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Perpignan : mobilisation générale contre le projet de loi « liberticide » sur la sécurité globale

L’ORDL (L’Observatoire départemental pour le Respect des Droits et Libertés) a organisé une conférence de presse suivie d’un rassemblement devant la préfecture de Perpignan le vendredi 27 novembre 2020 dès 11h, où deux barnums étaient dressés. L’Indépendant a couvert la conférence de presse. D’après le quotidien une centaine de personnes était présente. Plusieurs interventions de l’ORDL (regroupant une vingtaine d’organisations, syndicats et partis). La référente locale du Club de la presse ainsi que le syndicat de journalistes SNJ s’associent à l’appel de l’Observatoire à manifester le jeudi 3 décembre à Perpignan.

Publié le 27/11/2020

L’Observatoire départemental pour le respect des droits et libertés, composé d’une vingtaine d’associations, syndicats et partis politiques, appelle à manifester ce jeudi 3 décembre 2020 à Perpignan contre le projet de loi sur la sécurité globale, dont il fustige la « dérive autoritaire ». 

Un avant-goût de la manifestation de jeudi prochain. Ce vendredi 27 novembre, une centaine de personnes se sont réunies devant la préfecture pour protester contre le projet de loi sur la sécurité globale en cours de ratification. « Cette loi, bien loin de protéger, mettra toute la population sous surveillance », résume Anne Gaudron, l’une des porte-parole de l’Observatoire départemental pour le respect des droits et libertés.

Tous concernés

L’article 24 du texte, qui interdit la diffusion d’images permettant d’identifier un policier ou un gendarme en intervention, est celui qui suscite le plus de défiance. « Ce projet vient restreindre notre capacité à exercer nos métiers et à informer nos concitoyens, alerte Maïté Torres, la référente locale du Club de la presse, qui s’associe à l’appel de l’Observatoire, au même titre que le syndicat de journalistes SNJ. Nous sommes tous concernés. La libre circulation de l’information est garante du bon fonctionnement d’une société démocratique. »

Un flicage de la population

Le secrétaire départemental de la CGT, Julien Berthélémy, fustige pour sa part « une réforme libérale qui vise à donner plus de pouvoir aux polices municipales et aux sociétés de sécurité privée » doublée d’un « flicage de la population pour l’empêcher de contester ».

Pour toutes ces raisons, l’Observatoire appelle à se rassembler ce jeudi 3 décembre, à 18 heures, sur la place de la Victoire. Afin de s’opposer à un texte que de nombreux militants assimilent à une « dérive autoritaire ».  À noter : un autre appel à la mobilisation contre le projet de loi sur la sécurité globale, notamment relayé par la France insoumise et des groupes de Gilets jaunes, circule pour ce samedi 28 novembre, 11 heures, également au pied du Castillet. 

 Arnaud Andreu

Contre les violences faites aux femmes et les féminicides des centaines de manifestant.e.s à Perpignan le 25 novembre 2020

Le rassemblement organisé mercredi soir place de la Victoire, devant le Castillet, à Perpignan,par le Collectif Droits des Femmes 66 dont la LDH-66 est membre. 300 personnes se sont rassemblées devant le Castillet.  Plusieurs interventions sur les violences faites aux femmes, particulièrement nombreuses dans les Pyrénées orientales où elles sont en 1ère place dans la région Occitanie, tragique palmarès. Après avoir rebaptiser la place de la Victoire, « Place des 145 victimes des féminicides 2019 », la manifestation poursuit jusqu’à la place Arago. Des femmes syndicalistes de la FSU et de la CGT, membres du Collectif, sont intervenues. Chants et chorale ont rythmé la manifestation.

Perpignan : « face aux violences faites aux femmes, nous ne baisserons jamais les bras »

Publié sur lindépendant.fr le 25/11/2020

Le temps d’une soirée, la place de la Victoire a été rebaptisée place des 145 victimes de féminicides en 2019.

Près de 300 personnes se sont rassemblées, ce mercredi 25 novembre, place de la Victoire à Perpignan, à l’occasion de la journée contre les violences faites aux femmes, pour afficher leur colère et leur détermination face à une situation, encore aujourd’hui, particulièrement préoccupante. 

Malgré les restrictions liées à la crise sanitaire, la mobilisation a été forte, à Perpignan, ce mercredi. Collectifs, associations, syndicats, partis politiques, s’étaient donné rendez-vous sur la place de la Victoire en cette journée dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes. 

En tête de cortège, Katia Mingo, du collectif des droits des femmes, a rappelé le sinistre contexte dans lequel la France se trouve en cette fin d’année 2020. « Nous sommes en colère, car le bilan est difficile et récurrent. Il y a encore 150 féminicides, chaque année, 93 000 tentatives ou viols, et un agresseur sur trois fait partie de l’environnement immédiat. Alors que le président Emmanuel Macron avait inscrit la lutte contre ces violences comme une grande cause nationale, rien n’arrive vraiment à inverser cette tendance »

Pour ces militantes féministes, certaines mesures tardent à être mises en application, comme celle du bracelet électronique permettant de localiser le conjoint violent. « Alors que l’Espagne a obtenu de très bons résultats sur ce point, on a l’impression, ici, qu’il faudra attendre 2030 pour que cela soit véritablement efficient. On regrette aussi que les financements des associations ne sont toujours pas à la hauteur du travail qu’elles fournissent. Car, pour l’heure, c’est encore elles qui remédient aux carences des institutions, notamment concernant les hébergements d’urgence« . 

Marie-Pierre Delattre de LGBT 66 vise, quant à elle, « une société toujours patriarcale qui ne permet pas de faire évoluer les stéréotypes de genre rendant le mal très profond. Des dispositifs existent, mais les chiffres montrent bien qu’ils sont insuffisants »

Pour Monique, responsable syndicale à la FSU, le travail à l’école doit être encore davantage développé. « Pourquoi, aujourd’hui encore, on laisse plus de place aux garçons dans les cours d’école que pour les filles. Si on ne travaille pas contre tous ces stéréotypes genrés, on ne pourra pas lutter efficacement contre ce fléau. Certes, ce n’est pas des choses simples, notamment car elles peuvent entrer en contradiction avec le cercle familial, mais on ne pourra pas faire l’économie de travailler cela »

Symbole de ces engagements et de la volonté de mettre ces problématiques au cœur des discussions, les manifestants ont profité de cette mobilisation pour rebaptiser, le temps d’une soirée, la place de la Victoire « place des 145 victimes de féminicides en 2019 ». 

Julien Marion

DÉCLARATION DU 27 NOVEMBRE 2020 OBSERVATOIRE POUR LE RESPECT DES DROITS ET LIBERTÉS 66

Les difficultés rencontrées pendant cette période de pandémie ne doivent pas permettre que soient sacrifiés les principes fondamentaux d’un état de droit.

Cette loi sur la Sécurité Globale, bien loin de protéger, mettra toute la population sous surveillance. Des journalistes ou tout simplement des citoyens qui veulent témoigner sur des violences policières sont menacés de fortes amendes ou de peines de prison. Ce qui entrainera des risques d’autocensure. Une réforme profonde des missions des polices municipales et des entreprises de sécurité privées et le recours aux drones et aux caméras couronnent le tout. C’est une menace pour la libre circulation de l’information, qui constitue pourtant l’une des piliers de la démocratie.

Plus récemment c’est une ordonnance pénale du 18 novembre 2020 qui ne permettra pas à la justice d’être rendue sereinement et équitablement par le non-respect du contradictoire, par le recours au juge unique, par la visioconférence imposée.

Enfin, la loi de programmation de la Recherche, votée aussi la semaine dernière, contient un amendement qui a été conservé et voté : il introduit dans le code pénal une disposition propre aux établissements d’enseignement supérieur, sanctionnant d’un an de prison et de 7500€ d’amende « le fait de pénétrer ou de se maintenir dans l’enceinte d’une faculté dans le but de troubler la tranquilité ou le bon ordre de l’établissement ».

L’inquiétude est grande de voir un jour tomber toutes ces mesures liberticides dans le droit commun, et nous n’avons aucune certitude sur leur utilisation future.

Ce gouvernement ne sait plus gouverner autrement qu’en remettant toujours plus haut la barre de la répression policière et judiciaire.

Si nous sommes tous demandeurs de sécurité, cela ne peut être au détriment de notre sûreté et de nos droits sociaux et politiques.

ORDL – contact : observatoireslibertes66@laposte.net Composition de l’Ordl : AFPS – ASTI66 – ATTAC66 – UD CGT66 – CNT 66 – Collectif anti-ogm – EELV – « En commun » 66 – Femmes Solidaires – FSU – Génération.s – Groupes d’action de la Fr.Insoumise – Legal Team 66 – Liaison P. Ruff F.A – Ligue des Droits de l’Homme – MJCF – MRAP – NPA66 – PCF – PG66 – Syndicat national des Journalistes 66 – Syndicats SOLIDAIRES 66

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