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Violences policière lors d’un blocage au lycée Colbert à Paris : une étudiante blessée à la jambe (vidéo)

Publié sur huffingtonpost.fr

Une lycéenne blessée en marge d’un blocage à Paris

Mercredi 4 décembre, des dizaines d’étudiants ont bloqué plusieurs établissements parisiens. Au lycée Colbert, des témoins affirment que le départ précipité d’une voiture de police aurait provoqué une entorse au pied d’une jeune fille de 15 ans.

ÉTUDIANTS –  À la veille de la grève contre la réforme des retraites et en pleine mobilisation contre la précarité étudiante, plusieurs lycées parisiens ont été bloqués par des étudiants mercredi 4 décembre.

Les établissements Hélène Boucher (20e arrondissement), Maurice Ravel (20e) et Bergson (19e), entre autres, ont répondu à un appel de mobilisation lancé par trois syndicats – la FIDL, le MNL et l’UNL – pour protester contre « les réformes Blanquer, la sélection, la précarité et la réforme des retraite”.

Au lycée Colbert, dans le 10e arrondissement de la capitale, des dizaines de lycéens ont aussi été délogés par des gaz lacrymogènes et les charges des forces de l’ordre, comme vous pouvez sur les images ci-dessus filmées par Le HuffPost.

Selon nos informations, une jeune étudiante blessée au pied, surnommée Noa, a été évacuée par les pompiers en marge de ce blocage, avant d’être hospitalisée. Plusieurs témoignages recueillis sur place laissent croire que cette blessure serait liée au départ précipité d’une voiture de police.

Un passage en force

“Au début, c’était un blocus normal. Ça commencé à dégénérer quand quelqu’un a lancé des œufs sur les policiers”, raconte d’abord Pablo, lycéen. “C’est parti en plaquage contre le mur. Ça a agité tout le monde. Les policiers ont mis un étudiant dans une voiture. Ils ont dû partir en précipitation et une fille s’est fait rouler dessus”, ajoute le jeune homme à notre micro.

Tous relatent le même scénario d’une voiture de police bloquée en raison d’un “camarade” interpellé qui se trouvait à l’intérieur. “Des jeunes se sont mis devant la voiture de police parce qu’on trouvait ça injuste. Et après la police a foncé”, explique Chaïma, 17 ans.

Un autre lycéen renchérit à notre micro: “Des amis se sont allongés pour bloquer la rue. La voiture a traversé et a complètement écrasé la jambe de la jeune fille”. Une membre du personnel du lycée venue en aide à la jeune fille affirme toutefois que celle-ci “pouvait se tenir debout” et que son pied “n’a pas été écrasé”.

Comme vous pouvez le voir aussi en tête d’article, une vidéo fournie au HuffPost par une étudiante montre effectivement une voiture de police d’abord bloquée par quelques personnes, puis partir précipitamment, moteur vombrissant.

Si ces images ne permettent pas de distinguer clairement l’adolescente blessée, un petit groupe de jeunes manifestants semble effectivement avoir été surpris et heurté par le passage en force de la voiture.

Entorse et foulure

Par l’entremise du conseil local de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE), nous avons pu joindre la jeune lycéenne par téléphone. Noa, 15 ans, raconte : “J’étais sur la première ligne. La voiture a commencé à démarrer et d’un coup elle a accéléré et mon pied a pris en dessous”.

L’étudiante affirme souffrir d’une entorse à la cheville gauche et d’une foulure à la cheville droite. Elle devra porter une attelle au cours des prochaines semaines.

“J’étais pas sensé m’en sortir avec une entorse”, se console tout de même la lycéenne. Selon elle, ses chaussures de type “Rangers” lui ont évité une blessure plus grave.

Affectée par la tournure du blocage, Noa y voyait un moyen de faire entendre la voix des étudiants avant celle des syndicats, jeudi 5 décembre. “On veut montrer qu’on est pas seulement là pour regarder mais qu’on est aussi dans la lutte”, affirme-t-elle, espérant pour son avenir “ne pas subir les mêmes conséquences (de la précarité) que le camarade qui s’est immolé à Lyon”.

Contactée par nos soins, la préfecture de police n’a pas donné suite.

AJOUT : Dans un communiqué publié sur Twitter, le bureau FCPE du lycée Colbert dénonce la “réponse disproportionnée et violente qui a été mise en oeuvre à l’encontre de nos enfants déniant ainsi leur droit légitime de manifester”.

Un passage en force

“Au début, c’était un blocus normal. Ça commencé à dégénérer quand quelqu’un a lancé des œufs sur les policiers”, raconte d’abord Pablo, lycéen. “C’est parti en plaquage contre le mur. Ça a agité tout le monde. Les policiers ont mis un étudiant dans une voiture. Ils ont dû partir en précipitation et une fille s’est fait rouler dessus”, ajoute le jeune homme à notre micro.

Tous relatent le même scénario d’une voiture de police bloquée en raison d’un “camarade” interpellé qui se trouvait à l’intérieur. “Des jeunes se sont mis devant la voiture de police parce qu’on trouvait ça injuste. Et après la police a foncé”, explique Chaïma, 17 ans.

Un autre lycéen renchérit à notre micro: “Des amis se sont allongés pour bloquer la rue. La voiture a traversé et a complètement écrasé la jambe de la jeune fille”. Une membre du personnel du lycée venue en aide à la jeune fille affirme toutefois que celle-ci “pouvait se tenir debout” et que son pied “n’a pas été écrasé”.

Comme vous pouvez le voir aussi en tête d’article, une vidéo fournie au HuffPost par une étudiante montre effectivement une voiture de police d’abord bloquée par quelques personnes, puis partir précipitamment, moteur vombrissant.

Si ces images ne permettent pas de distinguer clairement l’adolescente blessée, un petit groupe de jeunes manifestants semble effectivement avoir été surpris et heurté par le passage en force de la voiture.

Entorse et foulure

Par l’entremise du conseil local de la Fédération des Conseils de Parents d’Elèves (FCPE), nous avons pu joindre la jeune lycéenne par téléphone. Noa, 15 ans, raconte : “J’étais sur la première ligne. La voiture a commencé à démarrer et d’un coup elle a accéléré et mon pied a pris en dessous”.

L’étudiante affirme souffrir d’une entorse à la cheville gauche et d’une foulure à la cheville droite. Elle devra porter une attelle au cours des prochaines semaines.

“J’étais pas sensé m’en sortir avec une entorse”, se console tout de même la lycéenne. Selon elle, ses chaussures de type “Rangers” lui ont évité une blessure plus grave.

Affectée par la tournure du blocage, Noa y voyait un moyen de faire entendre la voix des étudiants avant celle des syndicats, jeudi 5 décembre. “On veut montrer qu’on est pas seulement là pour regarder mais qu’on est aussi dans la lutte”, affirme-t-elle, espérant pour son avenir “ne pas subir les mêmes conséquences (de la précarité) que le camarade qui s’est immolé à Lyon”.

Contactée par nos soins, la préfecture de police n’a pas donné suite.

AJOUT : Dans un communiqué publié sur Twitter, le bureau FCPE du lycée Colbert dénonce la “réponse disproportionnée et violente qui a été mise en oeuvre à l’encontre de nos enfants déniant ainsi leur droit légitime de manifester”.

LE CONSEIL D’ETAT CONFIRME LE CARACTÈRE FACULTATIF DU RECOURS AUX TÉLÉSERVICES ET RECONNAÎT IMPLICITEMENT L’ILLÉGALITÉ DES DÉCISIONS RENDANT OBLIGATOIRES LA PRISE DE RENDEZ-VOUS PAR INTERNET

Communiqué commun dont la LDH est signataire

Dans une décision importante rendue le 27 novembre 2019, la haute juridiction rappelle que les dispositions réglementaires ne permettent pas de rendre obligatoire l’accomplissement des démarches administratives par voie électronique. Pourtant, de nombreuses préfectures obligent les personnes étrangères à prendre rendez-vous par Internet pour demander ou renouveler un titre de séjour : le Conseil d’Etat invite implicitement à attaquer ces décisions préfectorales.

La Cimade, le Gisti, la Ligue des droits de l’Homme et le Syndicat des avocats de France avaient saisi en juillet 2018 le Conseil d’Etat suite au refus du Premier ministre de modifier le décret du 27 mai 2016 autorisant la mise en œuvre des téléservices. La modification demandée visait à clarifier le caractère facultatif de l’usage des téléservices : le fait d’accomplir des démarches par voie dématérialisée doit rester une option pour les usagers et usagères du service public, et non une obligation.

Or, les organisations requérantes constataient depuis des années un recours croissant à l’obligation de prendre rendez-vous par Internet pour accomplir certaines démarches, en particulier concernant les droits des personnes étrangères, pour demander ou renouveler un titre de séjour ou encore  solliciter l’acquisition de la nationalité française. Cette obligation est à l’origine de blocages graves dans l’accès aux droits, d’une part parce que certaines personnes ne sont pas en capacité d’utiliser les téléservices, d’autre part parce qu’il est devenu de plus en plus  fréquent qu’aucun rendez-vous ne soit proposé en ligne. Des personnes attendent donc des semaines, des mois voire des années derrière leur ordinateur, renouvelant jour et nuit les demandes de rendez-vous sans possibilité d’accéder autrement au guichet de la préfecture.

La décision du 27 novembre 2019 rejette la requête des associations tout en leur donnant raison : nul besoin de modifier le décret du 27 mai 2016, qui « ne saurait avoir légalement pour effet de rendre obligatoire la saisine de l’administration par voie électronique ». Selon le Conseil d’Etat, les « difficultés rencontrées par les ressortissants étrangers pour prendre rendez-vous par voie électronique dans les préfectures » ne sont pas une conséquence de l’application du décret relatif aux téléservices mais  trouvent leur origine dans des « décisions rendant obligatoires de telles prises de rendez-vous », prises localement par les préfets.

C’est donc une nouvelle étape qui s’ouvre en matière contentieuse. Les « décisions » préfectorales ne sont, dans leur immense majorité, pas formalisées : si elles sont révélées par la mise en place des téléservices de prise de rendez-vous, elles sont généralement inexistantes. Elles n’en restent pas moins illégales, à la lumière de la décision du Conseil d’Etat.

La Cimade, le Gisti, la Ligue des droits de l’Homme et le Syndicat des avocats de France réitèrent leur demande au gouvernement : la dématérialisation des démarches administratives doit rester une possibilité offerte aux usagers et usagères du service public, sans quoi elle devient une entrave à l’accès aux droits. Et suivant la décision du Conseil d’Etat, nos organisations s’apprêtent à demander à l’ensemble des préfectures organisant la dématérialisation obligatoire des rendez-vous de leur communiquer leurs décisions et à engager des contentieux contre ces décisions expresses ou implicites.

Paris, le 3 décembre 2019

TÉLÉCHARGER LE COMMUNIQUÉ EN FORMAT PDF

La Cimade, le Gisti, la Ligue des droits de l’Homme et le Syndicat des avocats de France

Manifestation jeudi à Paris: le leader de la CGT Cheminots craint une « volonté de l’État de faire régner la terreur dans les manifestations »

A la veille de la manifestation parisienne dans la cadre de la journée nationale de grève et de manifestations contre la réforme des retraites, entre autres, le secrétaire CGT-cheminots craint que le gouvernement, avec le préfet de Paris, ait la « volonté de faire régner la terreur dans les manifestations » en faisant charger les CRS face aux casseurs. Cela rappelle la stratégie de tension mise en place à Paris lors des manifestations contre la loi travail sous le gouvernement de Hollande. Le préfet de police Lallement s’est illustré par une répression féroce des manifestations des Gilets jaunes à Bordeaux lorsqu’il était préfet de la région Nouvelle Aquitaine.

Publié sur lepoint.fr avec i’AFP   – Publié le 04/12/2019 à 19:16 | AFP

Manifestation jeudi à Paris: le leader de la CGT Cheminots craint des violences policières

Le parcours de la manifestation parisienne de jeudi contre la réforme des retraites est « très compliqué » à sécuriser, s’est inquiété mercredi le numéro un de la CGT-Cheminots, Laurent Brun, qui craint une « volonté de l’État de faire régner la terreur dans les manifestations », en faisant charger les CRS pour lutter contre les casseurs.

« Le départ qui a été imposé à Paris, de Gare de l’Est, il est très compliqué pour la sécurisation de la manifestation », a souligné M. Brun sur franceinfo.

« Les casseurs ne sont pas dans (les) rangs » de la CGT, mais le lieu de départ du cortège, « dans une zone très étroite, avec énormément de rues perpendiculaires qui permettent beaucoup d’accès hors manif », peut laisser penser que le préfet de police a choisi ce parcours « à dessein », et qu’il « n’a pas fait tout ce qu’il fallait pour que cette manifestation ait lieu dans les meilleures conditions », a encore dénoncé le leader syndical.

Comme on lui demandait si, selon lui, le préfet de police « cherche des affrontements et des violences », M. Brun a répondu: « c’est ce que nous craignons« .

Selon lui, l’État « justifie » par avance « le fait qu’il va y avoir des charges contre les manifestants, et ça c’est inacceptable ». « Les forces de police sont là pour garantir la sécurité publique (…) mais s’il y a des charges contre les manifestants, s’il y a des gazages (…), ça sera une volonté de l’État de faire régner la terreur dans les manifestations pour dissuader les gens de manifester », selon M. Brun.

Sur le fond du conflit, les militants de la CGT-cheminots sont prêts à prolonger la grève « aussi longtemps que le gouvernement maintiendra son projet ». « La détermination est très très forte » à la SNCF, a-t-il noté.

« Je suis d’une génération qui n’a pas connu (le conflit de) 1995 en tant que salarié, nous n’avons pas eu de grande victoire depuis 1995, on espère construire notre grande victoire, de notre génération », a dit M. Brun.

La préfecture de Police de Paris a décidé de fermer tous les commerces présents sur le parcours de la manifestation de jeudi, pour éviter « violences et dégradations ».

De leur côté, la CGT et FO ont indiqué avoir « renforcé » leurs services d’ordre syndicaux.

04/12/2019 19:14:05 –          Paris (AFP) –          © 2019 AFP

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