Total assigné en justice pour inaction climatique

Publié sur francebleu.fr

Une vingtaine d’associations et de collectivités dont des villes comme Bayonne, Grenoble ou Nanterre en région parisienne assignent Total au tribunal de Nanterre ce mardi. Une forme d’action inédite en France. Elles reprochent au géant pétrolier son inaction climatique.

Ce mardi, quatorze collectivités territoriales* et cinq associations** ont assigné Total au tribunal de Nanterre. Une forme d’action inédite en France. Elles reprochent au géant pétrolier son inaction climatique. Les avocats qui représentent le collectif, maîtres Sébastien Mabile et François de Cambiaire ont tenu dans la matinée une conférence de presse à Paris pour détailler les demandes qui seront faites au tribunal.

Qu’est ce que le collectif attend de cette action en justice ? 

Les collectivités et les associations veulent que le tribunal oblige Total à respecter ce qu’on appelle le devoir de vigilance. Depuis 2017, la loi française impose aux entreprises de plus de 5.000 salariés de faire un plan de vigilance. Ce plan doit détailler les risques liés à l’activité de l’entreprise, entre autres pour l’environnement. Et aussi et surtout, dans ce plan, l’entreprise doit détailler les mesures concrètes qu’elle va prendre pour limiter voire éliminer ces risques.

Et pour l’environnement, le curseur est aussi clair que scientifique : c’est l’Accord de Paris et son objectif de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre c’est à dire limiter le réchauffement des températures mondiales à deux degrés maximum à horizon 2050.

Total a bien publié un plan de vigilance en mars dernier. Mais pour le collectif, le compte n’y est pas du tout.  D’après l’association Notre affaire à tous, « Total est parmi les plus mauvaises élèves du CAC 40 en matière d’atténuation de l’impact climatique ». Et ça alors que la multinationale est à l’origine de 1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Du coup, le collectif a retapé du poing sur la table en juin 2019 avec une mise en demeure du géant pétrolier.

Une assignation avec beaucoup de retombées possibles

Mais comme depuis cette mise en demeure, rien n’a bougé du côté de Total, le collectif a encore haussé le ton avec cette assignation signifiée ce mardi au géant pétrolier. Une assignation dont les avocats du collectif maîtres Sébastien Mabile et François de Cambiaire attendent beaucoup.

Si le tribunal oblige Total à verdir sa trajectoire sur les 30 prochaines années pour coller à l’Accord de Paris, ça pèserait aussi sur la politique économique de l’entreprise. Ce qui serait une véritable rupture, un vrai tournant d’après les avocats collectif. En plus, cette décision rendrait de fait l’Accord de Paris réellement contraignant pour les entreprises. Et comme le devoir de vigilance s’applique aussi au respect des droits fondamentaux des êtres humains, de nombreuses entreprises seraient poussées à mieux mettre en oeuvre la loi.

Arcueil, Bayonne, Bègles, Bize-Minervois, Centre Val de Loire, Champneuville, Correns, Est-Ensemble Grand Paris, Grenoble, La Possession, Mouans-Sartoux, Nanterre, Sevran et Vitry-le-François. 

** Notre affaire à tous, Sherpa, ZEA, Eco Maires et France Nature Environnement. 

Appel de plus de 60 médecins : Nous redoutons que Julian Assange puisse mourir en prison

Publié sur lemonde.fr  avec AFP

« Nous redoutons que Julian Assange puisse mourir en prison », alertent plus de 60 médecins

Les professionnels de santé demandent que des soins soient prodigués au fondateur de WikiLeaks, actuellement détenu à Londres, dans un hôpital.

Les alertes sur la santé de Julian Assange se multiplient. Plus de 60 médecins se sont inquiétés de l’état de santé du fondateur de WikiLeaks, détenu à Londres et menacé d’extradition vers les Etats-Unis qui l’accusent d’espionnage, dans une lettre ouverte publiée lundi 25 novembre. Leur missive est destinée à la ministre de l’intérieur britannique, Priti Patel, et à Diane Abbott, chargée des mêmes sujets au sein du Labour Party, principal parti d’opposition.

S’appuyant sur plusieurs rapports, dont celui du rapporteur de l’Organisation des Nations unies (ONU) sur la torture, Nils Melzer, qui a affirmé au début de novembre que la vie de Julian Assange était « désormais en danger », les signataires souhaitent exprimer leur « sérieuse inquiétude collective et attirer l’attention de l’opinion publique et du monde sur cette situation grave ».

« Nous sommes d’avis que M. Assange a besoin d’urgence d’une évaluation médicale de son état de santé physique et psychologique », écrivent les médecins qui exercent dans différents pays : Etats-Unis, Australie, Royaume-Uni ou encore Suède. Ils demandent que des soins lui soient prodigués dans un hôpital doté de personnel qualifié. Faute de quoi, « nous redoutons vraiment, sur la base des éléments actuellement disponibles, que M. Assange puisse mourir en prison », avertissent-ils.

Julian Assange risque 175 ans de prison

Au début de novembre, le rapporteur de l’ONU sur la torture avait précisé à l’Agence France-Presse que son inquiétude actuelle était liée à de « nouvelles informations médicales transmises par plusieurs sources fiables affirmant que la santé de M. Assange est entrée dans un cercle vicieux d’anxiété, de stress et d’impuissance, typique des personnes exposées à un isolement prolongé et à un arbitraire constant ».

Détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans le sud de Londres, Julian Assange est sous la menace d’une extradition vers les Etats-Unis où il encourt une peine allant jusqu’à cent soixante-quinze ans d’emprisonnement pour espionnage. Les autorités américaines lui reprochent d’avoir mis en danger certaines de leurs sources au moment de la publication en 2010 de 250 000 câbles diplomatiques et d’environ 500 000 documents confidentiels portant sur les activités de l’armée américaine en Irak et en Afghanistan.

Le 21 octobre, l’Australien de 48 ans est apparu désorienté au cours de sa première apparition en public en six mois, bredouillant pendant une audience à Londres et semblant avoir des difficultés à se rappeler sa date de naissance. A la fin de l’audience, il avait déclaré ne pas avoir compris ce qui s’était passé et s’était plaint de ses conditions de détention à Belmarsh. L’audience sur la demande d’extradition doit se tenir en février.

De nouveau des pompiers matraqués par la police lors d’une manifestation nationale à Paris (articles et vidéos)

Publié sur sudouest.fr  avec AFP

Paris : des affrontements entre pompiers et policiers lors d’une manifestation

Venus de toute la France, des sapeurs pompiers ont manifesté leur colère à Paris. Ils ont été durement repoussés par les forces de l’ordre

Des heurts ont eu lieu mardi à Paris entre les forces de l’ordre et des pompiers, qui manifestaient de nouveau pour exiger une revalorisation de leurs conditions de travail, notamment la prime de feu.

Dans un premier temps, le cortège de plusieurs milliers de soldats du feu en uniforme, quadrillé par les forces de l’ordre, est arrivé dans le calme place de la Nation, où une Marseillaise a été entonnée en choeur par les pompiers.

Des pompiers blessés

Plusieurs manifestants ont été légèrement blessés, notamment aux jambes par des éclats de grenades.

Plusieurs manifestants ont ensuite tenté de forcer un barrage métallique de police érigé pour empêcher un éventuel blocage du périphérique, brièvement envahi par les pompiers. Les pompiers ont été repoussés par les forces de l’ordre au canon à eau et par des tirs de gaz lacrymogène et de grenades assourdissantes.

Une revalorisation de la prime de feu

Il s’agit de la deuxième manifestation nationale de pompiers en moins de quatre mois dans la capitale, à l’appel des syndicats de pompiers professionnels, mobilisés depuis l’été dernier pour obtenir du gouvernement et des collectivités locales des réponses à leurs revendications.

Ils réclament une revalorisation de la prime de feu (28% du salaire de base, contre 19% actuellement) à hauteur des primes de risques accordées aux policiers et gendarmes, le maintien de leurs effectifs, la garantie du maintien de leur système de retraite actuel et qu’une meilleure protection face aux agressions dont le nombre augmente chaque année.

Publié sur huffingtonpost.fr  et AFP

À Paris, heurts violents entre pompiers en grève et forces de l’ordre

Des heurts ont éclaté entre des pompiers en grève et les forces de l’ordre ce mardi à Paris. Certains soldats du feu se sont immolés symboliquement en pleine rue.

MANIFESTATIONS – Le sens du symbole. Plusieurs milliers de pompiers venus de toute la France sont en grève et manifestent ce mardi 28 janvier dans le centre de Paris. Des tensions sont rapidement apparues avec les forces de l’ordre déployés sur place.

En milieu d’après-midi, certains se sont symboliquement mis le feu à proximité de la Place de la République, tandis que d’autres lançaient des tirs de mortiers, interdits en manifestation. Les pompiers dénoncent leurs conditions de travail, le manque d’effectif et la revalorisation de leur prime de risque.

Au son des sifflets et sirènes, et sous les fumigènes multicolores, les pompiers, vêtus de leurs uniformes bleu marine à bandes jaunes fluorescentes, sont partis peu après 14h de la place de la République en direction de Nation, terminus de la manifestation.

Mais, selon la préfecture de police, l’itinéraire annoncé de la manifestation n’a pas été respecté, impliquant alors l’intervention des forces de l’ordre. Des affrontements violents ont éclaté entre les deux camps.

Plus tôt dans la journée, certains pompiers avaient également envahi une partie du périphérique parisien à proximité de Porte de Bagnolet. Plusieurs pompiers  ont aussi essayé de quitter l’itinéraire autorisé pour tenter de bloquer le périphérique au niveau de la Porte de Vincennes, selon la préfecture qui dénonce, dans un communiqué sur Twitter, un “inadmissible blocage”.

Ils sont de nouveau intervenus sur le périphérique vers 16h30 pour le bloquer au niveau de la porte de Vincennes, mais ils ont dû abandonner leur blocage face aux forces de l’ordre.

Rencontre au ministère dans l’après-midi

Les soldats du feu dénoncent le manque d’effectifs et de reconnaissance de leur profession et réclament des garanties pour leur retraite. Notamment une revalorisation de leur prime de feu, fixée à 19% du salaire de base depuis trente ans, selon le syndicat SUD. Les pompiers souhaitent qu’elle soit réévaluée à 28% et le gouvernement propose 25%, rapporte Franceinfo.

Il s’agit de la deuxième manifestation nationale de pompiers en moins de quatre mois dans la capitale, à l’appel des syndicats de pompiers professionnels, mobilisés depuis l’été dernier pour obtenir du gouvernement et des collectivités locales des réponses à leurs revendications. Les syndicats devaient être reçus dans l’après-midi au ministère de l’Intérieur pour discuter de ces sujets.

La manifestation nationale du 15 octobre avait réuni entre 7000 et 10.000 personnes, selon les syndicats. Elle avait été émaillée de quelques tensions après l’arrivée du cortège place de la Nation, où les forces de l’ordre avaient usé de gaz lacrymogènes et de lanceurs d’eau pour disperser les manifestants.

Les pompiers professionnels représentent 16% des 247.000 pompiers en France, les autres étant volontaires ou militaires.

Cette nouvelle manifestation s’inscrit dans un mouvement de grève démarré en juin, très suivi selon les syndicats même s’il n’a pas entraîné de perturbations majeures, les pompiers étant astreints à un service minimum.