours résolument réactionnaire : son appel à un « réarmement démographique » a des accents pétainistes et natalistes. …/… Macron qui prétendait faire de la lutte contre les violences faites aux femmes la grande cause de son premier quinquennat a disqualifié la parole des victimes en relayant les pires poncifs masculinistes. Même l’entrée du droit à l’IVG dans la Constitution a été contrariée : …/…une formule vague est venue remplacer la notion fondamentale de « droit », n’offrant aucune garantie d’accès égal pour toutes les femmes, partout sur le territoire, à une IVG.

Cette hypocrisie en dit long sur le mépris de l’exécutif pour les droits des femmes, et n’est pas sans rappeler que partout où l’extrême-droite est au pouvoir, les droits des femmes régressent. …/…

Dans le monde entier, les femmes subissent l’oppression patriarcale. …/…

Le système patriarcal, main dans la main avec l’extrême droite et les projets néolibéraux,  est responsable des oppressions subies par les femmes. Les changements doivent être systémiques pour parvenir à une organisation sociale égalitaire. Le gouvernement et les pouvoirs publics doivent agir sur les trois incubateurs que sont la famille, l’école et le numérique et qui inoculent le sexisme aux enfants dès le plus jeune âge ! …/…

ASSEZ DE BLA BLA BLA ! NOUS VOULONS QUE ÇA CHANGE ET ENSEMBLE, NOUS POUVONS GAGNER !
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