Le département des Pyrénées-Orientales dépose plainte contre Eric Zemmour, ami d’Aliot

Le sinistre Eric Zemmour, ami d’Aliot, ne manque aucune occasion pour déverser ses déclarations racistes à l’encontre des migrants qui rappellent celles de la peste brune dans les années 30. Plusieurs départements ont décidé de porter plainte pour provocation à la haine raciale. La LDH-66 soutien cette initiative.

Publié sur francebleu.fr Vendredi 2 octobre 2020 à 15:22 – Par Xavier PonroyFrance Bleu Roussillon Perpignan

Après les déclarations d’Eric Zemmour sur les mineurs isolés, le conseil départemental des P-O a décidé ce vendredi, comme d’autres départements, de déposer plainte. La gestion de ses jeunes est du ressort du département.

Mercredi soir, sur le plateau de CNEWS, Eric Zemmour a tenu des propos extrêmes, expliquant que « tous » les mineurs migrants étaient des « des voleurs, des assassins et des violeurs ». 

« Nous ne pouvons tolérer de telles paroles dans notre République qui vont à l’encontre du devoir de protection vis-à-vis des jeunes fragilisés par des situations dramatiques » a expliqué dans un communiqué la présidente du conseil départemental des Pyrénées-Orientales, Hermeline Malherbe.

D’autres départements déposent plainte aussi

La prise en charge des mineurs isolés relève des départements, au titre de la protection de l’enfance. D’autres présidents de conseils départementaux ont décidé de déposer plainte également, notamment dans le Gers et les Landes

Eric Zemmour a déjà été condamné pour provocation à la haine. Pour ses propos cette semaine, le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête à l’encontre d’Éric Zemmour pour « provocation à la haine raciale ». Le polémiste avait été condamné, la semaine dernière, par le tribunal de Paris, pour les mêmes motifs, à 10 000€ d’amende. 

« Ce n’est pas la première fois que M. Zemmour tient des propos racistes et xénophobes » ajoute Hermeline Malherbe. « Ceux qui lui offrent des tribunes, comme lors de sa venue à Perpignan à l’invitation de M. Aliot, alors candidat aux municipales, sont responsables de la dérive de ce triste personnage déjà condamné pour incitation à la haine raciale. » 

En septembre 2019, Louis Aliot, alors candidat à la mairie de Perpignan, avait invité Eric Zemmour au palais des congrès pour une conférence. La plainte du département vise également le directeur de la chaîne CNews. Le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel sera également saisi. 

Les députés votent le retour des néonicotinoïdes, poisons tueurs d’abeilles

Une majorité de députés à l’Assemblée nationale a accepté de voter le retour des néonicotinoïdes (pesticides) sous l’influence du lobby de l’agro-industrie française menacée par la concurrence internationale C’est une décision aux conséquences criminelles pour la biodiversité et la santé humaine, une décision qui répond favorablement aux injonctions du néolibéralisme ravageur. La LDH ne peut qu’alerter sur la gravité d’une telle décision politique. Les députés des PO suivants ont voté pour les
néonicotinoïdes : Catherine Pujol , Romain Grau, Sébastien Cazenove, Laurence Gayte.

L’Assemblée nationale a voté le retour des néonicotinoïdes

Publié sur reporterre.net le 6 octobre 2020

Sans surprise, les députés ont adopté le projet de loi permettant la réintroduction temporaire des néonicotinoïdes, pour venir en aide aux producteurs de betteraves sucrières, confrontés au virus de la jaunisse. L’Assemblée nationale a voté en faveur du texte dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 octobre. Un vote solennel sur l’ensemble du projet de loi a également eu lieu mardi 6 octobre, là encore adopté — à 313 voix pour, 158 voix contre.

Les discussions ont été vives autour du projet de loi, obligeant le président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand à rappeler à ses collègues d’écouter les orateurs et de cesser les conversations entre eux. « On se demande comment une telle aberration est une décision qu’il est possible d’assumer politiquement et moralement », s’est indignée Delphine Batho (Génération écologie), ne cachant pas « son émotion ».

Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, a « brillé par son absence »

« Vingt ans d’études scientifiques prouvent la dangerosité des néonicotinoïdes sur les abeilles, sur les sols, l’eau, la biodiversité et notre santé humaine, et ce pour des dizaines d’années », a déploré Mathilde Panot (La France insoumise). Elle a rappelé que Barbara Pompili, la ministre de la Transition écologique à l’origine de la loi interdisant les néonicotinoïdes en 2016, avait « brillé par son absence » lors des débats.

La question a même dépassé les clivages politiques. « Faut-il rappeler que les néonicotinoïdes sont 7.000 fois plus toxiques pour les abeilles que le DDT ? a déclaré Thierry Benoît (UDI et indépendants). Faut-il rappeler les 30 % de mortalité d’abeilles en France chaque année ? Faut-il rappeler que la production française de miel a été divisée par deux en 25 ans ? Faut-il rappeler que 80 % des insectes volants ont diminué en 25 ans ? Faut-il rappeler que 30 % de la population d’oiseaux a baissé en quinze ans ? Il y a là un vrai sujet. »

Cette réautorisation « pour la campagne 2021 et le cas échéant les deux campagnes suivantes tout au plus » se ferait par enrobage de semence — les graines de betteraves destinées aux semis sont enrobées de néonicotinoïdes pour les protéger des attaques — et non par pulvérisation. Douze autre pays européens bénéficient déjà d’une dérogation similaire, « en raison d’un danger qui ne peut être maîtrisé par d’autres moyens raisonnables ».

La gestion de la crise sanitaire en France a fait basculer un million de personnes dans la pauvreté

Nous atteignons aujourd’hui (octobre 2020) le chiffre énorme de 10 millions de pauvres en France. C’est l’application d’une politique néolibérale en France et d’une gestion calamiteuse de la pandémie. La LDH doit défendre plus que jamais les droits sociaux qu’il faut opposer à cette politique délétère.

Publié sur https france24.com

Les dommages collatéraux du Covid-19 : le plongeon de millions de personnes dans la pauvreté, notamment en France

Le Monde relaie, quant à lui, les inquiétudes des associations caritatives, qui estiment que la crise sanitaire a fait basculer près d’un million de Français dans la pauvreté. Etudiants, intérimaires, artisans : selon ces associations, une nouvelle population a basculé dans la précarité depuis le début de la pandémie, venant s’ajouter aux quelque 9 million de personnes vivant déjà au-dessous du seuil de pauvreté. Signe les plus spectaculaire de cette crise : l’explosion du nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire, près de 30% de plus, pour beaucoup des jeunes et des étudiants. Leurs aînés, eux, se retrouvent touchés de plein fouet par la hausse spectaculaire des licenciements : «Ce chiffre d’un million supplémentaire de pauvres est malheureusement une estimation basse, compte tenu des 800 000 pertes d’emploi attendues fin 2020», redoute la Fédération des acteurs de la solidarité – dont les craintes sont confirmées par la Banque de France, qui anticipe un taux de chômage au-dessus des 10 % en 2020.

Qui sont ces centaines de milliers de Français dont les postes ont été supprimés depuis le début de l’épidémie? La Croix s’est penché sur le sort des «chômeurs de l’ombre» – des chômeurs invisibles – intérimaires, salariés en contrat court, et indépendants, qui paient le plus lourd tribut à la crise sanitaire, alors que les médias et les pouvoirs publics concentrent plutôt leur attention sur les fermetures d’usines et les plans sociaux. Ces «intermittents du travail», cuisiniers, maîtres d’hôtel, femmes de chambre ou encore guides conférenciers épuisent leurs droits, faute de pouvoir travailler : «Les jours passent, les dettes s’accumulent, leurs indemnités journalières fondent comme neige au soleil et d’autres glissent vers le RSA», déplore un collectif qui les représente et réclame aujourd’hui l’abandon de la réforme de l’assurance-chômage, qui prévoit un allongement de la durée pour ouvrir des droits et dont la mise en œuvre a été reportée au 1er janvier.

Les salariés dont l’emploi est encore préservé vont quant à eux devoir se remettre au télétravail. Cette «deuxième vague» du travail à distance vide à nouveau les bureaux et les quartiers d’affaire, d’après Le Parisien/Aujourd’hui en France – qui voit dans la généralisation du télétravail «une révolution» dont «l’onde de choc n’a pas fini de se propager», notamment pour la transition écologique – une «révolution» qui ne va pas sans difficultés pour beaucoup de salariés, confrontés au manque de place à leur domicile, à la solitude et à la difficulté de  séparer le vie privée de la vie professionnelle.